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Full text of "Histoire naturelle des oiseaux"

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& 


HISTOI 

NATURELLE, 

GÉNÉRALE  ET  PARTICULIERE, 
AVEC    LA    DESCRIPTION 

}U  CABINET  DU  ROL 

Tome  Dix- huitième. 


AD/ 


RIST 


NATURELLE 
DES  OISEAUX. 


Tome  Sixième. 


A     PARIS, 

E    L'IMPRIMERIE    ROYALE. 


M.    D  C  C  L  X  x  y. 


ADAMS15£/ 


fc   ■•      1  »    i  -ii)  -  "         ■■         i     .  ■  ■  » 

TABLE 

De  ce  qui  eft  contenu  dans 
ce  Volume. 

JLiE  Gros- bec.  .  t  .  .  .    page  165 

Le  Bec-croifé 172 

Oifeaux.  étrangers  qui  ont  rapport  au 
Gros -bec ............     182 

I.   Le  Gros-bec  de  CoromandeL  Tbid. 

II.   Le  Gros -bec  bleu  d' Amérique. 

■183 

III.  Le  Dur-bec.  . 1S4 

IV.  Le  Cardinal,  huppé '.  ....  185 
V.  Le  Rofe  -  gorge .  ......  1  8  8 

VI.  Le   Grivèlin ".  1  8<? 

VII.  Le  Rouge- noir icpo 

VIII.  Le  Flavert v  ipi 

IX.  La  Queue  en  éventail.  .  .  Ibhh 

X.  Le  Padda  ou  VOifeau  de  Ri^ 


*  ii) 


vj  Table. 

XI.   Le  Toucnam - Courvi .  .  .  ip  J 

XII.   L'Orchef. 196 

XIII.  Le  Gros -bec  nonette .  .  .  197 

XIV.  Le  Grifalbin Ibid. 

XV.   Le  Quadricolor 198 

XVI.  Le  Jacobin  &  le  Domino.    1 9^ 

XVII.  Le  Baglafecht ......  .    201 

XVIII.  Z*  Gros-bec  d'A by (finie .    202 
XIX.  Le  Guifso  balito 204 

XX.  Le  Gros-bec  tacheté,  .  .    206 
XXI.   Le  Grive  lin  a  cravate*  .    207 

Le  Moineau. ...208 

O  if  eaux  e't rangers  qui  ont  rapport  au 
Moineau 222 

I.   Le  Moineau  du  Sénégal.,  Ibid, 

II.   Le   Moineau   a    bec   rouge  dit 
Sénégal 223 

III.  Le  Père  noir Ibid, 

IV.  Le    Dattier    ou    Moineau   de 

datte.  .  . %  .  .    2.2.J 

Le  Friquet .  .....  ...  .....  229 


Table.  vij 

'Oifeaux  étrangers  qui  ont  rapport  au 

Frïquet 235 

I.   Le  Pajfe-vert 236 

II.   Le  Pajfe-bleu.  ......    Ibid. 

III.  Les  Fondis 237 

IV.  Le  Frïquet  huppé 238 

V.  Le  Beau  marquet 23  9 

La  Soulcie 240 

Oifeaux  étrangers  qui  ont  rapport  à  la 

Soulcie 243 

I.   Le  Soulciet <  ,  .  •    Ibid, 

II.   Le  Paroare 244 

III.  Le  Croiffant.  .  .  , 245 

Par  M.  de  Buffon. 

L<?  Merle .  . page   ij 

Variétés  du  Merle. ,     1  3 

L<?  Merle  à  plaflron  blanc  ....     15 
Variétés  du  Aie  rie  à  plaflron  blanc.    2  2 

I.   Z^r  Merles  blancs  ou  tachetés  de 
blanc ,  •   liïid* 


Vit)  T  A    Ê    L    £. 

IL  Le  grand  Merle  de  Montagne.   26 

Le  Merle  couleur  de  rofe 27 

Le  Merle  de  roche 31 

Le  A'ierle  bleu 3  6 

Le  Merle  foliiaire  , 40 

Oijeaux  étrangers  qui  ont  rapport  au 
Merle folitaire 48 

I.   Le  Merle  folitaire  de  Manille» 

'  Ibiâ: 

IL    Le  Merle    folitaire    des    Phi- 
lippines      50: 

Oi féaux  étrangers  qui  ont  rapport  aux\ 
Merles  d'Europe. 5  21 

I.   Le  Jaunoir  du   cap   de   Bonne- ■ 
efbérance . Jbid 


II.   Le  Merle  huppé  de  la  Chine.    5  3 

III.    Le  Podobé  du  Sénégal.  ...     55 

IV.    Le  Merle  de  la  Chine.  .  .Ibim 

V.   Le  Vert  doré  ou  Merle  à  longue*, 
queue  du  Sénégal 57 

VI.   Le    Fer-  à- cheval   ou  Merle  t 
collier  d'Amérique jj 


Table.  /V 

VII.    Le  Merle  vert  d'Angola .  .    6 1 

VIII.    Le  Alerle   violet  du    Royaume 
de  Juïda 63 

IX.   Le  Plajlron  noir  de  Ceilan,    64 

X.   L'Oranvert  ou  Merle  h  ventre 
orangé  du  Sénégal*  ...    68 

Variété  de  VOranvett.  .  .  •    69 

XL   Le   merle    brun    du    cap    de 

Bonne- efpérance .  .....    70 

XII.   Zé  Baniahbou  de  Bengale.  Ibïd. 

XIII.  L'Ourovang   ou  Merle  cendré 

de  Madagafcar 72 

XIV.  Le  Merle  des  Colombiers .    ji 
XV.   Le    Alerle   olive    du    cap    de 

Bonne- efpérance 75 

XVI.   Le   Merle   a  gorge    noire   de 
Saint-Domingue y  6 

XVII.  Le  Alerle  de  Canada.  .  .    y  y 

XVIII.  Le  Alerle  olive  des  Indes.    78 
XIX.   Le  Alerle  cendré  des  Indes.  79 

XX.   Zf  Merle  brun  du  Sénégal.    80 

XXL   Le    Tanaombé    ou    Alerle   de 
Madagafcar 81 


p  Table. 

XXII.   Le  Merle  de  Mindanaô.   % 3 

XXIII.   Le  Merle  vert   de  Vijle  de 
•France.  ,  .  . 84 

XXI  V.  Le  Cafque  noir  ou  Aie r le  a 
tête  noire  du  cap  de  Bonne" 
efpérance '.  .    85 

XXV.   Le  Brunet  du  cap  de  Bonne- 
efpérance*  ...  s  ...  .    87 

Variété  du  Brunet  du  cap,    8  8 

XXVI.  Le  Merle  brun  de  la  Ja- 
maïque. .........    Sj> 

XXVII.  Le     Merle    à     cravate    de 

Cayenne y  o 

XXVIII.  Le  Merle   huppé  du   cap  de 

Bonne- efpérance ....    5)  1 

XXIX.   Le  Merle  d'Amboine.  .    03 

XXX.    Le  Merle  de  l'ife  de  Bourbon»  ] 

5>4 
XXXI.    Le    Merle  Dominiquain  des\ 
Philippines 9  5  \ 

XXXII.  Le  Merle  vert  de  la  Caroline. 

96  I 

XXXIII.  Le  Terat-boulan  ou  le  Merle 

des  Indes .......    08 


T  A    B    L  XE.  XJ 

XXXIV.   Le  Saui-Jala  ou  le  Merle 
doré  de  Madagafcar.   99 

XXXV.    Le  Merle  de  Surinam.    1  o  1 
XXXVI.   Le  Palmifte 102 

XXXVII.  Le    Merle  violet  à   ventre 

blanc  de  Juida,  .    104. 

XXXVIII.  Le  Merle  roux  de  Cayenne. 

105 

XXXIX.  Le  petit  Merle  brun  a  gorge 

roujje  de  Cayenne .     106 

XL.   Le  Merle  olive  de  Saint- 
Domingue 107 

X  L I.   Le  Merle,  olivâtre  de  bar- 
barie ♦ 108 

X  L 1 1.   Le  Moloxita  ou  la  Reli~ 
gieufe  d'AbyJjlnie .    1 1  o 

XL III.   Le   Merle  noir   à*   blanc 
d'AbyJjlnie . ....     nj 

X  L I  V.   Le  Merle  brun  d'AbyJjlnie, 

1 12 
Le  Grifin  de  Cayenne  ..:...    ii^, 

he  Verdin  de  la  Cochinchine ,  .    1  \  <£ 


xli  Table. 

L'Aiwin I  ï  8 

''Les  Brèves 120 

Le   Mainate   des    Indes   Orientales. 

125 

Variétés  du  Mainate ~   128 

I.  Le  Mainate  de  Briffbn. .  .  •    Ibid. 

II.  Le  Mainate  de  Bout  lus.,  .    Ibid. 

1 1 1 .  L  e petit  Alainate  d'Edwards.    1  2  9 

IV.  Le    grand.  Mainate  d'Edwards. 

Ibid. 

Le  Gouïïn  . ' .  131 

Le  Martin .  135 

Le  Jafeur 144 

Variété'  du  Jafeur I  62 


Par  M.   GUINEAU    DE  MONTBEILLARD. 


*3iS"®& 


HISTOIRE 


HISTOIRE 

NATURELLE. 


*  L  E    MERLE  (a). 

LE  mâle  adulte  dans  cette  efpèce  efl 
encore  pïus  noir  que  le  corbeau  ;  il 
eft  d'un  noir  plus  décidé,  pïus  pur, 
moins  altéré  par  des  reflets:  excepté  ïe 

*  Vqye^  les  Planches  enlumine'es ,  n.°  2. 
(a)  En  Grec  ,  Koayvtpoç ,  KG-flvtpoç ,  Ko\[uw  ; 
en  Grec  moderne,  KoÇnpoç  ;  d'où  fe  font  formés  les 
noms  corrompus,  Cajfifos ,  Cejefos,  Kepfos ,  fre* 
En  Latin,  Merula,  Aierulus ,  Nlgretiim;  en  Italien, 
Merlo  ;  en  Efpagnol,  Mierla;  en  Portugais,  Alelroa; 
en  bas  Allemand,  M&rl;  en  Flamand,  Aderlaer, 
Meerel  :  dans  certaines  provinces  de  France  la 
femelle  s'appelle  A4erlejfe ,  Merlette ,  &  même 
Merluche;  le  mâle  fe  nomme  Mejle,  Meylat,  AJierle 
ou  Norme/le;  &  le  jeune,  Merlot  ou  Merkau, 
Suivant  M.  Salerne,  page   176 ',  tous  ces  noms 

Oifeaux,  Tome  VI*  A 


l  Hijîolre  Naturelle 

bec,  îe  tour  des  yeux,  le  talon  &  la 
plante  du  pied  qu'il  a  plus  ou  moins 
jaune,  ii  efi  noir  par- tout  &  dans  tous 
les  afpecls  ;  auffi  {es  Anglois  l'appellent-ils 
l'oifeau  noir  par  excellence.  La  femelle 
au  contraire  n'a  point  de  noir  décidé  dans 
tout  Ton  plumage  ;  mais  différentes  nuances 
de  brun  mêlées  de  roux  &  de  gris,  fon 
bec  ne  jaunit  que  rarement,  elle  ne  chante 
pas  non  plus  comme  le  mâle ,  &  tout  cela 
a  donné  lieu  de  la  prendre  pour  un  oifeau 
d'une  autre  efpèce  (b)t 

Les  merles  ne  s'éloignent  pas  feulement 
du  genre  des  grives  par  la  couleur  du 
plumage,  &  par" la  différente  livrée  du 

dérivent  afîêz  vifiblement  de  Merula,  lequel  fuivani 
les  Étymologiftes  vient  lui-même  de  Mera,  qui 
fvmïfie  Jeuîe ,  Jolitake ,  &  cette  dénomination 
convient  aflèz  au  Merle  qu'on  ne  voit  jamais 
voler  en  troupes  :  en  Allemand ,  Amfeî,  que  Frifch 
tire  auflï  de  Merula;  en  HoIIandois,  Lyfler;  en 
Suédois,  Trafi,  Kohl-troft ;  en  Anglois,  Black-oid, 
Black-bird:  en  Gallois,  Yr  aderyndu,  Ceiliog  mwyaïch; 
en  IHyrien,  Kos  ;  en  Turc,  Felvek,  &  félon  d'autres, 
Eelvek.  C'eft  la  dixième  Grive  de  M.  Briflbn ,  tme  11, 
page  227. 

(b)  Frifch,  planche  2 y,  Je  foupçonne  que  c'eft 
à  cette  femelle  qu'on  donne  en  certains  pays  le  nom 
de  merle- grive» 


Au  Merle.  5 

mile  &  de  la  femelle ,  mais  encore  par 
leur  cri  que  tout  le  monde  connoît ,  Ôc 
!  par  quelques-unes  de  leurs  habitudes  :  ils 
:  ne  voyagent ,  ni  ne  vont  en  troupes 
comme  les  grives,  &  néanmoins  quoique 
plus  fauvages  entre  eux ,  ils  le  font  moins 
à  l'égard  de  l'homme;  car  nous  les  appri- 
voilons  plus  aifément  que  les  grives,  & 
ils  ne  fe  tiennent  pas  fi  loin  des  lieux 
habités:  au  refte,  ils  pafTent  communé- 
ment pour  être  très-fins ,  parce  qu'ayant 
la  "Vue  perçante  ils  découvrent  les  Chaf- 
feurs  de  fort  loin ,  &  fe  ïaiffent  approcher 
difficilement  ;  mais  en  les  étudiant  de  plus 
près ,  on  reconnoît  qu'ils  font  plus  inquiets 
que  rufés,  plus  peureux  que  défians^puif- 
qu'iîs  fe  ïaifTènt  prendre  aux  gluaux ,  aux 
lacets ,  ôc  à  toutes  fortes  de  pièges ,  pourvu 
que  la  main  qui  les  a  tendus,  lâche  ^è 
rendre  invifibïe. 

Lorfqu'ils  font  renfermés  avec  d'autres 
DÎfeaux  plus  foibïes,  leur  inquiétude  natu- 
relle fe  change  en  pétulance;  ils  pour- 
suivent, ils  tourmentent  continuellement 
eurs  compagnons  d'efcïavage ,  &  par 
iScette  raifon  on  ne  doit  pas  les  admettre 

A  ij 


4.  Hiflolre  Naturelle 

dans  les  volières  où  l'on  veut  raiTembïer 
&  conferver  plufieurs  efpèces  de  petits 
oifeaux. 

On  peut ,  û  l'on  veut ,  en  élever  à  part 
à  caufe  de  leur  chant  ;  non  pas  de  leur 
chant  naturel  qui  n'eft  guère  fupportabfe 
qu'en  pleine  campagne ,  mais  à  cauie  de 
la  facilité  qu'ils  ont  de  le  perfectionner, 
de  retenir  les  airs  qu'on  leur  apprend, 
d'imiter  difterens  bruits ,  difrérens  fons 
d'inilrumens  (c) ,  &  même  de  contrefaire 
la  voix  humaine  (d). 

Comme  les  merles  entrent  de  bonne 
heure  en  amour ,  &  prefque  aufîi-tôt  que 
les  grives ,  ils  commencent  auiîi  à  chanter 
de  bonne  heure;  &  comme  ils  ne  font 
pas  pour  une  feule  ponte,  ils  continuent 
de  chanter  bien  avant  dans  la  belle  faifon , 
ils  chantent  donc  lorfque  la  plupart  des 
autres  chantres  des  bois  fe  taifent  & 
éprouvent  la  maladie  périodique  de  la 
mue,  ce  qui  a  pu  faire  croire  à  plufieurs 

: 1 

(c)  Olina.  Uccelliera,  page  29. 

( d)  Oiina.  Ibidem.  —  Philoftrat.  Vita  Apolbnii,  \ 
iib.  VII.  —  Gefner  ,  de  Avifas,  page  606, 


du  Merle.  5 

que  îe  merïe  n'étoit  point  fujet  à  cette 
maladie  (e);  mais  cela  n'eft  ni  vrai ,  ni 
même  vraifembïable  :  pour  peu  qu'on 
fréquente  les  bois  on  voit  ces  oifeaux  en 
mue  fur  la  fin  de  l'été  ,  on  en  trouve  même 
quelquefois  qui  ont  ïa  tête  entièrement 
chauve:  aufîi  Oiina  &  ies  Auteurs  de  la 
Zoologie  Britannique,  difent-ils  que  le  merle 
fe  tait  comme  les  autres  oiieaux  dans  le 
temps  de  la  mue  (f) ,  &  les  Zoologues 
I  ajoutent  qu'il  recommence  quelquefois  à 
chanter  au  commencement  de  l'hiver; 
mais  le  plus  iouvent  dans  cette  faifon  il 
n'a  qu'un  cri  enroué  &  délagréable. 

Les  Anciens  prétendoient  que  pendant 
cette  même  faifon  (on  plumage  changeoit 
de  couleur  &  prenoit  du  roux  (g) ,  & 
Oiina ,  l'un  des  modernes  qui  a  le  mieux 
connu  les  oiieaux  dont  il  a  parlé ,  dit  que 
ceh  arrive  en  automne  ;  (bit  que  ce  chan- 
gement de-couleur  foit  un  effet  de  la  mue, 


(e)  Merulœ.,  Turd'ique  & fiurmplumamnon amittunt, 
Pline,  lîb.  X,  cap.  XXIV. 

(f)  Oiina.  ibidem.  —  British  Zoobgy,  page  92. 

(g)    Merula  ex   nigrâ    rufefcit,   Pline,   M,  X, 
cap,  XXIX, 

A  ii) 


6  Hifloire  Naturelle 

foit  que  ïçs  femelles  &  les  jeunes  merles 
qui  font  en  effet  plus  roux  que  noirs  > 
foient  en  plus  grand  nombre ,  &  fc 
montrent  alors  pkis  fréquemment  que  les 
mâles  adultes. 

Ces  oifeaux  font  leur  première  ponte 
fur  îa  un  de  l'hiver,  elle  eft  de  cinq  ou 
fix  œufs  d'un  vert  bleuâtre  avec  des 
taches  couleur  de  rouille  fréquentes  &  peu 
diflincles.  Il  eft  rare  que  cette  première 
ponte  réuflifTe,  à  caufe  de  l'intempérie 
de  la  fàifôsi  ;  mais  la  féconde  va  mieux  » 
&  n'eit  que  de  quatre  ou  cinq  œufs.  Le 
nid  des  merles  eft  conftruit  à  peu -près 
comme  celui  des  grives,  excepté  qu'iï 
eft  mateîafïe  en-dedans  :  ils  le  font  ordi- 
nairement dans  les  buiifîbns,  ou  fur  des 
arbres  de  hauteur  médiocre  ;  il  femble 
même  qu'ils  foient  portés  naturellement 
à  le  placer  près  de  terre ,  &  que  ce.j 
n'eft  que  par  l'expérience  des  inconvé- 
niens  qu'ils  apprennent  à  le  mettre  plus 
haut  /h).  On  m'en  a  rapporté  un,  une 


nodi.  ...    in  cefpiîibus  JpinofisM 
diîigenter  confidevavi,  Gefner. 

m'i.in  rfiaf  inî   avnîf  mmicré  (Vw. 


(h)  Nidutn  hujufce  vwdi, 
yrope  terram  revertum 
-—  Un  mçrle  voyant  qu'un  chat  lui  avoir  mangé  Tes- 


rJu  Merle.  y 

feule  fois ,  qui  avoit  été  pris  dans  le  tronc 
d'un  pommier  creux. 

De  la  mouife ,  qui  ne  manque  fa  mais 
fur  ie  tronc  des  arbres;  du  limon,-  qu'ils 
trouvent  au  pied  ou  dans  les  environs , 
font  les  matériaux  dont  ifs  font  le  corps 
du  nid  ;  des  brins  d'herbe  &  de  petites 
racines  font  la  matière  d'un  tiiïu  plus 
mollet  dont  ils  le  revêtent  intérieurement , 
&  ils  travaillent  avec  une  telle  affiduhé 
qu'il  ne  leur  faut  que  huit  jours  pour  finir 
l'ouvrage.  Le  nid  achevé,  ïa  femelle  ie 
met  à  pondre,  &  enfuite  à  couver  les 
oeufs  ;  elle  les  couve  feule ,  &  le  mâle  ne 
prend  part  à  cette  opération ,  qu'en  pour* 
voyant  à  ïa  fubfiftance  de  la  couveufe  (i). 

deux  premières  couvées  dans  Je  nid,  fait  au  pied 
d'une  haie ,  en  fit  une  troifïème  fur  un  pommier , 
à  huit  pieds  de  hauteur.  Hiji.  Nat.  des  O  if  eaux  de 
M.  Saîeine,  page  176, 

(i)  M.  Salerne  entre  fur  tout  cela  dans  des  détails 
qui  lui  ont  été  fournis  par  un  curieux  Obfervateur , 
mais  dont  quelques-uns  lui  font  fufpe&s  à  lui-même, 
&  qui  pour  la  plupart  me  paroiiïent  fans  vraiiem- 
bfance.  Suivant  ce  curieux  Obfervateur,  un  mâle  6c 
fa  femelle  ayant  été  renfermés  au  temps  de  la  ponte 
dans  une  grande  volière,  commencèrent  par  pofer 
de  la  moufle  pour  bafe  du  nid ,  enfuite  ils  répan- 
dirent fur   cette  moufle  de  la   pouffière  dont  ils 

A  iiij 


8  Hijïoire  Naturelle 

L'Auteur  du  Traité  du  RoJJîgnol,  afîure 
avoir  vu  un  jeune  merle  de  l'année ,  mais 
déjà  fort ,  fe  charger  volontiers  de  nourrir 
des  petits  de  fon  efpèce  nouvellement 
dénichés ,  mais  cet  Auteur  ne  dit  point  de 
quel  fexe  étoit  ce  jeune  merle. 

J'ai  obfervé  que  les  petits  éprouvoient 
plus  d'une  mue  dans  la  première  année , 
&  qu'à  chaque  mue  le  plumage  des  mâles 
devient  plus  noir,  &  le  bec  plus  jaune, 
à  commencer  par  la  bafe.  A  l'égard  des 

avoient  rempli  leur  gofier ,  &  piétinant  dans  l'eau 
pour  fe  mouiller  les  pieds ,  ils  détrempèrent  cette 
poufïière  &  continuèrent  ainfi  couche  par  couche.». 
Les  petits  éclos,  ils  ies  nourrilîbient  de  vers  de  terre 
coupés  par  morceaux,  &  fe  nourriiïbient  eux-mêmes 
en  partie  de  la  fiente  que  rendoient  leurs  petits  après 
avoir,  reçu  îa  béquée ....  Enfin  de  quatre  couvées 
qu'ils  firent  de  fuite  dans  cette  volière,  ils  mangèrent 
les  deux  dernières;  ce  qui  explique,  dit-on,  pour- 
quoi les  merles  qui  font  fi  féconds  font  néanmoins 
û  peu  multipliés  en  çomparaifon  des  grives  &  des 
alouettes.  Voyez  YHijloire  Naturelle  des  Oifeaux  de 
M.  Salerne,  page  iy6.  Mais  avant  de  tirer  des 
conféquences  de  pareils  faits  il  faut  attendre  que  de 
nouvelles  obfèrvations  ies  aient  confirmés,  &  fufTent- 
ils  confirmés  en  effet,  il  faudroit  encore  diftinguer 
foigneufement  les  faits  généraux  qui  appartiennent  à 
fhiftoire  de  l'efpèce,  des  aclions  particulières  & 
propres  à  quelques  individus. 


du  Merle.  9 

femelles ,  eïfes  confervent ,  comme  j'ai 
dit ,  les  couleurs  du  premier  âge ,  comme 
elles  en  confervent  auffi  la  plupart  des 
attributs  :  elles  ont  cependant  le  dedans 
de  la  bouche  &  du  gofïer  du  même  jaune 
que  les  mâles ,  &  l'on  peut  auffi  remarquer 
dans  les  uns  &  les  autres  un  mouvement 
affez  fréquent  de  la  queue  de  haut  en 
bas,  qu'ils  accompagnent  d'un  léger  tré- 
mouiTement  d'ailes ,  &  d'un  petit  cri  bref 
&  coupé. 

Ces    oifeaux  ne   changent  point   de 
contrée  pendant    l'hiver    (h),    mais  ils 


(k)  Bien  des  gens  prétendent  qu'ils  quittent  la 
Corfe  vers  ie  1  5  février ,  &  qu'ils  n'y  reviennent 
que  fur  la  fin  d'oétobre;  mais  M.  Artier,  ProfefTeur 
Koyal  de  Philofophie  à  Bafïia ,  doute  du  fait  &  il 
fe  fonde  fur  ce  qu'en  toute  fai'on  ifs  peuvent  trouver 
dans  cette  ifle  la  température  qui  leur  convient; 
pendant  les  froids  qui  font  toujours  très- modérés, 
dans  les  plaines,  &  pendant  les  chaleurs,  fur  les 
moitagnes;  M.  \rtier  ajoute  qu'ils  y  trouvent 
auffi  une  abondante  nourriture  en  tout  temps , 
des  .fruits  fauvages  de  toute  efpèce,  des  raifms, 
<&  fur- tout  des  olives  qui  dans  l'ifîe  de  Corfe  ne 
font  cueillies  totalement  que  fur  la  fin  d'avril, 
M,  Lottinger  croit  que  les  mâles  paiTent  l'hiver  en 
Lorraine,  mais  que  .les  femelles  s'en,  éloignent  U-a 
peu  dans  les  temps  les  plus  rudes. 

A  V 


ÎO  Hifiolre  Naturelle 

choifiiTent  dans  la  contrée  qu'ils  habitent 
î'afiie  qui  leur  convient  Je  mieux  pendant 
cette  faifon  rigoureufe;  ce  font  ordinaire- 
inent  les  bois  fes  plus  épais  ,  fur- tout  ceux, 
où  il  y  a  des  fontaines  chaudes  &  qui  font 
peuplés  d'arbres  toujours  verds ,  tels  que 
piceas,  fapins,  lauriers,  myrtes,  cyprès À 
genévriers  fur  iefquels  ils  trouvent  plus. 
de  reflources  ,  foit  pour  fe  mettre  à, 
l'abri  des  frimats,  foit  pour  vivre;  aufîî<. 
viennent  -  ifs  quelquefois  îes  chercher 
jufque  dans  nos  jardins,  &  l'on  pourroit 
foupçonner  que  les  pays  où  on  ne  voit 
point  de  merles  en  hiver,  font  ceux  où 
il  ne  fe  trouve  point  de  ces  fortes  d'arbres  ?, 
k i  de  fontaines  chaudes. 

Les  merles  fauvages  fe  nourrifîent  outre 
cela  de  toute  forte  de  baies  .  de  fruits  & 
d'infectes ,  &  comme  il  n'efl  point  de  pays 
û  dépourvu  qui  ne  prélente  quelqu'une 
de  ces  nourritures,  &  que  d'ailleurs  le 
merle  eft  un  oifeau  qui  s'accommode  à 
tous  ies  climats ,  iï  n'efl  non  plus  guère 
de  pays  où  cet  oifeau  ne  fe  trouve ,  au 
nord  &  au  midi,  dans  le  vieux  &  dans 
ie  nouveau  continent ,  mais  plus  ou  moins 
différent  de  lui-même ,  félon  qu'il  a  reçu 


du   Merle.  I  r 

plus  ou  moins  fortement  l'empreinte  du 
climat  où  iï  s'eft  fixé. 

Ceux  que  l'on  tient  en  cage  mangent 
au(ïï  de  la  viande  cuite  ou  hachée,  du 
pain,  &c.  mais  on  prétend  que  les  pépins 
de  pommes  de  grenade  font  un  poifcn 
pour  eux  comme  pour  les  grives  ;  quoi 
qu'il  en  (bit ,  ils  aiment  beaucoup  à  le 
baigner ,  &  il  ne  faut  pas  ieur  épargner 
Feau  dans  les  volières.  Leur  chair  eiî:  un 
fort  bon  manger,  &  ne  le  cède  point  à 
celle  de  la  draine  ou  de  la  litorne  ;  iï 
paroît  même  qu'elle  e(l  préférée  à  celle 
de  la  grive  &  du  mauvïs  dans  les  pays 
où  ils  fe  nourrifTent  d'olives  qui  la  rendent 
fucculente  &  de  baies  de  myrthe  qui  la  par- 
fument. Les  oifeaux  de  proie  en  lontaufii 
avides  que  les  hommes,  &  leur  font  une 
guerre  prefque  auili  dellruclive  ;  fans  cela 
ils  fe  multiplieroient  à  l'excès.  Olina  fixe 
la  durée  de  ieur  vie  à  fept  ou  huit  ans. 

J'ai  diiïequé  une  femelle  qui  avoit  été 
prife  fur  fes  œufs  vers  le   i  5  de  mai,  & 
qui   pefoit  deux   onces  deux  gros  :  elle 
avoit  la   grappe  de  l'ovaire  garnie  d'un1, 
grand  nombre  d'ceufs  de  groffeurs  iné- 
gales ;  les  plus  gros  avoient  près  de  deux 

A'  VJ; 


1 2        Hîfîoire  Naturelle,  &c. 

lignes  de  diamètre  &  étoient  de  couleur 
orangée  ;  les  plus  petits  étoient  d'une  cou- 
leur plus  claire  ,  d'une  fubftance  moins 
opaque ,  &  n'av oient  guère  qu'un  tiers 
de  .ligne  de  diamètre.  Eiie  avoit  le  bec 
abfolument  jaune ,  ainfi  que  la  langue  & 
tout  ïe  dedans  de  la  bouche ,  le  tube 
inteftinai  long  de  dix  -  fept  à  dix  -  huit 
pouces  ,1e  géfier  très-mufcuïeux  ,  précédé 
d'une  poche  formée  par  la  dilatation  de 
Fœfophage  ,  la  véiicule  du  fiel  oblongue, 
ôl  point  de  cœcum» 


Vnv.    7T. 


Jrl-jE.  pa&.  22 . 


LE    MEULE  . 


F??- 


212. 


l3 


VA R JETÉS  DU  MERLE. 


L 


es    Merles    blancs    et 

TACHETÉS  DE  BLANC.  Quoique 
ïe  merïe  ordinaire  Toit  i'oiieau  noir  par 
excellence,  &  plus  noir  que  le  corbeau, 
cependant  on  ne  peut  nier  que  Ion  plu- 
mage ne  prenne  quelquefois  du  blanc ,  & 
que  même  ii  ne  change  en  entier  du  noir 
au  blanc ,  comme  il  arrive  dans  l'efpèce 
du  corbeau,  &  dans  celles  des  corneilles, 
des  choucas  &  de  prefque  tous  les  autres 
©ileaux ,  tantôt  par  l'influence  du  climat , 
tantôt  par  d'autres  caufes  plus  particulières 
&  moins  connues.  En  effet,  la  couleur 
blanche  femble  être  dans  la  plupart  des 
animaux ,  comme  dans  les  fleurs  d'un 
grand  nombre  de  plantes,  la  couleur  dans 
laquelle  dégénèrent  toutes  les  autres,  y 
compris  le  noir,  &  cela  brufquement  & 
fans  palier  par  les  nuances  intermédiaires  : 
rien  cependant  de  fi  oppofé  en  apparence 
que  le  noir  &  le  blanc  ;  celui-là  rélulte 
de  la  privation  ou  de  l'abforption  totale 
des  rayons  colorés,  &  le  blanc  au  contraire  ? 


F  4        Hi flaire  Naturelle ,  &c. 

de  leur  réunion  ïa  plus  complète;  mais* 
en  Phyfique  on  trouve  à  chaque  pas  que 
les  extrêmes  (e  rapprochent,  &  que  les 
chofes  qui  dans  Tordre  de  nos  idées,  & 
même  de  nos  fenfations ,  paroifTent  les 
plus  contraires,  ont  dans  l'ordre  de  la 
Nature  des  analogies  fecrettes  qui  fe  dé— 
clarent  iouvent  par  des  effets  inattendus. 

Entre  tous  des  merles  blancs  ou  tachetés - 
de  blanc  qui  ont  été  décrits,  ies  feuls  qui 
me  paroiffent  devoir  fe  rapporter  à  i'efpèce 
du  merle  ordinaire,  font  i .°  le  merle 
blanc ,  qui  avoit  été  envoyé  de  Rome  à 
AIdrovande ,  &  2.0  celui  à  tête  blanche 
du  même  Auteur,  lefquels  ayant  tous 
deux  le  bec  &  les  pieds  jaunes  (a),  comme 
le  merle  ordinaire ,  font  cenfés  appartenir 
à  cette  efpèce.  Il  \\zi\  eft  pas  de  même 
de  quelques  autres  en  plus  grand  nombre 
&  plus  généralement  connus ,  dont  je  ferai 
mention  dans  l'article  fuivant* 

(a)  Voyez  Aldrovandi  Ornithoîogia ,  tome  II, 
pages  606  &  609. 


JEdm:  JiA-aJ-.Jg&ffU»-  AVMk'JgJm 


* Z£    MERLE 

À    PLASTRON    BLANC  (a) a. 

J'ai  changé  la  dénomination  de  merïë 
à  collier  que  plufieurs  a  voient  jugé  à 
propos  d'appliquer  à  cet  oifeau,  &  je  lui 
ai  fubftitué  ceiie  de  merle  à  piaftron  blanc  t 
comme  ayant  plus  de  jufteiTe,  &  même 
comme  étant  nécefFaîre  pour  diflinguer 


*  V°yrï.  lfS  Planches  enluminées,  n.°  5  î  6.  Je  dois 
dire  par  exaditude  que  dan>  deux  individus  que  j'ai 
eu  occafion  d'obferver,  le  bec  étoit  moins  rougeâtre 
qu'il  ne  le  paroît  ici,  que  les  pieds  étoieni  pius^ 
bruns ,  les  taches  blanches  de  l'aile  moins  marquées, 
&  qu'au  contraire  celles  du  ventre  &  de  la  poitrine, 
ietoient  davantage. 

(a)    Ce  merle   fe  nomme   tn- îfafieny.  ffleruf&* 

a/peflro  ;  en  Allemand,  Ring-amjel,  Rof^-amjel ,- 
parce  qu'il  fe  nourrit  quelquefois  des  vers  qu'iJ 
îrouve  dans  la.  fiente  de  cheval ,  &o  WaWarnJel, 
Stein-amjel ,  Rirg-amjel ,  Kurer-amfel ,  Schnee-arnjel, 
A'ieer-amfel,  Krameti^merle  ;  en  Angîois ,  Ring,  ou^èl; 
en  Gallois,  Mwyalcheny graig ;  en  quelques  provinces 
de  France,  félon  M.  Saierne,  Merle  terrier  ou  buij- 
Jor.n'mr ;  dans  l'OHéanois  ,  Aferk  gris ,  Merle  d' EJ- 
pagne  ou  de  Savoie ,  &  encore  Torcol  noir ,  à  calife 
de  fon  prétendu  collier» 


I  6  Hiftoire  Naturelle 

cette  race  de  celle  du  véritable  merle  à 
collier  dont  je  parlerai  plus  bas. 

Dans  l'efpèce  dont  il  s'agit  ici ,  ïe  mâle 
a  en  effet  au  -  defîus  de  la  poitrine  une 
forte  de  plailron  blanc  très-remarquable; 
je  dis  le  mâle  ,  car  le  plailron  de  la  femelle 
eil  d'un  blanc  plus  terne,  plus  mêlé  de 
roux;  &  comme  d'ailleurs  le  plumage  de 
cette  femelle  eft  d'un  brun  roux  ,  fon 
plailron  tranche  beaucoup  moins  fur  ce 
fond  preique  de  même  couleur ,  &  celle 
quelquefois  tout-à-fait  d'être  apparent  (b); 
c'ell  fans  doute  ce  qui  a  donné  lieu  à 
quelques  Nomenciateurs  de  faire  de  cette 
femelle  une  efpèce  particulière  fous  le 
nom  de  merle  de  montagne ;  efpèce  pure- 
ment nominale,  qui  a  les  mêmes  mœurs 
que  le  merle  à  piaftron  blanc,  &  qui  en 
diffère  moins ,  (bit  en  groiïeur ,  foit  en 
couleur,  que  les  femelles  ne  diffèrent  de 
ïeurs  mâles  dans  la  plupart  des  efpèces. 

Ge  merle  a  beaucoup  de  rapports  avec 
ïe  merle  ordinaire;  il  a  comme  lui  le  fond 
du  plumage  noir ,  les  coins  &  l'intérieur 
du  bec  jaune  &  à  peu- près  la  même  taiile, 

(b)  Voyez  Wiilughby,  Ornithologia,  page  144.» 


I  . 

du  Merle  à  plaflron  blanc,      1 7 

lie  même  port;  mais  il  s'en  diftingue  par 

I  fon  plaflron ,  par  le  blanc  dont  Ton  plumage 

I  efl  émaillé ,  principalement  fur  la  poitrine, 

;  \  fe  ventre  &  les  ailes  (c);  par  Ton  bec  plus 

|  court  &  moins  jaune  ;  par  la  forme  des 

pennes  moyennes  des  ailes  qui  font  carrées 

par  le  bout  avec  une  petite  pointe  Taillante 

au  milieu,  formée  par  l'extrémité  de  la 

côte;  enfin,  il  en  diffère  par  Ton  cri  (d) 

ainfi   que    par   Tes  habitudes  &   par  Tes 

mœurs.    C'eft    un    véritable    oifeau    de 

pajfîàge ,  mais  qui  parcourt  chaque  année 

la  circonférence  d'un  cercle  dont  tous  les 

points  ne  font  pas  encore  bien  connus. 

On  fait  feulement  qu'en  général  il  fuit  les 

chaînes  des  montagnes ,  fans  néanmoins 

tenir  de  route   bien   certaine    (e ).    On 

(c)  M.  Wiilughby    a  vu   à   Rome  un  de  ces 
oifeaux   qui  avoit    le    plaflron    gris,    &    toutes  les 
plumes   bordées  de  cette  même   couleur,   il   ji'gea 
que  c'étoit  un  jeune  oifeau  ou  une  femelle.  Crnii/ïO"  i 
logia,   page    143. 

(d)  Ce  cri  eft  en  automne,  crr ,  en,  en,-  mars 
un  homme  digne  de  foi  avoit  afiuré  à*  Gefner  qu'il 
avoit  entendu  chanter  ce  merle  au  printemps,  & 
d'une  manière  fort  agréable.  De  Avibus,  page  607. 

(  e)  H  ne  fe  montre  pas  tous  les  ans  en  Siléfie, 
félon  Sch\yenckield ,  (Aviar*  Si.ejia ,  page  joz) 


îS  Hifîoire  Naturelle 

n'en  voit  guère  paroître  aux  environs  d« 
Montbard  que  dans  les  premiers  jours 
d'octobre  ;  iis  arrivent  alors  par  petits 
pelotons  de  douze  ou  quinze,  6c  jamais 
en  grand  nombre  ;  il  femble  que  ce  (bit 
quelques  familles  égarées  qui  ont  quitté  I 
le  gros  de  la  troupe  ;  iîs  relient  rarement 
plus  de  deux  ou  trois  femaines,  &  h 
moindre  gelée  fuffit  alors  pour  les  faire 
dilparoître;  cependant  je  ne  dois  point 
diffimuler  que  M.  Klein  nous  apprend 
qu'on  lui  a  apporté  de  ces  oifeaux  vivans 
pendant  l'hiver  (f).  Ils  repalTent  vers  le 
mois  d'avril  ou  de  mai,  du  moins  ert 
Bourgogne ,  en  Brie  (g) ,  &  même  dans 
la  Siléfie  &  la  Frife ,  félon  Gemer. 

II  ell  très-rare  que  ces  merles  habitent 
les  pîaines    dans  la  partie    tempérée  de 

&  c'eft  Ja  même  chofe  en  certains  cantons  de  îa. 
Bourgogne. 

(f)  De  Avibus  erraticis ,  page  180. 

(g)  M.  Hébert  m'afïure  qu'en  Brie,  où  il  a 
Beaucoup  chaffé  en  toute  faifon,  il  a  tué  grand 
nombre  de  ces  merles  dans  ies  mois  d'avril  &  de 
mai ,  &  qu'il  ne  lui  eiï  jamais  arrivé  d'en  rencontrer 
au  mois  d'ocTobre.  En  Bourgogne  au  contraire  ils 
Semblent  être  moins  rares  en  automne  qu.au. 
printemps* 


Ju  Merle  à  plajïroti  blanc,      x  9 

l'Europe;  néanmoins  M.  Saïerne  afïure 
\  qu'on  a  trouvé  de  leurs  nids  en  Sologne 
'  &  dins  la  forêt  d'Orléans  y  que  ces  nids 
ëtcient  faits  comme  ceux  du  merle  ordi- 
naire ,  qu'ifs  contenoient  cinq   œufs  de 
même  grofleur,   de   même   couleur,   & 
(  ce  qui  s'éloigne  des  habitudes  du  merle  ) 
que  ces  oifeaux  nichent  contre  terre,  au 
pied  des  buiflbns,  d'où  leur  vient  appa- 
remment  te   nom    de   merles  terriers  ou 
huiffomùers.  Ce  qui  paroît  (ûr ,  c'ell  qu'ifs 
font  très-communs  en  certains  temps  de 
l'année  fur   les   hautes   montagnes  de  fa 
Suède,  de  I'ÉcofTe,  de  l'Auvergne,  de 
la  Savoie,  de  la  SiiiÇïe,  de  la  Grèce»  &c. 
Il  y  a  même  apparence  qu'ils  font  répandus 
en  A  fie,  en  Afrique  &  ju  (qu'aux  Açores; 
car  c'ell  à  cette  efpèce  voyageufe  T  fociaîe , 
ayant  du  blanc  dans  fon  plumage ,  &  le 
tenant  fur  les  montagnes,  que  s'applique 
naturellement   ce  que  dit  Tavernier  des? 
volées  de  merles  qui  paiîènt  de  temps  en 
temps  fur  les  frontières  de  la   Médie  & 
de  l'Arménie,   &  délivrent   le  pays  des- 
fautereïles  fh);  comme  aufîl.  ce  que  dit 

■-■     »  .         .  . 

(h)  Tavernier  %,tome  11  de  je  s  Voyages,  page  z  ^ 


* 


20  Hiftoire  Naturelle 

M.  Adanfbn  de  ces  merles  noirs  tacheté* À 
de  blanc  qu'il  a  vus  fur  les  fommets  des 
montagnes  de  l'ifle  Fayai ,  (e  tenant  pai  I 
compagnies   fur   ies    arbouziers   dont  ils 
mangeoient  le  fruit  en  jafant  continuelle- 
ment (ï). 

Ceux  qui  voyagent  ea  Europe  le: 
nourrifTent  aufîi  de  baies.  M.  Willughby 
a  trouvé  dans  leur  eftomac  des  débris 
é'inieâies  &  des  baies  fembiables  à  celles 
du  grofeiller;  mais  ils  aiment  de  préfé- 
rence celles  de  lierre  ,  &  les  rai  fins  :  c'effc 
dans  le  temps  de  la  vendange  qu'ils  font 
ordinairement  le  plus  gras  &  que  leur 
chair  devient  à  la  fois  favoureufe  & 
fucculente. 

Quelques  Chafîeurs  prétendent  que  ces 
merles  attirent  les  grives ,  &  que  lorfqu'on 
peut  en  avoir  de  vivans ,  on  fait  de  très- 
bonnes  chalTes  de  grives  au  lacet;  on  a 
auili  remarqué  qu'ils  fe  laiilent  plus  aiie- 
ment  approcher  que  nos  merles  communs, 
quoiqu'ils  forent  plus  difficiles  à  prendre 
dans  les  pièges. 

J'ai    trouvé ,    en    les    difTéquant ,    la 

(ij    Voyage  au  Sénégal ,  page  i  S 6* 


ÏÏ.PT. 

i 


^         -       jPLU.Pay.  20. 


I,   xAIERLE  A  PLASTRON   BLANC. 


Au  Merle  a  phflron  hlanc.      z  i 

véficule  du  fiel  obïongue ,  fort  petite,  & 

par  conféquent  fort  différente  de  ce  que 

dit  Willughby  (k);  mais  l'on  fait  combien 

la  forme  &  la  fituation  des  parties  molles 

font  iujettes  à  varier  dans  l'intérieur  des 

animaux  ;  le  ventricule  étoit  mufculeux , 

;fa  membrane  interne  ridée  à  l'ordinaire  & 

fans  adhérence  :  dans  cette  membrane  je 

vis  des  débris  de  grains  de  genièvre  & 

rien  autre  chofe  ;  le  canal  inteftinal,  mefuré 

;  entre   les   deux  orifices  extrêmes,  a  voit 

i environ  vingt  pouces,  le  ventricule  ou 

igéfierfe  trouvoit  placé  entre  ïe  quart  <$LÎe 

:  cinquième  de  fa  longueur  ;  enfin  j'aperçus 

quelques   vefKges  de  ccecum,   dont  l'un 

Iparoiiïoit  double. 

:    (h)  CyJIisfelka  magna,  Omithobgjd ,  page  1^.3, 


>#3 


22  Hifloire  Naturelle* 


fMi.^tmu:t^aTar.imfmiv^:vj^tim^.*MJiia.n,,.»*naÊf 


VARIÉTÉS  DU  MERL1 


A   PLASTRON    BLANC. 
î.   Les  Merles    blancs  01 

TACHETÉS    DE    B  L  A  NC.  J'ai  dit  qu< 

la  plupart  de  ces  variétés  dévoient  fe  rap- 
porter à  i'efpèce  du  plaflron  Manc  :  &  er 
effet,  Ariftote  qui  connoiffoit  les  merles 
Blancs,  en  fait  une  efpèce  diftincte  du 
merle  ordinaire ,  quoiqu'ayant  la  même 
grofïèur  &  ïe  même  cri;    mais  il   fa  voit 
bien  qu'ils  n'avoient  pas  les  mêmes  habi- 
tudes, &  qu'ils  fe  plaifoient  dans  les  paysi 
montueux  (a).  Belon  ne  reconnoît  non 
pîus  d'autres  différences  entre  les  deux 
efpèces  que  celle  du  plumage,  &  celle 
de  rinftincT  qui   attache  ïe  merle  bïanc 
aux  montagnes  (b).  On  le  trouve  en  efïèt, 
non-fèuîement  fur  celles  d'Arcadie,  de 
Savoie  &  d'Auvergne,  mais  encore  fur 

(a)  Circa  Cyïïenem  Arcadiœ  familiare ,  nec  ujquam 
alibi  nafeens,  Hift.  Animal,  lib.  IX ,  cap.  XIX. 

(b)  Voyez  Nature  des  Oijeaux ,  page  3i7,"oa 
Belon  dit  expreflement  que  ce  merle  ne  defeend 
jamais  des  montagnes* 


Variétés  du  Merle ,  &c.      2j 

!:ÎIes  de  Siléfie ,  fur  les  Alpes ,  l'Apennin, 
.G,  (c).  Or  cette  difparité  d'infime!  par 
^quelle  ie  rnerïe   bïanc    s'éloigne  de  la 
autre  du  merle  ordinaire,  eft  un  trait  de 
Dnformité  par  lequel  il  le  rapproche  de 
die  du  merle  à  plaftron  blanc.  D'ailleurs 
»  eft  oifeau   de  pafîàge  comme  lui,  & 
:alTe  dans  le  même  temps  ;  enfin  n'eft-il 
ras  évident   que   la  nature   du  merle   à 
plaftron  blanc   a   plus   de  tendance   au 
liane ,  &  n'eft-il  pas  naturel  de  croire 
■ue  la   couleur  blanche  qui  exifte  dans 
pn  plumage  peut  s'étendre  avec  plus  de 
acilité  fur  les  plumes  voifmes ,   que  ie 
lumage    du   merle   ordinaire    ne    peut 
hanorer   en   entier   du  noir   au   blanc  l 
Oes  raiions  m'ont  paru  funifantes  pour 
a'autorifer  à  regarder  la  plupart  des  merles 
lianes ,  ou  tachetés  de  blanc,  comme  des 
fjariétés  dans  ï'efpèce  du  merle  à  plaftron 
ft»ïanc.  Le  merle  blanc  que  j'ai  obfèrvé, 
voit  les  pennes  des  ailes  &  de  la  queue 
>Ius  blanches  que   tout   le    refte,   &  le 
lelTus  du  corps ,  excepté  le  fommet  dev 
la  tête ,  d'un  gris  plus  clair  que  le  deffous 

L -,..  — — , , 1 n»«u-    n 

i    (c)  Willughby€  Ornithobgia ,  page  i£o. 


j24  Hifloire  Naturelle. 

du  corps.  Le  bec  étoit  brun  avec  un  pe 
de  jaune  fur  les  bords,  il  y  avoit  aulli  d 
jaune  fous  la  gorge  &  fur  la  poitrine,  < 
ïes  pieds  étoient  d'un  gris  brun  fona 
On  l'avoit  pris  aux  environs  de  Montbar 
dans  les  premiers  jours  de  novembre 
avant  qu'il  eût  encore  gelé,  c'efl-à-dii 
au  temps  juile  du  pafîage  des  merles 
pïaftron  blanc ,  puiique  peu  de  jours  aup; 
ravant  on  m'en  avoit  apporté  deux  d 
cette  dernière  efpèce. 

Parmi  les  merles  tachetés  de  blanc 
cette  dernière  couleur  fe  combine  diver 
fement  avec  le  noir;  quelquefois  elle  f 
répand  exclufivement  fur  les  pennes  d 
ïa  queue  &  des  ailes ,  que  cependant  i'oi 
dit  être  moins  fujettes  aux  variations  d: 
couleur  (d)3  tandis  que  toutes  les  autre-; 
plumes  que  l'on  regarde  comme  étan 
d'une  couleur  moins  fixe ,  confervent  îeu 
noir  dans  toute  fa  pureté;  d'autres  foi 
elle  forme  un  véritable  collier  qui  tournn 
tout  autour  du  cou  de  ï'oifeau ,  &  qu 
eft  moins  large  que  le  plaftron  blanc  di 


(d)  Voyez  Aldrovande,  Ornhhohgîa ,  tome  II 
page  6q6» 

merll 


Variétés  du  Merle ,  &c.       2  y 

.  merle  précédent.  Cette  variété  n'a  point 
!  échappé  à  Belon    qui  dit  avoir  vu  en 
Grèce,  en  Savoie  &  dans  la  vallée  de 
f  Maurienne  une  grande  quantité  de  merles 
au  collier ,  ainfi  nommés  parce  qu'ils  ont 
:  une  ligne  blanche   qui  leur  tourne  tout 
;  le  cou  (e).  M.  Lottinger  qui  a  eu  occafîon 
i  d'étudier  ces  oifeaux  dans  les  montagnes 
:  de  la  Lorraine  où  ils  font  quelquefois  leur 
I ponte,  m'aiîure  qu'ils  y  nichent  de  très- 
j  bonne  heure ,  qu'ils  conftruifent  &  pofent 
|  leur  nid  à  peu-près  comme  la  grive,  que 
I  l'éducation  de  leurs  petits  fe  trouve  achevée 
dès  la  fin  de  juin,  qu'ils  font  un  voyage 
tous  les  ans ,  mais  que  leur  départ  n'eft 
rien  moins  qu'à  jour  nommé;  il  com- 
mence fur  la  fin  de  juillet  &  dure  tout 
le  mois  d'août  ;  pendant  lequel  temps  on 
ne  voit  pas  un  feul  de  ces  oifeaux  dans 
la  plaine,  quel  qu'en  foit  le  nombre,  ce 
qui  prouve  bien  qu'ils  fuivent  la  mon- 
tagne. On  ignore  le  lieu  où  ils  le  re tirent , 
M.  Lottinger  ajoute  ^jue  cet  oifeau  qui 
ctoit    autrefois   fort    commun    dans   les 
Vofges ,  y  eft  devenu  allez  rare. 


w*4VMa^*B6sa>^ 


(e)  Obfervations  .,  fol  11  verfa 

Oifeaux p  Tome  VI  B 


z6      Hiflolre  Naturelle,  &c. 

IL  Le  grand  Merle  de 
Montagne.  II  efi  tacheté  de  blanc , 
mafs  n'a  point  de  piaftron,  &  ii  eft  plus 
gros  que  la  draine.  II  pafîè  en  Lorraine 
tout  à  la  fin  de  l'automne ,  &  ii  eft  alors 
fîngulièrement  chargé  de  graiiTe.  Les 
Oiièleurs  n'en  prennent  que  très-rare- 
ment ;  iî  fait  la  guerre  aux  limaçons ,  & 
fait  caffer  adroitement  leur  coquille  fur 
un  rocher ,  pour  fe  nourrir  de  leur  chair; 
à  défaut  de  limaçons  il  fe  rabat  fur  la 
graine  de  lierre  :  cet  oifeau  efl:  un  fort 
bon  gibier ,  mais  iï  dégénère  des  merles 
quant  à  la  voix  qu'il  a  fort  aigre  &  fort 
trifie  (f), 

(f)  Je  tiens  ces  faits  de  M.  le  Docteur  Lottinger, 


27 
*  L  E     MERLE 

COULEUR    DE    ROSE  (a). 

1  OUS  les  Ornithologifîes  qui  ont  fait 
mention  de  ce  merle ,  n'en  ont  parlé  que 
comme  d'un  oifeau  rare ,  étranger ,  peu 
connu,  que  l'on  ne  voyoit  qu'à  fou 
pafTage ,  &  dont  on  ignoroit  la  véritable 
patrie.  M.  Linnseus  efl:  le  feuï  qui  nous 
apprenne  qu'il  habite  la  Lapponie  &  ïa 
Suiiïe  (b),  mais  il  ne  nous  dit  rien  de 
ce  qu'il  y  fait,  de  fes  amours,  de  fon 
nid,  de  fà  ponte,  de  ia  nourriture,  de 
fes  voyages,  &c.  Aldrovande  qui  a  parlé 
ie  premier  des  merles  couleur  de  roie, 
dit  feulement  qu'ils  paroiffent  quelquefois 
dans    les    campagnes    des    environs    de 

*  Vqye^  les  Planches  enluminées,  n.°  2J1. 

(a)  En  Latin  ,  Turdus  rofeus  ,  merula  rofea,  avis 
incognita.  Les  Oifeleurs  des  environs  de  Bologne 
J'appeiient  Storno  mari  no  ;  en  Efpagnol,  Tordos  ;  en 
Angiois  ,  The  ro-çe  or  carnation  -  coloure d- ou^el ;  en 
Allemand,  Haarkopfige - DroJJel.  M.  Briiïbn  en  a 
fait  fa  vingtième  grive,  terne  II ,  page  2jo* 

(b)  Syft,  Nat,  edii.  X,  page  170. 

B  ij 


28  Hïftoïre  Naturelle 

Bologne  où  ils '(ont  connus  des  Oifeieurs 
fous  le  nom  détourne  aux  de  mer;  qu'ils  fe 
pofènt  fur  les  tas  de  fumier  (c),  qu'ils 
prennent  beaucoup  de  graiffe  ,  ,&  que  leur 
chair  eft  un  bon  manger;  on  en  a  vu, 
deux  en  Angleterre  que  M.  Edwards 
fuppofè  y  avoir  été  portés  par  quelque 
coup  de  vent  (d)  :  nous  en  avons  obfervé 
plufieurs  en  Bourgogne,  lefquels  av oient 
été  pris  dans  le  temps  du  pafïàge ,  &  il 
eft  probable  qu'ils  pouffent  leurs  excur- 
fions  jufqù'en  Efpagne,  s'il  eft  vrai, 
comme  ïe  dit  M.  Klein,  qu?ils  aient  un 
nom  dans  la  langue  Efpagnole  (e). 

Le  plumage  du  mâle  eft  diftingué,  il 
a  la  tête,  le  cou,  les  pennes  des  ailes  & 
de  la  queue  noires  avec  des  reflets  brillans 
qui  jouent  entre  le  vert  &  le  pourpre  : 
la  poitrine ,  le  ventre ,  le  dos ,  le  croupion 
&  les  petites  couvertures  des  ailes  font 
d'un  couleur  de  rofe  de  deux  teintes, 
l'une  plus  claire  &  l'autre  plus  foncée, 
avec  quelques   taches   noires  répandues 

(c)  Ornithologia,  tome  II,  pages  626  &  6zy. 

fd)  Voyez  fon  H iftoire  des  Oifeaux,  i.Te  partie» 
fh  2  o  ;  &  les  additions ,  ^,me  partie,  page  22Z* 

(e)  Ordo  Avium,  page  j\  ,  n.°  37, 


du  Merle  couleur  de  roje.      29 

ça  &  ïà  fur  cette   efpèce  de  (capillaire 
qui  defcend  par-defîus  jufqu'à  la  queue, 

j  Se  par-deffous  j u fqu'au  bas- ventre  exclu- 
sivement :  outre  cela ,  îa  tête  a  pour 
ornement  une  efpèce  de  huppe  qui  le 
jette  en  arrière  comme  celle  du  jafeur, 
&  qui  doit  faire  un  bel  effet  lorfque 
Foifeau  la  relève. 

Le  bas -ventre,  les  couvertures  infé- 

j  rieures  de  ia  queue  &   les  jambes   font 

I  d?une  couleur  rembrunie  ;  le  tarfe  &  les 

î  doigts  d'un  orangé  terne;  le  bec  mi-parti 
de  noir  &  de  couleur  de  chair;  mais  la 

''  diftribution  de  ces  couleurs  fembïe  n'être 
point  fixe  en  cette  partie ,  car  dans  ies 
individus  que  nous  avons  obfervés  &  dans 

i  ceux  d'AIdrovande,  la  bafe  du  bec  étoit 
noirâtre  &  tout  le  refle  couleur  de  chair; 
au  lieu  que  dans  les  individus  obferve's 

[par  M.  Edwards;  c'étoit  la  pointe  du 
bec  qui  étoit  noire  ,  &  ce  noir  fe  changeoit 

(par  nuances  en  un  orangé  terne  qui  étoit 
ïà  couleur  de  îa  bafe  du  bec  &  celle  des 
pieds.  Le  deffous  dé  la  queue  paroît 
comme  marbré ,  effet  produit  par  la 
couleur  de  fes  couvertures  inférieures  qui 

ffcnt  noirâtres  &  terminées  de  blanc. 

B  iîj 


3  o        Hijloire  Naturelle,  &c. 

La  femelle  a  la  tête  noire  comme  le 
mâle,  mais  non  pas  le  cou,  ni  les  pennes 
de  la  queue  &  des  ailes  qui  font  dune 
teinte  moins  foncée ,  les  couleurs  du 
fcapulaire  font  auili  moins  vives. 

Cet  oifeau   eft   pïus    petit   que   notre 
merle  ordinaire,  il  a  le  bec,  les  ailes,  ïes 
pieds   &   les    doigts   plus   longs  à  pro- 
portion; îï  a  beaucoup  plus  de  rapports 
de  grandeur,  de  conformation  &  même, 
dmïîincl:  avec  le  merïe  à  plaftron  blanc, 
car  il  efl  voyageur  comme  lui;  cependant' 
îi  faut  avouer  que  l'un  des  merles  couleur: 
de  rofe  qui  a  été  tué  en  Angleterre,  alloit 
de  compagnie  avec  des  meries  à  bec  jaune. 
Sa  longueur  prile  de  ia  pointe  du  bec 
jufqu'au  bout   de  la  queue   eft   de  fept; 
pouces  trois  quarts,  &  jufqu'au  bout  des* 
ongles  de  fept  pouces  &  demi  ;  il  en  ai 
treize   à  quatorze  de   vol ,    &  fes  ailes ,  , 
dans  leur  repos  ,  atteignent  prefque  l'ex- 
trémité de  la  queue   (f)> 

(f)    Voici    Tes  autres   dimenfions,    la  queue  a: 
;  pouces,   le  bec  environ    13   lignes,  le  pied   14- 
pc   ie  doigt  du  milieu  de  14.  à  15. 


Vn.H. 


ffl.  III  ■  paç  •  3o. 


£E  MERLE  COULEUR  DE  110  SeT^' 


*  LE  MERLE  DE  ROCHE  (a). 

l_j  E  nom  qu'on  a  donné  à  cet  oifeau , 
indique  a(Tez  les  lieux  où  il  faut  ie 
chercher  ;  il  habite  les  rochers  &  les  mon- 
tagnes ;  on  le  trouve  fur  celles  du  Bugey 
&  dans  les  endroits  les  plus  fauvages;  il 

*  Vqye^  les  Planches  enluminées,  n.°  562. 

(a)  C'eft  la  treizième  &  la  quatorzième  grive 
de  M.  Briflbn ,  tome  11,  pages  2)8  à"  2.4.0*  Les 
différences  de  ces  deux  oifeaux  ne  m'ont  pas  paru 
fuffifantes  pour  confîituer  deux  efpèces.  M.  Linnseus 
qui  avoit  fait  de  cet  oifeau  une  grive  dans  fa  Fauna 
Suecica,  n.°  187,  en  fait  un  corbeau  dans  fou 
Syjlema  Naturce,  edit.  X,  page  107.  En  général 
l'hiftoire  du  Merle  de  roche  eft  fort  mêlée  avec  ceiie 
du  Merle  bleu  &  du  Merle  folitaire,  Dans  ies  mon- 
tagnes du  Bugey  on  iui  donne  le  nom  de  Pajfereau 
folitaire,  fre,  Cet  oifeau  n'a  point  de  nom  Grec, 
car  celui  dç, Tïi^Koajvqoç  appartient  au  Merle  bleu, 
qui  n'eft  point  du  tout  ie  Merle  de  roche.  Voyez 
Beion ,  Nature  des  Oifeaux ,  page  316.  En  latin , 
Turdus  feu  merula ,  feu  ruhecula,  feu  rubicilla  major , 
faxaùlis ,  fylvia  peélore  rnbro  ;  en  Italien ,  Codirojfè 
maggiore ,  corojfolo  ,  crojferone ,  tordo  marina  ;  en 
Allemand  ,  Stein-roetele ,  jieîn-trojlel ,  fidn-rcitling , 
hlau-koepfiger  othe-amfel,  grofe-rothe-wiiÇdich  ;  en 
;Anglois,  Greater-red ftart ;  en  Suédois,  Lappskata, 
elj'cksfogel,  ii  toutefois  i'oifeau  qui  porte  ce  nom  en 

B  iiij 


32  'Hiftolre  Naturelle 

iepofe  ordinairement  fur  les  grofles  pierres 
&  toujours  à  découvert;  il  eft  très -rare 
qu'il  fe  laide  approcher  à  la  portée  du 
fufiï.  Dès  qu'on  s'avance  un  peu  trop, 
il  part  &  va  fe  pofer  à  une  jufte  diftance , 
fur  une  autre  pierre  iituée  de  manière 
qu'il  puifle  dominer  ce  qui  l'environne. 
Il  femble  qu'il  n'eft  fauvage  que  par 
défiance,  &  qu'il  connoît  tous  les  dangers 
du  voifinage  de  l'homme  ;  ce  voiïinage  a 
cependant  moins  de  dangers  pour  lui  que 
pour  bien  d'autres  oiïeaux ,  il  ne  ri  (que 
guère  que  fa  liberté ,  car  comme  il  chante 
bien  naturellement,  &  qu'ii  eft  fufceptible 
d'apprendre  à  chanter  encore  mieux ,  on 
le  recherche  bien  moins  pour  le  manger , 
quoiqu'il  foit  un  fort  bon  morceau,  que 
pour  jouir  de  fon  chant ,  qui  eft  doux , 
varié  &  fort  approchant  de  celui  de  la 
fauvette:  d'ailleurs  il  a  bientôt  fait  de 
s'approprier  le  ramage  des  autres  oifeaux: 
&    même    celui   de   notre    mufique.    Il 

Suède  eft  le  même  que  notre  merle  de  roche  :  il 
paroît  avoir  des  mœurs  différentes ,  car  M.  Linnseus 
îe  reprélénte  comme  un  oifeau  hardi ,  vorace ,  & 
qui  bien  loin  de  fuir  l'homme  vient  enlever  les 
viandes  jufque  fur  ià  table, 


du  Merle  de  roche.  33 

commence  tous  les  jours  à  fe  faire  entendre 
un  peu  avant  l'aurore  qu'il  annonce  par 
quelques  fons  éclatans ,  &  il  fait  de  même 
au  coucher  du  foleih  Lorfqu'on  s'ap- 
proche de  fa  cage  au  milieu  de  la  nuit 
avec  une  lumière,  il  fe  met  auffitôt  à 
chanter,  &  pendant  la  journée  Iorfqu'ii 
ne  chante  point ,  ii  femble  s'exercer  à 
demi-voix  &  préparer  de  nouveaux  airs. 

Par  une  fuite  de  leur  caractère  défianty 
ces  oifeaux  cachent  leurs  nids  avec  grand 
foin,  &  rétablirent  dans  des  trous  de 
rocher,  près  du  plafond  des  cavernes  les 
plus  inaccefîibîes  ;  ce  n'eft  qu?avec  beau- 
coup de  rifque  &  de  peine  qu'on  peut 
grimper  jufqu'à  Jeur  couvée,  &  ils  ïa 
défendent  avec  courage  contre  les  ravi£- 
feurs  en  tâchant  de  leur  crever  les  yeux. 

Chaque  ponte  eit  de  trois  ou  quatre 
œufs;  lorfque  leurs  petits  font  éclos, 
ils  ïes  nourri (Tent  de  vers  &  d'infectes , 
c'eft- à-dire,  des  alimens  dont  ils  vivent 
eux-mêmes  ;  cependant  ils  peuvent  s'ac- 
commoder d'une  autre  nourriture  ,.  & 
forfqu'on  les  élève  en  cage ,  on  leur 
donne  avec  fuccès  fa  même  pâtée  qu'aux 
roifignoîs  :  mais  pour  pouvoir  les  élever, 


34  Hiftoire  Naturelle 

il  faut  ïes  prendre  dans  ie  nid,  car  dè< 
qu'ils  ont  fait  ufage  de  leurs  ailes  &  qu'il' 
ont  pris  poiTefilon  de  i'air ,  ils  ne  fe  \ 
ïaiffent  attraper  à  aucune  forte  de  pièges , 
&  quand  on  viendroit  à  bout  de  ie< 
furprendre ,  ce  feroit  toujours  à  pure 
perte  ;  ils  ne  furvivroient  pas  à  leur 
iiberté  (b). 

Les  merles  de  roche  fe  trouvent  en 
quelques  endroits  de  l'Allemagne,  dam 
ïes  Alpes ,  les  montagnes  du  Tyrol ,  du 
Bugey  ,  &c.  On  m'a  apporté  une  femelle 
de  cette  efpèce ,  prife  le  12  mai  fur  fes 
oeufs;  elle  avoit  établi  fon  nid  fur  un 
rocher  dans  les  environs  de  Montbard, 
où  ces  oi  féaux  font  fort  rares  &  tout-à-fait 
inconnus  :  fes  couleurs  avoient  moins 
d'éclat  que  celles  du  mâle.  Celui- ci  eft 
un  peu  moins  gros  que  le  merle  ordinaire , 
&  proportionné  tout  différemment  :  fes 
ailes  font  très  -  longues ,  &  telles  qu'il 
convient  à  un  oifeau  qui  niche  au  plafond 
des  cavernes  ;  elles  forment  -,  étant  dé- 
ployées ,  une  envergure  de  treize  à 
quatorze  pouces ,  &  elles  s'étendent,  étant  1 


(b)  Voyez  Frifch  ,   -planche  3  2 . 


m.    P£. 


FL  IFTpag .  34. 


aa-  22.2. 


EE    MERLE  DE   ROCHE 


PW 


Au  Merle  de  roche.  35 

repliées,  prefque  jufqu'au  bout  de  la 
queue  qui  n'a  pas  trois  pouces  de  long  ; 
ïe  bec  a  environ  un  pouce. 

A  l'égard  du  plumage,  la  tête  &  le 
cou  (ont  comme  recouverts  d'un  coque- 
ïuchon  cendré,  varié  de  petites  taches 
rouiTes;  le  dos  eit  rembruni  près  du  cou, 
&  d'une  couleur  plus  claire  près  de  la 
queue.  Les  dix  pennes  latérales  de  celle-ci 
font  roufîes,  &  les  deux  intermédiaires 
brunes.  Les  pennes  des  ailes  &  leurs  cou- 
vertures font  d'une  couleur  obfcure  & 
bordées  d'une  couleur  plus  claire  :  enfin 
la  poitrine  &  tout  le  defîous  du  corps 
font  orangés,  variés  par  de  petites  mou- 
chetures ,  les  unes  blanches.  &  les  autres 
brunes  :  le  bec  &  les  pieds  font  noirâtres* 


E  v 


3  6  Hiflotre  Naturelle 

*  LE  MERLE  BLEU  (a). 


N  retrouve  dans  ce  merle  le  même 
fond  de  couleur  que  dans  ïe  merle  de 
roche,  c'eft-à-dire ,  le  cendré- bleu  (mai: 
fans  aucun  mélange  d'orangé }  ;  la  même 
taille,  à  peu-près  les  mêmes  proportions , 
ïe  goût  des  mêmes  nourritures ,  le  même 
ramage ,  la  même  habitude  de  fe  tenir  fur 
ïes  foin  mets  des  montagnes,  &  de  pofer  Ion 
nid  (ur  les  rochers  les  plus  efcarpés  ;  en  forte 
qu'on  feroit  tenté  de  le  regarder  Comme 
une  race  appartenant  à  la  même  efpèce  que 

*  La  Planche  enluminée ,  n.°  25  a,  repréfente  la 
femelle  ;  &  ia  -planche  XVI II  de  M.  Edwards  repré- 
fente le  mâle, 

(a)  C'efi  la  trente-feptième  grive  de  MVBrifîbn , 
tome  II,  page  2  82  ,  Je  doute  fort  que  ce  foit  Je 
~K.vct.vcc  d'Ariftote  ,  (Hift,  Anim.  lib.  IX,  cap.  xxi) 
qui  avoit  le  btc  long,  le  pied  grand  &  le  tarfe 
court,  ce  qui  ne  convient  guère  au  merle  bleu: 
en  Grec  moderne Iîi%Kôasvq>ùç;  en  Latin,  Cyanus, 
iCaruleus ,  ifc  ;  en  Italien,  Merlo  biavo  ;  en 
Allemand,  Blau-vogel,  Blau-flein-amjel ,  Klein 
Blau-^jmmer,  On  lui  a  auffi  appliqué  ks  noms  qui 
conviennent  au  merle  Je.  roche ,  &  même  ceux  de 
moineau  ©u  paffereau  JoJttaire> 


du  Merle  bien,  37 

merle  dé  roche  ;  auiïï  plufieurs  Ornitho 
)giftes  les  ont  pris  ï'un  pour  l'autre.  Les 
ouleurs  de  fon  plumage  varient  un  peu 
ans  les  deferiptions  &  font  probablement 
jjettes  à  des  variations  réelles  d?un  individu 
l'autre,  félon  l'âge,  le  fexe,  te climat,  &c. 
^e  mâle  que  M*  Edwards  a  repréfenté , 
'lanche  XVIII,    n'ëtoit   pas   d'un    bleu 
iniforme  par- tout;  la  teinte  de  la  partie 
apérieure  du  corps  étok  plus  foncée  que 
a  teinte  de  la  partie  inférieure  ;  il  avoit  ies 
oennes  de  la  queue  noirâtres ,  celles  des 
iiiles  brunes ,  ainil  que  leurs  grandes  cou- 
vertures, &  celles- ci  terminées  de  blanc; 
fes  yeux  entourés  d'un  cercle  jaune,  le 
dedans  de  la  bouche  orangé ,  le  bec  & 
(es  pieds  d'un  brun  prefque  noir.  Il  parok 
qu'il  y  a  plus  d'uniformité  dans  le  plumage 
de  la  femelle. 

Beîon  qui  a  vu  de  ces  oifeaux  à  Ragufe 
en  Dalmatie ,  nous  dit  qu'il  y  en  a  auffi: 
dans  lès  ides  dé  Négrepont,  dé  Candie, 
de  Zante,  de  Corfou,  &c.  &  qu'on  les 
recherche  beaucoup  à  caufe  de  leur  chant  ; 
mais  il  ajoute  qu'il' ne  s'en  trouve  point 
naturellement  en  France,  ni  en  Italie; 
cependant  le  bras  de  mer  qui  fépare  la 


38  Hifloire  Naturelle 

Daïmatie  de  l'Italie,  n'eft  point  1 
barrière  infurmomabie,  fur-tout  pour  I 
oi  féaux ,  qui  fui  vaut  Belon  lui  -  mêrr. 
volent  beaucoup  mieux  que  le  me 
ordinaire,  &  qui  au  pis -aller  pourroie 
faire  le  tour  Sl  pénétrer  en  Italie  en  paila 
par  l'État  de  Venife.  D'ailleurs  c'eft  1 
fait  que  ces  merles  fe  trouvent  en  Itaïi< 
celui  que  M.  Briiïon  a  décrit ,  &  ce! 
que  nous  avons  fait  repréfènter,  n.°  2  j  t 
ont  été  tous  deux  envoyés  de  ce  pay. 
M.  Edwards  avoit  appris  par  la  voi 
publique  qu'ils  y  nichoient  fur  les  rochei 
inaccelîj bîes  ou  dans  les  vieilles  tourl 
abandonnées  (b),  &.  de  plus  il  en  a  vil 
quelques-uns  qui  avoient  été  tués  au3| 
environs  de  Gibraltar;  d'où  il  conclud 


(h)  M.  Lottinger  me  parle  d'un  merle  plombr 
qui  parle  dans  les  montagnes  de  Lorraine  aux  moi* 
nie  feptembre  &  d'oélobre ,  qui  eft  alors  beaucoup 
plus  gras  &  de  meilleur  goût  que  nos  merles 
ordinaires ,  mais  qui  ne  reiïèmble  ni  au'  mâle  ni' 
à  la  femelle  de  cette  dernière  efpèce.  Comme  la 
notice  que  j'ai  reçue  de  cet  oifeau  n'étoit  point 
accompagnée  de  description ,  je  ne  puis  décider  s'il 
doit  être  rapporté  comme  variété  à  l'efpèce  du  merle 
fcleu  dont  il  femble  fe  rapprocher  par  le  plumage  & 
par  les  mœurs. 


Yn. 


Zj/^pay.  3â. 


LE    3IERLE    BLEU.  /Y'7'  ~2^ 


du   Merle   bleu.  39 

ivec    aflez    de    fondement ,   qu'ils    font 

épandus  dans  tout  le  midi  de  l'Europe  : 

mais  cela  dort   s'entendre  feulement  des 

montagnes,  car  il  eft  rare  qu'on  rencontre 

de  ces  oileaux  dans  la  plaine  ;  leur  ponte 

elt  ordinairement  de  quatre  ou  cinq  œufs , 

&  leur  chair,  fur- tout  celle  des  jeunes, 

paffe  pour  un  fort  bon  manger  (c) . 

1  ■    —  ■■» 

(c)  Belon ,  Nature  des  Oifeaux,  page  3  1 7. 


4-0'  Ni/foire  Naturelle 


LE  MERLE  SOLITAIRE  (a, 


v. 


O  I C I  encore  un  Merle  habitant  deJ 
montagnes ,  &  renommé   pour  fa  bell« 
voix:    on   fait   que   ïe  roi  François  I.M 
prenoît  un  ilngirîier  piainr  à  l'entendre 
&  qu'aujourd'hui  même  un  mâie  appri- 
voise de  cette  efpèce  fe  vend  fort  chei 

(a)  C'efl  la  trentième grive  de  M.  Brifïbn,  tome  II. 
page  2.  68,  II  ell  probable  que  c'efV  ici  ie  Kùocwqoi 
(hcuoç  ou  petit  merle,   dont  Ariftote  dit,  Uv.  IX, 
c/iap.  XIX  de  fon  Hijioire  des  Animaux ,  qu'il  efl 
iemblabie  au  merle  noir  ,  excepté  que  fon  plumage 
eft  brun ,  que  fon  bec  n'eft  point  jaune ,  &  qu'il  a 
coutume  de  fe  tenir  fur  les  rochers  ou  fur  les  toits: 
je  ne  fâche  que  le  folitaire  à  qui-  tout  cela  puifîè 
convenir  ;  d'ailleurs  cet  oifeau  fe  trouve  dans  les  ifîes 
de    Y  Archipel ,    &    par    conféquent  ne    put    être 
inconnu    à  Ariftote  ou  à  (es  çorrefpondans.   En 
Grec  moderne,  Mê£p?vâ;  en  Latin,  Pajferfeu  turdus> 
Joiitarius  ,  dont  les   Italiens  ont  fait  Pajfera  fo/itaria  ; , 
les  François ,  Paijje  folitaire  ;  les  Allemands,  PaJJer  i 
joiitary ,  &  les  Anglois,  Solitary  fparrow ;  les  Italiens 
l'appellent  encore  Merulo  Jolitario ,  Saxatili ,  Sterco-- 
rofo ,   Aûer/o   chiappa ;.  les  Catalans,  Solivlar ,   dont: 
M.  Barrere  a  jugé  à  propos  de  faire  une  Me  fange;- 
en  Turc,    Kajabulbul ,    c'eft-à-dire,   Roffiguoi  dé- 
rocher ;  en   Suédois,  Sten-naecktergahl ,  qui  fignifie 
fa  mime  choie  y  en  Polonois ,  Wi  obd  oJobny%, 


rdu  Merle  folifaire.  '41 

Genève  &  à  Milan  (b),  &  beaucoup 

:  lus  cher  encore  à  Smyrne  &  à  Conftan- 

nople  (c).  iLe  ramage  naturel  du  merle 

:  olitaire  eïl  en  effet  très-doux,  très-fîûté, 

îais  un  peu  trille ,  comme  doit  être  ïe 

fiant  de  tout  oifeau  vivant  en foiitude  : 

elui  -  ci  fe  tient  toujours  feuï ,  excepté 

iians  la  faifon  de  l'amour,  A  cette  époque 

ion  -  feulement  ïe  mâle  &  ïa  femelle  le 

^cherchent,  mais  fouvent  ils  quittent  de 

lompagnie  lesïbmmets  agreftes  &  défera 

[pu  jul  que-là  ils  a  voient  fort  bien  vécu 

leparément ,  pour  venir  dans  les  lieux 

îabités,  &  fe  rapprocher  de  l'homme.  lis 

Tentent  le  befoin   de  la  foeiété  dans  ïe 

noment  où  la  plupart  des  animaux  qui 

Mit  coutume  d'y  vivre,  fe  païîeroient  de 

fout  l'Univers:  on  diroit  qu'ils  veulent 

ivoir  des  témoins  dé  leur  bonheur ,  afin 

lien  jouir  de  toutes  les  manières  poiîlbles. 

jA.   la   vérité   ils   lavent  fe  garantir  des 

(h)  Voyez  Olina,  Uccellkra ,  page  14.  Gefner, 
■Juge  60 S.  Wiflughby,  page  1^0  ;  Si  mas  fuetit 
If  cicur ,    {y  cauere  noverit,  nummo  aureo.venit. 

(c)  Venditur  Conflanimopoli  &  Srnymcz  interdum 
«  )o  ad  100  piaflris.  Haffèlquifi  in  Aftîs  UgfdL 
mnorum  17^ — 17J0, 


42  Hijloire  Naturelle 

inconvéniens  de  la  fouie  ,  &  fe  faire  1 1 
folitude  au  milieu  de  la  fociété,  ea  s'ésl 
vant  à  une  hauteur  où  les  importunités  e 
peuvent  atteindre  que  difficilement, 
ont  coutume  de  pofer  ieur  nid  fait 
brins  d'herbes  &  de  plumes,  tout  au  h:t 
d'une  cheminée  ifolée ,  ou  fur  le  comll 
d'un  vieux  château  ,  ou  fur  îa  cime  d'  I 
grand  arbre  ,  &  prefque  toujours  à  poril 
d'un  clocher  ou  d'une  tour  élevée;  c'<| 
fur  ïe  coq  de  ce  clocher,  ou  fur  | 
girouette  de  cette  tour  que  le  mâle 
tient  des  heures  &  des  journées  entière! 
fans  ceffe  occupé  de  fa  compagne  tancl 
qu'elle  couve,  &  s'efforçant  de  charml 
îes  ennuis  de  la  fituation  par  un  chai 
continuel  ;  ce  chant ,  tout  pathétique  qui 
eft ,  ne  fuffit  pas  à  l'expreffion  du  fer 
timent  dont  ii  eft  pïein  ;  un  oifeau  fblitai.il 
fènt  plus ,  &  plus  profondément  qu'uJ 
autre  ;  on  voit  quelquefois  celui-ci  s'élevc 
en  chantant ,  battre  des  ailes ,  étaler  14 
plumes  de  fa  queue ,  relever  celles  de 
fa  tête  &  décrire  en  piafant  plufîeui 
cerc'es  dont  fa  femelle  chérie  eft  le  centr 
unique. 

Si  quelque  bruit  extraordinaire  ou  1 


Au  Merle  folitaire.  431 

^>réfence  de  quelque  objet  nouveau , 
lionne  de  l'inquiétude  à  la  couveufè ,  elle 
Te  réfugie  dans  (on  fort ,  c'efl -à-dire,  fur 
le  clucher  ou  fur  la  tour  habitée  par  fon 
1  nâie,  &  bientôt  elle  revient  à  fa  couvée 
Qu'elle  ne  renonce  jamais. 

Dès  que  les  petits  font  éclos,  îe  mâle 
relie  de  chanter,  mais   il  ne   cefïe  pas 
rJ'aimer,  au    contraire   ii  ne  fe  tait  que 
xntr  donner  à  celle  qu'il  aime  une  nou- 
velle preuve  de  fon  amour  &  partager 
jivec  elle  le  foin  de  porter  la  béquée  à 
leurs  petits  ;  car  dans  les  animaux  l'ardeur 
pe  l'amour  n'annonce  pas  feulement  une 
fpïus  grande  fidélité  au  vœu  de  ia  Nature 
[pour  la  génération  des  êtres ,  mais  encore 
un  zèle   plus .  vif  &  pïus  foutenu  pour 
leur  confervation. 

Ces  oifèaux  pondent  ordinairement  cinq 
ou  fix  œufs  ;  ils  nourrifTent  leurs  petits 
d'infectes  ,  &  ils  s'en  nourrilTent  eux- 
mêmes,  ainfi  que  de  raiflns  &  d'autres 
fruits  7 ' d).  On  les  voit  arriver  au  mois 
d'avrii  dans  les  pays  où  ils  ont  coutume 
de  paffer  l'été  ,  il  s'en  vont  à  la  fin  d'août, 

"■ ■< 

(d)    Vyei  WiHughby ,  Belon ,   &c« 


4£  Hiflolre  Naturelle 

&  reviennent  conftàmment  chaque  ann< 
au  même  endroit  où  ils  ont  en  premic 
ïteu  fixé  leur  domicile.  II  efl  rare  qu*o 
en  voie  deux  paires  établies  dans  le  mêm 
canton  (e). 

Les  jeunes,  pris   dans  le  nid ,  for 
capables  d'inilruction ,  la  foupîeffe  de  Ieu 
go  fier  fe  prête  à  tout,  loir  aux  airs  ,  foi 
aux  paroles  ;    car  ils  apprennent  aufïi  ; 
parler ,    &  ils   le   mettent  à    chanter   ai 
milieu  de  la  nuit,  fi- tôt  qu'ils  voient  1; 
lumière  d'une  chandelle.  Ils  peuvent  vivfi 
en  cage  jnfqu'à  huit  ou  dix  ans  lorfqu'il: 
font  bien  gouvernés*  On  en  trouve  fui 
les  montagnes  de  France  &  d'Italie  (fn 
dans  preique  toutes  les  ifîes  de  l'Archipel, 
fur-tout  dans  celles  de  Zira  &  de  Nia ,  où 
l'on  dit  qu'ils  nichent  parmi  des  tas  de 
pierres  (g)  »  &  dans  Fifle  de  Corfe,  où 


(t)  II  y  en  a  tous  les  ans  une  paire  fur  h 
clocher  de  Sainte- Reine,  petite  vilie  de  mon 
voifînage ,  fituée  à  mi  -  côte  d'une  montagne 
pafiàblement  élevée. 

(f)  Beion  dit  «  qu'ils  font  leur  demeure  quelque 
a>  temps  de  l'année  fous  les  tuiles  creufes  qu'on 
»  nomme  imbrkéts ,  par  les  châteaux  fîmes  en  haut 
iieu  entre  les  montagnes  d'Auvergne.  » 

(g)  Voyez  Aâa  Upfal >  ioco  ciîato.. 


du  Merle  folitake.  45 

ne  font  point  regardés  comme  oi féaux 
;   palTage    (h).    Cependant  en  Bour- 
Dgne  il  efl  inouï  que   ceux  que  nous 
;3yons  arriver  au  printemps  &    nicher 
.  ir  les  cheminées  ou  fur  le   comble  des 
?îifes ,   y   pafîènt  l'hiver  ;    mais  il   efl: 
ofîlble  de  concilier  tout  cela:  le  merle 
>litaire  peut  très-bien  ne  point  quitter 
[le  de  Corfe,  &  néanmoins  palier  d'un 
Imton  à  l'autre  &  changer  de  dopniciie 
[avant  les  faifons,  à  peu-près  comme  il 
it   en  France, 

Les  habitudes  fingulières  de  cet  oifèau 

la  beauté  de   fa  voix  ont  infpiré  au 

uple  une  iorte  de  vénération  pour  lui-; 

connois  des  pays  où  il  palîè  pour  un 

feau  de  bon  augure,  où  l'on  foufTHroit 

ipatiemment  qu'il  fut  troublé  dans   (à 

■me  ,    &    où    fa   mort   feroit  prefque 

gardée  comme  un  malheur  public. 

Le  merle  folitaire  eft  un  peu  moins 
os  que  le  merle  ordinaire ,  mais  il  a  le 
c  plus    fort  &   plus   crochu   par   le 


(h)  C'eft  ce  que  j'apprends  par  M.  Artier, 
ofefTeur  d'Hiftoire  Naturelle  à  Baftia,  que  j'ai 
ja  eu  ocçaiion  de  citer* 


■ 

46  Hifloire  Naturelle 

bout  (ï) ,  &  les  pieds  plus  courts  à  p 

portion.  Son  plumage  eit  d'un  brun  p 

ou  moins   foncé   &   moucheté  de  bliii 

par-tout,  excepté  iur  ie  croupion  & 

les  pennes  des  ailes  &  de  la  queue  ;  01 1 

cela  ie  cou,  la  gorge,  la  poitrine  &  I 

couvertures    des  ailes    ont  dans  le  me 

une  teinte  de  bleu  &  des  reflets  pourp  s 

qui  manquent  absolument  dans  le  p 

mage   de  la   femelle  :   celle-ci   efl  d: 

brun  plus  uniforme ,  &  fes  mouchetu 

font  jaunâtres.    L'un  &  l'autre  ont  I' 

d'un  jaune  orangé ,  l'ouverture  des  narii 

allez  grande,  les  bords  du  bec  échanc 

près  de  la  pointe,  comme  dans  prefql 

tous  les  merles  6c  toutes  les  grives;  i'i; 

teneur   de   la  bouche  jaune ,  la  lani 

diviiée  par  le  bout  en  trois  filets ,  do 

celui    du    milieu   eft   plus    long;    douu 

pennes,  à  la  queue,   dix -neuf  à  cha< 

aile,  dont  la  première  eft  très-court'J 

enfin  la  première  phalange  du  doigt  exi 

rieur  unie  à    celle  du  doigt   du  milieu 


(i)  Cela  feu!  auroit  dû  le  faire  exclure  du  gei 
des  merles  dans  toute  difhibution  méthodique 
Ton  a  établi  pour  l'un  des  caractères  de  ce  geru 
le  bout  de  la  mandibule  fupërieure  prefyue  droit, 


du  Merle  folitaire.  47 

,a  longueur  totale  de  ces  oifèaux  eft 
e  8  à  9  pouces ,  leur  voi  de  12  à  13, 
ur  queue  de  3 ,  leur  pied  de  1  3  lignes ,  & 
ur  bec  de  1  5  ;  les  ailes  repliées  s'étendent 
i-delà  du  milieu  de  la  queue. 


1.  ; 


48  :Hijloïrc  Naturelle 

OISEAUX  ÉTRANGER: 

Qiàont  rapport  au  Merle  folitaire 

*  LE  MERLE  SO  LIT AIR 
de    Manille. 

V^ette  efpèee  paroît  faire  la  nuan 
entre  notre  merle  folitaire  &  notre  men 
de  roche  ;  elle  a  les  couleurs  de  ceiui- 
&  diftiibuées   en   partie   dans   le  mên 
ordre ,  mais  elle  n'a  pas  les  ailes  (1  longue 
quoiqu'elles   s'étendent   dans  leur  rep 
jufqu'aux  deux  tiers  de  la  queue.  Son  pi 
mage  eit  d'un  bleu  d'ardoife ,  uniforn 
fur  la  tête,  la  face  poftérieure  du  couj 
le  dos  ;  prefque  entièrement  bleu  fur 
croupion  ;  moucheté  de  jaune  fur  la  gorgs 
ïa  face  antérieure  du  cou  &  le  haut  de 
poitrine  ;  plus  foncé  fur  les  couvertum 
des    ailes   avec    des    mouchetures    fem 
blables ,  mais  beaucoup  plus  clair-feméej 

3e  Voyei  les  Planches jnkmmceSf  m®  63  Cf 


des  Oijeaux  étrangers,  &c.     49 

!  &  quelques  taches  blanches  encore  moins 

1  nombreufes  :  le  refte  du  deiîous  du  corps 
eft  orangé ,  moucheté  de  bleu  &  blanc , 
les  grandes  pennes  des  ailes  &  de  la 
queue  font  noirâtres,  &  les  dernières 
bordées  de  roux  ;  enfin  le  bec  eft  brun , 
&  les  pieds  prefque  noirs. 

Ce  fbïitaire  approche  de  la  grofîeur 
je  notre  merle  de  roche  :  fa  longueur 
otale  eft  d'environ  8  pouces,  Ton  voi  de 

;f  1  2  ou  13,  la  queue-de  3  ,  &  Ion  bec 

M'un  feul  pouce. 

La  femelle  *  n'a  point  de  bîeu  ni 
f l'orange  dans  Ton  plumage,  mais  deux  ou 
'rois  nuances  de  brun  qui  forment  entre 
:IIes  des  mouchetures  afîez  régulières  fur 
a  tête ,  îe  dos  &  tout  le  deiîous  du  corps, 
Zes  deux  oifeaux  faifoient  partie  de  l'envoi 
le  M.  Sonnerat. 

■■■  ■  ■■•  '     ■  ■  '  ■■         ■.«■..■■  y* 

*  Vqye£.  ks  Planchas  enluminées ,   n.°  5  64, ,  fîg.  2  , 
*>ù  cette  femelle   eft  repréfentée  fous   le  nom  de 
Vlerle  Jolitaire  de  ManÏÏie,    , 


Oifeaux,  Tome  VI. 


jo  Hijloire  Naturelle 

I  I. 

*  LE  MERLE  SOLITAIRÏ 
des  Philippines  (a). 

On  retrouve  dans  cet  oifeau  la  figure 
ïe  port  &  le  bec  des  (binaires ,  &  queiqu. 
chofe  du  plumage  de  celui  de  Manille 
-mais  il  eft  un  peu  plus  petit  :  chaqu 
plume  du  deffous  du  corps  eft  d'un  rou: 
plus  ou  moins  clair  bordé  de  brun;  celle 
du  defîiis  du  corps  font  brunes  &  on 
un  double  bord ,  ie  plus  intérieur  noirâtn 
&  le  plus  extérieur  blanc  fale  ;  les  petite 
couvertures  des  ailes  ont  une  teinte  d» 
cendré  ,  &  celles  du  croupion  &  de  I; 
queue  font  abfoïument  cendrées  ;  la  têti 
cil  d'un  olive  tirant  au  jaune,  le  tour  de 
yeux  blanchâtre,  ies  pennes  de  la  queu< 
ïk  des  ailes  brunes  bordées  de  gris ,  Id 
bec  &  les  pieds  bruns. 

La  longueur  totale  de  ce  fbïitaire  ef 
d'environ   7  pouces  &  demi;  il   a  plui 

*  Voyei  les  Planches  enluminées,  n.°  339. 

(a)  Ceft  la  trente-deuxième  grive  de  M.  Briffon, 
terne  il,  f  ■  ge  272* 


des  Oifeaax  étrangers,  &c.      5  1 

de  1  2  pouces  de  vol ,  &  Tes  ailes  replie'es 
vont  jufqu'aux  trois  quarts  de  la  queue , 
qui  eft.  compofée  de  douze  pennes ,  &  n'a 
que  2  pouces  y  de  long. 

Cet  oifeau  qui  a  été  envoyé  par  M* 
Poivre ,  a  tant  de  rapports  avec  le  folitaire 
de  Maniile  ,  qne  je  ferois  peu  furpris  qu'il 
fût  reconnu  dans  îa  fuite  pour  n'être 
qu'une  fimple  variété  d'âge  dans  cet  le 
efpèce ,  d'autant  qu'il  vient  des  mêmes 
contrées,  qu'il  eft  plus  petit  &  que  fes 
couleurs  font,  pour  ainfi  dire,  moyennes 
entre  celles  du  mâle  &  celles  de  la 
femelle. 


Ci; 


,5 2*  Hifîoire  Naturelle 

OISEAUX  ÉTRANGERS, 

Qui  ont  rapport  aux  Merles  d'Europe* 

I. 

*LE    J  AU  NOIR 
®u  cap  de  Bonne-espérance  (a). 

K^j  E  Merle  d'Afrique  a  l'uniforme  de 
nos  merles  d'Europe ,  du  noir  &  du  jaune, 
&  de-Ià  Ton  nom  de  Jaunoir;  mais  le  noir 
de  fon  plumage  eft  plus  brillant,  &  il  a 
des  reflets  qui  lui  donnent  à  certains  jours] 
un  œil  verdâtre  :  on  ne  voit  du  jaune ,  ou 
plutôt  du  roux,  que  fur  les  grandes  pennes 
des  ailes,  dont  les  trois   premières   fond 
terminées  de  brun  &  les  fuivantes  de  cea 
noir  brillant  dont  j'ai,  parlé  ;    ce   mêmea 
noir  brillant  &  à  reflets  fe  retrouve  fur  Iesj 
deux  pennes  intermédiaires  de  la  queued 

*  Voye-^  les  Planches  enluminées,  n.°  199. 

(a)  C'eil:  le  merle  du  cap  de  Bonne-efpérance,  &  fa 
cinquante -deuxième  grive  de  M.  Briffbn  ,  qui  a  le. 
premier  décrit  cette  efpèce,  tome  II,  page  $oy*\ 


dès  Oîjeaux  étrangers,  à*<*       5  3 

&  fur  ce  qui  paroît  au-dehors  des  pennes 
moyennes  des  ailes  ;  tout  ce  qui  eft  caché 
de  ces  pennes  moyennes  &  toutes  les 
pennes  latérales  de  la  queue  en  entier  font 
d'un  noir  pur;  ïe  bec  efl  de  ce  même 
iioir ,  mais  ïes  pieds  font  bruns* 

Le  jaunoir  e(l  un  peu  plus  gros  que 
notre  merle  ordinaire  ;  fa  longueur  eft  de 
1  1  pouces ,  Ton  vol  de  15  \ ,  fa  queue 
de  4 ,  Ton  bec ,  qui  eft  gros  &  fort ,  de 
1  5  lignes ,  &  fon  pied  de  1 4  ;  fes  ailes , 
dans  leur  repos,  ne  vont  qu'à  la  moitié 
de  la  queue. 

I  I. 

ÎLE   MERLE  HUPPÉ 

delà  Chine  (b). 

Quoique  cet  oifeau  foit  un  peu  plus 
gros  que  le  merle ,  il  a  le  bec  &  les  pieds 

"—■■  -  ■  ■  —    ■  ...  H  ■!         ■■■—■—-■     ■■■■  -— ■      ■  !■!■  ■■—■.« 

*  Voye^  les  Planches  enluminées ,  n.°  507. 

(a)  C'eft  la  vingt-unième  grive  de  M.  BrirTôn; 
•  tome  II,  page  253,  &  la  gracula  crijlatella  de 
ijM.  Linnaeus.  M.  Edwards  lui  donne  auflî  le  nom 
!  iïe'toumeau  de  la  Chine ,  &  ,  félon  lui ,  les  matelots 
Anglois  l'appellent  improprement  a  Martin,  c'eft- 
là -dire,  en   François  Martinet,   Voyez  Edwards^ 

C  ii; 


54  Hïfiotre  Naturelle 

plus   courts  &  la  queue  beaucoup  pïui 
courte  ;   prefque  tout   Ton  plumage  efl 
noirâtre  avec  une  teinte  obfcure  de  bîeu,  < 
mais  {ans  aucun  reflet;  on  voit  au  milieu  j 
des  ailes  une  tache  blanche  appartenante 
aux  grandes  pennes  de  ces  mêmes  ailes,  y 
Sl   un  peu  de    blanc    à  l'extrémité   des  v 
pennes  latérales  de  la  queue;   le  bec  & 
ies  pieds  font  jaunes,  &  l'iris  d'un  bel  j» 
orangé.  Ce^jjitffle  a  fur  le  front  une  petite* i 
toufîe  de  plumes  longuettes  qu'il  hérilTe 
quand  il  veut  ;  mais  malgré  cette  marque 
difiinclive,  &  îa  différence  remarquée  dans 
les   proportions ,    je  ne    fais   il   l'on    ne 
poûrroit  pas  le  regarder  comme  une  variété 
de  climat   dans  l'efpèce  de   notre  merle 
à  bec  jaune  :  il  a  comme  lui  une  grande- 
facilité  pour  apprendre  à  fifMer  des  airs  &. 
articuler  des  paroles.    On   le   tranfporte 
difficilement  en  vie  de  la  Chine  en  Europe. . 
Sa  longueur  efl  de  8  pouces  ^,  fes  ailes  i 
dans  leur  repos  s'étendent  a  la  moitié  de  : 
la  queue  qui  n'a  que  2  pouces  \  de  long,  . 

planche  i p.  Les  Voyageurs  parient  d'un  merle  noie 
de  Madagascar  qui  a  une  huppe  pofée  précifément  • 
comme  celle  du    merle  de  cet  '-article.    Voyez  les 
Voyages  de  François  Cauck, 


des  Oifeaux  étrangers,  &c,      5  5 

;Sc  qui  efl  compofée  de  douze   pennes 

k  peu -près  égales. 

I  I   I. 

k  LE  PODOBÉ  DÛ  SÉNÉGAL. 

Nous    Tommes    redevabïes    à    M. 

Adanfon  de  cette  efpèce  étrangère  & 
.  nouvelle  qui  a  le  bec  brun ,  les  ailes  & 

es  pieds  de  couleur  roufTe,  ïè^aiies  courtes, 
I  a  queUe  longue ,  étagée ,  marquée  de 
\  Diane  à  l'extrémité  de  lés  pennes  latérales 
i&  de  Tes  couvertures  inférieures.  Dans 
kôut  le  relie  le  podobé  eit  noir  comme 
Uios  merles  &  leur  relTembîe  pour  la  grof- 

leur,  comme  pour  la  forme  du  bec  qui 

cependant  n'elt  point  jaune. 

I  V. 
*Z£  MERLE  DE  LA  CHINE. 

Ce  merle  efl:  plus  grand  que  le  nôîre; 
il  a  les  pieds  beaucoup  plus  forts,  la 
queue  plus  longue  do^'une  autre  forme, 

*  Voye7^  les  Planches  enluminée s,  n.°  354.. 

*  Ibidem  ,    n.°  '  6o±. 

|  J  c  * 


5  6  Hijïoire  Naturelle 

jpuifqu'elle  eft  étagée:  l'accident  le  pïu 
remarquable  de  Ton  plumage,  c'eft  comm< 
une  paire  de  lunettes  qui  paroît  pofée  lu 
la  bafe  de  fon  bec,  &  qui  s'étend  d< 
part  &  d'autre  fur  Tes  yeux  :  les  côtés  d< 
ces  lunettes  font  de  figure  à  peu-prè: 
ovale  &  de  couleur  noire,  en  forte  qu'il: 
iranchent  fur  Je  plumage  gris  de  la  têu 

6  du  cou.  Cette  même  couleur  grife 
ïnêlée  d'une  teinte  verdâtre,  règne  fui 
tout  le  defïus  du  corps,  compris  les  aile» 
Sl  les  pennes  intermédiaires  de  la  queue  ; 
les  pennes  latérales  font  beaucoup  pïu«< 
rembrunies,  une  partie  de  la  poitrine  & 
le  ventre  font  d'un  blanc  fale  un  peu 
jaune ,  jufqu'aux  couvertures  inférieures 
de  la  queue,  qui  font  roufTes.  Les  ailes 
dans  ieur  repos  ne  s'étendent  pas  fort  au- 

là  de  l'origine  de  la  queue. 


il 


ées  0  if  eaux  étrangers,  êrc.     5  7 
1  V. 

I      *  LE    VERT-DORÉ 

o  u 

'Merle   À    longue   queue 
du   Sénégal  (cj. 

La  queue  de  ce  merle  eft  en  effet  très- 
longue,  puifque  la  longueur  de  l'oifeau 
'entier,    qui  eft  d'environ  fept   pouces, 
[  mefurée  de  la  pointe  du  bec  à  l'extrémité 
du  corps ,  ne  fait  pas  les  deux  tiers  de  la 
longueur  de  cette  queue  :   l'étendue  de 
■  fon  vol  ne  répond  pas  à  beaucoup  près 
1  à  cette  dimenfion  exceffive  ;  elle  eft  même 
|  bien  moindre  à  proportion ,    pui  (qu'elle 
furpafîe   à  peine  celle  du  merle  qui  eft 
un  oifeau  plus  petit;  le  vert -doré  a  auilt 
ïe  bec  plus   court  proportionnellement, 
mais  il  a  les  pieds  plus  longs  (d).  La 

*  Voye^  les  Planches  enluminées ,  n.°  220.  On  a 
un  peu  exagéré  la  queue  dans  cette  figure. 

(c)  C'eft  le  merle  vert  à  longue  queue  de 
M.  Brifibn,  qui  en  a  fait  fa  cinquante-quatrième  grive  , 
&  a  le  premier  décrit  cette  efpèce ,  tome  II» 
lage    SrS. 

(dj  Voici  fes  mefures  préçifes  fuivant  M.  Brifîbnj 


5  8  Mifloïre  Naturelle 

couleur  générale  de  cet  oifèau  e(l  ce  bea  j 
vert  éclatant  que  l'on  voit  briller  fur  11 
plumage  des  canards,  &  elle  ne  varie  quj 
par  différentes  teintes,  par  difTérens  refîei  I 
qu'elle  prend  en  difFérens  endroits:   fu 
la  tête,  c'eft  une  teinte  noirâtre  à  traver 
laquelle   perce  Ja   couleur    d'o?  ;    fur  II 
croupion    &    fes   deux    longues  penne 
intermédiaires  de  la  queue ,  ce  font  de 
reflets  pourpres  ;    fur  le   ventre   &  le 
jambes,  c^eil  iin  vert  changeant  en  unn 
couleur  de  cuivre  de  rofette;  dans  prefqun 
tout  ie  relie ,  c'efl  un  beau  vert- doré 
comme  l'indique  lé  nom  que  j'ai  donntt 
à   cet   oifèau  ,    en    attendant    que    l'or 
fâche  celui  fous  lequel  il  eft  connu  dam: 
fon  pays. 

Il  y  a  au  Cabinet  du  Roi  un  oifèau 
tout- à-fait  reiïembïant  à  celui-ci  (ej,. 
excepté  qu'iï  n'a  pas  la  queue  fi  longue 
à  beaucoup  près.  II  eft  probable  que  c'eiïl 
un  vert- doré  qui  aura  été  pris  au  temps 

longueur  totale   i  8   pouces  ;   longueur   prife  de  fa  i 
pointe  du  bec  au  bout  des  ongles  io-fj  vol  14.7; 
queue  1  1  ;   bec  13  lignes,  pied  18. 

(e)   Cet   oifèau   eft    étiqueté,   Merle  vert  d&} 
Ssnégal, 


des  Oïjeaux  étrangers,  &c.  5  9 
Je  la  mue,  temps  où  cet  oîieau  peut 
perdre  {à longue  queue,  comme  la  veuve 
)erd  ïa  fienne. 

!  V  L 

LE  FER-À-CHEVAL 

Q   U 

,  Mer  le  [À  collier  d'Amérique  (f)t 

UNE  marque  noire  en  forme  de  fer- 
à-  cheval  qui  defcend  fur  la  poitrine  de 
cet  oifeau ,  &  une  bande  de  même  couleur 
lortant  de  chaque  côté  de  deiTous  Ton  œîï 
pour  fe  jeter  en  arrière,  font  tout  ce 
qu'il  y  a  de  noir  dans  Ton  plumage  ;  <3c 
la  première  de  ces  taches ,  par  fa  forme 
déterminée,  m'a  paru  ce  qu'il  y  avoit 
de  plus  propre  à  caraclérifer  cette  efpèce, 
c'eit  -  à  -  dire ,  à  la  diftinguer  des  autres 
merles  à  collier.  Ce  fër-à~chevai  le  defîîne 
fur  un  fond  jaune,  qui  e.ft  la  couleur  de 

( f)  C'eft  la  quinzième  grive  de  M.  BrifTon , 
tome  II,  page  2.4.2  ;  le  large  Lark  ou  la  grandi 
Alouette  de  Virginie  de  Catefby ,  page  j>  3  ;  le 
JDubbel-lerche    de    Klein,   page   y 2  ;    en   Latin  > 

Alauda  mœtrna, 

C  vj 


6o  Hifloire  Naturelle 

la  gorge  &  de  tout  le  defîous  du  corps, 
&  qui  reparoît  encore  entre  le  bec  &  les 
yeux  ;  le  brun  règne  fur  la  tête  &  derrière 
ïe  cou,  &  le  gris-clair  fur  les  côtés;  outre 
cela  le  fbmmet  de  la  tête  eft  marqué  d'une 
raie  blanchâtre  ;  tout  le  deilus  du  corps 
eft  gris  de  perdrix  ;  les  pennes  des  ailes 
&  de  la  queue  font  brunes  avec  quelques 
lâches  rouffâtres  (g),  les  pieds  font  bruns 
&  fort  longs,  &  le  bec  qui  eft  prefque 
noir,  a  la  forme  de  celui  de  nos  merles: 
cet  oifêau  a  encore  cela  de  commun  avec 
eux ,  qu'il  chante  très-bien  au  printemps , 
quoique  fon  chant  ait  peu  d'étendue.  Il 
ne  fe  nourrit  prefque  que  de  menues  < 
graines  qu?il  trouve  fur  la  terre  (h),  en  : 
quoi  il  reflèmble  aux  alouettes ,  mais  iï  eft 
beaucoup  pïus  gros ,  plus  gros  même  que 
notre  merle ,  &  il  n'a  point  l'ongle  poiré- 
rieur  aïongé  comme  les  alouettes.  II  le  j 
perche  fur  ia  cime  des  arbriffeaux  ,  &  l'on 
a  remarqué  qu'il  a  voit  dans  la  queue  un  i 

(g)  M.  Linnœus  dit  que  les  trois  pennes  latérales 
de  ta  queue  font  bianches  en  partie.  Syfl,  Nat, 
cdit.  X,  page  167. 

(h)  Far  exemple,  celle  de  XOrnithegalum  à  fleur? 
jaunes. 


Je  s  Oifeaux  étrangers,  &c.     6 1 

ouvement  fort  brufque  de  bas  en  haut. 

vrai  dire  ce  n'eft  ni  une  alouette,  ni 

:  i    merle  ;    mais    de    tous    les    oifeaux 

Europe  celui  avec  qui  il  fembie  avoir 

us  de  rapports ,  c'eft  notre  merle  ordi- 

ure.  II  fe  trouve  non- feulement  dans 

Virginie  &    dans   la   Caroline  ,   mais 

ms  prefque  tout  le  continent  de  ï'Amé- 

que   (i): 

Le  fujet  qu'a  obfervé  Catefby  pefoit 
|  ois  onces  &  un  quart  ;  il  avoit  i  o  pouces 
i  t  la  pointe  du  bec  au  bout  des  ongles , 
i  bec  iong  de  i  5  lignes ,  &  les  pieds  de 
I  8  ;  fes  ailes  dans  leur  repos  s'étendoient 
la  moitié  de  la  queue. 

j  VII. 

*  L  E 

MERLE  VERT  D'ANGOLA. 

Le  deiîus  du  corps,  de  la  tête,  du 
ou,  de  la  queue  &  des  ailes  eft  dans  cet 
ifeau  d'un  vert  olivâtre  ;  mais  on  aperçoit 
ir  les  ailes  des  taches  rembrunies,  &  le 


i)  M.  Linnseus  prétend  qu'il  fe  trouve  aufîi  en 
rkjue,  loco  çitato. 

$  Voje-^ les  Planches  enluminées ,  n,°  $6u 


â 


6i  Hïfloire  Naturelle 

croupion  eft  bleu  ;   on  voit  aufîî  fur 
dos,    comme    devant    le   cou,  quelqi;! 
mélange  de  bleu  avec  le  vert;  le  bleu  11 
retrouve  pur  fur  la  partie  fupérieure  c 
ïa  gorge  ;  le  violet  règne  fur  la  poitrine! 
le  ventre,  les  jambes  &  les  plumes  qi 
recouvrent  l'oreille;  enfin  les  couvertun 
inférieures  de  la  queue  font  d'un  jaur. 
olivâtre ,  le  bec  &  les  pieds   d'un  noj 
décidé. 

Cet  oifeau  eit  de  ïa  même  groiTeur  qu 
celui  auquel  M.  BriiTon  a  donné  le  mêm 
nom  (k);  &  il  lui  relTemble  aufîî  par  £e< 
proportions  du  corps ,  mais  le  piumag 
de  ce  dernier  eft  différent  ;  c'eft  par-toi 
un  beau  vert  canard ,  avec  une  tache  d 
violet  d'acier  poli ,  fur  la  partie  antérieur 
de  l'aile. 

La  grofleur  de  ces  oifeaux  efl  à  peu 
près  celle  de  notre  merle ,  leur  longueu 
d'environ  o  pouces,  leur  vol  de  12  |,  < 
ieur  bec  de  1  1  à  1  2  lignes  ;  leurs  ailes  dan 
leur  repos  vont  à  la  moitié  de  la  queue  q\| 
efl:  compofée  de  douze  pennes  égales. 

(k)  C'eft  fa  cinquante -troifième  grive t  tome  II 
page   311. 


des  Oifeaax  étrangers,  &c,     6  3 

II  eft  probable  que  ces  deux  oi féaux 
1  ppartiennent  à  la  même  efpèce ,  mais 
s 'ignore  quel  eft  celui  des  deux  qui  repré- 
sente la  tige  primitive ,  &  quel  eft  celui 
jui  doit  n'être  regardé  que  comme  une 
pranche  collatérale,  ou  fi  l'on  veut  comme 
ine  fimple  variété. 

I  VIII. 

Y  LE   MERLE    VIOLET 

DU    ROYAUME    DE    JuiDA. 

L  E  plumage  de  cet  oifeau  eft  peint 
îles  mêmes  couleurs  que  celui  du  pré- 
cédent ;  c'eft  toujours  du  violet ,  du  vert 
rk  du  bleu  ,  mais  diftribués  différemment: 
'e  violet  pur  règne  fur  la  tête,  le  cou  & 
out  le  delTous  du  corps  ;  le  bleu  fur  la 
jueue  &  Tes  couvertures  fupérieures  ?  le 

ert  enfin   fur   les  ailes  ;    mais   celles  -  ci 
)nt  une  bande  bleue  près  de  leur  bord 

té  rieur. 

Ce  merle  eft  encore  de  la  même  tailfe 
me  notre  merle  vert  d*Angoia  ;  ii  paroît 
[voir  le  même  port,  &  comme  il  vient 

! ■ ; 

*  Voyelles  Planches  enluminées ,  n.°  5^.0. 


&4  Hifloire  Naturelle 

aufîi  des  mêmes  climats,  je  (erois  fc 
tenté  de  le  rapporter  à  la  même  efpèr 
s'il  n'avoit  les  ailes  plus  longues ,  ce  q 
fuppofè  d'autres  allures  &  d'autres  hab 
tudes;  mais  comme  le  plus  ou  moins  c 
longueur  des  ailes  dans  les  oifeaux  dei 
chés    dépend   en    grande    partie    de 
manière  dont  iîs  ont  été  préparés ,  on  r:| 
peut  guère  établir  là-defïus  une  difFérenc 
fpécifjque,  &  il  efl  fage  de  refier  darl 
le   doute  en  attendant  des  obfervatioi; 
plus  décifives. 

IX. 
?  LE  PLASTRON-NOIÏ 

DE      C  El  LAN    (1). 

Je  donne  un  nom  particulier  à  et 
oîfeau ,  parce  que  ceux  qui  l'ont  vu  n 
font  pas  d'accord  fur  l'efpèce  à  laquelll 
il  appartient  ;   M.   BrifTon  en  a  fait  un 

*  Voyelles  Planches  enluminées ,  n.°  272. 

'(!}  C'eft  ie  Merle  à  collier  du  cap  de  Bonne 
fjpémnce ,  &  la  quarante  -fixîème  grive  de  M.  Briflb) 
qui  a  ie  premier  décrit  cette  efpèce,  tome  11 
l>age   2j>y. 


des  Oifeaux  étrangers,  &c.     6  5 

yierïe,  &  M.  Edwards  une  pie  ou  une 

i^ie-grièche  (m);  pour  moi  j'en  fais  un 

rflafiron-noir  en  attendant  que  fes  mœurs 

fes  habitudes  mieux  connues  me  mettent 

■\\  état  de  le  rapporter  à  fes  véri cables 

dialogues   Européens.    II  eft  plus  petit 

|iie  le  merle  &  il  a  le  bec  plus  fort  à 

.roportion:  là  longueur  totale  eft  d'en- 

iron  7  pouces  ^,  fon  vol  de   11,  fa 

rueue  de  3  ~,  fon  bec  de  1  2  à  1  3  lignes, 

i:  (on  pied  de  1 4  ;  fes  ailes  dans  leur 

|:pos  vont  au-delà  du  milieu  de  la  queue 

|ui  eft  un  peu  étagée. 

Le  plaftron  noir  par  lequel  cet  oifeau 
il  caractérifé ,  fait  d'autant  plus  d'effet 
u'il  eft  contigu  par  en  haut  &  par  en 
as  à  une  couleur  plus  claire;  car  la 
orge  &  tout  le  defîous  du  corps  font 
'un  jaune  afîez  vif.  Des  deux  extrémités 
ù  bord  fupérieur  de  ce  plaftron  partent 
bmme  deux  cordons  de  même  couleur 
ui  d'abord  s'élevant  de  chaque  côté  vers 
tête ,  fervent  de  cadre  à  la  belle  plaque 
jiune  orangée  de  la  gorge,  &  qui  fe 
;3urbant  enfuite  pour  pafler  au-defîbus 
-"■  "  ■  ■         ■  '       'm 

(m)  Hijloire  des  Ofcaux  rares ,  pi.  3  a  i , 


66  Hiflolre  Naturelle 

des  yeux ,  vont  fe  terminer  &  en  queïq 
manière  s'implanter  à  labafe  du  bec.  Dei 
fourcils  jaunes  qui  prennent  nai(Tanee  to 
proche  des  narines  ,  embrafîent  l'œil  pa 
defTus ,  &  fe  trouvant  en  oppofition  avi 
les  efpèces   de  cordons  noirs  qui   l'en 
brafTent  par-defTous,  donnent  encore  c 
caraclère  à  la  phyfîonomie.  Toute  la  part 
ïupérieure  de  cet  oiieau  eft  olivâtre ,  mi 
cette  couleur  femble  ternie  par  un  mêlant 
de  cendré  fur  le  fommet  de  la  tête, 
die  eft  au  contraire  plus  éclatante  fur 
croupion   &  fur    le  bord   extérieur   dit 
pennes  de  l'aile:  les  plus  grandes  de  cet 
pennes  font  terminées  de  brun:  les  deul 
intermédiaires  de  la  queue  font  d'un  ve.l 
olive,  comme   tout  le  defTus  du  corps 
&  les  dix  latérales  font  noires,  terminée 
de  jaune. 

La  femelfe  n'a  ni  ïa  plaque  noire  de  1 
poitrine ,  ni  les  cordons  de  même  couîeui 
qui  femblent  lui  fervir  d'attaches:  elfe' 
la  gorge  grife,  ia  poitrine  &  le  ventre  d'ui 
jaune  verdâtre,  &  tout  le  defius  du  corp 
de  la  même  couleur,  mais  plus  foncée 
En  général  cette  femelle  ne  diffère  pa 
beaucoup  de  l'oifeau  reprélenté  dans  le 


des  0  If  eaux  étrangers,  &c.     67 

Éinches  enluminées,  n.°  3  5  8 ,  fous  le  nom 
c  Merle  a  ventre  orangé  du  Sénégal. 
I  M.  Briflon  a  donné  le  plaftron-noir 
bot  il  s'agit  dans  cet  article,  comme 
^nant  du  cap  de  Bonne-efpérance,  &  iï 
$  venoit  certainement,  puisqu'il  en  avoiî 
ii  rapporté  par  M.  l'abbé  de  la  Caille; 
mis  s'il  en  faut  croire  M.  Edwards,  il 
i  non  encore  de  plus  loin ,  &  Ton  véritable 
l^mat  efl:  l'ilîe  de  Ceyïan.  M.  Edwards 
I  ité  à  portée  de  prendre  des  informations 
[actes  à  ce  fujet  de  M.  Jean-Gédéon 
pten  qui  avoit  été  Gouverneur  de  Ceylan 
I  qui  à  (on  retour  des  Indes  fit  préfent  à  la 
hciété  Royale  de  plufieurs  oifeaux  de  ce 
:.ys,  parmi  iefquels  étoit  un  pîaftron-noir. 
1..  Edwards  ajoute  une  réflexion  très- 
ifte  que  j'ai  déjà  prévenue  dans  les 
oïumes  précédens  &  qu'il  ne  fera  pas 
luiile  de  répéter  ici ,  c'elt  que  le  cap  de 
onne-efpérance  étant  un  point  de  partage 
1  les  vaifTeaux  abordent  de  toutes  parts, 
il  doit  y  trouver  des  marchandifes ,  par 
!>nféquent  des  oifeaux  de  tous  les  pays, 
!  que  très-fouvent  on  fe  trompe  en  flip- 
pant que  tous  ceux  qui  viennent  de  cette 
pte  en  font  originaires.  Cela  explique 


63  Hifloire  Naturelle 

aflez  bien  pourquoi  il  y  a  dans  les  Cabir  j 
un  11  grand  nombre  d'oifeaux  &  d'aui 
animaux  foi-difant  du  cap   de  Boni* 
çipérance. 

X. 

*  L'O  RANVERT 

o  u 

Merle    a   ventre   oranc\ 
du  Sénégal 

J'AI  appliqué  à  cette  nouvelle  efpè 
ïe    nom  d'oranvert,   parce   qu'il  rappe 
i'idée  des  deux  principales  couleurs  < 
ï'oifeau:  un  beau  vert  foncé  enrichi  p 
des  reflets  qui  le  jouent  entre  différend 
nuances  de  jaune,  règne  fur  tout  le  deflul 
du  corps ,  compris  la  queue ,  les  aileJ 
îa  tête  &  même  ia   gorge  ;   mais   il  e< 
moins  foncé  fur  la  queue  que  par -tôt) 
ailleurs  :  le  relie  du  deiïous  du  corp:> 
depuis  la  gorge,  efl  d'un  orangé  brillant 
outre  cela  on  aperçoit  fur  les  ailes  replié» 

*  Voye-^  les  Planches  enluminées,  n.°  358.  G 
cifeau  a  été  envoyé  au  Cabinet  du  Roi  p 
M.  Adanfon. 


des  Oijeanx  étrangers,  &c.     6p 

i  trait  blanc  qui  appartient  au  bord 
teneur  de  quelques-unes  des  grandes 
j  unes.  Le  bec  eft  brun  ainfi  que  les 
j  ds.  Cet  oifeau  eft  pïus  petit  que  le 
i  ?rle;  fa  longueur  eft  d'environ  8  pouces, 
il  vol  de  ii  i,  fa  queue  de  2  y,  & 
i  1  bec  de  1  1   à  12  lignes. 

Variété  de  l'Oranvert. 

çiL'ORANBLEU.  J'ai  dit  que  l'oranvert 

[oit  beaucoup  de  rapports  avec  la  femelle 

plaftron-noir,  mais  il  n'en  a  pas  moins 

ec  un  autre  oifeau  repréfenté  dans  nos 

|\nches  enluminées,  77/  221 ,  fous  le 

imde  Aîerle  du  cap  de  Bonne-efpérûnce , 

<  que  j'appelle  Oranbleu,  parce  qu'il  a 

lut  le  deffous  du  corps  orangé ,  depuis  la 

i»rge  jufqu'au  bas-ventre  inclufivement, 

i  que  le  bleu  domine  fur  la  partie  fupé- 

£ure  depuis  la  bafe  du  bec  jufqu'au  bout 

1  la  queue  ;  ce  bleu  eft  de  deux  teintes , 

I  la  plus  foncée  borde  chaque  plume, 

goù  réfulte  une  variété  douce,  régulière 

I  de  bon  effet.  Le  bec  &  les  pieds  font 

i)irs  ainfi  que  les  pennes  des  ailes,  mais 

Hufieurs  des  moyennes  font  bordées  de 


yo  Hijlolre  Naturelle 

gris-bïanc;  enfin  tes  pennes  de  la  quel 
font  de  toutes  les  plumes  du  corps  cellj* 
dont  la  couleur  paroît  le  plus  uniforme  \\ 

X  I. 

LE   MERLE   BRUN 
du  cap  de  Bonne-espérance  (i 

C'est  une  efpèce  nouvelle  dont  no: 
fommes  redevables  à  M.  Sonnerat;  ei 
eft  à  peu -près  de  la  grofTeur  du  merl 
fa  longueur  totale  eft  de  i  o  pouces , 
fes  ailes  s'étendent  un  peu  au-delà  < 
milieu  de    ia    queue.    Prefque   tout  le 
plumage  eft   d'un   brun   changeant, 
jette   des   reflets    d'un  vert   fombre  ; 
venue  &  le  croupion  font  blancs. 

XII. 

L  E 

BANIAHBOUDE  BENGALE 1 

Le  plumage  brun  par- tout,  mais  pli 

(n)  II  ne  faut  pas  le  confondre  avec  un  aut 
inerie  brun  du  Cap ,  dont  je  parierai  bientôt  fo 
ie  nom  de  Brune t,  &  qui  eft  beaucoup  plus  petit 

(o)   Voyez    XHifoire    Naturelle  des   ûifeai 


des  O.ifeaux  étrangers,  &c.     7 1 

tmcé  fur  la  partie  fupérieure  du  corps , 

,  lus  clair  fur  la  partie  inférieure ,  comme 
ù(Îi  fur  le  bord  des  couvertures  &  des 

,  ennes des  ailes,  le  bec  &  les  pieds  jaunes,  la 
ueue  étagée ,  longue  d'environ  3  pouces, 
c  dépailànt  les  ailes  repliées  d'environ  la 
îoitié  de  fa  longueur,  voilà  les  principaux 

traits  qui  cara<5térifent  cet  oifeau  étranger 
ont  la  grofTeur  furpafTe  un  peu  celle  de 

i  -grive. 

1  M.  Linnaeus  nous  apprend,  d'après  les 
aturaîiftes   Suédois  qui  ont  voyagé  en 

Lfie ,   que  ce  même  oifeau  fe  re;rouve 

la  Chine;  mais  il  paroit  y  avoir  fubi 

influence  du  climat,  car  les  baniahbous 

je  ce  pays  font  gris  par-deiïus,  de  couleur 

fe  rouille  par-deiTous,  &  ils  ont  un  trait 
Ianc  de  chaque  côté  de  la  tête.  La 
énomination    cToifeaux    chanteurs    que 

|mr    applique    M.    Linnaeus.  (p),    fans 

}:  Albin  ,  tome  111 1  n,e  XIX  ;  c'eft  la  Grive  brune 
w*s  Indes  d'Edwards,  pi.  i  8^.;  fe  Merle  de  Bengale 
Ki  M.  BrilTon,  &  fa  vingt-cinquième  grive ,  tome  JI, 
llige  260;  &  tome  VI,  page  4.3  ;  en  Allemand, 
\\'raungell>er  wijller ,  quelques-uns  l'ont  nommé 
\  ieniahbou, 

1  (p)  Canorus  Turdus  grifeus ,  Juhtus  ferrugineus  j 


7  2  'Hiflotre  Naturelle 

doute  fur  de  bons  mémoires ,  fupp  « 
que  ces  merles  étrangers  ont  le  ram  ç 
agréable. 

XIII. 

*  L'O  U  R  O  VA  N  g\ 

O    9 

MERLE   CENDRÉ    I 

de   Madagascar  (q  j 

La  dénomination  de  merle  cendJl 
donne  en  général  une  idée  fort  jufte  1 
ïa  couleur  qui  règne  dans  ïe  plumage  1 
cet  oifeau  :  mais  il  ne  faut  pas  croire  <l 
cette  couleur  foit  par-tout  du  même  te  9 
elle  eft  très-foncée  &  prefque  noirât  ,1 
avec  une  légère  teinte  de  vert  fur 
plumes  longues  &  étroites  qui  couvr  1 1 
îa  tête  ;  elle  eft  moins  foncée ,  mais  f  | 
mélange  d'aucune  autre  teinte,  fur 
pennes  de  la  queue  &  des  ailes  &  fur 


ïineâ  alha  ad  Iatera  capitis.  Syffcem.  Nat.  edit,  ■ 
page   i  6 y . 

*  Vçy'Z,  t(S  P^nc^es  enluminées ,  n.°  f  5  7,  fig 
(q)  C'eft  ia  quarante -unième  grive  de  M.  Brifî  i 
tome  II,  page  2.91% 

granc 


des  Oifeaux  étrangers,  &c.     7  3 

rondes  couvertures  de  celles-ci;  elle  a 
> 

tn  œil  olive  fur  la  partie  iupérieure  du 
orps,  les  petites  couvertures  des  ailes, 
2  cou ,  la  gorge  &  la  poitrine  ;  enfin  elle 
ft  plus  claire  fous  le  corps,  &  prend  à 
i  endroit  du  bas -ventre  une  légère  teinte 
le  jaune. 

Ce  merle  eiï  à  peu-près  de  îa  grofleur 
fe  notre  mauvis ,  mais  il  a  la  queue  un  peu 
i  >Ius  longue ,  les  ailes  un  peu  plus  courtes 
[(i  u  les  pieds  beaucoup  plus  courts  frj.  II  a 
2  bec  jaune  comme  nos  merles ,  marqué 
ers  le  bout  d'une  raie  brune ,  &  accom- 
>agné  de  quelques  barbes  autour  de  fa 
>a(e ,  la  queue  compofee  de  douze  pennes 
gaies  &  les  pieds  d'un  brun  clair. 


X  I  V. 

L  E 

MERLE  DES  COLOMBIERS. 

On  l'appelle  aux  Philippines  VÉtourneau 
les  Colombiers,  parce  qu'il  efl  familier  par 


jj.  (r)  La  longueur  totale  de  I'oifeau  efl  de  3 
I  l'OUces-i- ,  fon  vol  de  12,  fa  queue  de  3  ± ,  fon  bec 
e  12  lignes,  &  fon  pied  de  8  ou  9. 

A  Oifeaux,  Tome  VL  D 


74  Hljloire  Naturelle 

inftimfl ,  qu'il  femble  rechercher  I'homm  jj 
ou  plutôt  Tes  propres  commodités  dans  I  \ 
habitations  de  l'homme ,  &  qu'il  vie.J 
nicher  jufque  dans  les  colombiers;  rmi 
il  a  plus  de  rapports  avec  notre  merJ 
ordinaire  qu'avec  notre  étourneau ,  fcJ 
par  ia  forme  du  bec  &  des  pieds,  fcj 
par  les  proportions  des  ailes  qui  ne  vo;j 
qu'à  la  moitié  de  la  queue ,  &c.  Sa  grofîeil 
ejl  à  peu- près  celle  du  mauvis,  & 
couleur  de  fon  plumage  eft  une,  mais  | 


I 


.;: 


s'en  faut  bien  qu'elle  (bit  uniforme 
monotone;  c'eft  un  vert  changeant  q 
pré  (ente  fans  cefTe  des  nuances  différent 
&  qui  le  multiplie  par  les  reflets.  Cet 
efpèce  eft  nouvelle  &  nous  en  fourni' 
redevables  à  M.  Sonnerai:  on  trouve  au! 
dans  fa  coHeélion  des  individus  venant  c 
cap  de  Bonne-efpérance,  lefquels  appan 
tiennent  yifiblement  à  la  même  efpèa 
mais  qui  en  diffèrent  en  ce  qu'ils  ont 
croupion  blanc,  tant  deffus  que  deffouj 
&l  qu'ils  font  plus  petits  :  eft- ce  un 
variété  de  climat,  ou  feulement  une  varié; 
d'âge]! 


ni 


des  Oïfeaux  étrangers,  &c,     7  j . 
X  V. 

LE  MERLE  OLIVE 
u  cap  de  Bonne-espérance  (f). 

L  E  deiîus  du  corps  de  cet  oifeau  f 
Dmpris  tout  ce  qui  paroît  des  pennes  de 

queue  &  des  ailes  lorfqu'elies  font  eu 
pos ,  efl  d'un  brun  olivâtre  ;  la  gorge 
t  d'un  brun  fauve ,  moucheté  de  brun 
kidé;  le  cou  &  la  poitrine  font  de  la 
ême  couleur  que  la  gorge,  mais  fans 
ouchetures;  tout  le  refte  du  défions  du 
>rps  efl  d'un  beau  fauve;  enfin.  le  bec 
l  brun  ainfi  que  les  pieds ,  &  le  côté 
térienr  des  pennes  des  ailes  &  des  pennes 
ternies  de  la  queue. 

Ce  merle  ell  de  la  grofTeur  du  mauvis  ; 
a  près  de  1  3  pouces  de  vol,  &  8  |  de 
ngueur  totale  ;  le  bec  a  1  o  lignes ,  le 
ed  1 4  ;  la  queue ,  qui  efl  compofée  de 
>uze  pennes  égales,  a  3  pouces,  6c  les 
iii  es  repliées  ne  vont  qu'à  la  moitié  de 

longueur. 


(J)  M.  BrilTon  qui  a  décrit  le  premier  cet  oifeau, 
a   fait    fa    quarante -tmfième  grive ,    tome  II,; 
ge  19^ 

D  i) 


7  6  Hifloire  'Naturelle 

XVI. 

*  LE  MERLE  À  GORGE  JV01R1 
de  Saint-Domingue. 

L'espèce  de  pièce  noire  qui  recouvr 
la  gorge  de  cet  oifeau  ,  s'étend  d'une  par 
juique  fous  l'oeil  &  même  fur  le  peti 
efpace  qui  eft  entre  l'œil  &  ie  bec ,  &  d 
l'autre  elle  defcend  fur  le  cou  &  jufquj 
fur  la  poitrine;   de  pïus  elfe  eft  torde | 
d'une  large  bande  d'un  roux  plus  ou  moin  I 
rembruni ,  qui  fe  prolonge  fur  les  yeux  à  \ 
fur  la  partie  antérieure  du  (ommet  de  I 
tête  :  le  refte  de  ia  tête,  ïa  face  poftérieim 
du  cou ,  le  dos  &  les  petites  couverture 
des  ailes  font  d'un  gris-brun  varié  légè- 
rement de  quelques  teintes  plus  brunes  > 
les   grandes  couvertures  des  ailes  font' 
zinfi  que  les  pennes,  d'un  brun  noirâtre 3 
bordé  de  gris-clair,  &  féparées  des  petite* 
couvertures  par  une  ligne  jaune-olivâtre, 
appartenante    à   ces  petites  couvertures: 
Ce  même  jaune  -  olivâtre  règne   fur  ï(f 
croupion  &  tout  le  defîbus  du  corps ,  mairj 


*  Vbye^  Us  Planches  enluminas ,  n.°  559. 


des  Oifeaux  étrangers,  &c.     77 

bus  le  corps  il  eft  varié  par  quelques  taches 
îoires  allez  grandes  &  clair  -  femées  danâ 
out  i'eipace  compris  entre  la  pièce  noire 
le  ïa  gorge  &  les  jambes.  La  queue  eft 
lu  même  gris  que  le  de/Tus  du  corps, 
nais  dans  Ton  milieu  feulement ,  ïes  pennes 
.atérales  étant  bordées  extérieurement  de 
îoirâtre  :  le  bec  &  les  pieds  font  noirs. 

Cet  oileau  qui  n'avoit  pas  encore  été 
ïécrit ,  eft  à  peu- près  de  ïa  groffeur  du 
nauvis,  fa  longueur  totale  eft  d'environ 
y  pouces  j,  le  bec  d'un  pouce,  ïa  queue 
:,  te  3  ,  &  les  ailes  qui  font  fort  courtes  * 
|ie  vont  guère  qu'au  quart  de  la  longueur 
M  ïa  queue. 

XVII. 

\LE  MERLE  DE  CANADA  (t). 

Celui  de  tous  nos  merïes  dont  fembïe 

approcher  ïe  pïus  l'oifeau  dont  il  s'agit  ici, 

peft  ïe  merle  de  montagne  qui  n'ëft  qu'une 

variété  du  pïaftron  blanc.  Le  merle  de 

Canada  eft  moins  gros ,  mais  fes  ailes  font 

(t)  C'eft  la  dix  -fept/ème  grive  de  M.  Briflbn, 
gui  a  le  premier  décrit  cette  efpèce  étrangère  4 
■orne  II,  page   23Z, 

D  iij 


7  S  Hiftolre  Naturelle 

proportionnées  de  même,  relativement 
la  queue,  ne  s'étendant  pas  dans  leur  repc^j 
au-delà  du  milieu  de  fa  longueur ,  &  ki 
couleurs  du  plumage  qui  ne  font  pas  foi  jj 
différentes,  font  à  peu -près  diftribuéel 
de  la  même  manière  ;   c'eft  toujours  uiJ 
fond  rembruni,  varié  d'une  couleur  plu  | 
claire  par- tout,  excepté  fur  les  pennes  dm 
îa  queue  &  des  ailes  qui  font  d'un  bruiï 
noirâtre  &  uniforme  :  les  couvertures  deJ 
ailes  ont  des  reflets  d'un  vert  foncé ,  mai!» 
brillant  :    toutes    les  autres   plumes   fonl 
noirâtres  &  terminées  de  roux,  ce  qui  le: 
détachant  les  unes  des  autres,  produit  uncl 
variété  régulière ,   &   fait   que  l'on  peui  1 
compter  le  nombre  des   plumes  par  lôf 
nombre  des  marques  rouiTes. 

XVIII. 

*  LE  MERLE   OLIVE] 

des   Indes  (u). 

Toute  îa  partie  fupérieure  de  ceci 

*  Voyej^  les  Planchée  enluminées,  n.°  5  64. ,  fig.  1 . . 

.  (u)  C'eft  la  quarante  cinquième  grive  de  M.  BriiTon, 
qui  a  le  premier  décrit  cette  efpèce,  tome  If, 
page   2$8> 


des  O if  eaux  étrangers,  &c.      79 

Difeau ,  compris  les  pennes  de  la  queue 
ce  qui  paroît  des  pennes  de  l'aile ,  eft 
d'un  vert  d'olive  foncé;  toute  la  partie 
inférieure  eft  du  même  fond  de  couleur, 
mais  d'une  teinte  plus  claire  &  tirant  fur 
le  jaune  :  les  barbes  intérieures  des  pennes 

fede  l'aile  font  brunes,  bordées  en  partie 
de  jaunâtre;  le  bec  &  les  pieds  font 
prefque  noirs.  Cet  oifeau  eft  moins  gros 
que  le  mauvis;  fa  longueur  totale  eit  de 
8  pouces ,   ion   vol  de   12  \ ,   fa  queue 

pfe  3  7,  fon  bec  de  13  lignes,  Ton  pied 

;de  9,  &  fes  ailes  dans  leur  repos  vont  à 

,1a  moitié  de  la  queue. 

X  I  X. 

LE  MERLE  CENDRÉ 
des    Indes  (x). 

La  couleur  cendrée  du  deiTus  du  corps 
eft  pjus  foncée  que  celle  du  deiîous:  les 
grandes  couvertures  &  les  pennes  des  ailes 
font   bordées  de  gris  blanc  en  dehors, 

(x)  C'eft  la  trente -neuvième  grive  de  M.  BriiTon, 
qui  a  le  premier  décrit  cette  efpèce,  tome  II, 
y  âge  286. 

D  iii; 


8d  Hifloire  Naturelle 

mais  les  pennes  moyennes  ont  ce  bor 
pïus  large ,  &  de  plus  elles  ont  un  autr 
bord  de  même  couleur  en  dedans ,  depui 
ïeur  origine  jufqu'aux  deux  tiers  de  ieu 
longueur  :  des  douze  pennes  de  la  queue 
les  deux  du  milieu  font  du  même  cendr 
que  le  delîus  du  corps ,  les  deux  fui  vante 
font  en  partie  de  la  même  couleur,  mai 
ieur  côté  intérieur  eft  noir  ;  les  huit  autre 
font  entièrement  noires  comme  ïe  bec 
les  pieds  &  les  ongles  ;  le  bec  eft  accom 
pagné  de  quelques  barbes  noirâtres  prèJ. 
des  angles  de  Ton  ouverture. 

Cet  oifeau  eft  pïus  petit  que  ïe  mauvis; 
il  a  y  pouces  ~  de  longueur  totale  ,  1 2  |J 
de  vol,  la  queue  de   3   pouces,  le  bec 
de  1  1  lignes,  &  le  pied  de   10. 

X  X. 

*  LE  MERLE    BRUN 

DU     SE  N  ÉGAL  (y). 
Rien  de  plus  uniforme  &  de  pin 

•*  Voye-7^  les  Planches  enluminées ,  n.°  563,  fig.  %, 
(y)   C'eft  la  vingt -Jïxième  grive   de  M.  Briffon, 

qui  a  ie  premier  décrit  cet  oifeau  étranger ,  tome  Jlt 

fagt    2  61  « 


des  Oijeanx  étrangers,  &c*      8  t 

ommun  que  le  plumage  de  cet  oifèâu, 

nais  aufii  rien  de  plus  facile  à  décrire  ; 

lu  gris  brun  fur  ïa  partie  fupérieure  & 

■  iir  l'antérieure  ,  du  blanc-foie  fur  ia  partie 

S  rférieure ,  du  brun  fur  les  pennes  des 

1  iles  &  de  la  queue,  comme  fur  le  bec  & 

ss  pieds,  voilà  fon  fignalement  fait  en 

rois  coups  de  crayons.  II  n'égale  pas  le 

nauvis  en  groffeur,  mais  il  a  la  queue 

•lus  longue   &  le  bec   plus  court.  Sa 

1  Dngueur  totale ,  fufvant  M.  Brifîon,  eft 

ie  8  pouces ,  fon  vol  de  i  i  - ,  fa  queue 

(e  3  ^ ,  fon  bec  de  p  lignes ,  &  fon  pied 

ie    i  i;  ajoutez  à  cela  que  les  ailes,  dans 

eur  repos ,  ne  vont  qu'à  ïa  moitié  de  la 

queue  qui  eft  compofée  de  douze  pennes 

igales. 

XXI. 

*  LE    TANAOMBÉ 

o  u 
Merle  de  Madagascar  (i)v 

Je  conferve  à  cet  oifeau  le  nom  qu'il 


*  Voye^  les  Planches  enluminées,  n.°  5  57,  fig.  1  £ 

(l)  Ceft  la  trente -troifinie  grive  de  M.  Briffon^, 
t*ne  II,  $agt  zj^.* 


§2  Hiftolre  Naturelle 

a  dans  fa  patrie ,  &  il  feroit  à  fouhaite 
que  les  Voyageurs  nous  apportalTent  ainl   i 
tes  vrais  noms  des  oifeaux  étrangers  ;  c  | 
feroit  le  feul  moyen  de  nous  mettre  ej 
état  d'employer  avec   fuccès   toutes   le- 
obfer  varions  faites  fur  chaque  efpèce ,  tn 
de  les  appliquer  fans  erreur  à  leur  véri 
tabie  objet. 

Le  tanaombé  eft  un  peu  moins  gro 
que  le  mauvis;  fon  plumage  en  générai 
eft  très- rembruni  fur  la  tête,  le  cou  & 
tout  le  deftiis  du  corps  ;  mais  les  couver 
tures  de  la  queue  &  des  aiïes  ont  un< 
teinte  de  vert:  la  queue  eft  vert -doré 
bordée  de  blanc  ainfi  que  les  ailes,  qu 
ont  outre  cela  du  violet  changeant  er 
vert  à  l'extrémité  des  grandes  pennes  ^ 
une  couleur  d'acier  poli  fur  les  penne* 
moyennes  &  les  grandes  couvertures ,  S 
une  marque  obîongue  d'un  beau  jaun< 
doré  fur  ces  mêmes  pennes  moyennes  s 
la  poitrine  eft  d'un  brun  roux ,  le  reftd 
du  defTous  du  corps  blanc;  le  bec  & 
les  pieds  font  noirs,  &  Je  tarfe  eft  for 
court  :.  la  queue  eft  un  peu  fourchue ,  le? 
ailes  dans  leur  repos  ne  vont  qu'à  h 
moitié   de  fa  longueur,  néanmoins  c< 


des  Oifeaux  étrangers,  &c.      8  J 

.  rterîe  a  le  vol  plus  étendu  à  proportion 
que  le  mauvis  (a).  Il  efl:  à  remarquer  que 
dans  un  individu  que  j'ai  eu  occafion  de 
voir,  le  bec  étoit  plus  crochu  vers  la 
e  pointe  qu'il  ne  paroît  dans  la  figure  enlu- 
minée, &  qu'à  cet  égard  le  tanaombé 
femble  fe  rapprocher  du  merle  foîitaire. 

XXII. 

*  LE  MERLE  DE  MINDANAO. 

La  couleur,  d'acier  poli  qui  fe  trouve 
■fur  une  partie  des  ailes  du  tanaombé,  effc 
répandue  dans  le  merle  de  cet  article , 
fur  la  tête,  la  gorge,  le  cou,  la  poitrine  & 
:tout  le  defïus  du  corps  jufqu'au  bout  de 
la  queue  :  les  ailes  ont  une  bande  blanche 
près  du  bord  extérieur  &  le  relie  du 
deffous  du  corps  efî.  blanc. 

h  La  longueur  totale  de  l'oifeau  n'en*  que 
de  7  pouces,  &  fes  ailes  ne  vont  pas 
jufqu'à  la  moitié  de  la  queue  qui  efr.  un 

'%_ . 

(  a  )  Voici  fes  dimenfions  préci-fes  d'après 
:M.Bri(Tbn  ,  longueur  totale  7  ponces  y,  vol  12  -j, 
queue  2  ~ ,  bec  1  1  lignes,  pied  9. 

*  Vcye^  les  Planches  enluminées ,  n.^  6zy  t  fîg.  j> 

D  vj 


84  Hifloire  Naturelle 

peu  étagée.   C'eft  une  efpèce  nouvel 
apportée  par  M.  Sonnerat. 

M.  .Daubenton  le  jeune  a  obfervé  u 
autre  individu  de  la  même  efpèce  qi 
avoit  les  extrémités  des  longues  penn» 
des  ailes  &  de  la  queue  d'un  vert  fonc 
&  changeant,  &  plufieurs  taches  de  vioI< 
changeant  fur  le  corps  ;  mais  principa 
îement  derrière  la  tête.  C'eft  peut-être  un 
femelle  ou  même  un  jeune  mâle. 

XXIII. 

*LE   merle  verï 

de  l'isle  de  France. 

Le  pïumage  de  cet  oifeau  eft  de  î;l 
plus  grande  uniformité,  c'eft  par-tout  i 
l'extérieur  un  vert  bleuâtre  rembruni ,  maài 
fon  bec  &  fes  pieds  font  cendrés.  II  efll 
au-defïous  du  mauvis  pour  ia  grofleuri 
fà  longueur  totale  eft  d'environ  7  pouces: 
fon  vol  de  10^,  fon  bec  de  1  o  lignes, 
&  {es  ailes,  dans  leur  repos,  vont  au  tiers 
de  ià  queue  qui  n'a  que  2  pouces  ^.  Les 

.  "  ■ 

*  Voyc^  les  Planches  enluminées,  iî.°  6^8 ,  fîg.  2? 


'des  Otfeaux  étrangers,  &c.  8  f 
(unies  qui  recouvrent  la  tête  &  ïe  cou 
)nt  ion  gués  &  étroites.  C'eft  une  ^fpèce 
ouvelle. 

XXIV. 

LE    CASQUE-NOIR 

o  u 

aïeule  à  tète  noire 

u  cap  de  Bonne-espérance  (b). 

Quoi  qu'au  premier  coup  d'œil  le 
ifque-noir  refïemble  par  le  plumage  à 
dpèce  iuivante,  qui  efl  le  Brunet,  Ôc 
tr-tout  au  Jlderle  a  cul-jaune  du  Sénégal, 
ue  je  regarde  comme  une  variété  de 
eue  même  eipèce  ;  cependant  il  l'on  veut 
rendre  îa  peine  de  comparer  ces  oileaux 
i  détail,  on  trouvera  des  différences  aflez 
îarquées  dans  les  couleurs,  &  de  plus 
Diifidérabies  encore  dans  les  proportions 
es  membres»  Le  cafque  -  noir  eit  moins 

% , ; „ 

*  Voyelles  Planches  enluminées,  n.°  392. 

(h)  C'eft  {a  foixante-fixième  grive  de  M.  Bri/To»,' 
Mi  a  fe  premier  fait  connoître  cette  eipèce,  tome  VI^ 
yflément,  ptige  4.7» 


86  Hiftoire  Naturelle 

gros  que  le  mauvis ,  fa  longueur  tôt;  \ 
efl  de  q  pouces  ,  fon  vol  de  q  |- ,  fa  que 
de  3  |,  fon  bec  de  1 3  lignes ,  &  Ton  pi 
de  14;  d'où  il  fuit  qu'il  a  le  vol  moi 
étendu ,  &  au  contraire  Je  bec ,  Ja  que 
&  les  pieds  proportionnellement  plus  ion 
que  le  brunet  ;  il  a  aufîi  la  queue  autr 
ment  faite ,  &  compofée  de  douze  penn  j 
étagées ,  chaque  aile  en  a  dix-neuf,  do 
les  plus  longues  font  la  cinquième  &  ! 
(ixïème. 

A  l'égard  du  plumage ,  il  refTemble  p  1 
la  couleur  brune  de  la  partie  fupérieu 
du  corps ,  mais  il  diffère  par  la  couleur  il 
calque,   qui  efl  un  noir  brillant,  par 
couleur  roufle  du  croupion  &  des  coi 
vertures  fupérieures  de  la  queue,  par 
couleur  roufsâtre  de  la  gorge  &  de  toi 
ïe  defîous  du  corps  jufques  &  compris  II 
couvertures  inférieures  de  la  queue,   p;ï 
îa  petite  rayure  brune  des  flancs,  par 
petite  tache  blanche  qui  paroît  furies  aïlii 
&  qui  appartient  aux  grandes  pennes ,  p? 
la  couleur  noirâtre  des  pennes  de  la  queu<i 
&  enfin  par  la  marque  blanche  qui  teE 
mine  les  latérales ,  &  qui  efl  d'autant  pli 
grande  que  la  penne  efl  plus  extérieure. 


des  Oifeaux  étrangers,  ère,      %y 
XXV. 

L  E    B  R U  NET  \ 

v  cap  de  Bonne-espérance  (c). 

\ 

La  couleur  dominante  du  plumage  de 
et  oifeau  eft  le  brun  foncé;  elle  règne 
ir  la  tête,  le  cou,  tout  le  defîus  du 
orps ,  la  queue  &  les  ailes  ;  elle  s'éclafrck 
n  peu  fur  la  poitrine  &  les  côtés ,  elle 
rend  un  oeil  jaunâtre  fur  ïe  ventre  & 
ij  s  jambes ,  &  elle  difparoît  enfin  fur  les 
jpuvertures  inférieures  de  la  queue  pour 
ire  place  à  un  beau  jaune.  Cette  tache 
iune  fait  d'autant  plus  d'effet  qu'elle 
anche  avec  la  couleur  des  pennes  de  la 
ueue,  ïefqueiles  font  d'un  brun  encore 
lus  foncé  par-defîous  que  par-defïus.  Le 
ec  &  les  pieds  font  tout- à -fait  noirs. 

Ce  merle  n'eft  pas  plus  gros  qu'une 
iouette  ;  il  a  i  o  pouces  ~  de  vol ,  fes  ailes 

(c)  C'eft  la  vingt -quatrième  grive  de  M.  Briffon-à 
ai  l'on  eft  redevable  de  la  première  defeription  qui 

lî  été  faite  de  ce  merle  étranger;   il  le  nomme 

i/Ierle  brun  du  Cap ,  tome  II,  paae  259  ;  mais  j'ai 
langé  ce  nom  en  celui  de  Brunet  pour  le  diftinguer 

'un  autre  merle   brun  du  Cap,  dont  j'ai   parlé 

i  -  deffus. 


88  Hïjloire  Naturelle 

ne  vont  guère  qu'au  tiers  de  ïa  queue  < 
a  près  de   3   pouces  de  long  &  qui 
compofée  de  douze  pennes  égales. 

Variété  du  Brun  et  du  Ca, 

L'oiseau  repréfenté  dans  nos  plancl  • 
enluminées  n.°  3 1  y,  fous  le  nom 
Merle  h  cul -jaune  du  Sénégal  (d) ,  a  bé;* 
coup  de  rapport  avec  le  brunet;  feulemtc 
il  eft  un  peu  plus  gros  &  il  a  la  tête 
ïa  gorge  noires ,  dans  tout  le  refte  ce  fc 
les  mêmes  couleurs,  &  à  peu -près 
mêmes  proportions,  ce  qui  m'avoit  f 
croire  d'abord  que  c'étoit  une  fiitij 
variété  d'âge  ou  de  (exe  ;  mais  ayant 
dans  la  fuite  occafion  de  remarquer  qi 
parmi  un  grand  nombre  d'cifeaux  envoy 
par  M.  Sonnerat,  il  s'en  étoit  trou; 
plufieurs  étiquetés  Alertes  du  Cap ,  ïefqui 
e'toient  parfaitement  femblables  au  fuji 
décrit  par  M.  Briiïbn ,  &  pas  un  fci 
individu  à  tête  &  gorge  noires,  il  ni 
paroît  plus  vraifemblable  que  l'oifeau  c 

(d)  Nota.  Que  le  deiïùs  du  corps  eft  moi 
jaunâtre  &  plus  brun  dans  un  individu  que  j 
obfervé,  qu'il  ne  le  paroît  dans  la  planche  3  //• 


J 
des  Oifeaux  étrangers,  &c.      89 

'317,  repréfente  une  variété  de  climat. 
e  bec  de  cet  oifeau  eft  plus  large  à  (a 
fe  &  plus  courbe  que  celui  du  merle 
dinaire. 

XXVI. 
LE    MERLE   BRUN 

de  la  Jamaïque  (e). 

Le  brun  foncé  règne  en  effet  fur  fa 
e,  ie  deifus  du  corps,  les  ailes  &  la 
ïieue  de  cet  oifeau;  un  brun  plus  clair 
I  r  le  devant  de  la  poitrine  &  du  cou ,  un 
une  fale  fur  le  ventre  &  le  refte  du  deffous 
ri  corps  :  ce  qu'il  y  a  de  plus  remarquable 
gns  ce  merle,  c'eft  fa  gorge  blanche, 
g  ri  bec  &  les  pieds  orangés.  Il  a  les 
«ivertures  des  narines  fort  grandes.  Sa 
ligueur  totale  eft  d'environ  6  pouces 
1  lignes,  fon  vol  de  o  pouces  quelques 
l;nes,  fa  queue  de  2  pouces  8  ou  9 
i;nes,  fon  pied  de  2.  pouces  J,  fon  bec 

^e)  M.  Sîoane  à  qui  nous  devons  h  connoifTance 
«cet  oifeau  ,  le  nomme  Thresh  en  Angiois.  Voyea 
^riaica,  page  305  »  planche  256,  n.°  XXXIIJ. 
(j.ft  le  merle  de  la  Jamaïque  de  M.  Briflbn  &  fa 
il ue --quatrième  grive t  tome  II,  page  277. 


po  Hifloire  Naturelle 

de  i  i  lignes ,  le  tout  réduction  faite  e 
ïa  mefure  Angloife  à  la  nôtre.  On  p* 
juger  par  ces  dimenfions  qu'il  e(t  me  s 
gros  que  noire  mauvis.  Il  le  tient  or  - 
nairement  dans  les  bois  en  montagne  t\ 
palTe  pour  un  bon  gibier.  Tout  ce  <  $ 
M.  Slcane  nous  apprend  de  l'intérieur  t 
cet  oifeau ,  c'efï  que  fa  graiiTe  eft  d  1 
jaune  orangé. 

XXVII.  I 

*LE  MERLE  À  CRAVAll 

DE      CAYENNE. 

Là  cravate  de  ce  merle  eft  fort  amn 
&  d'un  beau  noir  bordé  de  blanc ,  < 
s'étend  depuis  la  bafe  du  bec  inférieur, 
même  depuis  Tefpace  compris  entre- 
bec  fupéiieur  &  l'œil,  jufque  fur  la  par 
moyenne  de  la  poitrine  où  la  bordil 
blanche  qui  s'élargit  en  cet  endroit, 
rayée  tranlverfalement  de  noir  ;  elle  cou^i 
les  côtés  de  la  tête  jufqu'aux  yeux  &  i 
embralTe  les  trois  quarts  de  la  circom 
rence  du  cou.  Les  petites  &  les  granc 

*  Vajyei  les  Planches  enluminées,  n.c  560,  fig.  2 


Je  s  Oï féaux  étrangers,  &c.     ç  I 

*  uvertures  des  ailes  font  du  même  noir 

*  ie  la  cravate ,  mais  les  pentes  font  ter- 
i  inées    de   blanc ,    ce    qui   produit   des 

■.•jouchetures    de    cette   couleur,    &    les 

&  ux  rangs  des  grandes  couvertures  font 

♦i  -minés  par  une  bordure  fauve.  Le  refte 

*  \  plumage  efl  canelle ,  mais  le  bec  & 
.  î>  pieds  lont  noirs. 

Ce  merle  eft  plus  petit  que  notre  mauvîs, 
il  a  la  pointe  du  bec  crochue  comme 
1  folitaires  ;  fa  longueur  totale  eft  d'en- 
l'on  7  pouces ,  fa  queue  de  2  ~,  fon  bec 
I  onze  lignes,  &  fes  ailes  qui  font  courtes, 
î  pa/Ient  fort  peu  l'origine  de  la  queue. 

XXVIII. 

Île  merle  huppé 

pCAP  de  Bonne-espérance  (f). 

ÏLa  huppe  de  cet  oifeau  n'eft  point  une 
ppe    permanente,    mais    ce    font  des 
Ijmes  longues  &  étroites  qui  dans  les 

*  Voye^  les  Planches  enluminées ,  n.°  563*  %•  i  • 

Wf)  C'efl  h  vingt-troijième  grive  de  M.  BrifTbn 
<j  l'a  décrite  le  premier.  Cet  oifeau  a  environ 
8  pouces  de  h  pointe  du  bec  jufqu'au  bout  de 


p  2  Hiftpire  Naturelle 

momêns  de  parfaite  tranquillité  fe  couch 
naturellement  fur  le  Commet  de  la  te 
&  que  Foifeau  herifïe  quand  il  veut, 
couleur  de  cette  huppe ,  du  refte  de 
tête  &  de  la  gorge,  e(t  un  beau  noir  a1 
des  reflets  violets  ;  le  devant  du  cou  & 
poitrine  ont  ies  mêmes  reflets  fur  un  fc 
brun.  Cette  dernière  couleur  brune  c 
mine  fur  tout  le  defîus  du  corps  &  s'éte 
fur  le  cou ,  fur  les  couvertures  des  ail 
fur  une  partie  des  pennes  de  la  queue 
même  fous  îe  corps  où  elle  forme  u 
efpèce  de  large  ceinture  qui  pafTe  ; 
deffus  du  ventre  ;  mais  dans  tous  | 
endroits  elle  efl  égayée  par  une  coufr 
blanchâtre  qui  borde  Ôl  deffine  îe  cont< 
de  chaque  plume  à  peu-près  comme  d; 
ie  merle  à  pîaftron  blanc.  Celui  de 
article  a  les  couvertures  inférieures  des 
queue  rouges ,  les  fupérieures  blanchci 
îe  bas-ventre  de  cette  dernière  coulet 
enfin  le  bec  &  les  pieds  noirs  :  les  angles  • 
l'ouverture  du  bec  font  accompagnés  s 

h  queue ,  6  ~  jufqu'au  bout  des  ongles  ;  la  qtïf 
a  3  pouces  \ ,  le  bec  i  a  lignes,  le  pied  au&l 
Je  doigt  du  milieu  9  lignes.  Voyez  \Ornhhoh\ 
tome  il,  page  257. 


des  Oifeaux  étrangers,  &c.     9  3 

1  gués  barbes  noires  dirigées  en  avant  :  ce 
r  rie  n'efl:  guère  plus  gros  que  l'alouette 
Ippée.  lia  1  1  à  12.  pouces  de  vol,  Tes 

2  îs  dans  ïeur  fhuation  de  repos  ne  s'é- 
1  dent  pas  jufqu'à  la  moitié  de  la  queue  ; 
1  rs  pennes  les  plus  ïongues  font  la 
jjatrième  &  la  cinquième,  &  la  première 

t  la  plus  courte  de  toutes. 

XXIX. 

£  MERLE  DAMBOINE (g). 

J  E  laifTe  cet  oiieau  parmi  les  merles  où 
Briilbn  i'a  placé ,  fans  être  bien  fur 
[il  appartienne  à  ce  genre  plutôt  qu'à 
autre,  Séba  qui  le  premier  nous  l'a  fait 
fmoître  ,  nous  dit  qu'on  le  met  au  rang 
•  roiTioiioIs  à  cauie  de  la  bermté  de  fori 
[mt;  non- feulement  il  chaîne  les  amours 
printemps  ,    mais   il    relève  alors    fa 
gue  &  belle  queue,  &  la  ramène  fur 
[1  dos  d'une  manière  remarquable.  II  a 
t  le  deflus  du  corps  d'un  brun  rou- 
itre,  compris   la  queue    &  les  ailes, 

1g)   C'efl  fe  petit  oifeau  tPAmboine  au  chant 
} odieux  ( Avicuîa  Amboinenf.s  canora)   de  Séba, 

fo  ■  I,  page  22  ;  &  hfei-çjètnc  grive  de  M.  JBrifTon, 

4*!'  II,  page  244* 


5?  4  HiJIoire  Naturelle 

excepté  que  celles-ci  font  marquées  d'i 
tache  jaune  ;  tout  le  deilbus  du  corps 
de  cette  dernière  couleur ,  mais  le  defT( 
des   pennes   de   la  queue  eft   doré.  (I 
s    pennes  font  au  nombre  de  douze  &  rég  * 
lièrement  étagées. 

XXX. 

'     LE    MERLE        I 

de  l'isle  de  Bourbon  (h)ï 

Là  groiTeur  de  ce  petit  oifeau  efl  à  pcl 
près   celle  de   l'alouette  huppée;   il  a| 
pouces  |  de  longueur  totale  ,  &  i  i  j 
vol;  ion  bec  a  i  o  à  i  i  lignes,  Ton  pi- 
autant,  &  Tes  ailes  dans  leur  repos  ne  vc< 
pas  juiqu'à  la  moi  Je  de  la  queue  qui 
3  pouces  ^  ,   &  fait  par  conféquent  e 
feule  prefque  la   moiJé  de   la  longue 
totale  de  i'oiieau. 

Le   fommet  de  la   tête   efl  recouvil 
d'une  efpèce  de  calotte  noire ,  tout  le  refl 
du  defTus  du  corps,  les  petites  couvert! 
çles  ailes,  le  cou  en  entier  &  la  poitrirl 
font  d'un   cendré  olivâtre,    le  reflejl 

»  ■  '      ,  : —  B-  î{ 

(h)  C'eft  la  quarante-deuxième  grive  de  M.  Brif Mfy 
qui  le  premier  a  donné  la  defcription  de  cet  oif 
uwoyé  par  M.  de  la  Nux. 


Aes  Oifedux  étrangers,  &c.     9  5 

l&us  du  corps  eil  d'un  olivâtre  tirant 
[aune,  à  l'exception  du  milieu  du  ventre 
çj  e(l  blanchâire.  Les  grandes  couver- 
tes des  ailes  font  brunes  avec  quelque 

nlano-e   de  roux,   les   pennes  des   ailes 

^      °-      a  a  A  1 

h  parues  de  ces  deux  mêmes  couleurs, 

d  manière  que  le  brun  eft  en  dedans  & 
p  -deiTous ,  &  le  roux  en  dehors  ;  il  faut 
ç  'endant  excepter  les  trois  pennes  du 
n  ieu  qui  font  entièrement  brunes  :  celles 
a  queue  font  brunes  aufij,  &  traverses 
»  leur  extrémité  par  deux  bandes  de 
x  bruns  diffërens  &  fort  peu  appâ- 
tes, étant  fur  un  fond  brun  :  le  bec  & 
pieds  font  jaunâtres  fij. 

XXXI. 
,E  MERLE  DOMINIQUA1N 
des   Philippines. 

,A  longueur  des  ailes  eft  un  des  attributs 
[plus  remarquables  de  cette  nouvelle 
fèce  :  elles  s'étendent  dans  leur  repos 
(que  jufqu'au  bout  de  la  queue.  Leur 

âmJ  Voyez  ï Ornithologie  de  M.  Bnfîôn,  tome  II, 

Voyej^  les  Planches  enluminées ,  n.°  627,  ûg,  2f 


2  6  Hijloîre  Naturelle 

couleur ,  ainfi  que  celle  du  defîus  du  coi 
eil   un   fond   brun   fur  lequel   on  v 
quelques  taches  irrégulières  d  acier  p 
ou  plutôt  de  violet  changeant  (k)  : 
fond  brun  prend  un  œil  violet  à  l'origi  ! 
de  la  queue ,  &  un  œil  verdâtre  à  i  | 
extrémité;  il  s'écîaircit  du  côté  du  c 
&  devient  blanchâtre  fur  la  tête  &  : 
toute  la  parue  inférieure  du  corps. 
bec  &  les  pieds  font  d'un  brun  clair. 
Cet  oifeau  n'a  guère  que  6  pouces 
longueur,  c'eft  une  nouvelle  efpèce  dd 
on  eft  redevable  à  M.  Sonnerat. 

XX  XII. 

LE    MERLE    VER! 

de  la  Caroline  (l). 

CATESBY  qui  a  obfervé  cet  oifej 
dans  fon  pays  natal,  nous  apprend  qi.l 

n 

(k)  Ces  taches  violettes  irrégulièrement  feit'i 
fur  le  deiTus  du  corps  ont  fait  foupçonned 
M.  Daubenton  le  jeune,  que  cet  individu  avoit  J 
tué  fur  ia  fin  de  la  mue ,  &  avant  que  les  vr.j 
couleurs  du  plumage  euflént  pris  confilîance. 

(1)  C'efî  le  cul-blanc  à  poitrine  jaune  de  Catefi 
en  Anglais,  Yelkw-ùrefied  chat;  en  «Latin  ,  ALiu\ 

Americc 


des  Oifeaux  étrangers,  &c.     £  7 

ii'efl  guère  plus  gros  qu'une  alouette, 
qu'il  en  a  à  peu- près  la  figure,  qu'il  eft 
fort  fauvage ,  qu'il  fe  cache  très -bien, 
qu'il  fréquente  les  bords  des  grandes 
rivières ,  à  deux  ou  trois  cents  milles  de 
[a  mer,  qu'il  vole  les  pieds  étendus  en 
arrière ,  (comme  font  ceux  de  nos  oifeaux 
qui  ont  la  queue  très -courte)  &  qu'il  a 
un  ramage  éclatant.  II  y  a  apparence  qu'il 
e  nourrit  de  la  graine  de  folanum  à  fïeur 
rouîeur  de  pourpre. 

Ce  merle  a  tout  Je  deiTus  du  corps 
l'un  vert  obfcur ,  l'œil  prefque  entouré 
le  blanc,  la  mâchoire  inférieure  bordée 
inement  de  la  même  couleur,  la  queue 
)rune ,  le  deiîbus  du  corps  jaune ,  excepté 
e  bas- ventre  qui  eft  blanchâtre,  le  bec 
k  les  pieds  noirs;  les  pennes  des  ailes  ne 
lépaflent  pas  de  beaucoup  l'origine  de  îa 
jueue. 

La  longueur  totale  de  l'oifeau  eft  d'en- 
fîron  7  pouces  \ ,«  fa  queue  de  3  ,  fon 
)ied  de  1  2  lignes,  fon  bec  de  1  o. 


imericana,  &c.  Flijh  Nat.  de  îa  Caroline,  tome  J3 

âge  50.  M.  JLinnîeus  le  nomme  Turdus  virens ,  &c 

Syfi.  Nat.  page  171  ,  edit.  X,)  M.  BrifTon  en  a 

iiit  fa  cinquante -cinquième  grive  t  tome  ll„  page  3  i  c^ 

1  Oifeaux,  Tome  VI*  Ê 


rHtJlotre  Naturelle 
X  X  X  ï  I  I. 

*  LE  TERAT-BOULAN 

o  u 
txe  Meule  des  Indes  (m, 

Ge  qui  caraclérife  celte  efpèce,  c'ei 
un  bec ,  un  pied  &  des  doigts  plus  cour 
à  proportion  que  dans  les  autres  merles 
jk  une  queue  étagée,  mais  autrement  qt 
de  coutume  ;  les  fix  pennes  du  milieu  foi 
d'égale  longueur,  &  ce  font  propremei 
les  trois  pennes  latérales  de  chaque  cô 
qui  font  étagées.  Ce  merle  a  ïe  delîus  c 
corps  i  du  cou ,  de  ia  tête  &  de  la  quel 
noir,  le  croupion  cendré  &  les  trc 
pennes  latérales  de  chaque  côté  terminé 
de  blanc.  Cette  même  couleur  blancl 
règne  fur  tout  le  deflous  du  corps  &  < 
la  queue ,  fur  le  devant  du  cou ,  fur 
.gorge,  &  s'étend  de  part  &  d'autre  j 
qu'au  deffus  des  yeux  ;  mais  il  y  a  < 
chaque  côté  un^petit  trait  noir  qui  part 

m  —  ■ 

*  Voyelles  Planches  enluminées,  n.°  273,  fig.  2: 
(m)   C'efl:  la  dix -neuvième  grive  de   M.  Briiïci 
qui  le  premier  a  fait  connoître  cette  efpèce,  tome 


des  Olfeanx  étrangers,  êfc,     5  £ 

a  bafe  du  bec,  femble  palier  par-defîous 

.  'œil ,  &   reparoît  au  -  delà  :  les  grandes 

Demies  de  l'aile   font  noirâtres,  bordées 

Je  blanc  du  côté  intérieur  jufqu'à  la  moitié 

k  leur  longueur  ;  fes  pennes  moyennes  , 

ihifi  que  leurs  grandes  couvertures ,  font 

luffi  bordées  de  blanc,  mais  fur  le  côté 

extérieur  dans  toute  la  longueur. 

'     Cet  oifeau  eft  un  peu  plus  gros  que 

►  alouette  ;   il  a   10  pouces  \  de  vol ,  & 

f  es  ailes  étant  dans  leur  repos  s'étendent 

[  m  peu  au-delà  du  milieu  de  la  queue  :  fà 

pngueur  mefurée  de  la  pointe  du  bec 

f  ufqu'au   bout  de   la   queue ,    eft   de   S 

i oouces  ~,  &  jufqu'au  bout  des  ongles  de 

i)  7  y  Ia  queue  en  a  2  \,  le  bec  8  lignes  ~9 

e  pied  9 ,  &  le  doigt  du  milieu  7. 

XXXI  V. 
*  L  E    S  AU  I    JAL  A 

o  u 
:e  Merle  doré  de  Madagascar  (n)* 

Cette  efpèce  qui  appartient  à  l'ancien 


*  Voyelles  Planches  enluminées ,  n.°  539,  %.  2. 
(nj  C'eft  la  dix -huitième  grive  de  M.  Brifîbn  cjtal 


ïàô         Htftolre  Naturelle 

continent,  ne  s'écarte  pas  abfolument  d 
l'uniforme  de  nos  merles;  elle  a  le  bec 
ïes  pieds  &  les  ongles  noirâtres  ,  une  fort 
de  collier  d'un  beau  velours  noir  qui  pafï 
fous  la  gorge  &  ne  s'étend  qu'un  pei 
au-delà  des  yeux;  les  pennes  de  la  queu 
&  des  ailes,  &  ïes  plumes  du  refle  di 
corps  toujours  noires,  mais  bordées  d 
citron,  comme  elles  font  bordées  de  grrl 
dans  le  merle  à  plattron  blanc ,  en  fort 
que  le  contour  de  chaque  plume  fe  deffin 
agréablement  fur  les  plumes  voifme 
qu'elle  recouvre. 

Cet  oifeau  eft  à  peu-près  de  la  grofîeui 
de  l'alouette  ;  il  a  o  pouces  \  de  vol  &  î 
queue  plus  courte  que  nos  merles,  rela- 
tivement à  la  longueur  totale  de  l'oifeat 
qui  eft:  de  5  pouces  |-,  &  relativement  ; 
la  longueur  de  fes  ailes  qui  s'étenden 
prefque  aux  deux  tiers  de  la  queue  lorf 
qu'elles  font  dans  leur  repos.  Le  bec  î 
1  o  lignes ,  la  queue  1  6 ,  le  pied  1 1 ,  $ 
ïe  doigt  du  milieu  1  o. 

I  Cl  ; i ..   ;       ■ 

a  le  premier  décrit  cet  oifeau ,  &  nous  a  appris  for 
Bom  Madagafcarien ,  tome  il,  page  ï-f/t 


des  Oïfeaux  étrangers,  &c.      loi 
XXXV. 
LE  MERLE  DE  SURINAM  (o). 

Nous  retrouvons  dans  ce  merle  d'A- 

'  nérique  le  même  fond  de  couleur  qui 

ègne  dans  le  plumage  de   notre  merle 

)rdinaire  ;  ii  eil  prefque  par-tout  d'un  noir 

|  vrillant ,  mais  ce  noir  efl  égayé  par  d'autres 

Couleurs;  fur  ie  fommet  de  la  tête,  par 

'  me  plaque  d'un  fauve  jaunâtre  ;  fur  la 

>okrine,  par  deux  marques  de  cette  même 

ouîeur,  mais  d'une  teinte  plus  claire;  fur 

i  croupion ,  par  une  tache  de  cette  même 

;  einte  ;  fur  les  ailes ,  par  une  ligne  blanche 

[ui  les  borde  depuis  leur  origine  jufqu'au 

X\  du  poignet  ou  de  la  troifième  articu- 

uion  ;  &  enfin  fous  les  ailes  ,  par  le  blanc 

[iii   règne   fur   toutes   leurs  couvertures 

ïiférieures  ;   en   forte  qu'en  volant  4  cet 

>ifeau  montre  autant   de  blanc   que  de 

noir  :  ajoutez  à,  cela  que  les  pieds  font 

!>runs ,  que  le  bec  n'efl  que  noirâtre  ,  ainfi 

ue  {es  pennes  de  Paiie,  &  que  toutes  ces 

:  (o)  C'eft  la  foixante-anquième  grive  de  M.  Briflbn 
il  a  le  premier  décrit  cette  efpèce,  tome  VI j 
vplément ,  page  <f.j% 

E  ii; 


Ï02  Hijfoire  Naturelle 

pennes,  excepté  les  deux  premières  < 
îa  dernière  y  font  d'un  fauve  jaunâtre 
Jeur  origine,  mais  du  côté  intérieur  fetjj 
lement. 

Le  merïe  de  Surinam  n'efi  pas  pîi 
gros  qu'une  alouette;  fa  longueur  total 
cil  de  6  pouces  ~,  fon  vol  de   o  ±9 
queue  de  3  à  peu  -  près ,  fon  bec  de 
îignes ,  &  fon  pied  de  7  à  8  ;  enfin  f< 
ailes  dans  leur  repos  vont  au  -  delà  d 
milieu  de  la  queue. 

XXXVI. 

*  LE    PALMISTE  (p). 

L'habitude  qu'a  cet  oifeau  de  : 
tenir  &  de  nicher  fur  les  palmiers  o 
fans  doute  il  trouve  îa  nourriture  qt 
lui  convient,  lui  a  fait  donner  le  nor 
de  palmifte.  Sa  groiîèur  égale  celle  à 
l'alouette,  fa  longueur  ell  de  6  pouces  \ 
fon  vol  de  10  j,  fa  queue  de  2  \>  < 
fon  bec  de  1  o  lignes. 

*  Voye-^  les  Planches  enluminées,  n.°    539,  fïg.  1 i 
(p)  C'efl  la  quarante-huitième  grive  de  M.  BrifTo 

qui  a   le  premier    décrit   cette  efpèce,   tome  h 

page   jQj* 


'des  Oî féaux  étrangers f  &c.      ï  05 

Ce  qui  fe  fait  remarquer  d'abord  dans 

on  plumage ,  c'eft  une  efpèce  de  large 

alotte  noire  qui  lui  defcend  de  part  & 

'autre  plus  bas  que  les  oreilles ,  &  qui 

e  chaque  côté  a  trois  marques  blanches, 

une  près  du  front ,  une  autre  au-defîus 

e  l'œil,  &  la  troisième  au-de(Tous:  le 

ou  eft  cendré  par-derrière  dans  tout  ce 

jui  n'eft  pas  recouvert  par  cette  calotte 

oire ,  il  eft  blanc  par-devant ,  ainft  que 

1  gorge  ;   la   poitrine  eft  cendrée  &  le 

f  îfte  du  defïbus  du  corps  gris-blanc.  Le 

\  erTus  du  corps ,  compris  les  petites  cou- 

ertures  des  ailes  &  les  douze  pennes  de 

I  l  queue ,  eft  d'un  beau  vert  oiive,  ce  qui 

laroît  des  pennes  des  ailes  eft  à  peu-près 

e  ia  même  couleur  &  le  refte  eft  brun; 

es  pennes  dans  ïeur  repos  s'étendent  un 

eu  au-delà  du  milieu  de  la  queue;  le 

:ec  &  les  pieds  font  cendrés. 

L'oifeau  dont  M.  Brifîbn  a  fait  une 
atre  efpèce  de  palmifte  (q) t  ne  diffère 
Dfolument  du  précédent  que  parce  que 
1  calotte  au  lieu  d'être  noire  en  entier  % 

I   (q)   Tome   II,  page  jo/,   C'eft  fa  quarante* 
*nicme  grive, 

£  iiij 


ïo4         Hifloire  Naturelle 

a  une  bande  de  cendré  fur  le  fommet  cjr 
ïa  tête  ,  &  qu'il  a  un  peu  moins  de  blan  ta 
fous  le  corps;  mais  comme  à  cela  prt<î 
il  a  exactement  les  mêmes  couleurs,  qui 
dans  tout  le  relie  il  lui  reiTemble  û  parfl 
faitement  que  la  defcription  de  l'un  pei 
convenir  à  l'autre  fans  y  changer  un  moi 41 
&  qu'il  vit  dans  le-  même  pays ,  je  iwT 
puis  m'empêcher  de  regarder  ces  deu 
individus  comme  appartenans  à  la  mêm 
eipèce ,  &  je  fuis  tenté  de  regarder  1 
premier  comme  le  mâle,  &  le  fecon» 
comme  la  femelle. 

XXXVII. 
*  LE    MERLE    VIOLEÏ 

À  VENTRE  BLANC  DE,  JuiDA. 

La  dénomination  de  ce  merle  efï  unn 
defcription  prefque  complette  de  fon  plu. 
mage  ;  il  faut  ajouter  feulement  qu'il  a  Ief 
grandes  pennes  des  ailes  noirâtres ,  ï< 
bec  de  même  couleur  &  les  pieds  cendrés* 
A  l'égard  de  fes  dimenfions  il  efl  un  peui 
moins  gros  qu'une  alouette  :  fa  longueur 

ft^j  '    >•-    -     ■'   - —  '■■-■ -      -'  — -  —  ,■■  .h  ■.■.-—■  ■■         ■        ■     — 

*  Voyc^  les  Planches  enluminées,  n*°  6$$ ,  %*  if 


des  Oifeaax  étrangers,  &c.      105 

t  fi:  d'environ  6  pouces i,  Ton  vol  de  1  o  |, 
;  a  queue  de  1  6  lignes ,  fon  bec  de  8 , 
on  pied  de  q  :  les  ailes  dans  leur  repos 
ont  aux  trois  quarts  de  la  queue. 

XXXVIII. 
*LE    MERLE   ROUX 

DE     CâY  EN  N  E. 


I L  a  ïa  partie  antérieure  &  ïes.  côtés 
e  la  tête,  la  gorge,  tout  le  devant  du 
ou  &  le  ventre ,  roux  ;  le  fommet  de  ia 
lie  &  tout  le  deflus  du  corps ,  compris 
ss  couvertures  fupérieures  de  la  queue 
i  les  pennes  des  ailes ,  bruns ,  ïes  cou- 
ertures  fupérieures  des  ailes,  noires, 
•ordées  d'un  jaune-vif,  qui  tranche  avec 
1  couleur  du  fond ,  &  termine  chaque 
ang  de  ces  couvertures  par  une  ligne 
>ndoyante;  les  couvertures  inférieures  de 
î  queue  font  blanches;  la  queue,  le  bec 
5c  les  pieds  cendrés. 

Cet  oifeau  efl  plus  petit  que  l'alouette; 
n'a  que  6  ~  pouces  de  longueur  totale  : 


*  Vi^'ei  fa  Planches  enluminées,  n.°  644,  ûg,  1, 

E  v 


to6         Tliftotre  Naturelle 

Je  n'ai  pu  mefurer  fon  vol,  mais  il 
doit  pas  être  fort  étendu,  car  les  ailes  ds  \ 
ieur    repos    ne  vont    pas    au  -  delà   c 
couvertures  de  la  queue.   Le  bec  & 
pied  ont  chacun  1 1  ou  12  lignes. 

XXXIX. 

*  LE  PETIT  MERLE  BRV\ 

À  GORGE  ROUSSE  DE  CaYENNE* 

Avoir  nommé  ce  petit  oifeau,  c'ec 
prefque  l'avoir  décrit:  j'ajoute  pour  to 
commentaire ,  que  la  couleur  rouiTe  de 
gorge  s'étend  fur  le  cou  &  fur  la  poitrim 
que  ie  bec  eft  d'un  cendré-noir,  &  l 
pieds  d'un  jaune -verdâtre.  Ce  merle  e 

2  peu-près  de  la  grofîèur  du  chardonnere 
ia  longueur  totale  n'eft  guère  que  d< 
5  pouces ,  le  bec  de  7  ou  8  lignes ,  1 
pied  de  8  ou  o ,  &  les  ailes  repliées  von 
au  moins  à  ia  moitié  de  la  longueur  de  I 
queue ,   laquelle   n'ëft  en  tout   que  & 

3  8  lignes. 
p-  <  '  '  ' 

*  Voyttfcs  Planches  enluminées  t  n.°  6$%,  fig.  aj. 


des  Oifeaux  étrangers,  &c.      1 07 
X  L. 

LE    MERLE    OLIVE 

de  Saint-Domingue  (r). 

Ce  petit  oifeau  a  le  defïus  du  corps 
[ivâtre ,  <5ç  le  delTous  d'un  gris  mêlé 
onfufément  de  cette  même  couleur  d'o- 
ve;  les  barbes  intérieures  des  pennes  de 
.  queue,  des  pennes  des  ailes  &  des 
randes  couvertures  de  celles-ci,  font 
runes ,  bordées  de  blanc  ou  de  blan- 
bâtre;  le  bec  &  les  pieds  font  gris-bruns. 

Cet  oifeau  n'eft  guère  plus  gros  qu'une 
luvette  ;  fa  longueur  totale  eft  de  6 
ouces ,  fon  vol  de  8  | ,  ia  queue  de  2 , 
>n  bec  de  9  iignes ,  fon  pied  de  même 
>ngueur  ;  fes  ailes  dans  leur  repos  vont 
lus  loin  que  ia  moitié  de  la  queue,  & 
elle -ci  eft  compofée  de  douze  pennes 
gales. 

*  Cet  oifeau  eft  repréfenté  dans  îes  flanches 
ûuminécs,  n.°  273  ,  fîg.  1  ,  fous  le  nom  de  Merle 
?  Saint-Domingue, 

(r)  M.  Brilîbn  eft  le  premier  qui  ait  décrit  cette 
fpcce,  dont  ii  a  fait  fa  quarante -quatrième  grive ê 
>me  II,  pge  2964 


Io§         Hïjloire  Naturelle 

On  doit  regarder  le  merle  olive  t 
Cayenne ,  repréfenté  dans  nos  plancht 
enluminées ,  m0  y  y  8 ,  comme  une  variét 
de  celui-ci  dont  iï  ne  diffère  qu'en  c 
que  ie  defïus  du  corps  eit  d'un  vert  plt 
brun  &  le  delTous  d'un  gris  plus  clair  ;  U 
pieds  font  aufli  plus  noirâtres. 

Nota.  Au  moment  où  Von  finit  dJ imprima 
cet  article  des  Merles,  un  illuflre  Anglo 
(  Aï.  le  Chevalier  Bruce)  a  la  bonté  de  n, 
communiquer  les  figures  peintes  d'après  natw 
de  plufieurs  O  if  eaux  d'Afrique,  parmi  le/que. 
font  quatre  nouvelles  efpèces  de  Merles.  Je  r 
perds  pas  un  infiant  pour  donner  au  public  i 
defcription  de  ces  efpèces  nouvelles,  if  j'y  joir. 
ce  que  M,  le  Chevalier  Bruce  a  bien  voui 
m' apprendre  de  leurs  habitudes ,  en  attendar, 
que  des  affaires  plus  importantes  permettent  a  t 
célèbre  Voyageur  de  publier  le  corps  immenfe  d 
fes  belles  obfervations  fur  toutes  les  parties  de 
Sciences  £?  des  Arts» 

X  L  I. 

LE  MERLE   OLIVATR1M 
de    Barbarie. 

M.  ïe  Chevalier  Bruce  a  vu  en  Barbara 
un  merle  plus  gros  que  la  draine,  qu 


des  O  if  eaux  étrangers,  &c.      109 

roit  tout  le  defius  du  corps  d'un  jaune 

fivâtre,  les  petites  couvertures  des  ailes 

\i  ia  même  couleur,  avec  une  teinte  de 

,  un ,    les    grandes    couvertures    &   les 

\s  mnes  noires  ,  les  pennes  de  la  queue 

|)irâtres,  terminées  de  jaune,  &  toutes 

1  longueur  égale,  ïe  defTous  du  corps 

un  blanc- Taie,  ie  bec  brun-rougeâtre, 

s  pieds  courts  &  plombés  ;  les  ailes  dans 

|  ur  état  de  repos  n'alloient  qu'à  ïa  moitié 

1:  la  queue.   Ce  merle  a  beaucoup  de 

pport  avec  la  grive  bafiette  de  Barbarie 

>ni  il  a  été  queilion  ci-devant  (f)  ,  mais 

:  n'a  point,  comme  elle,  de  grivelures  fur 

poitrine;  &  d'ailieurs  on  peut  s'aiTurer 

1  comparant  les  defcriptions ,  qu'il  en 

jfFère  affezpour  que  l'on  doive  regarder 

hs  deux  oiteaux  comme   appartenant  à 

;ux  efpèces  diilinctes. 


(f)  Tome  V,  page  43  j>  J'aurois  placé  ce  merle 
.vatre  à  la  fuite  de  ia  grive  baffettc ,  fi  je  i'euâle 
Inrw  allez  tôt. 


Ht  1 0         Hïjlotre  Naturelle 

XL  IL  I 

LE    MO  LOXITA  I 
o  u 
'la  Religieuse  d9  Abyssin  j. 

Non-seulement  cet  oifeau  al 
figure  &  la  groffeur  du  merïe ,  mais  il  e  J 
comme  lui,  un  habitant  des  bois,  & 
de  baies  &  de  fruits  ;   Ton  inftincï , 
peut- être  Ton  expérience,  le  porte  à  I 
tenir  fur  les  arbres  qui  font  au  bord  cl 
précipices  ;   en  forte  qu'il  eft  difficile 
tirer,  &  fouvent  plus  difficile  encore 
trouver  lorfqu'on  Ta  tué.   II  eft  rem: 
quable  par  un  grand  coqueluchon  n< 
qui  embrafle  ïa  tête  &  la  gorge,  &  if 
defcend  fur  la  poitrine  en  forme  de  piè 
pointue  :  c'eft  fans  doute  à  caufe  de  i 
coqueluchon  qu'on  lui  a  donné  le  not 
de  religieufe.  Il  a  tout  le  delTus  du  corjr 
d'un  jaune   plus   ou   moins    brun ,   1 
couvertures  des  ailes  &  les  pennes  de  : 
queue  brunes  bordées  de  jaune,  les  pennn 
âes   ailes  d'un  noirâtre  plus  ou  moûi 
foncé ,  bordé  de  gris- clair  ou  de  blanu 
tout  le  deflbus  du  corps  &  les  jamfor 


des  Oifeaux  étrangers,  &c.      Hï 

un  jaune-clair,  les  pieds  cendrés  &  le 
te  rougeâtre. 

X  L  I  I  I. 

E  MERLE  NOIR  ET  BLANC 

d'Abyssin  i  e* 

Le   noir  règne   fur  toute   îa  partie 

I  périeure  ,  depuis   &   compris  le  bec  ■> 

fqu'au  bout  de  la  queue ,  à  l'exception 

L  anmoins   des    ailes   fur   lefquelîes    on 

Ierçoit  une  bande  tranfverfale  blanche 
[î  tranche  fur  ce  fond  noir  :  le  blanc 
jgne  fur  la.  partie  inférieure  &  les  pieds 
jnt  noirâtres.  Cet  oifeau  eft  à  peu -près 
{    ia  grofîeur  du  mauvis,  mais  d'une 
;  rme  un  peu  plus  arrondie  ;  il  a  la  queue 
]  nde  &  carrée  par  le  bout ,   &  les  ailes 
courtes ,  qu'elles   ne  s'étendent  guère 
4  ddk  de    J'origine    de   la    queue  ;    il 
lante  à  peu- près   comme  le  coucou  > 
i  plutôt  comme  ces  horloges  de  bois 
li  imitent  le  chant  du  coucou. 

kJll  fe  tient  dans  les  bois  les  plus  épais, 

:  il  feroit  fouvent  difficile  de  le  découvrir 

n'étoit  décelé  par  fon  ctattj  ce  qui 


,1 1  2  Hïfloire  Naturelle 

peut  faire  douter  qu'en  fe  cachant 
ïbigneufement  dans  les  feuillages  il  ; 
intention  de  fe  dérober  au  chafTeur  ;  c 
avec  une  pareille  intention  il  le  garderc 
bien  d'élever  la  voix:  ï'infiincT:  qui  t 
toujours  conféquent,  lui  eût  appris  qi 
fouvent  ce  n'eft  point  afîez  de  fe  cach 
dans  l'obfcurité  pour  vivre  heureux,  nui 
qu'il  faut  encore  favoir  garder  Je  filence. 

Cet  oifeau  vit  de  fruits  &  de  baie* 
Comme  nos  merles  &  nos  grives. 

X  L  I  V. 
LE    MERLE    BRUN 

DÂBY  S  S  1  N  1  E. 

LÈS  Anciens  ont  parlé  d'un  oïivii 
d'Ethiopie  qui  ne  porte  jamais  de  fruit 
îe  merle  de  cet  article  fe  nourrit  en  parti 
de  la  fleur  de  cette  efpèce  d'oïivier  ;  i 
s'il  s'en  tenoit-Ià,  on  pourroit  dire  qu'. 
eft  du  très -petit  nombre  qui  ne  vit  p; 
aux  dépens  d'autrui  ;  mais  il  aime  aufîi  ici 
rai  fins ,  &  dans  la  faifon  il  en  mani 
beaucoup.  Ce  merle  eft:  à  peu -près  « 
la  groffeur  du  mauvis;  il  a  tout  le  deffi 


des  Oifeaux  étrangers,  &c.      I  r  3 

fa  tête  &  du  corps ,  brun  ;  les  couver- 
ts des  ailes  de  même  couleur;  les 
nnes  des  ailes  &  de  la  queue ,  d'un 
an-foncé,  bordé  d'un  brun  plus  clair, 
gorge  d'un  brun- clair,  tout  le  deflous 
corps  d'un  jaune- fauve,  &.Ies  pieds 
irs* 


i  14         Hiflotre  Naturelle 

*L  E 

G  RI  S  IN  DE  CAYENNi 

X-à  E  fommet  de  ïa  tête  eft  noirâtre . 
gorge  noire ,  &  ce  noir  s'étend  depuis 
yeux  jufqu'au  bas  de  la  poitrine  :  les  y* 
font  furmontés  par  des  efpèces  de  four< 
blancs  qui  tranchent  avec  ces  coule 
rembrunies  &  qui  femblent  tenir  fur 
l'autre  par  une  (igné  blanche,  laque 
borde  la  bafe  du  bec  fupérieur  :  tout 
defius  du  corps  efc  d'un  gris- cendré; 
queue  eft  plus  foncée  &  terminée 
blanc ,  fes  couvertures  inférieures  font 
cette  dernière  couleur ,  ainfi  que  le  b; 
ventre  :  les  couvertures  des  ailes  fc 
noirâtres  &  leur  contour  eft  exaclemc 
deifiné  par  une  bordure  blanche  : 
pennes  des  ailes  font  bordées  extérien 
rement  de  gris  -  clair ,  &  terminées 
blanchâtre;  le  bec  eft  noir  &  les  pie 
cendrés. 

Cet  oifêau  n'eft  pas  plus  gros  qu'm 

m     ■  ■  ■  ' 

*   Voye^  les  Planches  enluminées,  n.°  C^}  f§> 
le  mâle }  &  fig*  2  f  la  femelle. 


du  Gnfin  de  Cayenne.      I  ïf 

vette  ;  fa  longueur  eft:  d'environ  4  \ 
tuces,  fon  bec  de  7  lignes,  Tes  pieds 
1  même,  &  Tes  ailes  dans  ieur  repos 
ifnt  à  la  moitié  de  la  queue  qui  eft  un 
tu  étagée. 

La  femelle  du  grifin  a  le  defîus  du 

trps  plus  cendré  que  le  mâle;  ce  qui 

noir  dans  celui  -  ci  n'eft  en  elle  que 

lirâtre,  &  par  cette  rai  fon  le  bord  des 

jUvertures  des  ailes  tranche  moins  avec 

fond. 


I  I  6         Hïjlolre  Naturelle 


TaESgB&BSBaa&BBnSBSB&SBB& 


*LE    VERDIN\ 

DE     LA     COCHINCHINU 

J..;E  nom  de  cet  oifeau  indique  aile;g| 
couleur  principale  &  dominante  de 
plumage  qui  e(t  le  vert;  ce  vert  e(t  mf 
d'une  teinte  de  bleu  plus  ou  moins  fci 
fur  la  queue,  fur  ie  bord  extérieur 
grandes  pennes  des  ailes  &  fur  les  petrl 
couvertures  qui  avoilment  le  dos  ;  la  goi  I 
efl:  d'un  noir  de  velours ,  à  l'exception  | 
deux  petites  taches  bleues  qui  fe  trouv  I 
de  part  &  d'autre  à  la  bafe  du  hec  inférie  I 
le  noir  de  la  gorge  s'étend  derrière  les  co  a 
de  la  bouche ,  &  remonte  fur  le  bec  fur  I 
rieur  où  il  occupe  I'efpace  qui  eît  entre  | 
bafe  &  l'œil,  &  par  en  bas  il  efl  environ  1 
d'une  efpèce  de  haulTe-col  jaune  <i 
tombe  fur  la  poitrine;  le  ventre  efl:  vert.tl 
hec  noir  &  les  pieds  noirâtres.  Cet  oifél 
efl  à  peu -près  de  la  groileur  du  chil 
donneret  ;  je  n'ai  pu  mefurer  fa  ionguel 
totale,  parce  que  les  pennes  de  la  quel 

*  Vojej^  les  Planches  enluminées ,  n.°  64-3  ,  fig.  I 


du  Verdin  de  la  Cochinchïne.    Hj 

I  voient  pas  pris  tout  leur  accroilTemenî 
[  foue  l'oiteau  a  été  tué ,  &  qu'on  les 
lit  encore  engagées  clans  fe  tuyau;  aufli 
r  dépafTent- elles  point  l'extrémité  des 
[«s  repliées. 

Le  bec  a  environ  dix  lignes,  &  paroît 
1  mé  fur  le  modèle  de  celui  des  merles , 
1  bords  font  échancrés  près  de  la  pointe, 
i  ;  petit  merle  vient  certainement  de  ia 
i  ichinchine ,  car  il  s'eft  trouvé  dans  la 
tme    caille    que    l'animai   porte- mufc 

royé  en  droiture  de  ce  pays. 


: 


î 1 8         Hifîoire  Naturelle 

*  L'AZU  R1N.    , 

ET  oifeau  n'eft  certainement  pas» 
merle  ;  il  n'en  a  ni  le  port ,  ni  la  phy  m 
nomie ,  ni  les  proportions  ;  cepen<  1 
comme  il  en  a  quelque  chofe  danl 
forme  du  bec,  des  pieds,  &c.  onfl 
a  donné  le  nom  de  merle  de  la  Guyane  § 
attendant  que  des  Voyageurs  zélés  j  | 
ïe  progrès  de  i'Hiftoire  Naturelle  r 
inftruifent  de  Ton  vrai  nom,  &  iur- 
de  les  mœurs.  A  en  juger  par  ïe  peu  qi 
en  fait,  c'eft-à-dire  par  l'extérieur,  j 
pîacerois  entre  les  geais  &  les  merles. 

Trois  larges  bandes  d'un  beau 
velouté,  féparées  par  deux  bandes  ] 
étroites  d?un  jaune- orangé,  occupent 
entier  le  deiTus  &  les  côtés  de  la  têt 
du  cou  ;  la  gorge  eft  d'un  jaune  pur 
poitrine  eft  décorée  d'une  grande  pla 
Bieue  ;  tout  le  refte  du  defîous  du  cod 
compris  les  couvertures  inférieures  d 
queue,  eft  rayé  tranfverfalement  de. 

*  y°j>%  l^s  Planches  enluminées  t  n,°  355, 


de  VA7jiruu  1  r'5 

tfjx  dernières  couleurs,  &  le  bïeu règne 
i  il  fur  les  pennes  de  fa  queue  qui  ibnt 
i  gées.  Le  deffus  du  corps  deDuis  la 
1  fiance  du  cou,  &  les  couvertures  des 
|;s  les  plus  voifines,  font  d'un  brun- 
Ligeâtre;  les  couvertures  les  plus  éloi- 
£ées  font  noires,  ainfî  que  les  pennes 
I  ;  ailes  ;  mais  quelques  -  unes  des  pre- 
rères  ont  de  plus  une  tache  blanche, 
tu  refaite  une  bande  de  cette  couleur 
I  itelée  profondément ,  &  qui  court 
fque  parallèlement  au  bord  de  l'aile 
liée.  Le  bec  &  les  pieds  font  bruns. 

Cet  oifeau  efl  un  peu  plus  gros  qu'un 
rie  ;  fa  longueur  totale  eft  de  8  ^ 
ices ,  fa  queue  de  2  \ ,  (on  bec  de  1  z 
les,  &  fes  pieds  de  1  8.  Les  ailes  dans 
r  repos  vont  prefque  à  la  moitié  de 
queue. 

•* 


120 


Hiftolre  Naturelle 


LES    BREVES. 

mj  E  n'ai  pu  m'empêcher  de  féparer 
oifèaux  d'avec  les  merles ,  voyant 
différences  de  conformation  extérieure 
iefquelles  la  Nature  elle-même  les  a  dii 
gués  ;  en  effet ,  les  brèves  ont  la  qu 
beaucoup  plus  courte  que  nos  merles 
bec  plus  fort  &  les  pieds  plus  longs , 
parier  des  autres  différences  que  celle 
fuppofent  dans  le  port,  dans  ïes  habitu< 
peut-être  même  dans  ïes  mœurs. 

Nous  ne  connoiflons  que  quatre  oifc 
de  cette  efpèce  ;  je  dis  de  cette  efpèo 
la  Jettre  &  dans  la  rigueur  du  terme  ;  ca 
fe  reffemblent  tellement  entr'eux  &  p 
ïa  forme  totale ,  &  pour  ïes  principJ 
couleurs  &  pour  leur  diftribution ,  qi 
ne  peut  guère  ïes  regarder  que  corri 
repréfentant   ïes   variétés   d'une  feulé 
même  efpèce.  Tous  quatre  ont  ïe  o 
ïa  tête  &  la  queue  noirs ,  en  tout  ou 
partie;  tous  quatre  ont  ïe  deïîus  du  ccj 
d'un   vert   pïus  ou   moins    foncé  ;   t 
quatre  ont  les  couvertures  fupérieures 

î 


des  Brèves.  ï2î^ 

\  îles  &  de  la  queue  peintes  d'une  beîle 
*  :ouleur  d'aiguë  -  marine  ,  &  une  tache 
■ïanche  ou  blanchâtre  fur  les  grandes 
>ennes  de  l'aile ,  enfin  prefque  tous , 
xcepté  notre  brève  des  Philippines  (a), 
at  du  jaune  fur  ia  partie  inférieure  du 
orps. 

I.  Cette  brève  des  Philippines  a  îa 

ête  &  le  cou  recouverts  d'une  forte  de 

oqueïuchon  totalement  noir ,  la  queue  de 

lême    couleur  ;    le    deiTus    du    corps  , 

oinpris   les    couvertures    &   les    petites 

ennes  des  ailes  les  plus  proches  du  dos, 

'un  vert  foncé;   la  poitrine  &  le  haut 

a  ventre  d'un  vert  plus  clair;   le  bas- 

\  entre   &   les    couvertures   de  la  queue 

3uleur  de  rofe;  les  grandes  pennes  des 

les ,  noires  à  leur  origine  &  à  leur  extré- 

ité,  &  marquées  d'une  tache   blanche 

ître  deux;  le  bec  brun- jaunâtre,  &  les 

eds  orangés. 

La  longueur  totale  de  l'cifeau  n'en1  que 
:  6  |  pouces ,  à  cauie  de  fa  courte  queue  ; 

'^m^y    Voye^  les  Planches  enluminées,  n.°  89.  C'efl 
(JuBmême  oifeau  que  celui  que  M.  Bri/fon  nomme 
-  «(fT/^  vert  à  tête  noh-e  des  Aloluques,  &  dont  il  a  fait 
■ Cliquante -Jeptième  grive ,  tome  II,  page  3  19, 

Oifeaux ,  Tome  VL  F 


'12  2         Hifloîre  Naturelle 

niais  il  a  plus  de  8  pouces  étant  mefu  . 
de  la  pointe  du  bec  au  bout  des  pied  u 
Sl  il  eit  à  très-peu-près  de  la  grofîeur  < 
notre  merle:  Tes  ailes  qui  forment,  étal l 
déployées,  une  envergure  de  i  2  pouceti 
s'étendent  dans  leur  repos  au-delà  de 
queue  qui  n'a  que  12  lignes,  les  pie* 
en  ont  1  S*. 

II.  La  brève  que  M*  Edwards 
repréfentée planche  3  24.  (b],  fous  le  nool 
de  pie  à  courte  queue  des  Indes  Orienta feM 
n'a  pas  la  tête  entièrement  noire;  elle 
feulement  trois  bandes  de  cette  coulei 
partant  de  la  bafe  du  bec ,  l'une  pafTa 
fur  le  fornmet  de  la  tête  &  derrière  le  coi 
&  chacune  des  deux  autres  pafîant  loi 
l'oeil  &  deicendant  fur  les  côtés  du  coi 
ces  deux  dernières  bandes  font  féparé 
de  celle  du  milieu  par  une  autre  banc 
mi- partie,  fuivant  fa  longueur,  de  jaun 

(b)  Cette  brève  paroît  être  je  même  oifeau  q< 
îa  pie  ordinaire  des  Indes  de  M.  Ray,  &  |] 
s'appelle  aux  Indes  Ponnunhy  pitia,  &  PonnanduïK 
Voyez  Synopfis  Avium ,  page  195;  en  Anglor: 
Tke  .madrafs-jay,  M.  Edwards  h  nomme  Sho. 
lailed  pye.;  Albin.,  Caide  de  Bengale ,  tome  i 
n.°  xxxi;  en  Allemand ,  Caap - wachteh  KJeuj 
Or  do  Avium,  page  1  ij. 


Jes  Brèves,  ïif 

fc  de  bïanc,  ïe  jaune  avoifïnant  cette  même 
>ande  du  milieu ,  &  le  blanc  avoifinant  ia 
iande  noire  latérale.  De  plus ,  cet  oife.au  a 
;  deflous  de  la  queue  &  le  bas  -  ventre 
ouleur  de  rofe  ,  comme  !e  précédent , 
îais  tout  le  refle   du  defîous  du  corps 

une ,  la  gorge  blanche  &  la  queue  bordée 

e  vert  par  le  bout.  Il  venoit  de  l'ifle 

s  Ceylan. 

III.  Notre  brève  de  Bengale  ftja9 
pmme  la  première,  ia  tête  &  le  cou 
ÏLveioppés  d'un  coqueluchon  noir,  mais 
I  r  lequel  fe  déliaient  deux  grands  fourcils 
I  anges  ;  tout  le  defTous  du  corps  ell  jaune , 
I  ce  qui  efî.  noir  dans  les  grandes  pennes 
\<  l'aile  des  deux  oifeaux  précédens  eft 
Ins  celui-ci  d'un  vert  foncé,  comme  ïe 
B-s.  Cette  brève  ell  un  peu  plus  grande 
■te  ïa  première  &  de  la  groifeur  du 
jfîrie  ordinaire. 
t  [  V.  Notre  brève  de  Madagafcar  (d) 

\'c)   Vqye^  les  Planches  enluminées,  n.°  258.  C'efî 
literie  vert  des  Moluques  de  M.  Briffon  cjui  en  a 
\    fa    cinquante  - fixième  grive.     Voyez    tome   II 9 
\t   j  1  6, 

V.)  Eiie  eft  repréfentée  dans  nos  planches  enîumw 
Pt  n'°  2J7t.  *ous  ^  nom  ^e  Merle  des  Moluaues% 


tt\     Hiftoire  Naturelle,  &c. 

a  encore  ïe  plumage  de  la  tête  diffère 
de  tout  ce  qu'on  vient  de  voir  :  le  fomm 
efl:  d'un  brun  noirâtre  qui  prend  un  pi 
de  jaune  par-derrière  &  fur  les  côtés; 
tout  eft  encadré  par  un  demi-collier  n< 
qui  embrafle  le  cou  par  -  derrière ,  à 
naifTance ,  &  par  deux  bandes  de  mer  j 
couleur  qui  s'élevant  des  extrémités  de  j 
demi-collier,  pafTent au-delTous  des  yew 
&  vont  fe  terminer  à  la  bafe  du  bec  tai 
fupérieur  qu'inférieur  ;  la  queue  efl  bord  f 
par  le   bout  d'un  vert  d'aiguë  -  marir  I 
Les  ailes  font  comme  dans  notre  premicl 
brève  ;  fa  gorge  efl  mêlée  de  blanc  & 
jaune,  &  le  defïbus  du  corps  efl  d'f 
jaune  brun. 


12  J 

*  LE  MAINATE 

)ES  INDES  ORIENTALES  (a). 

L  fuffit  de  jeter  un  coup  d'œil  de  com- 
arnifon  fur  cet  oifeau  étranger  pour  lemir 
u'on  doit  le  féparer  du  genre  des  merles, 
es  grives ,  des  étourneaux  &  des  choucas 
rec  ïefquels  il  a  été  trop  légèrement 
ïocie ,  pour  le  rapprocher  du  goulin 
?s  Philippines  &  fur-tout  du  martin, 
(quels  font  de  même  pays ,  ont  ie  bec 

1  *   Voye^  les  Planches  enluminées ,*n.°  268, 

S  (a)  C'en1  la  cinquantième  grive  de  M.  Briflbn  ; 
\'ie  11,  page  3  o  j.  M.  Edwards  croit  que  fon  vrai 
|m  Indien  eft  Minor  ou  À'lino.  On  lui  a  donné 
I  noms  de  Choucas,  de  Pie ,  iïEwurneau,  de  Al 'er le, 
jbyez  Bontius ,  Hifl.  Nat,  Jnd'ux.  or.  page  67.  Klein  , 
vdo  Avium,  page  60,  n.°  1  2,  &c.  C'eft  la  quarante- 
\ivicme  grive  de  M.  Brifïbn ,  tome  II,  page  3  cj* 
\s  Ang'ois  l'appellent  îndian  fiare  ;  M.  Linnaeus, 
Yacula  retig'oja;  M.  Ofbeck,  Corpus  javanenfis, 
hû  félon  toute  apparence  le  Amenda  perfîca  de 
"  eph-George  Came!  (Tranfad.  Philofoph,  n."°  285, 
l.  III,  page  1397).  «  Canora  if  garrula  avis,  dit 
Auteur ,  atra ,  fed  circa  oculos  depilis  ut  llling ,  <c 
'us  tamen,  »  Cet  llling  paroit  quelques  lignes 
s  bas  fous  le  nom  à'iting  f  &  c'eft  notre  Coidinl 

Fiij 


ï  2  6         Hifiotre  Naturelle 

de  même,  &  des  parties  nues  à  la  te* 
comme  lui.  Cet  oifeau  n'efl  guère  pli 
gros  qu'un  merle  ordinaire  ;  fon  pîumag 
cft  noir  par -tout,  mais  d'un  noir  pli 
luftré  fur  ia  partie  fupérieure  du  corp: 
fur  la  gorge,  les  ailes ,  la  queue,  &  don 
ïes  reflets  jouent  entre  le  vert  &  le  viole 
Ce  que  cet  oifeau  a  de  plus  remarquable 
c'eft  une  double  crête  jaune ,  irrégu- 
lièrement découpée ,  qui  prend  naiffan* 
de  chaque  côté  de  la  tête  derrière  l'œl 
ces  deux  crêtes  tombent  en  arrière  en  : 
rapprochant  l'une  de  l'autre  &  ne  foi 
féparées  fur  Y  occiput  que  par  une  banc 
de  plumes  longues  &  étroites  qui  part  c 
îa  bafè  du  bec  ;  les  autres  plumes  ç 
fbmmet  de  la  tête  font  comme  une  efpè< 
de  velours  noir.  Le  bec  qui  a  dix-hu 
ïignes  de  long ,  eft  jaune ,  mais  il  preni 
une  teinte  rougeâtre  près  de  la  bafêl 
enfin  ïes  pieds  font  d'un  jaune  orange 
Cet  oifeau  a  îa  queue  plus  courte  &  ii 
ailes  plus  longues  que  notre  merle  ;  celles- 
qui  étant  repliées  s'étendent  à  un  demi 
pouce  près  de  l'extrémité  de  la  queue 
forment,  étant  déployées,  une  enve'rgu: 
de  dix -jhuit  à  yingt  pouces,  La  queues 


-,  FI-    ' 


PI.  PI.piiiyj.2U. 


LE    MAINATE 


pay.  2^7. 


du  Mainate,  Î2f 

Com'pofee  de  douze  pennes  ;  &  parmi 
celles  de  l'aile,  c'eft  la  première  qui  eft 
la  plus  courte,  &  la  troifième  qui  eft  la 
plus   longue. 

Tel  étoit  Te  mainate  que  nous  avons  fait 
repre Tenter  dans  nos  planches  enluminées , 
7/  2  6  S  ;  mais  il  ne  faut  pas  difîimuîer 
que  cette  efpèee  eft  fort  variable,  non- 
feulement  dans  fes  couleurs ,  mais  dans  (a 
aille,  &  dans  la  forme  même  de  cette 
louble  crête  qui  la  caractérife ,  &  qu'on 
>eut  compter  prefque  autant  de  variétés 
\  ju'ii  y  a  eu  de  defcriptions.  Avant  d'entrer 
I  lans  le  détail  de  ces  variétés ,  je  dois  ajouter 
rue  le  mainate  a  beaucoup  de  talent  pour 
ifîer,  pour  chanter  &  pour  parler,  qu'il  a 
nême  la  prononciation  plus  franche  que 
e  perroquet ,  nommé  l'oifeau  parleur  par 
xceîîence,  &  qu'il  fe  plaît  à  exerce*  fou 
aient  julqu'à  l'importunité» 


Fiiij 


12  8         Hifloire  Naturelle. 


wj*a!m*xaajBmsijasm.v^i^rrtMiMXf.'i.m}t  ||f  Hy|  \  m 


VARIÉTÉS  DU  MAÏNATL\ 

I.  JLe  Mainate  de  M.  Brifîbn  (a)  diffèi 
du  nôtre,  en  ce  qu'il  a  fur  le  milieu  d< 
premières   pennes    de   l'aiïe ,  une   tachl 
blanche    qui   ne   paroît   pas    dans  noti 
figure   enluminée ,   (bit   qu'elle   n'exift; 
point  en  effet  dans  le  fujet  qui  a  -fer' 
de  modèle,  foit  qu'étant  cachée  fous  kl 
autres  pennes,  elle  ah  échappé  au  Delfj' 
nateur.  On  peut  remarquer  que  la  côt 
de  ces  premières  pennes  eit  noire,  mêmJ 
à  l'endroit  de  la  tache  blanche  qui  U\ 
traverfe. 

II.  Le  mainate  de  Bontius  (b)  avo: 
ïe  plumage  bleu  de  pîufieurs  teintes,  ( 
par  conféquent  un  peu  différent  du  plu  j 
mage  du  nôtre,  qui  eft  noir  avec  dd 
reflets  bleus,  verts,  violets,  &c.  une  autri 
différence  très-remarquable  ,  c'eft  que  ci 
fond  bleu  étoit  femé  de  mouchetures 
femblabîes  à  celles  de  l'étoumeau,  quan: 
»  '  il.  ii»" 

(a)  Ornithologie ,  tome   II,  page    30$, 

(b)  Hijlt  Nat.  Indice  on  loco  citato* 


Variétés  du  Mainate.       129 

!  leur  forme  &  à  leur  difhibution,  mais 
on  quant  à  la  couleur,  car  Bontius  ajoute 
u'elles  font  d'un  gris -cendré. 

III.  Le  petit  mainate  de  M.  Edwards 
c)  avoit  fur  ïes  ailes  la  tache  blanche  de 

,  elui  de  M.  Briflon ,  mais  ce  qui  le  difFé- 
'■  >ncie  d'une  manière  adez  marquée  ?  c'eil 
ue  fes   deux   crêtes   s'unifîant   derrière 
occiput ,  iui  fôrmoient  une   demi  -  cou- 
enne qui  embraffoit  le  derrière  de  la  tête 
un   œil   à  l'autre.  M.    Edwards    en  a 
iiiTéqué  un  qui  fe  trouva  femelle,  il  laide 
|  décider  fi  malgré  la  difproportion  de  îa 
ille  on  doit  le  regarder  comme  la  femelle 
Eu  fuivant. 

IV.  Le  grand  mainate  de  M.  Edwards 
à)  a  la  même  conformation  de  crête  que 
)n  petit  mainate ,  dont  il  ne  diffère  que 
ar  la  taille  ,  &  par  de  très-légères  variétés 
e  couleurs.  Il  eft  à  peu-près  de  la  grofleur 
u  geai,  par  conféquent  double  du  pré- 
édent,  &  le  jaune  du  bec  &  des  pieds 

i|(l  franc  fans  aucune  teinte  de  rougeâtre* 

(c)  Planche    i y<> 

(d)  Ibidem^ 

E  v 


î$8    JJiflohe  Naturelle,  &c. 

On  ne  dit  pas  que  la  crête  de  tous  <* 
mainates  foit  fujette  à  changer  de  couîei  r 
feion  les  différentes  faifons  de  l'année  : 
félon  les   difFérens  mouvemens  dont  i\ 
font  agités.- 


»3« 


*  LE    G  OU  LIN  (a). 


I 


L  y  a  au  Cabinet  du  Roi  deux  individus 
de  cette  efpèce  ;  tous  deux  ont  le  deiïus 
du  corps  d'un  gris- clair  argenté  ,  ïa  queue 

»  . .,  ■  -m 

*  Voyej^  les  Planches  enluminées ,  n.°  200. 

(a)  C'eft  le  merle  chauve  des  Philippines  de 
M.    BrifTbn  ,    tome  I  f ,   pige    2  S o  ,   &    fa   trente- 

',  (xxième  grive,    M.  BriOon  dit  qu'H   s'appelle  Coulitt 

\  aux  Philippines;  comme  il  ne  cite  point  d'autorités, 
pi  cru  devoir  déférer   à  celle   de  Jofeph  -  George 

.*  Came!  qui  a  donné  Tes  obfervations  fur  les  oifeaux 
des  Philippine?  dans  les  Tranjaclions  Philofoph'ques , 
n.°  285.  Il  dit  que  le  Goulin  eft  connu  dans  ces 
Ifîes  fous  les  noms  cYIting,  ou  d'/lling  &  de  Taba- 
duru  :   il  ajoute  que  c'eft  une  efpèce  de   Palalaca, 

;  &  ion  Palalaca  eïl  un  grand  Pic.  Il  peut  fe  tromper 
dans  cette  dernière  afTertion  ,  mais  on  ne  peut  guère 
douter  que  fon  Gulin  ou  Goulin  ne  foit  le  même 
oiléau  dont  il  s'agit  ici.  Voici  la  defcription  qu'il  en 

:  donne,  «  il  eft  de  la  groflèur  de  1  etourneau  ;  if  a 
le  bec,  les  ailes,  la  queue  &  les  pieds  noirs,  le  « 
refte  eft  comme  argenté  ;  la  tête  eft  nue  à  « 
l'exception  d'une  ligne  de  plumes  noires  qui  court  « 
fur  fon  fommet  ;  c'eft  un  oiieau  chanteur  &  qui  « 
babi.le  beaucoup.  »  fi  ne  faut  pas  confondre  avec 
ce  merle  chauve  l'oifeau  que  quelque.*  -  uns  ont 
nommé  Merle  chauve  de  Cayenne ,  &  q  j.  eft  notre 
Ç&lnud,  Voyez  tmt  V,.fa$t  1 1  f, 


I  3  2.  Hijloïre  Naturelle 

&   les  ailes  plus  rembrunies,   les   yeu 
environnés  d'une  peau  abiolument  nue 
formant  un  ovale  irrégulier  couché  fu 
fon  côté,  &  dont  l'œil. occupe  le  foye 
intérieur,  enfin  fur  le  fommet  de  la  têt 
une  ligne  de  plumes  noirâtres  qui  coin . 
entre  ces  deux  pièces  de  peau  nue;  mai 
l'un  de  ces   oiteaux  eft   beaucoup   plu 
grand  que  l'autre.   Le  plus  grand  efl 
peu-près  de  la  grofieur  de  notre  merle 
il  a  le  de/Jous  du  corps  brun  ,  varié  d< 
quelques  tacbes  blanches,  la  peau  nue  qti 
environne  les  yeux  couleur  de  chair,  l< 
bec,  les  pieds  &  les  ongles  noirs.  Le  plu 
petit  a  le  défions  du  corps  d'un  brun- 
jaunâïre ,  Tes  parties  chauves  de  la   têii 
jaunes  ainfi  que  les  pieds ,  les  ongles  <5 
ia  moitié  antérieure  du  bec.  M.    Poivn 
nous  apprend  que  cette  peau  nue  tantô 
jaune ,  tantôt  couleur  de  chair  ,  qui  envi- 
ronne  les    yeux ,    fe   peint   d'un    roug< 
décidé  ïotfque  l'oifeau  efl  en  colère  ;  a 
qui  doit  encore   avoir   lieu  ,  félon  tout* 
apparence ,  lorfqu'au  printemps  il  efl:  animi 
d'un  fentiment  aiiiïi  vif  &  plus  doux.  Jcl 
..çonferve  à  cet  oiieau  le  nom  de  goulii 
fous  lequel  ii  efc  connu  aux  Philippines; 


du   Goulïn.  ï  3  f 

:  arce  qu'il  s'éloigne  beaucoup  de  l'elpèce 
u  merle  ,  non  -  feulement  par  la  nudité 
'une  partie  de  ïa  tête ,  mais  encore  par 

!i  forme  «5c  la  groiTeur  du  bec. 

i  M.  Sonnerata  rapporté  des  Philippines 
il  oiieau  chauve  qui  a  beaucoup  de 
îpport  avec  celui  repréfenté  dans  nos 
lanches  enluminées,  n.°  200,  mais  qui 

I  diffère  par  fa  grandeur  &  par  fon  pîu- 
iage.  Iï  a  près   d'un  pied  de  longueur 

l&taie;  les  deux  pièces  de  peau  nue  qui 
rvironnent  fes  yeux  font  couleur  de 
îair,  &  féparées  fur  le  iommet  de  la  tête 
\x  une  ligne  de  plumes  noires  qui  court 
lire  dtux.  Toutes  les  autres  plumes  qui 
itourent  cette  peau  nue ,  font  pareille- 
ment d'un  beau  noir ,  ainfr  que  le  deiTous 

II  corps ,  les  ailes  &  la  queue  :  le  deiius 

1  corps  efi  gris,  mais  cette  couleur  eft 

us  claire    fur  le   croupion   &   le  cou  9 

us  foncée  fur  le  dos  &  les  flancs.  Le 

c  e(t  noirâtre  ;  les  ailes  font  très-courtes 

1  excèdent  à  peine  l'origine  de  ïa  queue. 

les  deux  merles  chauves  qui  font  au 

abinet  du  Roi ,  appartiennent  à  la  même 

:>èce,   il   faut  regarder   le   plus  grand 

mine  un  jeune  individu  qui  n'avoit  pas 


Ï34      Hiftotre  Naturelle ,  &c. 

encore  pris  (on  entier  accroilTement  ni  | 
véritables  couleurs  ,.&  le  plus  petit  comi 
un  individu  encore  plus  jeune. 

Ces  oifeaux  nichent  ordinairement  da 
des  trous  d'arbres ,  fur-tout  de  l'arbre  c 
porte  les  cocos  ;  ils  vivent  de  fruits 
îbnt  très-voraces ,  ce  qui  a  donné  lieu 
l'opinion  vulgaire  qu'ils  n'ont  qu'un  fc 
inteftin ,  lequel  s'étend  en  droite  ligne 
ï'orifice  de  i'eftomac  jufqu'à  l'anus ,  &  r. 
©ù  la  nourriture  ne  fait  que  pafTex. 


i35 


*  LE   MARTIN  (a).. 

,  L*/  E  T  orfeau  eff  un  defïrucleur  d'irr- 
ecles ,  &  d'autant  plus  grand  deltructeur 
u'il  eft  d'un  appétit  très  -  glouton  :  \l 
onne  îa  chafîe  aux  mouehes,  aux  pa- 
illons ,  aux  fcarabées  :  if.  va  comme  nos 
orneilles  &  nos  pies,  chercher  dans  le 
oil  des  chevaux ,  des  bœufs  &  des  cochons 
vermine  qui  les  tourmente  quelquefois 
ifqu'à  leur  cauferla  maigreur  &  la  mort  : 
?s  animaux  qui  fe  trouvent  foulages, 
•urTrent  volontiers  leurs  libérateurs  fur 
ur  dos ,  &  fouvent  au  nombre  de  dix 
x  douze  à  la  fois  ;  mais  il  ne  faut  pas 
/ils  aient  te  cuir  entamé  par  quelque 
aie,  car  les  martins  qvii  s'accommodent 
;  tout ,  becqueteroient  la  chair  vive  & 
ur  feraient  beaucoup  plus  de  mal  que 
ute  ta  vermine  dont  ils  les  débarraffeat  : 
font ,  à  vrai  dire ,  des  oifeaux  carnafîiers^ 
■  ■      ■  '  '  ■< 

*  V°yeZ,  ks  Planches  enluminées,  n.°  a  1-9. 

fa)  C'eft  le  merle  des  Philippines  de  M.  B?ïSqji% 
e  II,  page  2.78% 


I 


ri  3  6         Hifîoîre  Naturelle 

mais  qui  fâchant  mefurer  leurs  forces ,  n 
veulent  qu'une  proie  facile  ,  &  n'attaquer  II 
de  front  que  des  animaux  petits  &  foibles  1 
on  a  vu  un  de  ces  oileaux  qui  étoit  encor  (I 
jeune ,  faifir  un  rat  long  de  plus  de  deu  | 
pouces ,  non  compris  la  queue ,  le  battrJ 
fans  telâche  contre  le  plancher  de  fa  cage 
lui  briier  les  os,  &  réduire  tous  fes  membre 
à  l'état  de  foupîefîe  &  de  flexibilité  qi  a 
convenoit  à  fes  vues ,  puis  le  prendre  p?  g 
ïa  tête  &  l'avaler  prefque  en  un  inftantl 
il  en  fut  quitte  pour  une  efpèce  d'indxB 
geilion  qui  ne  dura  qu'un  quart  d'heure! 
pendant  lequel  il  eut  les  ailes  traînantes  <  I 
l'air   fouffrant;   mais   ce   mauvais  quariB 
d'heure  paffé ,  il   couroit  par  la  maifol 
avec  fa  gaieté  ordinaire  ;  &  environ  up 
heure  après  ayant  trouvé  un  autre  rat 
l'avala  comme  le  premier  &  avec  auf. 
peu  d'inconvénient. 

Les  fauterelies  font  encore  une  d* 
proies  favorites  du  martin;  il  en  détrur 
beaucoup  &  par-là  il  eft  devenu  un  oilèà 
précieux  pour  les  pays  affligés  de  ce  fléaw 
&  il  a  mérité  que  fon  hiiloire  fe  liât: 
celle  de  l'homme.  Il  fe  trouve  dans  ï'Inc 
&  les  Philippines ,  &  probablement  da 


du  Martin.  I  3  7 

!;  contrées  întermédiaf \  es  ;  mais  il  a  été 
îgtemps  étranger  à  i'ille  de   Bourbon, 
n'y  a  guère   plus  de   vingt   ans    que 
.   Desforges  -  Boucher  ,    Gouverneur 
t  néral ,  &  M.  Poivre ,  Intendant ,  voyant 
^  tte  ifle  défolée  par  les  (àutereiles  (b)9 
\  igèrent  à  faire  ferieufement  la  guerre 
;  :es  infedles ,  &   pour  cela  ils  tirèrent 
«  5  Indes  quelques  paires  de  martins ,  dans 
Jitentîon  de   les  multiplier,   &    de   les 
(  pofer  comme  auxiliaires  à  leurs  redou- 
tes ennemis.  Ce  plan  eut  d'tbord  un 
nmencement  de  luccès,   &  Ton  s'en 
ïmettoit    les    plus    grands   avantages , 
fque  des  Colons  ayant  vu  ces  oifeau* 
;ilîer    avec    avidité    dans     des     terres 
iveîlement  enfemencées ,  s'imaginèrent 
ils  en  vouloient  au  grain  ;  ils  prirent 
Blfi-tôt  l'alarme ,  la  répandirent  dans  toute 
15  e  &  dénoncèrent  le  martin  comme  un 
■mal  nuifible  :  on  lui  fit  fon  procès  dans 
ie  formes  ;  fes  défenfeurs  fou  tinrent  que 

Vb  )  Ces  fauterelles  avoient  été  apportées  de 
Mlagafcar,  &  voici  comment:  on  avoit  fait  venir 
de  ette  ifle  des  plants  dans  de  la  terre  &  il  s'étoit 
Wvé  maiheureufement  dans  cette  terre  àcs  œufs 
éfifautereiies. 


1$$         Hijîoîre  Naturelle 

s'il  fbuiiloit  la  terre  fraîchement  remu<  f 
c'étoit  pour  y  chercher,  non  le  grai  t 
mais  les  infectes  ennemis   du  grain, 
quoi    iï    fe    rendok    le    bienfaiteur    <  y. 
Golons  ;  malgré  tout  cela  iï  fut  prof(  V 
par  le  Confeil ,  &  deux  heures  après  Far  \ 
qui  tes  eondamnoit  il  n'en  reftoit  pas  u  I 
feule  paire  dans  l'ifîe.  Cette  prompte  e? 
cution  fut  fuivxe  d'un  prompt  repenti 
îes  fautereiles  s'étant  multipliées  fans  ol 
tacle,  causèrent  de  nouveaux  dégâts. 
ie  peuple  qui  ne  voit  jamais  que  le  préfeM 
fè  mit  à  regretter  les  martins  comme 
feule  digue  qu'on  pût  ©ppofer  au  fié 
des  fautereiles.  M.  de  Morave  fe  prêts 
aux  idées  du  peuple ,  fit  venir  ou  appo 
quatre  de  ces  oifeaux ,  huit  ans  après  Ici 
proscription  ;  ceux-ci  furent  reçus  av 
des  tranfports  de  joie;  on  fit  une  affal 
d'État   de  leur  conferva«:ion  &  de  kl 
multiplication ,  on  les  mit  fous  la  pr 
teclion  des  îoix  &  même  fous  une  fàuw 
garde  encore  plus  facrée;  îes  médecins  s 
ieur  côté  décidèrent  que  leur  chair  été 
«ne  nourriture  mal-faine.  Tant  de  moyej' 
iï  puiflâns ,  fi  bien  combinés ,  ne  furti 
pas  fans  effet;  les  martins  depuis  ce. 


du  Martin»  Ï39 

>oque  fe  font  prodigieufement  multiplies 

ont  entièrement  détruit  les  fauterelïes; 

i  ais  de  cette  deftruclion  même  il  e(l  refaite 

1 1  nouvel  inconvénient ,  car  ce  fonds  de 

I  bfîftance  ieur  ayant  manqué  tout  d'un 

f  up ,  &  le  nombre  des  oifeaux  augmen- 

\  it  toujours ,  ils  ont   été  contraints  de 

:  jeter  fur  ïes  fruits,  principalement  fuï 

mures,  les  raifins  &  les  dattes;  ils  en 

Ifii  venus  même  à  déplanter  les  blés, 

Iriz,  le  mays ,  les  fèves,  &à  pénétrée 

que  dans  les  colombiers  pour  y  tuer  les 

nés  pigeons  &  en  faire  leur  proie,  de 

te  qu'après  avoir  délivré  ces  Colonies 

;  ravages  des  fauterelïes ,  ils  font  devenus 

«-mêmes-  un  fléau  plus  redoutable  (c) 

blus  difficile  à  extirper,  fi  ce  n'eft  peut- 

fe  par    la   multiplication   d'oifeaux   de 

|>ie  plus  forts  ;  mais  ce  remède  auroit 

jf:oup    fur   d'autres  inconvéniens.    Le 

nd   iecret  feroit  d'entretenir  en  tout 

ips   un   nombre   fuûrfant   de  martins 

c^  Ils  fe  rendent  encore  nuifîbles  en  détruifant 
infe&es  utiles,  tels  que  la  demoifeile,  dont  la 
liî  connue  fous  le  nom  de  petit  Lion ,  fait  une 
re  continuelle  aux  pucerons  cotonneux  qui 
ent  tant  de  dommage  aux  caffiers2 


14°  Htflotre   Naturelle 

pour  fervir  au  befoin  contre  les  infec"  > 
nuifibles ,  &.  de  {e  rendre  maître  jufqi , 
un   certain  point  de  leur  muïtiplicatic  if 
Peut  -  être  aufïi  qu'en  étudiant  i'hifto  |i 
des  fauterelles ,  leurs  mœurs ,  leurs  haï 
tudes ,  &c.  on  trouveroit  Te  moyen 
s'en  défaire  fans  avoir  recours  à  ces  au 
liaires  de  trop  grande  dépenie. 

Ces  oifeaux  ne  font  pas  fort  peureu 
&  les  coups  de  fufil  les  écartent  à  peir 
Ils  adoptent  ordinairement  certains  arhft  j 
ou  même  certaines  allées  d'arbres,  fouve  j 
fort  voifines  des  habitations ,  pour  y  pafi  j 
la  nuit,  &  ils  y  tombent  le  foir  par  nuel 
il  prodigieufes  que  les  branches  en  fcl 
entièrement    couvertes ,    &    qu'on    n'  j 
voit    plus    les    feuilles.    Lorfqu'ils    fc 
ainfi    rafïemblés  ,  •  ils    commencent   j  I 
babiller  tous  à  la  fois ,  &  d'une  manie  I 
très  -  incommode    pour    les  voifins. 
ont  cependant   un   ramage  naturel  fol 
agréable,  très-varié  &  très  -étendu..  3 1 
matin  ils  fe  difperlent  dans  les  campagne! 
tantôt  par  petits  pelotons ,  tantôt  par  paini 
fuivant  la  faifon. 

Ils    font    deux    pontes    confécutîJ 
chaque  année  ?  ia  première  vers  le  mili  | 


du  Martin.  14  f 

1  printemps,   &  ces  pontes  réuffiflent 

dinairement  fort  bien  ,  pourvu  que  la 

ifon   ne   (bit  pas  pluvieuie  ;   leurs  nids 

nt  de  conftrudion  groiîière,  &  iis  ne 

ennent  aucune   précaution  pour   em- 

:cher    la    pluie    d'y    pénétrer  ;    iis  les 

achent  dans  les  aifïeiles  des  feuilles  du 

Imier-Iatanier  ou  d'autres  arbres:  ils  les 

nt  quelquefois  dans  les  greniers,  c'eft- 

dire,  toutes  les  fois  qu'ils  le  peuvent. 

>s  femelles  pondent  ordinairement  quatre 

ifs  à  chaque  couvée,   &  les  couvent 

Indant  le  temps  ordinaire.  Ces  oifeaux 

n  fort  attachés  à  leurs  petits  ;  il  Ton 

treprend  de  les  leur  enlever,  ils  voltigent 

&  là  en  faifant  entendre  une  elpèce  de 

>aiîement  qui  eft  chez  eux  le  cri  de  la 

sère ,   puis  fondent  fur  le  ravilTeur  à 

Rjps  de    bec,  &   fï  leurs  efforts  font 

jjttiîes,  ils  ne  fè  rebutent  point  pour 

fia,  mais  ils  fuivent  de  l'œil  leur  géni- 

|e,  &  fi  on  la  place  fur  une  fenêire  ou 

lis  quelque  lieu  ouvert ,  qui  donne  un 

Ire    accès   aux  père    &   mère ,   ils   le 

e;  irgent  l'un  &  l'autre  de  lui  apporter  à 

lînger,  fans  que  la  vue  de  l'homme  ni 

»:une  inquiétude  pour  eux-mêmes,  ou, 


I 


14-2         Hïjloire  Naturelle 

ii  l'on  veut ,  aucun  intérêt  perfoni  [ 
puifie  les  détourner  de  cette  intéreiTair 
fbnclion. 

Les  jeunes  martins  s'appfivoîfent  ffl 

vite,  ils  apprennent  facilement  à  parlrtj 

tenus  dans  une  baffe- cour,  ils  contrefc^ 

d'eux-mêmes  les  cris  de  tous  les  anima  \\ 

domef  tiques  ,  poules ,  coqs  ,  oies ,  petrl 

chiens,  moutons,  &c.  &  ils  accompagne  « 

îeur  babil  de  certains  aceens  &  de  certa:  l 

geftes  qui  font  remplis  de  gentilleiTes.  I 

Ces  oifeaux  font  un  peu  plus  gros  q  \\ 

les   merles  ;  ils  ont  le  bec  &  les  piel 

jaunes  comme  eux  ,  mais  plus  longs  & I 

queue   plus    courte  ;    la  tête    &   le  cl 

noirâtres  ;  derrière  l'œil  une  peau  nue  I 

rougeâtre,  de  forme  triangulaire,  le  il 

de  la  poitrine  &  tout  le  deiîus  du  coq  I 

compris  les  couvertures  des  ailes  &  deJ 

queue,  d'un  brun-marron,  le  ventre  blar M 

les  douze  pennes  de  la  queue  &  les  pennjj 

moyennes  des  ailes  brunes ,  les  granûr 

noirâtres  depuis  leur  extrémité  jufqu'i 

milieu  de  leur  longueur,  &  de-ià,  blanchi 

jufqu'à  leur  origine ,  ce  qui  produit  ui 

tache  dbïongue  de  cette  couleur  près 

fcord  de  chaque  aile  torfqu'elie  eft  plit| 


au  Martin.  14  j 

;  ailes  ainfi  pliées  s'étendent  aux  deux 
ïs  de  la  queue. 

On  a  peine  à  diflinguer  ïa  femelle  d& 
lie  par  aucun  attribut  extérieur  (d), 

I    ,  ;■ . „ 

\  'd)  Les  principaux  faits  de  l'hiftoire  de  cet  oifeatt 
\  t  dûs  à  M.  -Sonnerat  &  à  M.  de  ia  Nux,  Cor泥s 
1  idans  du  Cabinet  d'Hiftoire  Naturelle. 


144         Hïjîoîre  Naturelle 


* 


L 


LE    JASEURfc 


a. 


/AT  TRIBUT  caractériftique  qjî .  I 
tingue  cet  oileau  de  tout  autre,  ce  (  iî 
de  petites  appendices  rouges  qui  termir  | 

plufiil 

>  1 1  y 

*    Voye^  les  Planches  enluminées ,  n.°  i6\  . 
(a)  C'eft  la  Joixante-troifième grive  de  M.  Bri  I 
tome    II,   page    3 34,     Le  TvdçaAoç   d'Arifil 
(lib,  IX,  cap.   XVI  )    ce   mot    Grec   frgnifie  I 
efpèce  de  matelas  ou  d'oreiiler,  &  fait  allufion  ï 
plumes  foyeufes  du  Jafeur,  C'efl  Y  Ampelis  d\\  I 
var.de  qui  lui  a  appliqué  cette  dénomination ,  I 
d'après  Arifïote ,  comme  l'a  dit  M.  Brrfîbn ,  I 
d'après  le  Poëte  Callimaque,  comme  nous  i'app  I 
Aîdrovande  lui-même  (tome  1,  page  796),  &l 
être  bien  fur  que  fon  Ampelis,  &  celle  du  ]  te 
Grec,  fufTent  un  feul  &  même  oifeau,  DailîeuB 
nom  d 'Ampelis  ayant  été  donné  plus  ancienne)  I 
à   d'autres  petits  oifeaux ,    tels   que  le  beque  I 
(Gefner,  page   ^8j)   qui    fe   nourrit    de    r  I 
comme    le    jafeur,    Aîdrovande    ni    M.    I.inl 
n'auroient  pas   dû  l'appliquer  à   celui-ci.  C'c] 
Garrulus  Bohemicus    de    Gefner  ,  page    y  o  3 
Bomhycilla  de  Schwenckfeid  ,  page  229  ;  le  M 
phénix  ;  le  Galerita  varia  de  Fabricio  de  Padouj 
Lanius  remigih.s  fecundariis ,  apice  memlranaceo \ 
rato  de  M.  Linnaeus,  g,  <$.j  ,  Jp,   10;  le  T\ 
crijlatus  de  Klein ,page  yo}  &  de  Frifch,  phnck 

Quelque; 


du  Jafeur.  X45T 

îufieurs  des  pennes  moyennes  de  Tes  aiîes; 
es  appendices  ne  font  autre  chofe  qu'un 
rolongement  de  la  côte  au  -  delà  des 
arbes  ,  lequel  prolongement  s'aplatit  en 
éiargiiTant  en  forme   de  petite  palette , 

:  prend  une  couleur  rouge  :  on  compte 

•         - 

'ueiques-uns  l'ont  pris  très- mai  à  propos  pour  le 
Ierops  d'Ariftote,  ceii  à-dire  pour  notre  Guêpier  ; 
autres  pour  Y  Avis  incendiaria  des  Anciens ,  &  par 
rruption  Incineraria ,  ou  pour  l'oîfeau  de  la  forêt 
ercinienne  dont  parle  Pline ,  quoique  Tes  plumes 
jettent  point  de  feu  pendant  la  nuit,  comme  on 
:  que  faiioient  celles  de  cet  oifeau ,  fi  ce  n'eft  peut- 
•e  un  feu  allégorique,  car  le  Jafeur  a  l'iris  des  yeux 
les  larmes  des  ailes  couleur  de  feu.  On  a  encore 
rnmé  cet  oifeau  Avis  Bohemka,  Adepelks,  Ftero- 
i,  Fullo ,  Gallulus  fylvejlris ,  Zinzin  lia,  &  par 
rruption  Zincirella ,  d'après  fon  cri  ordinaire  qui 

n,  £,/,  ri;  en  Allemand ,  Zinjerelle,  formé  du 
écédent,  Boehmer,  Boeheimle,  Boehmifche  drofld, 
auètn  drojîel,  Peji-vogel,  Krieg-vogel ,  Wipjlert^, 
ide-fchwant^,  Schnee-lejche ,  Schnee-vogel ',-  le  nom 

Beemerle  attribué  au  jafeur  par  M.  Briffon  ne 

appartient  point,  mais  à  un  petit  oifeau  de  la 
DfTeur  du  chardonneret ,  ainft  appelé  aux  environs 

Nuremberg,  &  qui  n'a  de  commun  avec  ie 
eur  que  d'être  regardé  par  le  peuple  comme  un 
Écurfeur  de  la  pefte  :  en  Suédois ,  Siden-Swantu 

Italien,  Beccofrifone ,  Galletto  del  bofco ,  Vccelh 
l  mondo  nuovo  ;  en  Anglois,  Bohemian  Chatterer, 
ohemian  jay ,  Silh-tail ;  en  Bohème,  Brkoflaw ; 
*  Polonois ,  Jedivalmicska ,  Jemiolucha. 

0  if  eaux,  Tome  pY.  G 


146  Hïfloire   Naturelle 

quelquefois  jufqu'à  huit  pennes  de  chaqu 
côté ,  lefquelles  ont  de  ces  appendices 
quelques- uns  ont  dit  que  les  mâles  ej 
avoient  fept  &  les  femelles  cinq ,  d'autre 
que  les  femelles  n'en  avoient  point  di 
tout  (b)  :  pour  moi  j'ai  obfervé  de 
individus  qui  en  avoient  fept  à  l'une  de 
ai?es  &  cinq  à  l'autre,  quelques-uns  qi 
n'en  avaient  que  trois ,  &  d'autres  qi 
n'en  avoient  pas  une  feule  &  qui  avoier 
encore  d'autres  différences  de  plumage 
enfin  j'ai  remarqué  que  ces  appendice 
fe  partagent  quelquefois  longitudinnlemer 
en  deux  branches  à  peu -près  égales,  a 
lieu  de  former  de  petites  palettes  d'un 
feule  pièce  comme  à  l'ordinaire. 


On  trouve  dans  la  lifte  qu'a  donnée  M.  Brifo 
des    (ynonymes    du    Jajeur ,    le    Xcmoil  de   Séhs, 
bien  différent  du  Xonwtl  de  Fernandez,  cap,  2  2. a. 
qui  à  la  vérité  eft  huppé  ,  mais  qui  a   Je  dos  3l  f 
ailes  noires,  &  la  poitrine  brune,  qui- de  plus  e 
pa'mipède ,    &    dont  les    Mexicains   emploient  h 
plumes  pour  en  former  ces  linguliers  tifTus  qui  foj 
partie  de  leur  luxe  fauvage  ;  or  le  Xcmotl  de  Sél 
eft  prefque  aUfTi  différent  du  Jafeur  de  Bchème ,  a 
moins  quant   aux  couleurs  du  plumage,   que  dt 
Xonwtl  de  Fernandez,  car  il  a  la  tête  rouge, 
rouge  fur  le  dos  &  la  poitrine,  du ■  rouge   fur  : 
^ueue,  du  rouge  fous  ks  ailes,  &  le  bec  jaune,  *k 

(b )  Edwards. 


a 


dil  Jûfenr.  147 

C'efr.  avec  grande  raifon  que  M.  Lin- 

seûs  a  féparé  cet  oifeau  des  grives  &  des 

îerles,  ayant  très- bien  remarqué  qu'in- 

épendamment    des    petites    appendices 

juges  qui  le  diftinguent,  il  étoit  modelé 

ir  des  proportions  différentes,  qu'il  avoit  ie 

c  plus  court,  plus  crochu,  armé  d'une 

)ubfe  dent  ou  échancrure  qui  fe  trouve 

*ès  de  fa  pointe  dans  la  pièce  inférieure 

imme  dans  la  fupérieure,  &c.  (c)  mais 

eft  difficile  de  comprendre  comment 

a  pu  l'aflocier  avec  les  pies-grîêches, 

.  avouant  qu'il  fe  nourrit  de  baies,  ôc 

ui  n'eu:  point  oifeau  carnaflier:   à'  fa 

rite  il  a  plufieurs  traits   de  conformité 

ec  ies  pies-griêches  &  les  écorcheurs , 

tdans  la  didribution  des  couleurs  ,  prin- 

)aîement  de  celles  de  fa  tête ,  foir.  dans 

forme  du  bec ,  &c.  mais  ia  différence 


_ 


c)   Le   Dodeur   Lifter   prétend   avoir  obfervé 

y    un   de  ces   oifeaux ,   que  les  bords   du    bec 

prieur  n'étoient  point  échâncrés  près  Je  la  pointe, 

ni  ne  pourroit  être  regardé  que  comme  une 

ISlaMté  individuelle  très- rare,  mais  cette  obfer- 

in  vraie  ou  faufle,  a  corrigé  le  Docleur  Lifter 

ie  erreur  où  il  étoit  tombé  d'abord,  en  zfTxîant, 

ime  a  fait  M.  Linnœus ,   le  jaleur  aux   pie> 


[clies. 


G 


[148         'Hiftoire  Naturelle 

de  l'infime!,  qui  e(l  la  plus  réelîe,  n'< 
eft  que  mieux  prouvée,  puifqu'avec  ta 
de  rapports  extérieurs  &  de  moyens  fer 
bïables ,  le  jafeur  fe  nourrit  &  fe  condi 
H  difTéremment. 

Ce  n'eft  pas  chofè  aifée  de  détermir 
îe   climat   propre   de   cet   oifeau;  on 
tromperoit  fort  fi  d'après  les  noms  de  g< 
de  Bohème,  de  jafeur  de  Bohème  ,  d'oife 
de  Bohème  que  Gefner ,  M.  BrifTon 
plufieurs  autres  iui  ont  donnés,  on  fe  p 
iuadoit  que  la  Bohème  fut  fon  pays  nat 
ou  même  fon  principal  domicile  :  il 
fait  qu'y   paiTer  comme  dans  beauco 
d'autres  contrées    (d);  en  Autriche 
croit  que  c'eft  un  oifeau  de  Bohème  j 
de   Stirie,  parce   qu'on  le  voit  en  ei[ 
venir  de  ces  côtés-là  ,  mais  en  Bohème 
feroit  tout  autîi  fondé  à  le  regarder  cou 
un  oifeau  de  ïa  Saxe;  &  en  Saxe  coi 
un  oifeau  du .  Danemarck  ou  des  ai 
pays  que  baigne  la  mer  Baltique, 
commerçans  Anglois  aiTurèrent  au 
îeur  Lifter ,  il  y  a  près  de  cent  ans ,  < 

. __ : . : . i| 

(  d)  Frifch  aflure,  d'après  les  habitans  du  pa 
due  lés  jafeUrs  ne  nichent  pas  dans  la  Bohèfliel^ 
nu^ls  viennent  de  plus  loin,  j>h  32, 


du  Jdfeur.  J4P 

s  jafenrs  étoient  fort  communs  dans  h 

rùflTe  ;   Rzaczynski  nous  apprend  qu'ils 

iffent  dans  la  grande  &  petite  Pologne 

dans  la  Lithuanie  (e):  on  a  mandé  de 

hrefde  à  Al.  de  Reaumur,  qu'ils  nichoient 
tns  les  environs  de    Péterfbourg  :   M* 

linnasus  a  avancé,  apparemment  lur  de 
)ns  Mémoires ,  qu'ils  pa(Tent  l'été  &  par 
>niéquent  font  leur  ponte  dans  ïes  pays 
ii  font  au  -  delà  de  ïa  Suède  ;  maïs  fes 
rrefpondans  ne  lui  ont  appris  aucun 
tail  fur  cette  ponte  &  fes  circonftances  : 
fin  M.  de  Stralemberg  a  dit  à  Frilch 
l'il  en  avoit  trouvé  en  Tartarie  dans 
s  trous  de  rochers;  c'efl  fans  doute 
ns  ces  trous  qu'ils  font  leurs  nids.  Au 
le,  que!  que  foit  ïe  domicile  de  choix 
s  jafeurs ,  je  veux  dire ,  celui  où  ren- 
ntrant  une  température  convenable ,  une 
urriture  abondante  &  facile,  &  toutes 
commodités  relatives  à  leur  façon  de 
/re ,  ils  jouifîent  de  l'exigence  &  fè 
itent  preffés  de  ia  tranfmettre  à  une 
uvelie  génération,  toujours  eft-iï  vrai 
'ifs  ne  font  rien  moins  que  fédentaires , 

_ — — . —  , ,  % 

e)   Auéluarium ,   &d  page   382* 

G  iij 


ï  5  o         Hifîoire  Naturelle 

&  qu'ils  font  des   excurfions  dans  tôt  ; 
ï'Europe:  ils  fe  montrent  quelquefois  j 
nord  de  l'Angleterre  ffj,  en  France  (g M 
en  Italie  (h),  &  fans  doute  en  Efpagnl 
mais  fur  ce  dernier  article  nous  en  fomrr.l 
réduits  aux  fimples  conjectures ,  car  ii  fai 
avouer  que  i'Hiiioire  Naturelle  de  ce  be 
Royaume,  ii  riche,  il  voifin  de  nou 
habité  par  une  Nation  fi  renommée  à  ta 
d'autres  égards,  ne  nous  eft  guère  pi 
connue  que  celle  de  la  Californie  &  < 
Japon  (ï)* 

m  ■  ■  ■  i 

(f)  Le  fujet  repréfenté  dans  la  Zoologie  Britt 
nique ,  planche  CI,  avoit  été  tiré  fur  les  marais 
Fiamborough ,  dans  la  province  d'Yorck ,  & 
deux  qu'a  vus  le  Docleur  Lifter  avoient  été  n 
aux  environs  de  la  Capitale  de  cette  même  pr 
vince.  Voyez  la  Lettre  de  ce  Douleur  à  M.  Rù 
dans  \esTranfadions  Philofophiques,  n.°  175  >  art? 

(g)  Il  y  a  quelques  années  qu'il  fut  tué  un  jî 
à    Marcilly  près  la  Ferté-Lowendhal  :  depuis  ! 
on  en  a  pris  quatre  dans  la  Beauce  au  fort  de  l'rm 
lefciuels  s  etoîent  réfugiés  dans  un  colombier.  Vo 
Salerne  ,  Hifl.  Nat.  des  O  if  eaux ,  page  253. 

(h)  Aldïovandi  Ornithologia }  page  796. 

(i)   Il   paroît  que   Gefner  n'avoit  point   vufil 
jafeur,  &    il  dit  qu'il   eft  rare  prefque  par- tor 
d'où  i'on   peut   conclure  qu'il   ei\   rare   au  me 
en  Suiffe.  De  Avibus,  pages  520  &  703, 


du  Jûfcur,  i  5  i 

Les  migrations  des  jafeurs  font  aiTez 
égulières  dans  chaque  pays  quant  à  la 
«ion,  mais  s'ils  voyagent  tous  les  ans, 
onim'e  Aldrovande  i'avoit  ouï  dire ,  il 
en  faut  bien  qu'ils  tiennent  conflamment 
.  même  route.  Le  jeune  Prince  Adam 
'Averfperg,  Chambellan  de  Leurs  Ma- 
illés Impériales,  l'un  jdes  Seigneurs  de 
ohème  qui  a  les  plus  belles  chafTes  & 
\ii  en  fait  le  plus  noble  ufage ,  pui (qu'il 
s  fait  contribuer  au  progrès  de  l'Hiftoire 
aturelle ,  nous  apprend  dans  un  Mémoire 
Jreiïe  à  M.  de  BufFon  (k) ,  que  cet  oileau 
iiïe  tous  les  trois  ou  quatre  ans  (l)  des 
ontagnes  de  Bohème  &  de  Stirie  dans 
Autriche  au  commencement  de  i'au- 
mne ,  qu'il  s'en  retourne  fur  la  fin  de 
ittefaifon,  &  que  même  en  Bohème  on 
en  voit  pas  un  feul  pendant  i'hivrer: 
pendant  on  dit  quren  Siléde  c'eft  en 
ver  qu'il  fe  trouve  de  ces  oiieaux  fur  les 

(h)  Ce  Prince  a  accompagné  Ton  Mémoire  d'un 
sur  empaillé  qu'il  confervoit  dans  fa  Collection ,. 
dont  il  a  fait  préfent  au  Cabinet  du  Roi. 

(I)  D'autres  difent  tous  les  cinq  ans,  d'autres 
■s  les  fept  ans»  Voyez  Gefcçr,  page  y  c >/.  Iriich, 

G  iiij 


1 5  3         Hï flaire  Nûturclk 

montagnes  ;  ceux  qui  fe  font  égarés  e 
France  &  en  Angleterre ,  y  ont  paru  dai 
ïe  fort  de  l'hiver ,  &  toujours  en  pei 
nombre  (m) ,  ce  qui  donneroit  lieu  c 
croire  que  ce  n'étoit  en  effet  que  di 
égarés  qui  a  voient  été  féparés  du  gros  c 
îa  troupe  par  quelque  accident,  &  qi 
étoient  ou  trop  fatigués  pour  rejoindi 
leurs  camarades  ,  ou  trop  jeunes  p 
retrouver  leur  chemin.  On  pourroit  encoi 
inférer  de  ces  faits  que  ia  France  &  l'A 
gleterre,  de  même  que  la  SuifTe  ne  foi 
jamais  fur  la  route  que  fuivent  les  colonne 
principales  ;  mais  on  n'en  peut  pas  dh 
autant  de  l'Italie,  car  on  a  vu  piufieui, 
fois  ces  oifeaux  y  arriver  en  très-gran 
nombre ,  notamment  en  l'année  1571a 
mois  de  décembre  ;  il  n'étoit  pas  rare  d* 
en  voir  des  volées  de  cent  &  plus ,  &  0: 

„ ! 


(m)    Les   deux   dont   parle  îe    D odeur   Lit 
furent  tués  près  d'Yorck  fur  îa  fin  de  janvier; 
quatre  dont  parle  Salerne  furent  trouvés  dans 
colombier  de  îa  Beauce  au  fort  de  l'hiver  :  On  avo 
dit  à  Gefher  que  cet  oifeau  ne  paroiiîbit  que  rare 
&  prefque  toujours  en  temps  d'hiver,  page  j 
mais  dans  le  langage   ordinaire  le  mot  hiver  p< 
bien  lignifier  ia  fin  de  l'automne ,  qui  eft  fbuvf 
la  faifon  des  frimat5» 


du  Jafeur.  i  5  3- 

1  prenoit  (buvent  jufqu'à  quarante  à  la 
>iso  La  même  chofe  avoit  eu  lieu  au  mois 
e  février  1530  (n) ,  dans  le  temps  que 
Charles- Quint  fe  faifoit  cauronner  à  Bo 
gne  ;  car  dans  ïes  pays  où  ces  oifeaux  ne 

montrent  que  de  loin  en  loin,  leurs 

.  >paritions    font   époque  dans   l'hiftoire 

.  )litique,  &  d'autant  plus  que  lorfqu 'elles 

nt  très-nombreufes,  elles  pafTent,  on 

:  fait  trop  pourquoi,  dans  l'efprit  des 

upîes  pour  annoncer  ïa  péfte ,  la  guerre 

d'autres  malheurs  ;  cependant  ii  faut 
cepter  de  ces  malheurs  au  moins  les 
mblemens  de  terre ,  car  dans  l'apparition 

1  5  5  1 ,  on  remarqua  que  les  jafeurs  qui 
répandirent  dans  le  Modenois  ,  ïe  Piai- 
itin  &  dans  prefque  toutes  les  parties  de 
alie  /o)>  évitèrent  conftamment  d'entrer 

,'n)  Comme  i'Italie  eft  un  pays  plus  chaud  que 
lemagne,  ils  peuvent  s'y  trouver  encore  p!us  tard, . 
e  ne  doute  pas  que  dans  des  pays  plus  iepten- 
naux ,  ils  ne  reflafTent  une  grande  partie  de 
'er  dans  les  années  où  cette  ï'aifon  ne  lercit 
rigoureufe. 

0)  Voyez  Aldrovandi  Orniîhologia ,  tome  l  T 
e  800.  It  eft  vrai  que  cet  Auteur  ne  prie  à. 
wiroit  cité  que  du  Plaifantin  &  du  Modenois,  mais 
voit  dit  plus  haut  qu'on  iui  avoit  envoyé  des: 


I  5  4         Hïjloire  Naturelle 

dans  îe  Ferrarois ,  comme  s'ils  eufTent  pr< 
fenti  Je  tremblement  de  terre  qui  s'y  :| 
peu  de  temps  après,  &  qui  mit  en  fui 
les  oifeaux  même  du  pays  (p). 

On  ne  fait  pas  précifëment  quelle  e 
la  caufe  qui  les  détermine  à  quitter  ainl 
leur  réfidence  ordinaire  pour  voyager  î  m 
loin  ;  ce  ne  font  pas  les  grands  froid: il 
puifqu'ils  fe    mettent  en  marche  dès 
commencement    de   l'automne ,    cornu  k 
nous  l'avons  vu,  &  que  d'ailleurs  ils  1 
voyagent  que  tous  les  trois  ou  quatre  an:  I 
ou  même  que  tous  les  fix  ou  fept  an:J 
&  quelquefois  en  fi  grand  nombre  que 
Soleil  en  eil  obfcurci  fq);  feroit-ce  uni 
excefîive  multiplication  qui  produiroit  c«l 
migrations  prodigieufes ,    ces    fortes    c  I 
debordemens ,  comme  il  arrive  dans  1  eJ 
pèce  des  fauterelles ,  dans  celle  de  ces  rai 

jjafeurs   fous    différons    noms    de   prefque   tous  jfl 
cantons  d'Italie,  page   yp<j> 

(p)   Voyez   Aldrovandi  Ornithologia ,   tome  •• 
page  8 oo. 

(a)  Anno  i  j  j  2  ,  inter  Moguntiam  &  Bingc 
juxtn  Rhenwn ,  maximis  examinibus  apparuerunt  in  tak\ 
ccpia  ut  Jubila  quà  tranjvolabant ,  ex  ambra  tau 
Ttiutïnox  apparent*  Gefner,  page  70 $% 


du  Jafeur.  155 

lu  nord,  appelés  lemings,  &  comme  ii  efl 

irrivé  même  à  l'eipèce  humaine,  dans  les 

emps  où  çlle  étoit  moins  civiiilée,  par 

:onféquent  plus  forte ,  plus  indépendante 

,  te  l'équilibre  qui  s'établit  à  la  longue  entre 

\  outes  les  puifiances  de  la  Nature  (r)  ! 

)ii  bien  les  yafeurs  feroient-iîs  chaiïés  de 

emps  en  temps  de  leurs  demeures  par 

les  difettes  locales  qui  les  forcent  d'aller 

1  hercher  ailleurs  une  nourriture  qu'ils  ne 

[  'ouvent  point  chez  eux  î  On  prétend  que 

)rfqu'ils  s'en  retournent  ils  vont  fort  loin 

ans  hs  pays  feptentrionaux ,  &  cela  eft 

onfirmé   par    le  témoignage  de  M.  le 

>omte    de   Strahlenberg ,   qui,    comme' 

ous  l'avons  dit  plus  haut,  en  a  vu  dans 

t  Tartarie  (f). 

La  nourriture  qui  plaît  le  plus  à  cet 
ifeau ,  loriqu'ii  fe  trouve  dans  un  pays  de 
ignés ,  ce  font  les  raiilns ,  d'où  Aldro- 
mtde  a  pris  occafion  de  lui  donner 
nom  Qampelis ,  qu'on  peut  rendre  en 
rançois  par  celui  de  vinette.  Après  les 


/r)  VoytzY  H ijl.  générale  &*  particulière ,  tome  VI,, 
4?  page  147;  &  les  volumes  des  éditions  in- 12,,, 
rrefpondans. 

(J)   FrKçh  ,  planche  f  2t 

G   v;; 


il  5 6         Hifîotre  Naturelle 

raiiins  il  préfère,  dit -on,  fes  baies  ci; 
troefne,  enfuite  celles  de  roiler  fauvagqJ 
de  genièvre,  de  laurier,  tes  pignons,  filj 
amandes ,  les  pommes ,  les  forbes ,  les  grc  1 
feilîes  fauvages  ,  les  figues  ,  &  en  générl 
tous  les  fruits  fondans  &  qui  abondent  cl 
fuc ,  celui  qu'AIdrovande  a  nourri  pendai  1 
près  de  trois  mors',  ne  mangeoit  des  bail 
de  lierre  &  de  la  chair  crue  qu'à  touJ 
extrémité ,   &    il   n'a  jamais   touché  ai  | 
grains  ;  il  buvoit  fouvent  &  à  huit  ou  d 
reprifes  à  chaque  fois  (t).   On  donne 
à   celui   qu'on   a  tâché  d'élever  dans 
ménagerie  de  Vienne,  de  la  mie'de  pai 
blanc  ,  des  carottes  hachées  >  du  chenev 
concafie ,  &  des  grains  de  genièvre  poi 
lequel  il  montroit  un  appétit  de  p réf- 
rénée (u) ,  mais  malgré  tous  les  foins  qu'c 
a  pris  pour  le  eonferver ,  il  n'a  vécu  qi 
cinq  où  fix  jours  ;    ce  n'eft  pas  que 
Jafèur  foit  difficile  à  apprivoiier  &  qui 
ne  fe  façonne  en  peu  de  temps  à  î'efet 
vacre  ;   mais  un    oiieau   accoutumé   à 
liberté,    &    par  conféquent   à    pourve 


(t)  Aidrovand,  page    Soo, 

(uj  Mémoire  du  Prince  d'Ayerfperg, 


du  Jafear.  157. 

ni -même  à  tous  Tes  befoîns,  trouvera 
:  Dujours  *  mieux  ce  qui  lui  convient  en 
ileine  campagne  que  dans  la  volière  la 

lieux  adminiiirée.  M.  de  Reaumur  a 
I  bfervé  que  les  jaleurs  aiment  la  propreté , 

:  que  ceux  qu'on  tient  dans  les  volières 

)iit  conftamment  leurs  ordures  dans  un 

lême  endroit  (x), 

Ces  oifeaux  font  d'un  caractère  tout- 
fait  fociai  ;  ils  vont  ordinairement  par 
andes  troupes ,  &  quelquefois  ils  forment 
s  volées  innombrables  ;  mais  outre  ce 
Dut  générai  qu'ils  ont  pour  la  fociété,. 

paroifTent  capables  entre  eux  d'un  atta- 
îement  de  choix ,  &  d'un  fentiment. 
micuiier  de  bienveillance ,  indépendant 
ême  de  l'attrait  réciproque  des  fexes  -r 
ir  non- feulement  le  mâle  &  la  femelle 

careffent  mutuellement  &  fe  donnent 
ur-à-tour  à  manger  ,  mais  on  a  obfervé 
s  mêmes  marques  de  bonne  intelligence 

d'amitié  de  mâle  à  mâle,  comme  de 
melle  à  femelle.  Cette  difpofition  à  aimer^ 
li  eft  une  qualité  fi  agréable  pour  les 

(x)  Voyez  Hijl, Nat,  des  Oifeaux  de  Saleme^ 


î  5  8         Hiftoire  Naturelle 

autres,  efl  (buvent   fujette   à  de  grandi 
ïnconvéniens  pour  celui  qui  en  eit  doue  1 
elle  fuppofe  toujours  en  lui  plus  de  doi™ 
ceurque  d'activité,  plus  de  confiance  qi 
de  discernement ,  plus  de  (implicite  qi 
de  prudence,  plus  de  fenfibilité  que  d\ 
nergie,  &  le  précipite  dans  les  pièges  qi; 
des  êtres  moins  aimans ,  &  plus  domin* 
par  l'intérêt  perfonnel  multiplient  fous  fi» 
pas  :  auili  ces  oifeaux  paiTent-ils  pour  eu 
des  plus  (ïupides,  &  ils  font  de  ceux  qui 
l'on  prend  en  plus  grand  nombre.  On  1(1 
prend  ordinairement  avec  les  grives  qv 
patient  en  même  temps,  &  leur  chair  e< 
à  peu-près  de  même  goût  (y) ,  ce  qui  m 
allez  naturel  vu  qu'ils  vivent  à  peu-prè 
des  mêmes  chofes  ;  j'ajoute  qu'on  en  tu 
beaucoup  à  la  fois ,  parce  qu'ils  fe  pofei 
fort  près  les  uns  des  autres  (%).» 

(y)  Gefner  nous  dit  que  c'eft  un  gibier  déiic; 
qu'on  fert  fur  les  meilleures  tables,  &  dont  le  fô< 
fur-tout  tû  fort  eflimé.  Le  Prince  d'Averfperg  affui-, 
que  la  chair  du  jafeur  eu  d'un  goût  préférables 
ceiîe  de  la  grive  &  du  merle;  &  d'autre  col 
Schwenckfeld  avance  que  c'eft  un  manger  médiocH 
&  peu  fain  ;  tout  cela  dépend  beaucoup  de  1 
qualité  des  choies  dont  ioifeau  s'eft  nourri,. 

(lj  Frifch ,  Ioçq  citatoi: 


du  Jafeur.  *  59 

Ils  ont  coutume  de  faire,  entendre  leur 

<  lorsqu'ils  partent  ;  ce  cri  eft  7/,  fi ,  ri; 
\\  on  Frifch  &  tous  ceux  qui  les  ont  vu 
l 'ans  ;    c'eft    plutôt    un   gazouillement 

<  'un  chant  (a),  &  le  nom  de  jafeur  qui 
1  .r  a  été  donné ,  indique  aifez  que  dans 
[  lieux  où  on  les  a  nommés  ainfi,  on 
I  leur  connoiiîbit  ni  le  talent  de  chanter 
i  celui  de  parier  qu'ont  les  merles;  car 

;r  n'eft  ni  chanter  ni  parler.  M.  de 
aumur  va  même  jufqu'à  leur  difputer 
itre  de  jafeurs  (b}i  néanmoins  le  Prince 
erfperg  dit  que  leur  chant  eft  très- 
éable  ;  cela  fe  peut  concilier  ;  il  eft  rrès- 
Fible  que  le  jafeur  ait  un  chant  agréable 
s  le  temps  de  l'amour ',  qu'il  le  faiîe 
endre  dans  les  pays  où  il  perpétue  fou 
èce ,  que  par-tout  ailleurs  il  ne  faiîe 
;  gazouiller  &  que  jafer  lors  même  qu'il 

Ben  liberté;  enfin  que  dans  les  cages 

Édites  il  ne  dife  rien  du  tout. 
>on  plumage  eft  agréable  dans  l'état  de 

#ds;  mais  pour  en  avoir  une  idée  com- 

1  te  il  faut  le  voir  iorfque  l'oifeau  déploie 

M  J  Frifch  ,   loco  citato, 
)  0  if  eaux  de  Salerne,  page  .2/^ 


*l6o         Hifîoîre  Naturelle 

fesailes,  épanouit  fà  queue  &  relève 
huppe ,  en  un  mot ,.  lorfqu'il  étaïe  tou 
fes  beautés,  c'eft-à-dire,  qu'il  faut  le  v 
voler;   mais  le   voir  d'un  peu  près.  ' 
yeux  qui  font  drun  beau  rouge  briil« 
d'un. éclat  fîngutier  au  milieu  de  la  bar 
noire  fur  laquelle  ils  font  placés  :  ce  n 
s'étend  fous  la  gorge  &  tout  autour 
bec  ;  la  couleur  vineufe  plus  ou  mo 
foncée  de  la  tête ,  du  cou ,  du  dos  & 
la   poitrine ,    &    la   couleur    cendrée  ! 
croupion  font  entourées  d'un  cadre  éma 
de  blanc,  de  jaune  &  de  rouge ,  formé ] 
îès  différentes  taches  des  ailes  &   de 
queue  :  celle-ci  efl  cendrée  à  Çqn  origir 
noirâtre  dans  fa  partie  moyenne  &  jat 
à  fon  extrémité  :  les  pennes  des  ailes  fi 
noirâtres,  les  troinème  &  quatrième  m 
quées  de  blanc  vers  ïa  pointe ,  les  el 
fuivantes   marquées  de  jaune ,  toutes 
moyennes   de    blanc ,    &   ïa  plupart 
celles  -  ci  terminées  par  ces  larmes  pla, 
de  couleur  rouge  dont  j'ai  parlé  au  co( 
mencement  de  cet  article.  Le  bec  &| 
pieds  font  noirs  &  plus  courts  à  proporti 
que  le  merle.  La  longueur  totale  de  i'oifèi 
eft ,  félon  M*  Briffon,  de  7  pouces  |> 


/ 


T. 


Tl.  7H.pa</.  lô"û. 


, 


JLE   JASÉ UR. 


P<& 


.280. 


du  Jafeur*  I  6  ï 

\  eue  de  ï  |  ;  Ton  bec  de  9  lignes ,  ainft 
1  e  Ton  pied ,  &  Ton  vol  de  1 3  pouces, 
)iir  moi  j'en  ai  obfervé  un  qui  avoit 
;  jtes  les  dimenfions  plus  fortes;  peut-être 
t  e  cette  différence  de  grandeur  n'indique 
«  'une  variété  d'âge  ou  de  fexe ,  ou  peut- 
i  e  une  fimpïe  variété  individuelle. 

J'ignore  quelle  eft  la  livrée  des  jeunes, 

.  lis  Aldrovande  nous  apprend  que   ïe 

|  rd  de  la  queue  eft  d'un  jaune  moins 

*  dans  les  femelles ,  &  qu'elles  ont  fur 

pennes  moyennes  des  ailes  des  marques 

nchâtres  &  non  pas  jaunes  comme  elles 

ît  dans  les  mâles  :  il  ajoute  une  chofè 

iicile  à  croire ,  quoiqu'il  l'attefte  d'après 

propre  obfervation  ;  c'eft  que  dans  les 

neîles  ia  queue  eft  compofée  de  douze 

ânes,  au  lieu  que  félon  lui,  elle  n'en  a 

e  dix  dans  les  mâles.  II  eft  plus  aile, 

is  naturel  de  croire  que  ïe  mâle  ou  les 

lies  obfervés  par  Aldrovande.  avoieaî 

du  deux  de  ces  pennes, 


s 


ï  6z         Hïjloire  Naturelle. 
VARIÉTÉ  DU  JASEUi 

K^JN  a  dû  remarquer  en  comparant^ 
dimenfions  relatives  du  jafeur,  qu'il  a  j 
beaucoup  plus  de  vol  à  proportion  •  e 
notre  merle  &  nos  grives.  De  plus ,  AI(  & 
vande  a  obfervé  (a)  qu'il  avoit  le  Jïer*  n 
conformé  de  ïa  manière  la  plus  avamag 
pour  fendre  l'air  &  féconder  l'action 
ailes;  on  ne  doit  donc  pas  être  furpris  I 
entreprend  quelquefois  de  fi  longs  voya  I 
dans  notre  Europe;  &  comme  d'ailieuil 
paiTe  l'été  dans  les  pays  feptentrionaux,  I 
doit  naturellement  s'attendre  à  le  retrou  I 
en  Amérique;  aufîi  l'y  a-t-on  trouve I 
effet.  II  en  étoit  venu  plufieurs  du  Canl 
à  M.  de  Reaumur,  où  on  lui  a  donna 
nom  de  ré  collet  (b)>  à  caufe  de  queltl 
fîmilitude  obfervée  entre  fa  huppe  &M 
froc  d'un  Moine  (ç)»  Du  Canada  il  ai 

(a)  Ornhhologia ,  hco  chato. 

(b)  C'efl:  le  chaterer  de  Catefby  (pi,  46 'j 
d'Edwards  f pi,  2j.3.)t  ie  caqiiantowtl  de  Fernà» 
(cap,  CC XV) ;  en  Allemand,  Grauer  Jeidcn-jchWi 

(q)  Ofedux  de  Sakrne  »  page  2.5  3... 


Variété  du  Jafeur,         163 

!:iîcment  fe  répandre  &  il  s'eft  répandu 

côté  du  fud.  Catefby  l'a  décrit  parmi 

oifeaux  de  la  Caroline;  Fernandez  l'a 

dans   îe    Mexique  aux   environs  de 

ezcuco  (d),  &  j'en  ai  obfervé  un  qui 

ait  été  envoyé  de  Cayenne.  Cet  oifeau 

I  pèle  qu'une  once  félon  Catefby;  ii  a 

f  e   huppe   pyramidale ,   lorfqu'eiîe   e(t 

1  evée,  le  bec  noir  &  à  large  ouverture, 

|  yeux  placés  fur  une  bande  de  même 

jleur  féparée  du  fond  par  deux  traits 

ncs ,  l'extrémité  de  la  queue  bordée 

n  jaune  éclatant,  le  deiïus  de  la  tête, 

^orge,  le  cou  &  le  dos  d'une  couleur 

noiTètte  vineufe  plus  ou  moins  foncée, 

couvertures  &  les  pennes  des  ailes,  le 

du  dos,  le  croupion  &  une  grande 

tie  de  la  queue  de  différentes  teintes  de 

dré,  la  poitrine  blanchâtre  ainfi  que 

couvertures  inférieures  de  la  queue  ; 

entre  &  les  flancs  d'un  jaune  pâle  (e)+ 

i)  II  dit  qu'il  fe  plaît  dans  les  montagnes,  qu'il 
de  petites  graines,  que  fon  chant  n'a  rien 
emarquabie ,  &  que  fa  chair  eft  un  manger 
iocre. 

)  Voyez  {'Ornithologie  de  M.  BrifTon,  tome  II,. 

JJ7* 


ï  64,      'Hiftolre  Naturelle,  &c. 

II  paroît  d'après  cette  defcription  &  d'flr  \\ 
les  mefures  prifes,  que  ce  jafeur  AiiB 
ricain  eft  un  peu  plus  petit  que  c  ii 
d'Europe,  qu'il  a  ïes  ailes  moins  émail  h 
&  d'une  couîeur  un  peu  plus  rembrur  !•; 
enfin ,  que  ces  mêmes  ailes  ne  s'étend  it 
pas  aufîl  loin  par  rapport  à  ia  queue  ;  n  s 
c'eft  évidemment  ie  même  oifeau  <  e 
notre  jafeur,  &  il  a  comme  lui  fept  I 
huit  des  pennes  moyennes  de  l'aile  ter  I 
nées  par  ces  petites  appendices  rouges  I 
caractérifent  cette  efpèce.  M.  Broo  I 
Chirurgien  dans  le  Maryland,  a  affurl 
M.  Edwards  que  les  femelles  étoil 
privées  de  ces  appendices,  &  qu'el 
n'avoient  pas  ïes  couleurs  du  plum  I 
aullî  brillantes  que  les  mâles;  le  jafeur I 
Cayenne  que  j'ai  obfervé  n'avoit  pas  I 
efiet  ces  mêmes  appendices,  &  j'ai  ail 
remarqué  quelques  légères  différer!  I 
dans  fon  plumage  dont  les  couleurs  étoi  1 
un  peu  moins  vives ,  comme  c'eft  l'oil 
naire  dans  les  femelles. 


ï6f 
LE  GROS-BEC  (a). 

a  E  Gros- bec  eiî  un  oifeau  qui  appar- 
l  it  à  notre  climat  tempe'ré ,  depuis 
[  fpagne  &  l'Italie  jufqu'en  Suède.  L'el- 
j  Ce ,  quoiqu'afîez  féden  taire  ,  n'eft  pas 

t „ 

1;  Voyelles  Planches  enluminées,  n.°  99,  le  mâle  ; 
100,  la  femelle, 

a  )  Le  Gros-bec,  ainfi  nommé  parce  que  fon 
eft  plus  gros  que  fon  corps  ne  paroît  Je  corn- 
er. On  l'appelle  aufi  Pinçon  à  gros  iec  Se 
ngeur  de  noyaux  ;  dans  le  Maine ,  Pinçon  royal; 
Picardie,  Groffe-tete ;  en  Sologne ,  Malouaffe  ou 
alouaffe  gare,  Pinçon  maillé  ou  Ebourgeonneux , 
nême  que  le  Bouvreuil  4  en  Champagne,  Caffe- 
on,  Caffe-noix  -ou  Cajfe -noyaux  ;  en  Saintonge, 
y  pinçon  ou  Pinçon  d' EJpagm  ;  en  Périgord , 
bec;  ie  tout  félon  M.  Salerne.  En  quelques 
roits,  Geai  de  bataille,  Coche-pierre  ;  fuivant 
ner,  qui  a  appliqué  à.  cet  oifeau  le  nom  Grec 
„atin  ,  Coccothraujles ,  quod  roflro  Juo  coccos  if. 
iora  grana  fwe  ojfcida  ceraforum  confringere  Jckat 
ucleis  vejeatur.  Ce  nom  néanmoins  pouvoit 
rtenir  à  tout  autre  oifeau  qui  a  ces  mêmes 
tudes  ;  car  Hefychius  &  Varron ,  qui  fom  les 
Auteurs  anciens  où  l'on  trouve  le  nom  des 
•othraufles ,  ne  le  défignent  en  aucune  façon  & 
it  feulement,  Coccothraujles  avis  quadatn  efl, 
Italie   on  l'appelle    Profane,   Frjfone  L  Grifonei 


166         HiJIoire  Naturelle 

nombreufe ,  on  voit  toute  l'année  cet  oif  j 
dans  quelques -unes  de  nos  provinces  e 
France  où  il  ne  difparoît  que  pour  tr  fi 
peu  de  temps  pendant  les  hivers  les  p  5 
rudes   (b);  Té'té  il  habite  ordinairem  ■ 

Franguet  del-re  ,  Franguet  montano  ;  en  Cataîof  m 

Pinça   mec,    Pinça  rogné;   en    Allemagne,   hM 

èyjj'er ,    Boikbiek,    Kirfch-finck ,   Kern-bei/r,    Rm 

leske ;   en  Suiflê,   Rïepptr ;  en  Suède,  Talbm';M 

Angïois,  Grojje-beak ,   ou  Haw-iincli;  en  GallÉ 

-Gyïfinbraff,  —  Gros- bec,  Pinçon  royal,  Belon,  Hifl.m 

Oifeaux ,  page  373  ...  .  —  idem,  Portrait  d'oHèââ 

page  976,  —  Coccothraujles,  Gefner,  Ain,  page  Zt  I 

—  Frofone,  Olina,  Avi.  page  37,  avec  une  bol 

figure.  —  Gros  -  bec    ordinaire  ,     Aibin ,     tome  I 

page  jo,  avec  une  figure,  pL  y 6,  —  Emu:  Ici  W 

Coccothraujles ,  Frifch,  pi,  4,  avec  de  bonnes  fig  I 

Coloriées  du  mâle  &  de  la  femelle.  —  Groff  beaiW 

Plaw-jinch ,   Edwards,  ofbirds,  pi,  1  S  S ',  avec-l 

bonne    figure    coloriée    du    mâle. —  Ha\v-fir,M 

British    Zoology,   pi    V,  page    ioj  ,   avec  " 

fiorîire  du  mâle. 
.9 

(b)  Nota,  On  aurait  peine  à  concilier  cette  06 

vation  dont  je  crois  être  iûr ,  avec  ce  que  difcrttii 

Auteurs  de  ia  Zoologie  Britannique,   qu'on  le  V] 

rarement  en  Angleterre,  &  qu'il  n'y  paroît  m 

qu'en  hiver;  a  moins  de  fuppofer  que  comme  il  • 

peu  de  bois  en  Angleterre  il  y  a  aufTi   très- peu  1 

ces  oifeaux  qui  ne  te  p'aifent  que  dans  les  bois,; 

que  comnre  ils.  n'approchent  des  lieux  habités  ( 

pendant  l'hiver ,    les  Obfervateurs  n'en  auront; 

<jue  d'ans  cette  failon* 


Au   Gros  -  hec. 


167 


V  boîs  ,  quelquefois  les  vergers ,  &  vient 
\,  Dur  des  hameaux  &  des  fermes  en  hiver, 
il  un  animal  fiiencieux  dont  on  entend 
-rarement  la  voix  &  qui  n'a  ni  chant 
même   aucun  ramage  décidé  fc);  il 
ble  qu'il  n'ait  pas  l'organe  de  i'ouïe 
il  i  pariait  que  les  autres  oifeaux  &  qu'il 
a  :  guère  plus  d'oreiile  que   de  voix , 
1  si  ne  vient  point  à  l'appeau  ,  &  quoique 
):  tant  des  bois ,  on  n'en  prend  pas  à  la 
|'e.  Gefner ,  &  la  plupart  des  Natu- 
es  après  lui,  ont  dit  que  la  chair  de 
oifeau  eft  bonne  à  manger,  j'en  ai 
u  goûter  &  je  ne  l'ai  trouvée  ni  favou- 
t  ni  fucculente. 


- 


cetîcj 


)  Nota.  M.  Saierne  dit  que  cet  oifeau  ne 
e  pas  d'une  manière  défàgréable ,  &  un  peu 
•as  il  ajoute  que  Belon  a  raifon  de  dire  qu'on, 
rde  rarement  en  cage ,  parce  qu'il  ne  dit  mot 
l'ii  chante  ma'.  Il  faut  écrire  avec  bien  peu  de 
>>our  dire  ainfi  deux  chofes  contra dicTo ires  dans 
ême  page;  ce  que  je  puis  dire  moi-même* 
que  je  n'ai  jamais  entendu  chanter  ou  fïffler 
de  ces  oifeaux,  que  j'ai  gardés  long-temps 
tles  volières,  &  que  les  gens  les  plus  accoutumés 

.lenter  les  bois  m'ont  afTuré  n'avoir  que  rarement 
Mu  leur  voix.  Le  maie  i'a  néanmoins  plus  forte 
[is  fréquente  que  la  femelle  qui  ne  rend  qu'un 

nique  ,  un  peu  traîné  &  enroué,  qu'elle  répète 
jnps  en   temps. 


;Io8         Hiflolre  Naturelle 

J'ai  remarqué  qu'en  Bourgogne  il  fi 
ïnoins  de  ces  oifeaux  en  hiver  qu'en  I 
&  qu'il  en  arrive  un  afTez  grand  nor  I 
vers  le  10  d'avril,  ils  voient  par  ptm 
troupes  &  vont  en  arrivant  fe  percher  I 
îes  taillis,   ils   nichent   iur  les   arbre  è 
établirent  ordinairement  leur  nid  (d) 
ou  douze  pieds  de  hauteur  à  i'iniertioj  I 
groifes  branches  contre  le  tronc;  i 
compofent  comme  les  tourterelles  ave 
bûchettes  de  bois  fec  &  quelques  p 
racines  pour  les  entreîaiTer  ;  ils  por 
communément  cinq  œufs  bleuâtres  t; 
tés  de  brun.  On   peut  croire  qu'il 
produifent  qu'une  fois  l'année,  pu. 
î'efpèce   en  cft   fi    peu    nombreufi 
nourrifTent    leurs    petits    d'infedles 

(  d)  Nid  de  gros- bec  trouvé  le  2.4,  avril 
fur  un  prunier  à   1  o  ou  12  pieds  de  hauleu  il 
une  bifurcation  de  branche,  de  forme  ronde:Bci!  r 
fphérique  ,  compofé  en  dehors  de  petites  racB^ 
d'un  peu  de  lichen;   en  dedans  de  petites  ■, 
plus  menues  &   plus  fines  ;  contenant  quatim 
de  forme  ovoïde  un  peu  pointue  :  grand  dM*1  (.. 
9  à  10  lignes;  petit  diamètre  6  Wgnes:  tachij 
brun  olivâtre,  &  des  traits  irréguliers  noirâctl 
inarqués    fur   un   fond    vert  -  clair   bleuâtref 
communiquée  par  M,  Cueneau  de  Montbeillar. 

chryf 


du  Gros  -  bec,  î  6$ 

iryfalides,   &c.    &    ïorfqu'on    veut   les 

énicher,  ils  les  défendent  courageuie- 

ent  &  mordent  bien  ferré;  leur  bec  épais 

fort  leur  ïert  à  briier  ies  noyaux  & 

|  itres  corps  durs  ;    &  quoiqu'ils    foient 

Ianivores ,  ils  mangent  aufïi  beaucoup 
infectes  :  j'en  ai  nourri  long-temps  dans 
s  volières,  ils  refufent  la  viande,  mais 
ingent  de  tout  le  reile  alTez  volontiers; 
faut  les  tenir  dans  une  cage  particulière, 
•  fans  paroi tre  hargneux  &   fans  mot 
e,  ils  tuent  les  oifeaux    (plus  foibles 
'eux  )    avec    lefquëîs   ils    fe    trouvent 
|  Fermés ,   ils    les  attaquent  noa  en  les 
A  ppant  de  la  pointe  du  bec ,  mais  en 
'jiçant  la  peau   &  emportant  la  pièce. 
Ji  liberté  ils  vivent  de  toutes  fortes  de 
ans,  de  noyaux  ou  plutôt  d'amandes  de 
its;   les  loriots    mangent  la  chair  des 
lies  &  les  gros-becs  caiTent  les  noyaux 
en    mangent    l'amande.     Ils    vivent 
fi  de  graines  de  fapins,  de  pins,  de 
ia]  res ,  &c. 

fjCet  oifeau  ïolitaire  &  fauvage,  fiîen- 

'ojjax  ,  dur  d'oreille  &  moins  fécond  que 

niA  plupart  des  autres  oifeaux,  a  toutes  (hs 

i 


4 


nés  plus  concentrées  en  lui-même  & 
lifeaux ,  Tome  VI,  H 


jjo  Hifloire  Naturelle 

n'efl   fujet    à  aucune  des   variétés    qui 
preique  toutes ,  proviennent  de    la  lui 
abondance  de  la  Nature.   Le  mâle  & 
femelle  font  de  la  même   grofieur  &  :|j 
reffemblent  aflez  (e).  II  n'y  a  dans  not)| 
■  | 

(  e)  Quelqu'un  qui  n'auroit  pas  compare  c 
oifeaux  en  nature  &  qui  s'en  rapporteroit  à  la  dt 
cription  de  M.  BrilTbn ,  croiroit  qu'il  y  a  de  grand 
différences  entre  la  femelle  &  le  mâle,  d'autant  q 
cet  Auteur  dit  pofitivement  que  la  femelle  diffère 
viale  par  [es  couleurs  qui,  outre  qu'elles  ne  Jont  pas 
vives ,  font  différentes  en  quelques  endroits,  &  il  ajov 
à  cela  une  page  &  demie  d'écriture  pour  l'énurn 
ration  de  ces  prétendues  différences;  mais  dans 
vnù  &  en  peu  de  mots,  toutes  ces  différences 
réduifent  comme  fi  le  dit  lui-même  à  un  peu  moi 
de  vivacité  dans  les  couleurs  de  la  femelle  &  en 
qu'elle  a  du  gris- blanc  au  lieu  de  noir  depuis  l'e 
jufqu'à  la  bafe  du  bec;  au  refte  il  y  a  peu  d'oifeai 
dans  lefqucls  la  différence  des  fexes  en  produ 
moins  que  dans  celui-ci.  —  La  première  penne 
Taile  n'elt  pas  la  plus  longue  de  toutes  ;  &  elle 
une  tache  blanche  fur  fon  côté  intérieur  comr 
la  féconde  Si  les  fuivantes  où  M.  Briifon  la  vue  fa 
parler  de  la  première  penne  (tome  III,  page  222 
Cet  oîfeau  a  le  vol  un  peu  plus  étendu  que  nei 
dit  M.  BrilTon  ;  le  bec  fupérieur  cendré,  mais  d'un 
teinte  plus  claire  près  de  la  bafe;  le  bec  inferie 
cendré  fur  les  bords  qui  fe  reflerrent,  en  f>rte  qu 
s'emboîtent  dans  le  bec  fupérieur;  le  deffous  < 
couleur  de  chair  avec  une  teintr  cendrée.  La  langue  t 
durnue,  petite  &  pointue }  le  géfier  très-muiculeu 


iJu  Gros -bec.  ^"/t, 

climat  aucune  race  différente ,  aucune 
variété  de  l'efpèce ,  mais  il  y  a  beaucoup 
J'efpèces  étrangères  qui  paroiffent  en 
ipprocher  plus  ou  moins ,  &  dont  nous 
liions  faire  l'énumération  dans  l'article 
Lui  van  t. 


trécédé  d'une  poche  contenant  en  été  des  grains 
e  chenev'S  concafîes,  des  chenilles  vertes  prefijue 
ntières ,  de  très  -  petites  pierres,  &c.  Dans  un 
ijet  que  j'ai  diffëqué  dernièrtment ,  le  tube  infefinai 
u  pharynx  au  jabot  avoit  3  pouces  -£-  de  longueur, 
li  géfier  à  l'anus  environ  un  pied  II  n'y  avoit 
oint  de  azeum ,  ni  de  véficule  de  fiel.  Obfervauons 
mmuniquées  par  M,  Cueneau  de  Mombeiliard,  le  2£.t 


Hîj 


XjH         Hifîolre  Naturelle 

>i  »  '     '  '  ■  '  ■!< 

*  LE  BEC-CROISÉ  (a). 

.L'espèce  du.  bec- croîfé  eft  très- 
voifine  de  celle  du  gros-bec,  ce  font  des 
oifeaux  de  même  grandeur ,  de  même 
figure,  ayant  tous  deux  le  même  naturel, 
les  mêmes  appétits  (b)  s  &  ne  différant  l'un  ; 

*  Voytlj  If  s  Panches  enluminées ,  n.°  218. 

(a)   Le  bec-croifé  ainfi  nommé,  parce  que  f es 
deux  mandibules    du  bec  de  cet  oifeau   fe  croifent 
à  leur  extrémité.  Gefner  lui  a  donné  le  nom  Grec 
&  Latin ,   Loxia  (  ab  obliquitate  mandihularum).   On 
î'appelle   en    Allemagne ,    Kreutjj-Jchnabd ,    Creut^  I 
vogel  ;   par  quelques- uns,    Krinis ,    Gruenit^  (oifeau  I 
verdâtre)  ;    en    Pologne,    Rr^wonos  ;    en   Suède,  I 
Korfnaef,  Kiaegelrifware  ;  en  Angleterre ,  Crojf-  bit  I 
ou    Crojf-  beak ,    Shçld-apple  ;    en    Gallois,    Gyl- 1 
fingroes; —  Loxia,    Gefner,    Avi,  page   jyi, —  E 
Curvirojlra,  Scfnyenckfeld  Theriotro.  SU  page  2  5  2  <  I 
—  Loxia,   Albin,   tome  I,  page  jj,  pi,    <f/,JXM 
Loxia ,  Frifch,  pL  2,  avec  de  bonnes  figures  coloriées» 
'du  mâle  &  de  la  femelle.  —  Le  bec-croifé,  BrhTonjil 
Ornith,   tome   III,   page  32.9,    avec   une   figure,* 
pi,  XVII,  fg>  j> .  —  Crojf-  bill,  Edwards ,  Gîanures, 
pi,  303,  avec  des  figures  coloriées  du  mâle  &  dfli 
h  femelle. —  The  crojf- bill,  BritiJi  Zoology,  pi,  £/; 
fg,  2. ,  le  mâle. 

(b)    Nota,    L'efpèce   du  bec-croifé  a  paru  \ 
M..  Frifch  fi  voifme  de  ceile  du  gros -bec,  qu'il  di 


du  'Bec-crolfé.  173' 

;  de  l'autre  que  par  une  efpèce  de  diffor- 
mité qui  fe  trouve  dans  le  bec  ;  &  cette 
difformité  du  bec-croifé  qui  feule  diitingue 
cet  oifeau  du  gros-bec,  le  fépare  auïTi  de 
tous  les  autres  oifeaux,  car  il  eft  l'unique 
qui  ait  ce  caractère  ou  plutôt  ce  défaut: 
&  fa  preuve  que  c'eft  plutôt  un  défaut, 
une  erreur  de  nature ,  qu'un  de  fes  traits 
:onftans  ,  c'eft  que  le  type  en  efl  variable  ; 
andis  qu'en  tout  il  eft  fixe  ,  &  que  toutes 
es  productions   fuivent   une  loix  déter- 
ninée  dans  leur  développement  &  une 
ègïe  invariable  dans  leur  pofition,  au  lieu 
[ue  le  bec  de  cet  oifeau  fe  trouve  crcifé 
antôt  à  gauche  &  tantôt  à  droite  dans 
iifîérens  individus.  Et  comme  nous  ne 
levons  fuppofer  à  la  Nature  que  des  vues 
îxes   &  des  projets  certains ,  invariables 
ans  leur  exécution ,  j'aime  mieux  attri- 
uer  cette  différence  de  pofition,  à  i'ulage 
ue  cet  oifeau  fait  de  fon  bec ,  qui  feroït 
>ujours    croifé    du    même    côté    fi    de 

preffément  qu'on  pourroit  îes  apparier  enfembie 
>ur  en  tirer  des  mulets,  mais  que  comme  tous 
ux  ne  chantent  pas  ou  chantent  mai ,  ils  ne 
entent  pas  qu'on  prenne  cette  peine.  Frifch  , 
ne  I ,  pî.  2  ,  an.    6* 

H  iij 


174         Hifloire  Naturelle 

certains  individus  ne    fe   donnoient  pa 
l'habitude  de  prendre  leur    nourriture 
gauche  au  iieu  de  la  prendre  à  droite 
comme  dans  l'efpèce  humaine  on  voit  de 
perfonnes  fe  fervir  de  la  main  gauche  d 
préférence  à    la  droite.   L'ambiguié  d 
pofnion  dans    le  bec  de   cet   oifeau  el 
encore  accompagnée  d'un   autre  défau 
qui  ne  peut  que  lui  être  très-incommode 
c*eiï  un  excès  d'accroifïement  dans  chaqu 
mandibule  du  bec  ;  les  deux  pointes  n 
pouvant  fe  rencontrer  ,  l'oifeau  ne  peut  r  : 
becqueter ,  ni  prendre  de  petits  grains 
ni  laifir  fa  nourriture  autrement  que  d 
côté;  &  c'efr.  par  cette  raifon  que  s'il  I 
commencé  à  la  prendre  à  droite,  le  be 
fe  trouve  croifé  a  gauche ,  &  vice  verfâ. 
Mais  comme  il  n'exifte  rien  qui  n'a 
des  rapports  &  ne  puifïè  par  conféquer 
avoir  quelqu'ufage,  &  que  tout  être  fentar;  j 
tire  parti  même  de  fes  défauts;   ce  bej 
difforme,  crochu  en  haut  &  en  bas,  courb 
par  fes  extrémités  en  deux  fens  oppofés. 
paroît  fait  exprès  pour  détacher  &  enlevé 
les  écailles  des  pommes  de  pin    &  tin 
la  graine  qui  fe  trouve  placée  fous  chaqu 
écaille;  c'eft  de  ces  graines  dont  cet  oifea  | 


rJu  Bec-croifé.  175 

ait  fa  principale  nourriture;  il  place  le 
:rochet  inférieur  de  Ton  bec  au-dcfïous 
le  l'écaillé  pour  la  fouie  ver,  &  il  la  fépare 
»  vec  le  crochet  fupérieur  ;  on  lui  verra 
xécuter  cette  manœuvre  en  fii (pendant 
ans  fa  cage  une  pomme  de  pin  mûre  (c), 
Zt  bec  crochu  efl  encore  utile  à  i'oîleau 
our  grimper  ;  on  le  voit  s'en  fervir  avec 
drefie  loriqu'iï  efl  en  cage  pour  monter 
jfqu'au  haut  des  juchoirs;  il  monte  auïlî 
>ut  autour  de  la  cage  à  peu-près  comme 

perroquet;  ce  qui,  joint  à  la  beauté  de 
s  couleurs,  l'a  fait  appeler  par  quel- 
les-uns,  le  perroquet  d*  Allemagne. 

Le  bec-croifé  n'habite  que  les  climats 
oids  ou  les  montagnes  dans  les  pays 
mpérés.  On  le  trouve  en  Suède,  en 
ologne ,  en  Allemagne ,  en  Suifîe,  dans 
5s  Alpes  6c  dans  nos  Pyrénées.  Il  efl 
pifblument  fédentaire  dans  les  contrées 
fil  habite  &  y  demeure  toute  l'année, 
ianmoins  ils  arrivent  quelquefois  comme 
,ir  hafard  <5ç  en  grandes  troupes  dans 
autres  pays  ;  ils  ont  paru  en  1756  & 
,757  dans  le  voifinage  de  Londres  en 

— —j _~ ~ 

\(c)  Frifch ,  />/,  j  ,  art,  6* 

H  iii) 


ij6         Hïfloïre  Naturelle 

grande   quantité,  ils    ne  viennent  poi , 
régulièrement  &  conflamment  à  des  faiioi  \ 
marquées ,  mais  plutôt  accidentelle  nie 
par  des  caufes  inconnues  (d)  ;  on  eft  foi 
vent  plufieurs   années  fans  en  voir.  I 
cafTe-noix  &  quelques  autres  oifeaux  fo  * 
fujets  à  ces  mêmes  migrations  irre'guiièr 
Se  qui  n'arrivent  qu'une  fois  en  vingt  c 
trente  ans.  La  feule  caufe  qu'on  puif 
s'imaginer,  c'ell:  queîqu'intempérie  dans 
climat  qu'habitent  ces  oifeaux,  qui  dai 
de  certaines  années ,  auroit  détruit  ou  fl 
avorter  les  fruits  &  les  graines  dont  ils 
nourriiïent;  ou  bien  quelqu'orage ,  que 
qu'ouragan  fubit  qui  les  aura  tous  chafï 
du  même  côté,  car  ils  arrivent  en  fi  grar 
nombre  &  en  même  temps  fi  fatigués, 
battus ,  qu'ils  n'ont  plus  de  fouci  de  Iei 
confervation   &  qu'on  les  prend ,   poi 
ainfi  dire ,  à  la  main  fans  qu'ils  fuyent. 
II  eil:  à  préfumer  que  i'efpèce  du  be< 
croifé   qui  habite    les   climats   froids  < 
préférence,    fe  trouve  dans  le  nord  c! 
nouveau  continent,  comme  dans  celui  c 
l'ancien  ;  cependant  aucun  Voyageur  e 

(d)  Edwards  f  Gianures ,  page  i$7y 


du  Bec-croijé,  ijj 

Lirierique  n'en  fait  mention  :  Mais  ce  qui 
ie  porte  à  croire  qu'on  doit  l'y  trouver, 
'eft 'qu'indépendamment  de  la  préfomp- 
on  générale  toujours  avérée,  confirmée 
ar  le  fait,  que  tous  les  animaux  qui  ne 
'  raignent  pas  le  froid ,  ont  paffé  d'un 
antinent  à  l'autre  &  font  communs  à  tous 
eux  ;  le  bec-croifé  fe  trouve  en  Groeri- 
nd,  d'où  il  a  été  apporté  à  M.  Edwards 
ar  des  Pêcheurs  de  baleines  (e) ,  &  ce 
aturalifte  ,  plus  verfé  que  perfonne  dans 
connoiiTance  des  oileaux ,  remarque 
ec  raifon  que  les  oiieaux ,  tant  aqua- 
ques  que  terredres ,  qui  fréquentent  les 
mtes  latitudes  du  nord ,  le  répandent 
différemment  ditns  les  parties  moins 
ptentrionaies  de  l'Amérique  &  de  l'Eu- 

Le  bec-croifé  eft  l'un  des  orfeaux  dont 
s  couleurs  font  les  plus  ïujettes  à  varier, 

peine  trouve  -  t  -  on  dans  un  grand 
Dmbre ,  deux  individus  femblables,  car 
on-fèufement  les  couleurs  varient  par  les- 
intes ,  mais  encore  par  leur  pofition  & 

'  '  *>- 

(e)    Edwards ,  Glanures ,  fetge  rp7> 
(fj  Edwards  Mâii- 

H  ¥ 


178  Hifloire  Naturelle 

dans  le  même  individu ,  pour  ainil  dir< 
dans  toutes  les  faifons  &  dans  tous  |> 
âges.  M.  Edwards  qui  a  vu  un  très-grar. 
nombre  de  ces  oifeaux  &  qui  a  chercr 
les  extrêmes  de  ces  variations ,  peint 
mâle  d'un  rouge  couleur  de  rôle,  & 
femelle  d'un  vert  jaunâtre  ;  mais  dans  i'i 
<k  dans  l'autre ,  ïe  bec ,  les  yeux ,  les  jamb 
&  les  pieds  font  ab(blument  de  la  mêrr 
forme  &  des  mêmes  couleurs.  Gefner  c 
avoir  nourri  un  de  ces  oifeaux  qui  étc 
noirâtre  au  mois  de  feptembre  &  qui  pi 
du  rouge  dans  le  mois  d'octobre  (g); 
ajoute  que  les  parties  où  le  rouge  con 
mence  à  paroître  ,  font  le  deiTous  du  coi 
ïa  poitrine  &  le  ventre ,  qu'enfuite  le  roui 
devient  jaune,  que  c'eft  fur-tout  penda 
î'hiver  que  les  couleurs  changent,  &  qu'c 
prétend  qu'en  différens  temps  ,  elles  tire 
fur  le  rouge ,  fur  ïe  jaune  ,  fur  le  verf  i 
fur  ïe  gris -cendré.  Il  ne  faut  donc  p; 
faire  une  efpèce  ou  une  variété  particulier, 
comme  l'ont  fait  nos  Nomenclateurs  mo 
dénies  (h),  d'un  bec-croifé  verdâtre  trou\ 


(g)   Gefner,   Avi.  -page  jfj? /« 

(h)  Loxia  Pyrenaita,  ifjub  rufo  nigriçanit  cw> 


du  Bec-croifé.  ïyp 

ns  ïes  Pyrénées ,  puifqu'il  fe  trouve 
paiement  ailleurs ,  &  que  dans  certaines 

;  ifons  il  y  en  a  par- tout  de  cette  couleur. 
Aon  Frifch ,  qui  connoifToit  parfaitement 

i  s  oifeaux  qui  font  communs  en  Alie- 
agne  ,  la  couleur  du  mâle  adulte  efl 
u^eâtre  ou  d'un  vert  mêlé  de  rouge, 
ais  ils   perdent   ce   rouge   comme  les 

t  ottes  Iorfquon  les  tient  en  cage  &  ne 

j  nfervent  que  le  vert  qui  eft  la  couleur 

plus  fixe,  tant  dans  les  jeunes  que  dans 

vieux  ;    c'eft  par   cette  raifon  qu'on 

:>pelfe  en  quelques  endroits  de  l'Aile- 

gnc  krinis  ou griinit^,  comme  qui  diroit 

eau  verdâtre.   Ainfi  les  deux  extrêmes 

j  couleur  n'ont  pas  été  bien  faifis  par 

.  Edwards;  il   n'efl  pas  à  préfumer, 

■mine  Tes  figures  coloriées  l'indiquent, 

,e  le  mâle  foit  rouge  &  la  femelle  verte, 

tout  porte  à  croire  que  dans  la  même 

Ifcn  &  au  même  âge  la  femelle  ne  diffère 

1  mâle  qu'en  ce  qu'elle  a  les  couleurs 

jis  f  bibles. 

à  Cet  oiieau  qui  a  tant  de  rapport  au 

ëcapite  coccineis,  Barrere,  Ornithol.  ci.  3,  gen.  18, 
fj  2.  —  Loxia  riifefcens.  Le  bec-croifé  roufTàtre» 
jjiïon,  OrnithoU  page  33a, 

Hvj 


;i8o         Hiflolre  Naturelle 

gros- bec  lui  re (Terrible  encore  par  fou  p  I 
de  génie ,  il  efl  plus  bête  que  les  ami  \i 
oifeaux  ,   on  l'approche  aifément ,  on 
tire  (ans  qu'il  fuie  ,  on  le  prend  quelquef* 
à  la  main;  &  comme  il  eit  aufïr  peu  ag 
que  peu  défiant ,  ii  efl  la  victime  de  te 
ies  oifeaux  de  proie;  ii  efl:  muet  pende 
l'été,  &  la  voix  qui  ell  fort  peu  de  chc 
ne  le  fait  entendre  qu'en   hiver  (i); 
n'a  nulle  impatience  clans  la  captivité; 
vit  long -temps  en  cage;  on  le  nom. 
avec  du  chenevis  écrafé,  mais  cette  nql 
riture   contribue   à  lui   faire  perdre  pi 
promptement  (on  rouge   (k).  Au  reft 
on  prétend  qu'en   été   fa  chair  eil  afl 
bonne  à  manger  (l). 

Ces  oifeaux  ne  fe  pïarfènt  que  dms  : 
forets  noires  de  pins  &  de  fapins , 
fembïent  craindre  le  beau  jour  &  ils  M 
béifiènt  point  à  la  douce  influence  c1 
failons ,  ce  n'efl  pas  au  printemps ,  m; 
au  fort  de  l'hiver  que  commencent  Jeu 
amours  ;  ils  font  leurs  nids  dès  Je  mois  t 

(i  )   Gefner  ,  loco  citato* 
(k)   Frifch ,    loco   citato, 
[])  Gefner  &  Frifch  ,  Iocq  citatOt 


f?    VI. 


7Y.  VIZI.  pay  .j.So. 


Ih/?./  200. 

fy .  LE  GHO  S-MC.  Jfy.alE  BEC  -CROISE. 


'  du  Bec  -  crûife.  I  î  î 

nvier ,  &  leurs  petits  font  déjà  grands 

>rfque  les  autres  oifeaux  ne  commencent 

u'à  pondre  ;  ils  établiiïent  le  nid  fous  les 

roiîès  branches  des  pins  &  l'y  attachent 

/ec  ïa  réflne  de  ces  arbres ,  iis  i'enduifent 

I»  cette  matière,  en  forte  que  l'humidité 

I  z  la  neige  ou  des  pluies  ne  peut  guère 

pénétrer;    les   jeunes  ont.   comme  les 

ures  oiieaux  ,  le  bec  ,  ou  plutôt  les  coins 

1 3  l'ouverture  du  bec   jaunes ,  &  ils  le 

lennent  toujours  ouvert  tant  qu'ils  font 

I  ms  l'âge  de  recevoir  la  becquée.  On  ne 

t  pas  combien  ils  font  d'œufs,  mais  ou 

?tit  piéfumer  par   leur   grandeur,    leur 

iiie    &    leurs  autres   rapports   avec    les 

:os-becs,  qu'ils  en  pondent  quatre  ou 

nq,  &  qu'ils  ne  produifent  qu'une  feule 

>is  dans  l'année. 


&§"* 


ï  8  2         Hijloire  Naturelle 

nwiia.a    nu  iii^M>M)i>iii*Mmwp«pnwiiwTiina[   ■■»    ^—  — ri.  ■■■"r-»,.„  .    .,   „,  , 

OISEAUX  ÉTRANGEA 

Qui  ont  rapport  an  Gros-bi 


L 


L 


l' OISEAU  des  Indes  orientales,  rc 
fente  dans  îes  planches  enluminées ,  fo 
nom  de  Gros-bec  de  Coromandel ,  n.°  ï 
Jîgure  ï,  &  auquei  nous  confervons  ( 
dénomination ,  parce  qu'il  nous  paroît 
de  la  même  efpèce  que  le  gros-bec  d' 
rope,  ayant  la  même  forme,  h  m 
grofîeur,  ïe  même  bec ,  ïa  même  Iongi 
de  queue  &  n'en   différant  que  par 
couleurs ,    qui   même   font    en    gén 
diftribuées  dans  ïe  même  ordre;  en  f 
que  cette  différence  de  couleur  peut 
attribuée  à  l'influence  du  climat ,  &  corn 
elle  eil  la  fèuîe  qu'il  y  ait  entre  cet  oii 
de  Coromandel  &  le  gros-bec  d'Euro 
on  peut  avec  grande  vraifemblance  n 
regarder  que  comme  une  feule  &  ml 
efpèce,  dans  laquelle  fe  trouve  cette  H 
variété   dont  aucun  Naturaiifte  n'a 
mention. 

s, 


des  Otfeanx  étrangers,  &c.      183 
I  I. 

; 
'OISEAU  d'Amérique  repréfenté  dans 

r planches  enluminées,  n,°  1 54,  fous 
énomination  de  Gros-bec  bleu  d'Ame- 
?  fa) ,  &  auquel  nous  ne  donnerons 
un  nom  particulier,  parce  que  nous 
)mmes  pas  iurs  que  ce  foit  une  efpèce 

i|  icuiière  &  différente  de  celle  d'Europe; 
:et  oifeau  d'Amérique  eft  de  la  même 
Teur  &  de  la  même  taille  que  notre 
-bec ,  il  n'en  diffère  que  par  la  eouleur 
>ec  qu'il  a  pïus  rouge  &  du  pïumage 
a  plus  bleu  ;  &  s'il  n'avoit  pas  ïa  queue 
longue,  on  ne  pourroit  pas  douter 
!  ne  fût  une  ïlmple  variété  produite 
fa  différence  du  climat.  Aucun  Natu- 
e  n'a  fait  mention  de  cette  variété  ou 
ce  nouvelle,  qu'il  ne  faut  pas  cou- 
Ire  avec  l'oifeau  de  la  Caroline,  auquel 
?fby  a  donné  le  même  nom  de  gros- 
bleu. 


)    M.  Briffon  a  décrit  cette  efpèce  dans  fou 
'ément,  tome  VI,  page  $jt\ 


'184         Hijîo'ire  Naturelle 
III. 

LE  DUR- BEC  (b). 

L'OISEAU  du  Canada  repréfentéd; 
ïes  planches  enluminées,  n.°  135.  fg» 
fous  la    dénomination  de    Gros  -  bec 
Canada ,  &  auquel  nous  avons  donné 
nom  de  Dur-bec,  parce  qu'il  paroît  av 
le  bec  plus  dur ,  plus  court  &  plus  for 
proportion  que  les  autres  gros -becs. 
lui  falloit  nécelTairement  un  nom  partit 
lier,   parce  que  l'efpèce  eft  certainenu 
différente,  non  -  feulement    de  celle 
gros-bec  d'Europe ,  niais  encore  de  ton 
celles  des  gros- becs  d'Amérique  ou  < 
antres  climats.  C'efl  un  bel  oileau  rou 
de  ia  groffear  de  notre  gros-bec  avec  u 

(h)   Le  gros-Bec  de   Canada ,  BrhTon ,  Omit 
tome  III ,  page   2.- /  o  ,  avec  une  figure  du  mî 
fL  XII,  fig.  3  ;■-  it  fupplément ,  page  S  y.  La  gr< 
pivoine  d' Edwards,  pi.  123    le  mâle,    &   1 24 
femelle.  Le  loxia  linea  alarum  duplici  a,ba ,  reâric 
to'is  n'gyiccintihus.    Enucleator  de  Linnreus,  (Sut 
■JVot.-i.  Que   M.  BrifTon  croit  que  cet  oileau  pro 
{es,  belles  couleurs  .avec  l'âge  (tome  VI ,  pagf  8f 
&  que  IVh  Linnreus  dit  au' contraire  qu'il  eft  rot 
dans  le    premier    âge,    cV    qu'il  devient  jaune 
>Ieiiiiiîant  (fy$*.  Nat,  page  171)0 


des  Oifeaux  étrangers,  &c.      185' 

1 is  longue  queue,  &  qu'il  fera  toujours 

l  é  de  diitirguer  de  tous  les  autres  oi. eaux 

I  ■  la  feule  impecfuon  de  fa  ngure  coioriée. 

1    femelle  a  feulement  un  peu  de  rou- 

âtre  lui*  la  tête  &  le  croupion ,  &  une 

;ère  teinte  couleur  de  rofe  fur  la  parue 

erieure  du  corps.  Salerne  die  (c)  qu'au 

nada  on   appelle   cet  oîfeau    bouvreuil, 

•  nom  n'a  pas  été   mal  appliqué,  car 

peut-être  plus  d'affinité  avec  les  bou- 

uils  qu'avec  les  gros- becs  ;  les  h.tbitans 

cette  panie  de  l'Amérique  pourroient 

as  en  initruire  par  une  obfei  vation  hltn 

y>le ,  c'efl:  de  remarquer  fi  cet  oi'eau 

e  comme  le  bouvreuil  prefque  conti- 

>lîement ,    ou    s'il    eft    prefque    muet 

nme  le  gros-bec> 

I  V. 
?  CARDINAL  HUPPÉ  (d), 

IL'oiseau  des  climats  tempérés  de 
mérique,  repréfenté  dans  les  planches 

:)  Ornithologie ,  page  272. 

i)   Coccothraufles  ixdica   crijlata,  AIdrov.  Àvï, 

II,  page   64.-, —  Rouge  gros -bec  ou  rojfignol 

ïrginie ,  Albin ,  tome  I,  page  j  1  ,  avec  la  ligure 


ï  8  6         Hijloire  Naturelle 

enluminées ,-»/  $  y,  fous  la  de'nomin  c 
de  Gros  -  bec  de  Virginie ,  appelé  { 
Cardinal  huppé ,  &  auquel  nous  coi  n 
Verons  ce  dernier  nom,  parce  qu'il  exp  r, 
en  même  temps  deux  caraclères;  lavl 
la  couleur  &  la  huppe.  Cette  ef  « 
approche  allez  de  la  précédente ,  c'e  à 
dire,  de  celle  du  dur -bec;  il •  eil  (  1 
même  grofieur  &  en  grande  partie  <  1 
même  couleur;  il  a  le  bec  aulli  for  1; 
queue  de  la  même  longueur ,  &  il  < 
peu -près  du  même  climat.  On  pou 
donc,  s'il  n'avoit  pas  une  huppe,  le 
garder  comme  une  varie'té  dans  cette 
e/pèce.  Le  mâle  a  les  couleurs  beauc 
plus  vives  que  la  femelle,  dont  le  plun 
n'eft  pas  rouge,  mais  feulement  d'un  1 
rougeâtre  ;  fon  bec  eft  aufîi  d'un  rc 
Bien  plus  pâle ,  mais  tous  deux  or 
huppe.  Ils  peuvent  la  remuer  à  vol 


du  mâle,  pi.  j y;  &  celle  de  la  femelle,  tome 
pi.  6 1, — -Cardinal,  Catefby,  Hifioire  Naturel 
la  Caroline,  tome  I,  page  38,  avec  une  très-b 
figure  coloriée. —  Enutieator  indiens  ;  Ltijc'mià  1 
ni  an  a  ;  Coccothranjles  crijtaîa ,  Frifch ,  tab,  4. , 
une  bonne  figure.  —  Gros -bec  de  Virginie,  Brt 
tome  111,  page  2fj* 


Je  s  Oifeaux  étrangers,  &c.      iSj 

|a  remuent  très-fouvent.  Je  pîacerois 
V  entiers  cet  oifeau  avec  les  bouvreuils 
o  avec  les  pinçons ,  plutôt  qu'avec  les 
is-becSj  parce  qu'il  chante  très- bien, 
H  lieu  que  les  gros -becs    ne  chantent 

S!  (e)>  M.  Salerne  dit  que  le  ramage 
cardinal  huppé  eft  délicieux,  que  Ton 
:}  it  reOembie  à  celui  du  roffignol , 
)n  lui  apprend  auiïi  à  fifHer  comme 
ferins  de  Canarie,  &  il  ajoute  que 
)ifeau  qu'il  a  obfervé  vivant,  eft  hardi , 
&  vigoureux  ,  qu'on  le  nourrifToit  de 
nés  &  fur-tout  de  millet  &  qu'il  s'ap- 
oife  ai fé ment. 

,es  quatre  oifeaux  étrangers  que  nous 
Dns  d'indiquer  font  tous  de  la  même 
Teur  à  peu -près  que  le  gros- bec 
urope ,  mais  il  y  a  pïufieurs  autres 
ces  moyennes  &  plus  petites ,  que 
>  allons  donner  par  ordre  de  grandeur 
e  climat ,  &  qui ,  quoique  toutes  difTé- 
es  entre  elles ,  ne  peuvent  être  mieux 
.parées  qu'avec  les  gros-becs ,  &  font 
Ijôt  du  genre  de  ces  oifeaux  que 
a  cun  autre  genre  auquel  on  voudroit 

h  ■  .  .■   ■    i      m 

\\)  Salerne,  Ornithologie,  page  2ffK 


rï  88        -'Hiftoire  Naturelle 

les  rapporter.  On  leur  a  même  donm 
noms  de  moyens  gros-becs,  petits  gros-ï 
parce  qu'en  effet  leur  bec  efi  pror 
tionnellement  de  ïa  même  forme  &  d 
même  grandeur  que  celui  des  gros-t 
d'Europe» 

V. 

LE    ROSE-GORGE 

La  première  de  ces  efpèces,  de  moye 
grandeur,  eft  celle  qui  efl  repréfentéec 
les  planches  enluminées,  n.°  i  j  j ,  f 
ibus  la  dénomination  de  gros -bec  ai 
Louifiane,  auquel  nous  donnons  le  noir 
rofe- gorge,  parce  qu'il  eft  très-remarqus 
par  ce  caractère  ,.  ayant  la  gorge  d'un  b 
rouge-rofe ,  &  parce  qu'il  diffère  alTez 
toutes  les  autres  efpèces  du  même  ge 
pour   qu'il  doive  être  diftingué   par 
nom  particulier.  M.   Briiïon  a  indique 
premier  cet  oifeau  ,&  en  a  donné 
afTez  bonne  figure    (f)  >   mais  il  n< 
rien    de    fes    habitudes    naturelles  :   i 
habitans  de  ia  Louifiane  pourroient  n 
en  inflruire. 

(f)    Brifibn,    Ornithol   tome  111,  page  ; 

pi,    'XUf  fig>    2i 


tes  Oifeaux  étrangers,  ËTc;      I  8^ 
V  I. 
E     G  RIVE  LIN.      \ 

A.  féconde    efpèce  de  ces  moyers 
)ecs  eft  i'oikau  repréfenté  dans  les 
les  enluminées,  n°  3  0 9 ,  fgure  /> 
1  dénomination  de  gros-bec  du  Brefil s 
l  nous    avons   donné    le   nom   de 
n ,  parce  qu'il  a  tout  ie  dedous  du 
tacheté  comme  le  font  les  grives  ; 
m  oifeau  très  -  joli  &  qui   ne  ret- 
int à  aucun  autre,  mérite  un  nom 
ilier.  Il  paroît  avoir  beaucoup  de 
t  avec  Poiieau  indiqué  par  Alarc- 
'(gj9    &   qui    s'appe'îe   au   Brefil 
t'irïca.  Cependant,  comme  la  courte 
»tion  qu'en  donne  cet  Auteur  ne 
nt  pas  parfaitement  à  notre  grivelin, 
ne    pouvons    pas    prononcer    fur 
té  de  ces  deux  efpèces. 
U  refte ,  ces  efpèces  de  moyenne  gran- 
[»:  les  plus  petites  encore,  defq oeiles 
us  lions    faire   mention ,   approchent 

I  Macgrav.    Hïft.    Nat.    Braf.   page   2. 1 1 , 
:ftij  gros -bec  du  Brefil  ce  Briffon,  tome  III L 


! 


190         Hifloire  Naturelle 

beaucoup  plus  du  moineau  que  du  ^ 
bec,  tant  par  la  grandeur  que  parla  fi 
du  corps ,  mais  nous  avons  cru  devo 
ïaiiTer  avec  les  gpos-becs,  parce  que 
bec  eiï  comme  celui  de  ces  oife; 
beaucoup  plus  large  à  la  bafè  que 
Celui  des  moineaux. 

VIL  ! 

LE    ROUG  E-NOIh 

L  A  troifième  efpèce  de  ces  gros 
<3e  moyenne  grandeur,  eft  l'oifeau  re 
fente  dans  les   planches  enluminées 

3  ° 9*fg*  2*  f°us  ^e  nom  de  gros-b 
(Mayenne ,  &  auquel  nous  donnons  le 
de  rouge-noir,  parce  qu'il  a  tout  le  < 
rouge  &  la  poitrine  &  le  ventre  r 
Cet  oifeau,  qui  nous  efl  venu  de  Cayc 
n'a  été  indiqué  par  aucun  Naturalide, 
comme  nous  ne  l'avons  pas  eu  viv 
nous  ne  pouvons  rien  dire  de  Tes  hobiii 
naturelles  :    nos    habitans  de   la  Gw| 
pourront  nous  en  inftruire. 


des  Oïfeaux  étrangers,  &c.      i  p  x 
VIII. 
Il  E    F  L  A  VER  T. 

A  quatrième  efpèce  de  ces  moyens 
É)  -  becs  étrangers,  eft  l'oiieau  repré- 
Kf  dans  les  planches  enluminées,  n.9 
jf  i,  fig.  2,  fous  la  dénomination  de 
Y-bec  de  Cayenne ,  auquel  nous  avons 
te  îé  îe  nom  de  flavert ,  parce  qu'il  eft 
B?  &  vert ,  il  diffère  donc  du  précédent 
l]ue  autant  qu'il  eft  pofïible  par  les 

Ieurs;  cependant  comme  il  eft  de  la 
te  groffeur ,  de  la  même  forme  tant 
Jorps  que  de  bec  &  qu'il  eft  auffi  du 
ie  climat,  on  doit  le  regarder  comme 
:  d'une  efpèce  très- voiime  du  rouge- 
,  fi  même  ce  n'eft  pas  une  fimpîe 
•té  d'âge  ou  de  fexe  dans  cette  même 
ce.  M.  BrifTon  a  le  premier  indiqué 
loifeau  (h). 

I  X. 

|!  QUEUE  EN  ÉVENTAIL; 

.A  cinquième  efpèce  de  ces  gros-becs 

m}  BrilTon,  Omitheh  tome  M,  page  2.2$ ,  avec 
»  figure,  flanche  XI,  fg.  j* 


: 


Ï92         Hi foire  Naturelle 

étrangers,  de  moyenne  grofTeur,  ï 
Foileau  repréfenté  dans  les  planches  e:  m 
minées ,  n.°  3  8  0 ,  fous  cette  dénomma  ■ 
de  queue  en  éventail  de  Virginie,  il  r  ■ 
eft  venu  de  celte  partie  de  l'Amériqu  I 
n'a  été  indiqué  par  aucun  Auteur  a^  ■ 
nous.  La  figure  fupérieure  dans  11 
planche,  n.°  380,  repré fente  proba 
ment  le  mâle ,  &  ia  figure  inférù 
repréfenté  la  femelle ,  parce  qu'elle  a  | 
couleurs  moins  fortes.  Nous  avons  vu 
deux  oi féaux  vivans,  mais  n'ayant  pu 
conferver ,  nous  ne  fommes  pas  ïûrs 
ce  foient  en  effet  le  mâle  &  la  feme 
&  ce  pourroit  être  une  variété  de  ïi 
Au  reAe,  ces  oifeaux  font  fi  remarqua 
par  la  forme  de  leur  queue  épanouie  h 
zontalement,  que  ce  caractère  ièul  fi 
pour  ne  les  pas  confondre  avec  les  au 
du  même  genre. 

x-  1 

L  E    P  AD  D  A     1 

O    U 

Z'O  I  S  E  A  U       DE       R  I  l\ 

La  fixième    efpèce  de   ces  moy 
gros -becs  étrangers,  eft  i'oifeau  d[ 

Chi 


des  Oïfeaux  étrangers,  &c.    -  I  p  J 

bine,  décrit  &  deflïné  par  M.  Edwards 
' ) ,  &  qu'iï  nous  indique  fous  ce  nom 
1  padda  ou  oifeau  de  ri^ ,  parce  que  l'on 
pelle  en  Chinois  Padda  le  riz  qui  eft 
core  en  gouffe,  &  que  c'eft  de  ces 
miles  de  riz  dont  il  fe  nourrit.  Cet 
jteur  a  donné  la  figure  de  deux  de  ces 
eaux,  &  il  fuppofe,  avec  toute  appa^ 
ice  de  raifon  ,  que  celle  de  fa  planche  4.1 , 
)ré fente  le  mâle,  &  celle  de  la  planche  4.2 
femelle.  Nous  avons  eu  un  mâle  de 
te  efpèce ,  qui  efl  repréfenté  dans  nos 
nches  enluminées,  n.°  1 J2,  jig.  /» 
efï  un  très- bel  oifeau,  car  indépen- 
nment  jde  l'agrément  des  couleurs,  fon 
image  eft  fi  parfaitement  arrangé  , 
une  plume  ne  paffe.  pas  l'autre,  & 
l 'elles  paroiflent  duvetées ,  ou  plutôt 
kivertes  par- tout  d'une  efpèce  de  fleur 
urne  on  voit  fur  les  prunes ,  ce  qui  leur 
me  un  reflet  très-agréable.  M.  Edwards 
ute  peu  de  chofe  à  la  defcription  de 
oifeau ,  quoiqu'il  l'ait  vu   vivant  ;  il 

J)  Edwards,  Hlfl»  of  Btrds ,  pi   4.1    (f  4.2» 
[ft  le  grcobec  cendré  de  la  Chine  de  Brilïon^ 
III,  page  244. 

Oïfeaux,  Tome  VI*.  I 


I 


££4         fftflotre  Naturelle 
dit  feulement  qu'il  détruit  beaucoup 
plantations  de  riz  ;  que  les  Voyageurs  c 
font  le  commerce  des  Indes  oriental 
l'appellent    moineau  de  Java   ou  moim 
Indien;  que  cela  paroîtroit  indiquer  <ji 
fe  trouve  auffi-bien  dans  les  Indes  qu'i 
Chine,  mais   qu'il  croit  plutôt  que 
le  commerce  qui  fe  fait  par  les  Europe* 
entre  la  Chine   6c  Java,  on   a  apj 
ibuvent  ces  beaux  oifeaux,  &  que 
de -là  qu'on  les  a  nommés  moineaux 
Java ,  moineaux  Indiens  ;  &  enfin  que 
qui  prouve  qu'ils  lbnt  naturels  aux  pt 
de  la  Chine,   c'eft:  qu'on    en  trouvei 
figure   fur  les  papiers   peints  &  fur 
étoffes  Chinoifes  (  k). 

Les  efpèces   dont  nous    allons   par  I 
font  encore  plus  petites  que  les  preY 
dentés,  &  par  conséquent  diffèrent  fij 
de  notre  gros- bec  par  la  grolTeur,  qu 
auroit  tort  de  les  rapporter  à  ce  gei 
fi  la  forme  du  bec  ,  la  figure  du  conp 
&  même  l'ordre  &  la  pofition  àe^  coulei 
n'indiquoient  pas  que  cesoiièaux ,  fan  si 
précife'ment  des  gros^becs,  appartiem 

v  •         ■ — : >— - - 

(k]  Edwards,  Ht/h  of  Bïrds  >  pi,  4.1   if  4* 


des  Oîfeaux  étrangers,  &c.      1 9  5? 

linmoins  plus  à  ce  genre  qu'à  aucun 
3  re. 

X  I. 

K£  TOUCNAM-COURVL 

,  Le  premier  de  ces  petites  efpèces  de 

c  is-becs  étrangers,  eit  le  toucnam-courvi 

!  Philippines ,  dont  M.  BrilTon  a  donné 

jlefcription  ( l)  avec  la  figure  du  mâle, 

S  s  le  nom  de  gros-bec  des  Philippines  t 

ont  nous  avons  fait  repre'femer  le  mâle 

s  nos  planches  enluminées,  n."  1 3  j, 

2,  fous  cette   même  dénomination, 

5  auquel  nous  confervons  ici  le  nom 

I  porte  dans    Ton   pays ,   parce  qu'il 

d'une  efpèce  différente  de  toutes  les 

es.  La  femelle  efl  de  la  même  grofleur 

le  mâle ,  mais  les  couleurs  ne  font 

B  les  mêmes,  elle  a  la  tête  brune,  ainfi 

le  deiïus  du  cou,  tandis  que  le  mâle 

jaune,  &c.  M.  Brifîon  donne  aufîî  la 

firription  «Se  la  figure  du   nid  de  ces 

■aux  (m)» 

■   , — ■        1  M| 

\il)    BrifTbn ,  Ornithoh   tome  111,  page    2j2l 

WÔl ,  fg>  I ,  le  mâle. 

!»'^  Ces  oifeaux  font  leur  nid  d'une  forme  tout- 


ï 


l$6  Hijlolre  Naturelle 

X  I  L 
LO  R  C  H  E  F. 

L  E  fécond  de  ces  petits  gros  -  bei 
étrangers,  eflFoifeau  des  Indes  orientale 
repréienté  dans  les  planches  enluminée. 
n°  3 9 3 >  fg-  -2 ,  fous  la  dénomination  < 
gros  bec  des  Indes,  &  auquel  nous  donno: 
ici  le  nom  àyorchef>  parce  qu'il  a  le  deiïî 
de  la  tête  d'un  beau  jaune ,  &  qu'éta 
d'une  efpèce  différente  de  toutes  les  autre 
il  lui  faut  un  nom  particulier.  Cette  efpè 
eft  nouvelle  &  n'a  été  préfèntce  par  auci 
Auteur  avant  nous. 


à -fait  fînguïière,  il  eft  compofé  de  petites  fibres 
feuiiies  entrelaffées  les  unes  dans  les  autres  &  ■ 
forment  une  efpèce  de  petit  fac  dont  l'ouverture 
placée  à  un  des  cotés  ;  à  cette  ouverture ,  eft  ada 
un  long  canal  compofé  de  même  de  fibres  des  feuill 
tourné  vers  le  bas  &  dont  l'ouverture  eft  en  deftb 
de  forte  que  la  vraie  entrée  du  nid  ne  paraît  po 
Cu  tout.  Ces  nids  font  attachés  par  leur  partie  fu 
rieure  au  bout  des  petites  branches  des  arbr 
Brilfon,  Ornithologie,  tome  III,  pages  2}^  fr 


il 


des  Qije aux  étrangers,  &c.      lyj 
XIII. 
E  GROS- BEC  NONETTE, 

La  troisième  de  ces  petites  eipèces,eft 
)ifeau  repréfenté  dans  les  planches  enlu- 
inées  ,  n,°  3  9  3 ,  Jig.  3 ,  fous  la  déno- 
ination  de  gros-bec,  appelé  la  Noneîte  t 

auquel  nous  avons  donné  ce  nom , 
rce  qu'il  a  une  forte  de  béguin  noir  fur 
tête.  C'efl:  encore  une  efpèce  nouvelle, 
lis  fur  iaqueiïe  nous  ne  pouvons  rien 
•e  de  plus ,  n'ayant  pas  même  ccnnoit 
ice  des  pays  où  on  la  trouve.  Ces 
eau  nous  a  été  vendu  par  un  marchand 
ifeieur  qui  n'a  pu  nous  en  informer. 

XIV. 

LE    G  RIS  A  LB.  IN. 

i  La  quatrième  efpèce  de  ces  petits  gros- 
ses étrangers,  auiîi  nouvelle  &  aufTi  peu 
■  nnue  que  les  deux  précédentes,  eft 
l  ifeau  repréfenté  dans  les  planches  enlu- 
ïnées,  n.°  393,  fg*  1 ,  fous  la  déno- 
I  nation  de  gws-bec  de  Virginie,  auquel 
lus  donnons  ici  le  nom  de  gr)falbinK 

I  nj 


Ï98         Hijlotre  Naturelle 

parce  qu'il  a  le  cou  blanc  ,  auffi  -  h  | 
qu'une  partie  de  la  tête ,  &  tout  le  re  I 
du  corps  gris;  &  comme  l'efpèce  dïtfw 
de  toutes  les  autres ,  elle  doit  avoir  I 
nom  particulier. 

XV.  I 

LE    QUADRICO  LOr\ 

Le  cinquième  de  ces  petits  gros-bdl 
étrangers ,  eil  l'oifeau  donné  par  Albin  /il 
fous  le  nom  de  moineau  de  la  Chine ,  I 
enfuite  par  M.  Eriflon  (o),  fous  celui! 
g*os-bec  de  Java,,  repré fente  dans  il 
planches  enluminées,  n.9  1  0  1 ,  Jig. 
fous  cette  même  dénomination  ,  gros-  I 
de  Java,  &  auquel  nous  donnons  ici! 
nom    de  quadricolor,   qui  fuffira   pourl 

lu  >  - 

(n)    Moineau   de  la   Chine,    Albin,  tome    1 
page  3^,  avec  une  figure  du  mâle,  pi,  jj, 

(0)    Le    gros -bec    de   Java,    BrifTon,    Omit)': 
temc   ///,  page  2. 3 y  ,   avec  une  figure  du  mdM 
pi.    XIII,  fig.  1.    La    femelle,   dit   cet   Auteirl 
diffère   du  mâle  en  ce   qu'elle    a   les  jambes  d\ 
marron   c-air:   &  que    la  couleur  de  fa  queue  n 
pas  auffi  vive  ni  auffi  brillante.  Idem,  pages  2  . 


I 

des  Oifeaux  étrangers,  &e.      +9$ 

,  ftinguer  de  tpus  les   autres    &  qui  lui 

l  mvient  très  -  bien  ,  parce  que  c'eil:  un: 

à  A  oifeau  >  peint  de  quatre  couïeurs  vives 

<j  paiement  éclatantes  ;  ayant  la  tête  &  le 

>u  bleus ,  ïe  dos ,  les  ailes  &  le  bout  de 

j  queue  verts ,   une  large  bande  rouge 

!  i  forme  de  fangle  fous  le  ventre  &  fur 

1  milieu  de  la  queue  ;  &  enfin ,  le  refte 

la  poitrine  &  du  ventre  d'un  brun  clair 

ivcouieur  de  noifette.  Nous  ne  favon$ 

n  de  fes  habitudes  naturelles. 

XVI. 
LE     JACOBIN 

ET 

l  e    Domino, 

La  fïxième  elpèce  de  ces  petits  gros*» 
es  étrangers ,  efl  l'oifeau  connu  des 
urieux,  (bus  le  nom  de  Jacobin,  8z 
quel  nous  conferverons  ce  nom  dif-* 
idif  &  afTez  bien  appliqué  ;  nous  l'avons 
t  repréfenter  dans  nos  planches  enïu- 
inées ,  n.°  139,  fig*  j> ,  fous  la  dénomi- 
tion  de  gros-bec  de  Java,  dit  le  Jacobin, 
nous  croyons  que  celui  de  la  même 
anche  enluminée ?</Sgri  /,&  qu'on nou§ 

1  iiij 


200         Hiflotre  Naturelle 

a   donné  fous  le   nom  de  gros  -  bec  * 
JVLoluques ,    efr.   de   la  même  efpèce, 
probablement  ia  femeiïe  du  premier.  Ne 
avons   vu  ces  oi féaux  vivans   &   on 
nourrit  comme  les  ferins.  M.   Edwai 
en  a  donné  la  defeription  &  la  figure  fc 
le  nom  de  gowry ,  planche  XL;  &  par 
lignification  de  ce  mot ,  ii  préfume  q; 
l'oifeau  eft  des   Indes  &  non  pas  de 
Chine  (p).  Nous  enflions  adopté  ce  ne 
gowry  qu'il  porte  dans  fon  pays  natal 
ceiui  de  Jacobin  n'eût  pas  déjà  prév 
par  i'uiage.   On  voit  dans  notre  mêr 
planche  enluminée,  n.°  139,  fig.  2, 
dans  la  planche ,  n.°  1  y  j>  ,Jzg.  1 ,  la  repi 
Tentation  de  deux  autres  oifeaux  que 
Curieux  appellent  Dominos,  &  qu'ils  d 
tinguent  des  Jacobins  ;  ils  en  diffèrent 
effet  en  ce  qu'ils  font  plus  petits,  mais 
doit  les  confidérer  comme  variétés  da 
ïa  même  efpèce.  Les  mâles  font  prob 
bïement  ceux  qui  ont  le  ventre  tachet 

«*  ■       ■  ■         1  ■   ...— ,    -■  ...       ..  1 ..—  .— 11  ■■■.,  —  ■   ■  ^^. 

fv)    On  l'appelle  oifeau  coury ,  parce    que 
prix  ordinaire  ne  pafle  pas'  un  coury  ,  c'eft-à-dhl 
ia  valeur  d'une  de  ces  petites  coquilles  qui  fervt. 
comme  monnoie  dans  les  Indes:  or  cette  moniK 
n'a  point  cours  à  la  Chine.- 


'des  Otfeanx  étrangers,  &ci     2  o  1 

c  les  femelles  l'ont  d'un  gris -blanc  uni-  i 
urine.  On  peut  voir  la  defcription  de 
es  Oifeaux  dans  l'ouvrage  de  M.  BriiTon, 
epuis  la  page  239  jufqu'à  h, page  24.4; 
îais  iï  n'y  a  pas  un  mot  de  leurs  habitudes 
uurelles. 

XVII. 

LE    BAGLAFECHT. 

C'est  un  oifeau  d'Abyfïmie  qui  â 
saucoup  de  rapport  avec  le  touenam- 
)urvi  ;  feulement  il  en  diffère  par  quelques 
tances,  ou  par  quelque  difhibution  de 
Duleurs.  La  tache  noire  qui  eii  des  deux 
kés  de  la  tête  s'élève  dans  le  bagiafecht 
;fqu'au  defîus  des  yeux:  la  marbrure 
une  &  brune  de  la  partie  fupérieure  du 
urps  eft  moins  marquée,  &  les  grandes 
ouvertures  des  ailes,  ainii  que  les  pennes 
1  ces  mêmes  ailes  &  celles  de  la  queue, 
»nt  d'un  brun  verdâtre  bordées  de  jaune, 
'et  oifeau  a  l'iris  jaunâtre,  &  fes  ailes, 
ms  leur  état  de  repos,  vont  à  peu -près 
1  milieu  de  la  queue. 

Le  bagiafecht  fe  rapproche  encore  du 
iîucnam-courvi  par  les  précautions  induP- 
ieufes  qu'il  prend  pour  garantir  fes  oeufs 

I  v 


2  0  2         Ht  (foire  Naturelle 

de  la  pluie  &  de  tout  autre  danger,  rr  I 
il  donne  à  fon  nid  une  forme  différente 
Je  roule  en  fpirale  à  peu  -  près  connue 
nautile,  il  le  fufpend  comme  le  toucna 
courvi  à  l'extrémité  d'une  petite  brancl  y 
prefque  toujours   au-defîus    d'une  << 
dormante,  &  fon  ouverture  eft  confia:! 
ment  tournée  du  cô:é  de  l'eft ,  c'efl-à-di  [ 
du  côté  oppofé  à  la  pluie.  De  cette  manii  ; 
ïe    nid   eil    non -feulement  fortifié   a\i 
intelligence  contre  l'humidité,  mais  il 
encore  défendu  contre  les  différentes  < 
pèces  d'animaux  qui  cherchent  ïes  œfc 
du  bagiafecht  pour  s'en  nourrir. 

XVIII. 
GROS-BEC  D'ABYSSINL 

J  E  rapporte  encore  aux  gros-becs  c 
oifeau  d'Abyfïmie  qui  leur  reffemble  p 
le  trait  caraéiériflique ,  je  veux  dire  pan 
groffeur  de  fon  bec ,  comme  aufïi  parvi 
groffeur  totale  de  fon  corps.  If  a  l'ij 
rouge,  le  bec  noir,  ainfi  que  le  defTus 
les  côtés  de  ia  tête,  ïa  gorge  &  la  po 
trine  ;  ïe  refle  du  defTous  du  corps ,  I< 
jambes  &  la  partie  fupérieure  du  cor] 


des  01  féaux  étrangers,  Wc.     1 6  3 

'un  jaune  clair ,  mais  qui  prend  une  teinte 
e  brun  à  l'endroit  où  il  s'approche  du 
oir  de  la  partie  antérieure ,  comme  fi  dans 
=s  endroits  ces  deux  couleurs  fe  fondoient 

1  une  feule  ;  les  plumes  fcapulaires  font 
oirâtres  ,  les  couvertures  des  ailes  brunes 
ordées  de  gris,  les  pennes  des  ailes  & 

2  la  queue  brunes  bordées  de  jaune  ôc 
s  pieds  d'un  gris  rougeâtre. 

Ce  que  l'hiitoire  du  gros -bec  d'A~ 
yffinie  offre  de  plus  fingulier,  c'eft  la 
Diiftruclion  de  ion  nid  &  l'efpèce  de 
ré  voyance  qu'elle  fuppofe  dans  cet  oifeau 

qui  lui  eft  commune  avec  le  coucnam- 
Durvi  &  le  baglafecht.  La  forme  de  ce 
id  eft  à  peu-près  pyramidale  7  &  ï'oifeais. 
l'attention  de  le  fufpendre  toujours  au- 
effus  de  l'eau  à  l'extrémité  d'une  pente 
ranche  :  l'ouverture  eft  fur  l'une  des  faces 
e  la  pyramide,  ordinairement  tournée  à 
eft  ;  la  cavité  de  cette  pyramide  eft  féparée 
ri  deux  par  une  cioiion ,  ce  qui  forme  ? 
our  ainfi  dire,  deux  chambres,,  la  pre~ 
îièrc  où  eft  l'entrée  du  nid,  eft  une  efpèce 
2  veftibule  où  l'oifeau  s'introduit  d'abord. 


e 


nfuite  il  grimpe   le  long   de  la  cloiforï 
intermédiaire;  puis  U  redefcend  jufqu^aw 

%  vi 


204         Hijlolre  Naturelle 

fond  de  la  féconde  chambre  où  font  \ 
œufs.  Par  l'artifice  affez  compliqué  < 
cette  conflruction,  les  œufs  font  à  couve 
de  la  pluie  de  quelque  côté  que  foufïîe 
vent ,  &  il  faut  remarquer  qu'en  Abyfîîn 
ïa  faifon  des  pluies  dure  fix  mois;  car  c'e 
une  obiervatron  générale  que  les  inconvc 
niens  exaltent  l'induflrie ,  à  moins  qu'état 
exceffifs  ils  ne  la  rendent  inutile  &  r 
l'étouffent  entièrement.  Ici  il  y  a  voit  à  i 
garantir  non-feulement  de  la  pluie,  ma 
des  finges,  des  écureuils  ,  des  ferpens,  &4 
L'oifeau  femble  avoir  prévu  tous  ces  dan 
gers  ,  &  par  des  précautions  raifonnées  le 
avoir  écartés  de  fa  géniture.  Cette  efpèc 
efl:  nouvelle,  &  nous  devons  tout  ce  qu 
nous  en  avons  dit  à  M.  le  Chevaïk 
Bruce. 

X  I  X. 
LE  GUIFSO  BALITO  (q) 

Il    n'eft.  point  d'efpèce   Européenne 
avec  laquelle  cet  oiieau  étranger  ait  plui 

( q  )  Le  nom  entier  de  cet  oifeau ,  tel  qu'il  i 
trouve  fur  les  figures  de  M.  le  Chev&Itec  £ruce,«i 
guijso  l'auto  dimna-won  jerck* 


des  Oïfeaux  étrangers,  &c.      205 

2  rapport  que  celle  de  nos  gros -becs: 
:  Diurne  eux,  il  fuit  les  lieux  habités  <3c 
ît  retiré  dans  les  bois  (binaires;  comme 
ix,  il  elt  aiTez  peu  fenfibîe  aux  plaiilrs 
*  l'amour,  puifqu'ii  ne  connoît  pas  le 
:aifir  de  chanter  ;  comme  eux  enfin  il  ne 

fait  guère  entendre  que  par  les  coups 
;  bec  réitérés  dont  il  perce  les  noyaux 
Dur  en  tirer  l'amande;  mais  il  diffère  des 
'os- becs  par  deux  traits  aiTez  marqués; 
1  emièrement  fon  bec  eft  dentelé  fur  les 
>rds  ;  en  fécond  lieu ,  fes  pieds  n'ont  que 
dis  doigts,  deux  en  avant  &  un  en  arrière, 
'fpofition  remarquable  &  qui  n'a  lieu  que 
ns  un  petit  nombre  d'efpèces.  Ces  deux 
lits  de  difTemblance  m'ont  paru  allez 
feififs  pour  que  je  duffe  diftinguer  cet 
feau  par  un  nom  particulier,  &  je  lui 

confervé  celui  fous  lequel  il  efl  connu 
ms  fon  pays  natal. 

La  tête ,  la  gorge  &  le  devant  du  cou 
nt  d'un  beau  rouge  qui  fe  prolonge  en 
le  bande  allez  étroite  fous  le  corps  juf- 
l'aux  couvertures  inférieures  de  la  queue  ; 
a  tout  le  refte  du  defîous  du  corps ,  la 
mie  fupérieure  du  cou ,  le  dos  &  la 
aeue  noirs,  les  couvertures  fupérieures 


%o6         Hiftohe  Naturelle. 

des  ailes  brunes  bordées  de  verdâtre  & 
pieds  d'un  rouge  très-obfcur.  Les  ailes  de  I 
leur  fituation   de    repos  ne    vont   qu' 
milieu  de  ia  longueur  de  la  queue. 

X  X. 

GROS-BEC   TACHETÉ 

DU  CAP  DE  BONNE-ESPÉRANÛ. 

L'oiseau  que  nous  avons  fait  repr 
fenter  fous  ce  nom  dans  nos  pïàncfi 
enluminées  n.°  6j$>  fig>  i>  quoiq 
différent  de  nos  gros -becs  d'Europe  p 
les  couleurs  &  ïa  diftribution  des  tach< 
nous  paroît  néanmoins  affez  voiini 
cette  efpèce  pour  qu'on  purffe  ïe  regarc 
comme  une  variété  produite  par  le  ciimî 
&  par  cette  raifon  nous  ne  lui  donnons  p 
un  nom  particulier.  D'ailleurs  M.  Soi 
nerat  nous  a  aiTuré  très-pofitivement  qi 
cet  oifeau  eft  le  même  que  celui  de  l'a 
ticle  I.er  repréfenté  dans  la  planche  i  a . 
figure  1  ;  &  il  obferve  que  ce  qui  f< 
paroître  ces  oi féaux  différens  les  uns  di 
autres,  c'eft  qu'ils  changent  de  couieu 
tous  les  ans» 


lPl.lX.pt.lt} .  2ÛI?. 


LE    CAKDINAL   HUPPE. 


I 

des  Oifeaux  étrangers,  &c.     2  07, 

I  y  x  1. 

\e  grivelin  à  cravate. 

L'OISE  AU  que  nous  avons  fait  repré- 
I  iter  dans  nos  planches  enluminées , 
6 'j  p •,  jïg.  z,  fous  la  denornination.de 
os-bec  d'Angola  ,  parce  qu'il  nous  efl 
nu  de  cette  province  de  l'Afrique, 
>us  paroît  approcher  de  l'elpèce  du 
ivelin;  &  comme  il  a  tout  le  cou  &  le 
{Tous  de  la  gorge  revêtus  &  environnés 
Jne  efpèce  de  cravate  blonde  qui  même 
tend  jufqif  au  -  deiTus  du  bec,  nous 
Dns  cru  pouvoir  lui  donner  le  nom  de 
ivelin  à  cravate.  Nous  ne  connoiffons 
n  de  Tes  habitudes  naturelles. 


20$         H: (foire  Naturelle 


v 


LE   MOINEAU  (a) 

AUTANT   Fefpèce   du  moineau 
abondante  en  individus,  autant  ïe  gei 
de  ces  oifeaux  paroît  d'abord  nombre 
en  efpèces.  Un  de  nos  Nomen dateurs 


*  Voye^  /es  Planches  enluminées,  n.°  6,  Bg. 
'&  n.°  55,   frg.    1 . 

(a)  Le  Moineau -franc.  En  Grec ,    TpayMi 
La  plupart  des  Interprètes  &   des  Naturalises 
dit   que  cet  oifeau  s'appeloit  en    Grec,  2<7£>tf3; 
mais  ce  mot  Stroutos ,  eu  le  nom  générique,  & 
■ïiem  Troglites,  eu  celui  de  notre  moineau  domefliq 
En  Latin,  Pajfer  domejlicus ;  en  Italien,  Paffera 
Paffere  cafaringo;  en  Efpagnoi,  Pardal;  en  A'iemai 
]Jduf-fpar ,    HauJ-jperling  ;   en   Suédois,  Taeîtii 
Grawparj  ;  en  Angfois ,  h'onje-fparrov/;  en  Galle 
\Aderyn  y  ta  ;    en    Poionois ,    Wrobel  domowy  ; 
Provence,    Fa  fer  on  ;    en    Saintonge  ,   Paffière  ; 
Guyenne,     Pajferat ;    en    Languedoc,    Parât; 
Picardie,    Pierrot  ou   Moine t;    à   Paris,   Pierrot; 
Nantes,  Pa'ffe  ou  Paijforelie ;  en  Normandie,  Gr 
pillery  ou  Gudleri ;  anciennement,  Alo'net.  Le  te 
félon  M.  Sa'erne  (page  2  6^  ).  —  Moineau  de  vit: 
Selon ,  Hijioire  des  Oifeaux ,  page  361...   Moinec 
JVloucet ,   Moifon ,  Paijje ,  Pa fer  eau,  Paferat,  Idù 
portraits  d'oifeaux ,  page  y  2  ,  />.  —  Paffera  mjira 

P'ina ,  page  ^2 ,    avec  une  figure.  --.  Moine» 


du  Moine  an.  2ôp 

,mpte  jufqu'à  foixante-fept  efpèces  diffé~ 
ites  &  neuf  variétés,  ce  qui  fait  en  tout 
xante  &.  feize  oifeaux  (  b),  dont  il 
mpofe  ou  plutôt  charge  bien  gratui- 
nent  ce  genre ,  dans  lequel  on  efl 
>nné  de  trouver  les  linottes ,  les  pinçons, 
fèrins ,  les  verdiers  ,  les  bengalis ,  les 
îégaiis ,  les  mayas  ,  les  cardinaux ,  ïes 
aves ,  &  quantité  d'autres  oifeaux  étran- 
rs  qu'on  ne  doit  point  appeler  moineaux, 
qui  demandent  chacun  un  nom  parti- 
ier.  Pour  nous  reconnoître  au  milieu  de 
te  troupe  confufe  ,  nous  écarterons 
bord  de  notre  moineau  qui  nous  eft 
n  connu,  tous  ïes  oifeaux  que  nous 
ions  de  nommer  &  qui  nous  font  de 
me  affez  connus  pour  alTurer  qu'ils 
font  pas  des  moineaux.  Suivant  donc 
notre  plan  général,  nous  ferons  une 
èce  principale  de  chacun  de  ces  oifeaux 
notre  climat,  à  laquelle  nous  rappor- 
ts  les    efpèces  étrangères  qui    nous 

Kl    .in  .  , — 

Ain,  tome  I,  page  j^.,  avec  une  figure ,  pi,  62.» 
Ni  Pajj'er  domefticus  ,  Frifch  ,  pi.  S ',  avec  de  bonnes 
vi'ts  coloriées  du  mâle  &  de  la  femelle. 

JLh)  BrifTon,  Qmithçl*  tdme  III f  depuis  lavage  jr 2. 
M:'à  218* 


v2io         Hifloire  Naturelle 

paroîtront  en  différer  moins  que  de  to" 
les  autres  efpèces  ;  ainfi  nous  ferons 
article  pour  le  moineau ,  un  autre  pot 
linotte,  un  rroifième  pour  le  pinçon, 
quatrième  pour  le  (erin ,  un  einquK 
pour  le  verdier,  &c. 

Nous  réparerons  encore  du  moinel 
proprement  dit,  deux  autres  oifeaux 
en  font  encore  plus  voifins  qu'aucuns  1 
précédens ,  qui  font  également  de  ne  e 
climat,   &    dont   l'un  porte   le  nom 
moineau  de  campagne ,  &  l'autre  de  mo'm\ 
de  bois.  Nous  leur  donnerons  ou  pïdl 
nous  leur  conlerverons  les  noms  deyr/çl 
&  de  foui  ci  e ,   qui  font  leurs  anciens  I 
vrais  noms ,  parce  qu'en  effet  ce  ne  f  I 
pas  des   francs    moineaux    &    qu'ifs 
diffèrent  par  ia  forme  &  par  les  moeil 
[Nous  ferons  donc  encore  un  article  pa  I 
cuïier  pour  chacun  de  ces  deux  oifeail 
C'eft-là  le  feuï  moyen  d'éviter  la  confufi  I 
des  idées  ;  car  toutes  les  fois  que  dans  u  I 
méthode  l'on  nous  préfènte ,  comme  il 
foixante  ou  quatre-vingts  efpèces  fou&I 
même  genre  &  fous  une  dénominatii 
commune ,  il  n'en  faut  pas  davantage  pc 
fuger  non -feulement  de  là  très-grain 


<lu  Moineau.  2.1  il 

perfection  de  cette  méthode,  mais 
core  de  Ton  mauvais  effet,  puifqu'elie 
nfond  les  chofes  au  lieu  de  les  démêler, 
que  bien  loin  de  porter  la  lumière  fur 

objets ,  elle  rafïemble  à  l'entour  des 
âges  &  des  ténèbres. 

Notre  moineau  eil  iifTez  eonnu  de  tout 

monde  pour  n'avoir  pas  befoin  de 
fcription ,  cependant  nous  l'avons  fait 
îréfenter  dans  les  planches  enluminées, 
6  &  j  j ,  pour  faire  voir  les  diffé- 
ices  de  l'âge.  Lew."  6  ,fig*  1 ,  repréfente 
moineau  adulte  qui  a  iùbi  fes  mues  ;  & 
n°  5  5  >  fio'  l>  ïe  jeune  moineau  avant 

première  mue.  Ce  changement  de 
aleur  dans  le  plumage  &  dans  les  coins 

l'ouverture  du  bec ,  eft  générai  6c 
allant,  mais  il  v  a  dans  cette  même 
>èce  des  variétés  particulières  &  acci- 
iteltes  ;  car  on  trouve  quelquefois  des 
(ineaux  blancs,  d'autres  variés  de  brun 
lie  blanc^  d'autres  prefque  tout  noirs  (c)9 

'ç)  II  fe  trouve  en  Lorraine  des  moineaux  noirs,' 
s  ce  font  certainement  des  moineaux  ordinaires, 
uei>  fe  tenant  habituellement  dans  les  halles  des 
eries  qui  font  répandues  en  grand  nombre  au 
[  des   montagnes,   sj   font  enfumés }   M»  le 


■ 

212         Hijïolre  Naturelle 

&  d'autres  jaunes   (d).  Les  femelle:  rj 
diffèrent  des  mâles  qu'en  ce  qu'elles  m 
un  peu  plus  petites  &  que  leurs  coulH 
font  plus  foibles. 

Indépendamment  de  ces  premi  fcj 
variétés  ,  dont  4es  unes  font  générale  H 
les  autres  particulières  ,  &  qui  fe  trom  I 
toutes  dans  nos  climats,  il  y  en  a  d'au  H 
dans  des  climats  plus  éloignés  qui  femb  I 
prouver  que  l'efpèce  eil  répandue  I 
nord  au  midi  dans  notre  continent  de]  I 
ïa  Suède  (e)  jufqu'en  Egypte  (f)t  I 
Sénégal,  &c.  nous  ferons  mention I 
ces  variétés  à  l'article  des  oifeaux  étram  I 
qui  ont  rapport  à  notre  moineau. 

Mais  dans  quelque  contrée  qu'il  hab  I 
on  ne  le   trouve  jamais   dans  les  ii  | 

Docleur  Lottinger  fe  trouvant  dans  une  de  H 
verreries,  vit  une  troupe  de  moineaux  ordin;» 
parmi  lefqueis  il  y  en  avoit  de  plus  ou  moins  n<  if 
un  Ancien  du  lieu  lui  dit  qu'ils  le  devenoientql 
quefois  dans  les  halles  de  cette  verrerie  au  pi 
d'être  tout-à-fait  méconnoilîàbles. 

( d)    Aldrovande,   Avi,    tome  11,  pages  jn 

(e)  Linnœus,  Fauna  Saecica ,  n.°  212. 
(fj  Profper  Alpin  ,  ALgypti,  tome  1,  page  i^  jj 


du  Moineau.  213 

ferts    nî   même   dans    ceux   qui    font 
i  lignés  du  lé  jour  de  l'homme  ;  les  moi- 
[aux  iont  comme  les  rats  attachés  à  nos 
i  stations  ;  ils  ne  fe  plaifent  ni  dans  les 
I  is  ni  dans  ies  vafles  campagnes  :  on  a 
me  remarqué  qu'il  y  en  a  plus  dans  les 
es  que  dans  les  villages ,  &  qu'on  n'en 
:t  point  dans  les  hameaux  &  dans  les 
mes  qui  font  au  milieu  des  forêts  ;  ils 
yent  la  iociété  pour  vivre  à  Tes  dépens  ; 
nme  ils  font  parefleux  &  gourmands , 
\  fur  des  provifions  toutes  faites ,  c'efë- 
ire,  furie  Lien  d'autrui  qu'ils  prennent 
;r   fubfifTànce  ;    nos    granges    &    nos 
niers,  nos  balle-cours,  nos  colombiers , 
s  les  lieux ,  en  un  mot ,  où  nous  raf- 
îblons  ou  diftribuons  des  grains,  font 
lieux  qu'ils  fréquentent  de  préférence  ; 
comme   ils   font    aufîx   voraces    que 
nbreux ,  ils  ne  lailTent  pas  de  faire  plus 
tort  que  leur  efpèce  ne  vaut,  car  leur 
me   ne   fert  à  rien ,   leur   chair  n'efl 
bonne  à  manger,    leur  voix  blede 
eille  ,  leur  familiarité  efl  incommode  , 
r  pétulance  grolTière  eft  à  charge  ;  ce 
it  de  ces  gens  que  l'on  trouve  par-tout 
dont  on  n'a  que  faire,  fi  propres  k 


2,14*         Hïftobe  Naturelle 

donner  de  l'humeur  que  dans  certa 
endroits  on  les  a  frappés  de  profcripti 
en  mettant  à  prix  leur  vie  (g), 

Et    ce  qui   les   rendra   éternellerru 
incommodes,   c'eft  non  -  feulement  I( 
très-nom breufe  multiplication,  maiseno  ; 
leur  défiance ,  leur  fineiTe  ,  leurs  rufes  | 
leur  opiniâtreté  à  ne  pas  déiemparer 
lieux  qui  leur  conviennent  ;  ils  font  firil 
peu    craintifs,   difficiles   à   tromper, 
reconnoiiTent  ailément  les  pièges   qu'J 
ieur  tend,  ils  impatientent  ceux  qui  veufel 
fe  donner  la  peine  de  les  prendre;  il  fil 
pour  cela    tendre   un    filet  d'avance 
attendre  plufieurs  heures ,  fou  vent  en  vai  I 
<&  il  n'y  a  guère  que  dans  les  faifons 
difette   «Se   dans    les  temps  de  neige 
cette  chafîe  punTe  avoir  du  fuccès, 
qui  néanmoins  ne  peut  faire  une  din 
nu  non   fenfible   fur  une   efpèce   qui 
multiplie  trois  fois  par  an  ;   leur  nid  i 
compoié  de  foin  au  dehors  &  de  pium 

(g)  En  Allemagne,  dans  beaucoup  de  villag 
on  oblige  les  Payians  à  apporter  chaque  année 
certain  nombre  de  têtes  de  moineau.  Frifch ,  t&tu! 
article  j. 


I: 


du  Moineau.  X  i  5 

t  dedans  ;  (i  vous  le  détruifèz,  en  vingt- 
I  tre  heures  ifs  en  font  un  autre  ;  (i  vous 

■  z  leurs  œufs ,  qui  font  communément 

■  nombre  de  cinq  ou  ftx  Se  fou  vent 
d  antage  ( h) ,  huit  ou  dix  jours  après  ils. 
ci  >ondent  de  nouveaux  ;  iî  vous  les  lirez 
ft  les  arbres  ou  fur  îes  toits ,  H*  ne  s'en 
M  lent  que  mieux  dans  vos  greniers;  il 

|  à  peu^-près  vingt  livres  de  blé  par  an 
r  nounir  une  couple   de  moineaux, 
perionnes  qui  en  avoient  gardé  dans 
:ages  m'en  ont  afFuré;  que  l'on  juge 
leur  nombre   de  fa  déprédation  que 
)îfeaux  font  de  nos  grains ,  car  quoi* 
»  nourrirent  leurs  petits  d'infectes  dans 
enfer  âge,  &  qu'ils  en  mangent  eux-* 
tes    en  allez    grande  quantité ,    leur 
:ipafe  nourriture    c-ft    notre    meilleur 
;   ils  lui  vent  le   Laboureur  dans  le 
s    des   femaiiles ,    les    Moifionneurs 
!ant  celui  de  la  récolte  ,  les  Batteurs 
les  granges,  la  Fermière  iori  qu'elle- 
e  grain  à  ies  volailles ,  ils  le  cherchent 
es  colombiers  &  jufque  dans  le  jabot 


Olina  dit,  qu'ils  font  juf^u'à  huit  œufs,  $; 
uai  moins  de  quatre. 


21 6         Hiftolre  Naturelle 

des  jeunes  pigeons  qu'ils  percent  p  ij» 
l'en  tirer,  ils  mangent  aufîi  les  mouc|j 
à  miel  &  détruifent  ainfi  de  préférence  \% 
feufs  infectes  qui  nous  foient  utiles  ;  ei  a 
ils  font  fi  mal-faifans,  fi  incommoc  I 
qu'il  feroit  à  délirer  qu'on  trouvât  quel  t 
moyen  de  ïes  détruire.  On  m'avoit  afl  se 
qu'en  faifant  fumer  du  foufre  fous  m 
arbres  où  ils  fe  ralTemblent  en  certa  :s 
faifons  &  s'endorment  le  foir,  cette  fui 
les  fuffoqueroit  &  ies  feroit  tomber  ;: 
ai  fait  l'épreuve  fans  fuccès,  &  cepenc 
je  i'avois  fme  avec  précaution  &  m< 
avec  intérêt ,  parce  que  l'on  ne  pou 
leur  faire  quitter  le  voifinage  de 
voiières,  &  que  je  m'étois  aperçu 
non-feuïement  ils  troubloient  le  cham 
mes  oifeaux  par  leur  vilaine  voix,  i 
que  même  à  force  de  répéter  leur  à 
gréable  tui,  tui ,  ils  altéroient  le  chant 
ferins,  des  tarins,  des  linottes,  &c.  J< 
donc  mettre  fur  un  mur  couvert  par 
grands  marronniers  d'Inde  dansïefqueli  5 
moineaux  s'affembloient  le  foir  en  ti 
grand  nombre;  je  fis  mettre,  dis  — ; j 
plufieurs  terrines  remplies  de  foufre  ji 
d'un  peu  de  charbon  &  de  réilne, 

matiè; 


clu  Moineau,  217 

■atières  ,  en  s 'enflammant ,  produisirent 

ne  épaifle  fumée  qui  ne  fit  d'autre  effet 

ae  d'éveiller  les  moineaux  ;  à  mefure  que 

fumée  les  gagnoit ,  ils   s'éle voient  au 

lut  des  arbres,  &  enfin  ils  en  défem- 

irèrent  pour   gagner  les  toits   voifms , 

ai^  aucun  ne  tomba,  je  remarquai  feu- 

irient  qu'il  fe  paffa  trois  jours  fans  qu'ils 

raffemblafTent  en  nombre  fur  ces  arbres 

ifumés,    mais  enfuite  iïs  reprirent  ïeur 

emière  habitude. 

Comme  ces  oifeaux  font  robufles  on 
;  élève  facilement  dans  des  cages ,  ils 
vent  plufieurs  années,  fur -tout  s'ils  y 
at  fans  femelles ,  car  on  prétend  que 
fâ ge  immodéré  qu'ils  en  font ,  abrège 
aucoup  leur  vie  (ï).  Lorfqu'ils  lont 
is  jeunes ,  iïs  ont  affez  de  docilité  pour 
véir  à  la  voix,  s'inftruire  &  retenir  quelque 
ofe  du  chant  des  oifeaux  auprès  defqueïs 


fi)  Sunî  qui  paferum  mares  anno  diutîus  durare 
\\  pojfe  arbitrantur,  argumente)  quod  veris  in: do ,  nulïi 

ïtum  habere  nigrum ,  fpeclamur ,  fed pojîea ,  tanquam 

lus  anni  juperioris  Jervetur  ;  faminas  vero  hoc  in 
t'ere  eue  vivaciores  volunt,  capi enim  lias  cum  noyé  dis  t 

nofeique    labrorum    calb    atfeverant,    Arift.    Hijh 

en.   !ib.  X,  cap.  Vil. 

Oifeaux  >  Tome  VL  K 


%\  8         Hijlolre  Naturelle 

on  les  met;  naturellement  familiers,  iïs 
deviennent  encore  davantage  dans  la  caj 
tivité  :  cependant  ce  naturel   familier  i 
îes  porte  pas  à  vivre  enfemble  dans  i'ét 
de  liberté ,  ils  font  afîez  folitaires  &  c'e 
peut-être  là  l'origine  de  leur  nom  (k\ 
Comme  ils  ne  quittent  jamais  notre  ciim 
&  qu'ils  font  toujours  autour  de  nos  ma 
fbns ,    il  eft  aifé   de   les   obier  ver  &  <  j 
reconnoître  qu'ils  vont  ordinairement  fei  j 
ou  par  couple;   il  y  a   cependant  dei 
temps  dans  l'année  où  ils  le  raOembien  j 
non  pas  pour  voler  en  troupe,  mais  po1  j 
fe  réunir  &  piailler  tous  enfemble,  l'ai 
tomne  fur  les  faules  le  long  des  rivière  I 
Sl  le  printemps  fur  les  épicéas  «5c  auti  I 
arbres   verts  ;    c'eft   le    foir    qu'ils  s\ 
fembîent  >  &  dans  la  bonne  faiion  ils  pafïè 
ïa  nuit  fur  les  arbres,  mais  en  hiver  ils  fc  | 
fouvent  feuls  ou  avec  leurs  femelles 
un  trou  de  muraille  ou  fous  îes  tuiles  ■ 
nos  toits ,  &  ce  n'efl  que  quand  le  frc 
elt  très-violent  qu'on  en  trouve  quelqu 
fois  cinq  ou  fix  dans  le  même  gîte  t\ 
probablement  ils  ne  fe  mettent  enfeml 
que  pour  fe  tenir  chaud. 

sy...-.  ■■■■!  ■■  ■  '■—    —■■■■—    ■—■■■■M»    i    — ^— — m^mmm mmmm 

£k^  Monos,  Moine,  Moineaiîs 


du  Moineau.  ±î^ 

Les  mâles  fe  battent  à  outrance  pour 
■  voir  des  femelles  ,  &  le  combat  efl  il 
iolent ,  qu'ils  tombent  fouvent  à  terre.  Iï 
a  peu  d'oiieaux  fi  ardens,  Ci  puiiïans  en 
mour.  On  en  a  vu  fe  joindre  jufqu'à 
ingt  fois  de  fuite,  toujours  avec  ïe  même 
mprefiement ,  les  mêmes  trépidations,  les 
îêmes  expreîfions  de  plaifir,  &  ce  qu'il 
a  de  fmgulier,  c'eft  que  la  femelle  paroît 
impaiiemer  la  première  d'un  jeu  qui  doit 
loins  la  fatiguer  que  le  mâle,  mais  qui 
sut  lui  plaire  auib  beaucoup  moins,  parce 
j'il  n'y  a  nul  préliminaire,  nulles  careiTes, 
al  aiTortiment  à  la  choie  ;  beaucoup  de 
=tulaiice  fans  tendrefTe  ,  toujours  des 
ouvcmens  précipités  qui  n'indiquent  que 
beioin  pour  foi -même;  comparez  les 
nours  du  pigeon  à  celles  du  moineau, 
nis  y  verrez  prefque  toutes  les  nuances 
1  phyfique  au  moral. 
Ces  oiieaux  nichent  ordinairement  fous 
>  tuiles  ,  dans  les  cheneaux ,  dans  les 
|dus  de  muraille ,  ou  dans  les  pots  qu'on 
r  offre ,  &  fouvent  aufïï  dans  les  puits 
fur  les  tablettes  des  fenêtres,  dont  les 
irages  font  défendus  par  des  perfiennes 
claire  -  voie  ;    néanmoins    il    y   en    a 

Ki; 


2  20         Hijloire   Naturelle 

quelques-uns.  qui  font  leur  nid  fur  le 
arbres  ;  l'on  m'a  apporté  de  ces  nids  d 
moineaux  pris  fur  de  grands  noyers  l 
fur  des  fauies  très-eîevés  ;  ils  les  placer 
au  fommet  de  ces  arbres  &  ies  confïruifer 
avec  les  mêmes  matériaux,  c'eft-  à -dire 
avec  du  foin  en-dehors  &  de  la  plum 
en-dedans,  mais  ce  qu'il  y  a  de  ïlngulier 
e'eft  qu'ils  y  ajoutent  une  efpèce  d 
calotte  par-defTus  qui  couvre  le  nid,  e. 
forte  que  l'eau  de  la  pluie  ne  peut  • 
pénétrer ,  &  ils  laifTent  une  ouverture  pot 
entrer  au-deffous  de  cette  calotte,  tand 
que  quand  ils  établifîent  leur  nid  dans  d< 
trous  ou  dans  des  lieux  couverts,  ils  1 
difpenfent  avec  raifon  de  faire  cette  caloti 
crui  devient  inutile  puifqu'il  efl  à  couver 
L'inflinél  fe  manifefte  donc  ici  par  u 
fentiment  prefque  raifonné  &  qui  iuppoi 
au  moins  la  comparaifon  de  deux  petit* 
idées.  Il  fe  trouve  aulîi  des  moineaux  pli 
pareiïeux,  mais  en  même  temps  pîi 
hardis  que  les  autres  qui  ne  fe  donnent  pî\ 
la  peine  de  conflruire  un  nid  &  qt< 
ehalTent  du  leur  les  hirondelles  à  cul-blanc 
quelquefois  ils  battent  les  pigeons ,  les  for 
fonir  de  leur  boulin  &  s'y  étabïiflènt 


du  Moineau.  22  î 

;  reur  place  ;  il  y  a ,  comme  l'on  voit ,  dans 

:e  petit  peuple  diverfité  de  mœurs  &  par 

;:onfequent  un  inflinct   pïus  varié,  plus 

:>erfectionné  que  dans  la  plupart  des  autres 

)ifeaux ,  &  cela  vient  fans  doute  de  ce 

;  ju'ils  fréquentent  la   fociété  ;  ils  font  à 

:Iemi -domeftiques  fans  être  afîujetus  ni 

aoins  indépendans  ;  ils  en  tirent  tout  ce 

[ui  leur  convient  fans  y  rien  mettre  du 

.  eur ,  &  ifs  y  acquièrent  cette  finefTe ,  cette 

irconfpection  ,  cette  perfection  d'infimct 

I  ui  fe  marque  par  la  variété  de  leurs  habi- 

ides  relatives  aux  fituations,  aux  temps 

aux  autres  circonftances. 


Kiij 


222         'Hïjloire  Naturelle 

■■m  ir  i       in       i        i       ii  irin  i  1 1  i 


= 


OISEAUX  ÉTRANGERS 

Qui  ont  rapport  au  Mo  IN  EAU  A 

I. 

.1  /oiseau  repréfenté  dans  nos  pîanchl 
enluminées ,  n.°  2 23  ,jîg.  1 ,  fous  la  dén-f 
mination  de  Moineau  du  Sénégal,  &  auqu 
nous  ne  donnerons  pas  d'autre  nom ,  pan 
qu'il  nous  paroît  être  de  la  même  efpè< 
que  notre  moineau  d'Europe,  dont  il  1 
difrère   que  par  ia    couleur  du  bec, 
fommet  de  ia  tête  &  ies  parties  inférieur 
du  corps  qu'il  a  rougeâtres,  tandis  qi 
dans  le    moineau  d'Europe ,   le  bec  t 
brun ,  le  fommet  de  ia  tête  &  ies  parti 
inférieures   du    corps   font   grifes  ;    m; 
comme  ia  grandeur,  ia  forme ,  ia  pofiti( 
du   corps,   du  bec,    de   ia  queue,,  d 
pieds,  tout  le  refte   en  un  mot  nous  tj 
paru  fembiabîe,  nous  ne  pouvons  guè 
douter   de  l'identité  de   i'efpèce    de  cl 
oifeau  du   Sénégal  avec  notre  moine-j 
d'Europe  j  &  nous  regardons  la  diffère] 


des  0\Jeaux  étrangers,  etc.     1 1  f 

i  e  couleur  comme  une  variété  produite 
>ar  i'influence  du  climat. 

L'oifeau  dont  le  mâle  &  ïa  femeïle  font 
epré fentes  ,Jîg.  i  &  2,  dans  nos  planches 
nluminées,  n,°  6 '6  y,  ne  nous  paroît  être 
u'une  variété  de  celui-ci, 

I  I. 

Il  en  eft  de  même  de  l'oifeau  repré- 
nté  dans  les  planches  enluminées ,  n* 
8 3  )  fig-  2,  fous  la  dénomination  de 
1  oîneau  à  bec  rouge  du  Sénégal ,  &  auquel 
dus  ne  donnerons  pas  d'autre  nom  ,  parce 
i'il  ne  nous  paroît  être  qu'une  variété 
?ut-être  d'âge  ou  de  fexe  du  précédent, 
autant  qu'il  eft  du  même  climat;  ainft 
:s  deux  oifeaux  d'Afrique  doivent  être 
gardés  comme  de  iimpies  variétés  dans 
:ipèce  du  moineau  d'Europe. 

III. 

I££   PERE    NOIR. 

Voici  maintenant  des  oifeaux  étran- 
rs  dont  l'elpèce,  quoique  voifine  de 
lie  de   notre    moineau  7    nous   paroît 

X  iii; 


224         Hijloire  Naturelle 

néanmoins   en    différer   afTez   pour  îe 
donner  des  noms  particuliers.  Par  exempl 
ï'oiieau  d'Amérique  auquel  les  Habita 
de  nos  ides  ont  donné  le  nom  de  Père  ne 
que  nous  lui  confervons ,  n'eft  pas  pré« 
fement  un  moineau.  Cet  oifeau  eft  repr 
lente  dans  nos  planches  enluminées ,  j 
2.  o  i ,  jïg,  i,    il   paroît  qu'on  ie  troir 
non-feulement  dans  nos  ifles ,   mais  aul 
dans  la  terre  ferme  du  continent  méridion; 
de  l'Amérique,  comme  au  Mexique;  Ci 
îl  a  été  indiqué  par   Fernandez,   fous 
nom  Mexiquain  Yohual  tototl  (a) ,  &  doni 
par    H  ans   Sloane  comme   oifeau    de 
Jamaïque  (b).  Nous  préfumons  auffi  qt 
les    trois   oifeaux    repréfentés    dans    n 
planches  enluminées,  n.°  2.  24,  pourroi* 
bien  n'être  que  des  variétés  de  celui-c 
la  feule  choie  qui  s'oppofe  à  cette  pi 
fomption  ,  c'eft  qu'ils  fe  trouvent  dans  d« ! 
climats  très- éloignés  les  uns  des  autrei 
ils  ont  été  nommés  au  bas  de  nos  planche: 


(a)    Yohual  tototl.  Fernandez,   Hifl,   Nov,  H[ 
Fage  49. 

(h)  Pdffer  niger  punélis  a'oceîs  noiatus,  Sloaî 
Jamdic,  page  311. 


des  Oifeaux  étrangers,  &c.      225 

.  Moineau  de  Aîacao ;  II.  Moineau  de 
Tava;  III.  Moineau  de  Cayenne;  ne'an- 
îoins  ils  ne  nous  paroifîènt  faire  que  îe 
îême  oifeau,  &  n'être  que  des  variétés 
e  i'efpèce  du  père  noir;  car  quoique 
es  noms  de  climats  aient  été  donnés  par 
s  Voyageurs  qui  ont  apporté  ces  oifeaux 
1  France  ,  je  ne  fais  s'ils  méritent  toute 
)nfiatice.  D 'ailleurs  il  fe  pourroit  auiîi 
je  cette  efpèce  d'oifeau  noir ,  fe  trouvât 
jalement  dans  les  climats  chauds  des 
?ux  contînens. 

Indépendamment  de  ces  trois  oifeaux 
l'on  peut  rapporter  à  l'efpèce  du  père 
)ir,  ii  y  en  a  encore  d'autres  qui  ne 
>us  paroiffent  être  auffi  que  des  variétés 
:  cette  même  efpèce.  L'oifeau  que  nous 
ons  fait  repréfènter  dans  nos  planches , 
'  2p  1 ,  fig>  1  ie  mâle ,  &fig.  2.  la  femelle , 
us  le  nom  de  moineau  du  Brejîl,  reflemble 
fort  au  père  noir,  qu'on  ne  peut  guère 
)uter  qu'il  ne  foit  de  fon  efpèce;  à  îa 
frite,  cette  refïemblance  prefqueparfûte, 
:  fe  trouve  que  dans  ie  mâle ,  les  couleurs 
la  femelle  font  fort  différentes ,  mais 
la  même  nous  apprend  combien  peu 
>n  doit  compter  fur  la  différence  des 


:2  2Ô  Hifloire   Naturelle 

couleurs  pour  conftituer  c:  lie  des  efpè({. 
Enfin,  il  y  a  encore  une  elpèce  voif  ja 
de  notre  moineau  &  qu'on  ne  pou 
difpenier  de  rapporter  immcd/aiemen  & 
celle  du  père  noir,  s'ii  n'y  avoir  pas  ie 
grande  différence  dans  la  longueur  défi 
queue;  c'efl  l'oiieau  repréfente  dans  i  s 
planchas  enluminées,  nf  i  S $>fg>  i ,(>d 
îa  dénomination  de  moineau  du  ro)twmtm 
Juda,  Nous  l'appellerons  père  noir  a  lov  il 
queue ,  parce  qu'il  nous     aroît  être  d«  a 
même  efpèeé   que  le  père  noir,  &  ni 
difiérer   que    par   fa  queue   qui  efl   j  m 
longue  &  compofée  de  plumes  de  grand  T 
inégale  (c) .  Si  les  noms  des  clima  s  n  1 
ont  été  fidèlement  tranfmis ,  on  voit  c  I 
l'efpèce  du  père  noir,  Te  trouve  aux  i  I 
Antilles,  à  la  Jamaïque,  au  Mexique! 


(c)  M.  le  Chevalier  Bruce,  après  avoir  atte  M 
vement  examiné  cet  oifeau-,  l'a  reconnu  pour 
le   même   que    le    mafcalouf  d'Abyflmie.    On  *r> 
nomme  auiu"  Cjeau  de  la  Croix,  parce  qu'il  ara 
ordinairement  le  jour  de  l'Exaltation  de  !a  S.tcC, 
dans  cette  contrée  où  il  annonce  îa  fin  des  plij 
M.  Bruce  ajoute  qu'on  voit  aux  fources  du  ] 
dans  le  même  temps  de  la  ceiTation  dçs  pluies  J 
oifeau,  qui  reflemble  en  tout  au  maîcalouf,  exo  e 
pajr  h  cjuçuc  «ni'ii  a  jbeauçoup  plus  courte! 


des  01  féaux  étrangers,  êrc.    i  27, 

Mayenne,  au  Breïll ,  au  royaume  de  Juda  y 
mfuite  eu  Abyllmie,  à  Java  &  jufqu'à 
Macao ,  c'eft  -  à  -  dire  ,  dans  toutes  les 
:ontrées  méridionales  de  l'ancien  &  du 
iouveau  continent, 

I  V. 

LE    DATTIER 

o  u 
MOINEAU   DE    DATTE. 

M.  Shaw  a  parlé  de  cet  oifeau  dans 
is  Voyages,  fous  le  nom-  de  Afoineau 
e  Capfa,  &  M.  le  Chevalier  Bruce  m'en 
fait  voir  le  portrait  en  miniature  d'après 
?quel  j'.îi  fait  la  defcription  lui  vantez- 
Le  moineau  de  datte  a  îe  bec  court  > 
pais  à  fa  bafe  &  accompagné  de  quelques 
louftaches  prè*  des  angles  de  ion  ouver- 
ire,  fa  pièce  lupérreure  noire,  ['inférieure 
vunâtre  ainfi  que  les  pieds  ,.  les  ongles 
oirs,  la  partie  antérieure  de  la  tête  &  fa 
;orge  blanches  ,  fe  refle  de  la  te  le,  le 
ou  ,  le  delTus  du  corps  &  mètre  le  defïous 
l'un  gris  plus  ou  moins  rovgeâ  re;  fliai$ 

Il  v) 


2iS      Hifîohe  Naturelle ,  &e; 

la  teinte  eft  plus  forte  fur  la  poitrine  (t 
&  ïes  petites  couvertures  fupérieures  d 
ailes  ;  les  pennes  des  ailes  &  de  la  quel  1 
font  noires  ;  la  queue  eft  un  tant  foit  pcr 
fourchue,  affez  longue  &  dépafîe  l'extr 
mité  des  ailes  repliées  des  deux  tiers  c< 
fa  longueur. 

Cet  oifeau  vole  en  troupe ,  il  eft  familî 
&  vient   chercher  les    grains   jufqu'ai 
portes  des  granges.  II  eft  auffi  commw 
dans-fa  partie  de  la  Barbarie,  fituée  au  fui 
du  royaume  de  Tunis,  que  les  moineat 
ïe  font  en  France ,  mais  il  chante  beaucôi 
mieux ,  s'il  eft  vrai ,  comme  l'avance  A 
Shaw,  que  fbn  ramage  fbit  préférable 
celui  des  ferins  &  des  roffignoîs  (e),  C'e 
dommage  qu'il  foit  trop  délicat  pour  et 
tranfporté  loin  de  fbn  pays  nataï  ;  du  moi] 
toutes  les  tentatives  qu'on  a  faites  jufqu'i 
pour  nous  l'amener  vivant  ont  été  infruu 
tueufes. 

/d)  M.  Shaw  parle  de  quelques  reflets  qu'il 
aperçus  fur  la  poitrine.  Iraveh ,  page  i'/j?» 

/ej  J  aurois  été  tenté  à  caufe  du  joli  ramage  r 
cet  oifeau  de  le  ranger  avec  les  ferins,  mais  M.i. 
Chevalier  Eruce  qui  l'a  beaucoup  vu,  &  à  qui  j 
fait  part  de  mon  idée  a  perfifté  dans  l'opinion  oÙji 
étoit  qu'on  devoit  le  rapporter  aux  raoineaux? 


0Pt*>«0! 


22^ 

*LE  FRIQUET (a). 


uET  oifeau  efl  certainement  d'une 
fpèce  différente  de  ceiïe  du  moineau ,  & 
ar  conséquent  ne  doit  pas  en  porter  ïe 
om.  Quoiqu'habitans  du  même  climat 
des  mêmes  terres,  ils  ne  le  mêlent 
:>int   enfemble   &  la  plupart  de   leurs 


*  Voye^  les  Planches  enluminées,  n.°  *6j ,  fig.  i. 

(a  )  Friquet ,  Befon  ,  Hijloire  des  Oifravx , 
?e  363  ..  .  —  Moineau  à  tête  rouge,  Albin, 
1e  111,  page  2. 8 ,  avec  une  figure ,  pL  6 j  .  ,  . 
Dineau  de  montagne  *,  idem,  ib.  pi.  66,  —  Paffer 
ejîris ,  Frifch ,  pi,  y,  avec  une  bonne  figure 
oriée. —  Le  Moineau  de  campagne  ou  le  Friquet, 
ifîbn ,  tome  111 ,  page  82..,  Le  Moineau  à 
J  lier ,  idem ,  ibid.  page  8  j  ...  Le  Moineau  de 
mtagne,  idem,  ibid,  page  —p.  —  Selon  Saîerne, 
Friquet  s'appelle  en  'Guienne  un  Tchouet  ;  en 
DVence ,  Pafferon  de  muraille;  en  Saimonge, 
'rfliere  folle  ;  ailleurs,  Pajfereau  ou  Paffeteau;  en 
ijou,  Paijfe  de  Jaule ;  à  Nantes,  le  Saulet;  à 
léans,  Petrat  ou  Petra;  en  Allemand,  Baum- 
iing  ;  en  Poionois ,  Ir, 

Nota.  La  figure  ,  pi.    6 f  ,   repré  fente  fe  mâle;  &  la  figure; 
'  J  6,  nous  paroït   repréfentev  ou  la  femelle  ou   une  variété   iç 
pas  une  efpèce  differenies 


2l  3  6         Hïfîoire  Naturelle 

habitudes  naturelles  font  toutes  digèrent» 
Le  moineau  ne  q;irte  pas  nos  mai  tons, 
pofe  fur  nos  murailles  &  lur  nos  tuits, 
niche  &  s'y  nourrit.  Le  friquet  ne  s'< 
approche  guère,    e  lient  à  la  campagtj 
fréquente  les  bords  des  chemins,  le  pc 
fur  les  arbuftis  Sl  les  plantes  baiîes, 
établit  Ton  nid  dans  des   crevafles  ,  da 
des  trous  à  peu  de  diftance  de  terre  :  < 
prétend  qu'il  niche  auiîï  dans  les  bois 
dans  les  creux  d'arbres  ;  cependant  je  n' 
ai  jamais  vu  dans  les  bois  qu'en  paffan 
ce    (ont    les    campagnes   ouvertes   &  : 
plaines  qu'ils  habitent  de  préférence.  ]| 
moineau  a  le  vol  pefant  &  toujours  ail 
court  ;    il  ne   peut  aufli    marcher   qu: 
fàutillam  aflèz  lentement  &  de  mauva 
grâce ,   au  lieu  que  le  fric[uet  fe  tour 
plus  ieftement  &  marche  mieux.  L'elpèj 
en  eft  beaucoup  moins  nombreuse  qi 
celle  du  moineau,  &  il  y  a  toute  app[ 
rence  que  le  :r  ponte,  qui  n'eil  que 
quatre  ou  cinq  œufs,  ne  fe  réoète  pas 
fe  borne  à   une    feule  couvée,   car  . 
friquets  fe  raiTembîent  en  grande  trau> 
dès  la  fin  de  l'été  &  demeurent  en  ferai 
pendant  tout  l'hiver;  il  eft  aifé  ;  dans  ce 


du  Friquet.  2ij f 

aifon ,   d'en  prendre  un  grand  nombre 
ur  les  huilions  où  iïs  gîtent. 

Cet  oifeau,  lorfqu'il  eit  pofé  ,  ne  cef!e 
Je  ie  remuer,  de  le  tourner,  de  frétiller, 
Je  haifler  &  bailler  fa  q;ev;e,  &  c'eft 
,  le  tous  ces  m  iuvemen?  qu'il  fait  d'ai'êz 
oonne  g  ace ,  que  lui  elî  venu  le  nom 
e.  friquet  ;  qn.  ique  moins  hardi  que  le 
îoineau  ,  il  ne  fuit  pis  l'homme,  ioù.vent 
îême  il  accompagne  fes  voyage  .rs  &  les 
lit  (ans  crainte,  11  voie  en  tournant  & 
ntjours  âfïez  bas,  car  on  ne  !e  voit  p  jixt 
ï  percher  iur  de  grands  arbres,  &  ceux 
ui  lui  ont  donné  le  nom  de  moineau  de 
oyer,  ont  confondu  le  friquet  avec  la 
)uîcie,  qui  fe  tient  en  effet  fur  les  arbres 
;evés  &  particulièrement  fur  les  noyers. 

Cet'e  efpèce  eit  iujette  à  variet  ;  plu- 
eurs  Naturalises  ont  donne  le  moineau 
2  montagne  (bj ,  le  moineau  à  collier  (c) 

I  (b)  En  Allemand,  Ringel-fpatj_,  Ringel- fperling t 
'Id-fpt'YÎing ,  Waîd -fperling  ;  en  Po'enob  ,  W,obd- 
"mf,  Wrobel  pobiy ,  Majurep^ 

(c)   En   Allemand,  Berg  fperling  ,  Wald fptrfîng* 

Anglois,  A Iountaïnfparrow,  White-cap  ;  en  Ga :lois> 

0  If  an  y  mynydd;   en  Polonois,    WroOel  g-my ,   en 

tfaian,  Pardal  roymr^  en  Grec,  L^rfovSrûç  âyçioç. 


\ 


232.         Hijloîre  Naturelle 

&  le  moineau  feu  des  Italiens ,  comi 
des  efpèces  différentes  de  ceile  du  frique 
cependant  ïe  moineau  fou  &  le  friqiK 
ffont  abfolument  le  même  oifeau,  &  i 
deux  autres  efpèces  n'en  font  que  de  tre 
iégères  variétés  ;  après  avoir  comparé  ; 
descriptions ,  les  figures  &  les  oifeaux 
nature,  ii  nous  a  paru  que  tous  quai 
n'étoient  dans  le  fond  que  le  même  oifea 
&  que  ces  quatre  efpèces  nominales  doive 
fè  réduire  à  une  feule  efpèce  réelle,  Il 
eft  celle  du  friquet  (d). 

La  preuve  que  le  paffera  mathigia 
moineau  fou  des  Itaïiens  (e) ,  eiï  ïe  friqi 
même  ,  ou  tout  au  plus  une  flmpïe  varit 
de  cette  efpèce  dont  il  ne  diffère  que  t 
îa  diftribution  des  couleurs  ;  c'eft  q; 
Olina  (f)  qui  en  donne  ïa  defeription 

(d)    Nota.    Le    moineau    de    montagne    & 
moineau  à  coîiier ,  font  le  même  oifeau,  &  ils  I 
diffèrent  du   friquet  que  par   un   collier   blanc 
blanchâtre  qu'ils  portent  au  haut  du  cou. 

/ej  Pajfera  Mattugia,  Olina ,  -page  j.  6 ' ,  avec  u  I 
figure.  —  Paffer  flultus  Bonnonienfium,  Aidrov.  A\ 
tome   II,   page  j(>3> 

(f)  Pajfera  montanina,  Olina,  page  <f8 ,  a'J 
figure. 


du  Fnqnet.  233 

figure,  dit  pofitivement  qu'on  l'a  nommé 
ijfera  mattugia,  moineau  fou,  parce  qu'il 
e  peut  relier  un  feul  moment  fans 
muer  (Tg)>  &  c'efl:  à  ce  même  mou- 
linent continuel  qu'on  doit ,  comme  je 
\\  dit,  attribuer  l'origine  de  Ton  nom 
rançois.  Ne  feroit-ii  pas  plus  que  fin- 
ilier  que  cet  oiieau ,  û  peu  rare  en 
rance ,  ne  le  trouvât  point  en  Itaiie , 
mime  l'ont  écrit  nos  Nomenclateurs  mo- 
rnes qui  n'ont  pas  reconnu  que  le 
oineau  fou  d'Italie  étoit  notre  friquet  ; 
paroît  au  contraire  qu'il  y  a  plus  de 
riétés  de  cette  efpèce  en  Italie  qu'en 
ance  ;  elle  s'eil  donc  répandue  des  pays 
npérés  dans  les  pays  plus  chauds  <5c 
n  pas  dans  les  climats  froids ,  car  on  ne 
trouve  point  en  Suède  ;  mais  je  fuis 
pris  que  M.  Saîerne  diie  que  cet  oifeau 
\  (e  voit  ni  en  Allemagne  ,  ni  en  Angle- 
ïre,  puifque  les  Naturalises  Allemands 
Angîois  en  ont  donné  des  defcriptions 
figure.  M.  Frifch  prétend  même  que 


g)  Paffer  ftlveflris.  Aldrov.  tome  II,  page  y  61 .,; 
er   p-ufillus    in  jyglandibus    degens ,    idem ,    ihïd% 


^2,34     Hiftoke  Naturelle,  &c* 
îe  friquet  &  le  ferin  de  Canarie  peuv 
s'unir    &    produire    enfemble    une   r 
bâtarde  &  qu'on  en  a  fait  l'épreuve 
■Allemagne  (h). 

Au  refte ,  le  friquet  quoique  | 
remuant  eft  cependant  moins  pétula 
moins  familier,  moins  gourmand  que 
moineau  ;  c'eft  un  oiieau  plus  innoc 
&  qui  ne  fait  pas  grand  tort  aux  grai 
il  préfère  les  fruits,  les  graines  fauvaj 
telles  que  celles  des  chardons  fur  Ieq 
il  fe  pofe  volontiers  &  mange  auill 
infectes;  il  fuit  le  féjour  &  la  rencor 
du  moineau  qui  eft  plus  fort  &  p 
méchant  que  lui.  On  peut  l'élever  en  c 
&  l'y  nourrir  comme  le  chardonneret 
y  vit  cinq  ou  fix  ans;  Ton  chant  eft  a] 
peu  de  chofe ,  mais  tout  différent  de 
voix  dé! agréable  du  moineau.  Or 
obfervé  que  quoiqu'il  foit  plus  doux  < 
ïe  moineau,  il  n'eft  cependant  pas  a 
docile ,  &  cela  vient  de  fon  naturel  I 
ï'éîoigne  de  l'homme,  &  qui,  pour* 
un  peu  plus  fauvage ,  n'en  eft  peut  4 
que  meilleur. 

;     "        '  '  i.     1 1        i  ..ii  n  -    i  i  n 

(h)  Frifch,  à  I  article  Pajfer  fifoejtris ,  plt  /%; 


m .  7X 

ï 


&iJr.pHg.  23^ 


■*■  LE  JMOliVEATT  7?       t  ^  ^  ?£&>3-i<±. 

y  CjAU  '^/-  2.LE  FRIQxrÈT. 


35; 


1SEAUX  ÉTRANGERS, 

2}à  ont  rapport  au  F  ri  au  et. 

j'OISEAU  qu'on  appelle  ïe  Pajfereau 
wage  en  Provence  ,  nous  paroîi  être  une 
nple  variété  du  friquet.  Son  chant  (  dit 
.  Guys)  ne  finit  point  quand  ii  com- 
îfrce  &  n'efï  pas  le  même  que  celui  du 
)ineau  :  il  ajoute  que  cet  oifeau  très- 
ouche  cache  fa  tête  entre  des  pierres, 
Tant  ie  refle  du  corps  à  découvert  & 
>it  fe  mettre  à  ï'abri  des  attaques  par 
te  précaution.  II  fe  nourrit  de  graines 
t  campagne ,  &  il  y  a  des  années  où  iï 
très-rare  en  Provence. 

Mais  outre  cet  oifeau  &  les  autres 
iétés  de  cette  efpèce,  qui  fe  trouvent 
îs  nos  climats  &  que  nous  avons  iridi- 
ées d'après  les  Nomencîateurs  ,  fous  les 
ns  de  moineau  de  montagne ,  moineau  à 
1er  &  moineau  fou ,  ii  s'en  trouve  d'autres 
ts  des  climats  éloignés. 


23 *>         Hïfloïre  Naturelle 

I. 
LE    PAS  S  E-V ER1  I 

L  E  premier  de  ces  oifeaux  étran|  •$ 
qu'on  peut  rapporter  au  friquet  con  c 
variété ,  ou  du  moins  comme  eîpèce  t:  J 
voifme  de  la  fïenne ,  efî  celui  qui 
repréfenté  dans  nos  planches  enlumine  , 
71°  2  o  i ,  Jig.  2,  fous  la  dénominaiior. 
moineau  a  tête  rouge  de  Cayenne ,  &  auc 
nous  donnons  ici  le  nom  de  paffe-vt 
comme  qui  diroit  pàjfereau  vert,  p; 
qu'il  a  tout  le  defîus  du  corps  verdât 
mais  quoiqu'il  diffère  prefqu'autant  c 
eil  pofîjble  du  friquet  par  les  coulei 
c'en:  néanmoins  de  tous  les  oifeaux 
jiotre  climat  celui  dont  il  approche  ie  p 

I   I. 

LE   PASSE- BLE V< 

Il  en  eft  de  même  de  i'oifeau  rep 
fente  dans  nos  planches  enluminé 
n.°  203,  Jîg.  2,  fous  la  dénomination 
moineau  bleu  de  Cayenne ,  &  auquel  11 
donnons   ici  le  nom   de  pajfc  -  ùitu  i 


des  O  if  eaux  étrangers,  &c.      %  3  j 

reau  bleu,  parce  qu'il  eft  prefqu'en- 
nient  bleu  ,  &  que  clu  refre  il  approche 
de  i'elpece  du  fiiquet  que  d'aucune 
ce  de  notre  climat.  Au  relie  ,  ie 
;-vert  &  le  pa(îe-bleu  étant  tous  deux 
nême  climat  de  Cayenne,  on  ne  peut 
e  décider  fi  ce  font  deux  efpèces 
ides  &  iéparées  ou  s'ils  font  d'une 
j  :  &  même  elpece. 

III. 

LES    F  O  U  D  I  S. 

NE  autre  efpèce  qu'on  peut  rapporter 
le  du  friquet,  c'eft  celle  de  l'oifeau 
lé    à    Madagafcar,    foudi    lehémené , 

,  eï  je  conferve  ici  partie  de  ce  nom, 
1  Briflbn  l'a  indiqué  le  premier  fous  la 
é.  mination  de  cardinal  de  Aladagaf- 
I  a);  il  eft:  repréfenté  dans  nos  planches 
Sjninées",  n.°  1 3-4-,fig>  2,  fous  le  nom 
e  0 in  eau  de  Madagafcar. 

iy  a  deux  autres  oifeaux,  dont  l'un 
ep  fente  dans  nos  planches  enluminées , 

BrifiTon,    Ornithol.    tome   III,   page    112, 
\>fy.  2,  Idem,  page  114,  pi.  VI,  f g.  3. 


%  3  S*         Hïfloire  Naturelle 

n>°  (f,  fig*   2,  fous  h  dénomination 
cardinal  du  cap  de    Bonne  -  ejpérance., 
l'autre,  n,°  i  S4>  fig-  *>    f°us  ceHe 
moineau  du  cap  de  Bonne  -  efpérance , 
paroifïent  être,  le  premier  le  mâle,  é  e 
fécond    ïa   femelle ,    d'une    variété   c  1 
ï'eipèce  du  foudi  ;    car  ils  n'en  difîei  it 
qu'en  ce  qu'ils  ont  le   delîbus  du  ce  s 
noir  ;  &  par  ce  caractère ,  nous  les  apf  I 
Jerons  foudis  à  ventre  noir ,  pour  les  <  I 
tinguer  du  foudi  qui  a  le  ventre  rot  1 
Mais  comme  ils  fe  refîembîent  par  1 1 
îe  refte  ,  nous  croyons  qu'étant  du  ml  e 
climat  ?  ils  font  de  la  même  efpèce. 

I  V. 
LE  FRIQUET  HUPl 

Une  autre  efpèce  étrangère  qui  n 
paroît  encore  voiiîne  de  celle  du  fric 
par  la  grandeur  &  par  la  forme ,  qi 
qu'eile    en    diffère     beaucoup    par 
couleurs;  c'eft  i'oi  (eau  rep  ré  Tenté  dans! 
planches  enluminées,  nf  i  8 1 ,  fg.  î 
jig.  2,  fous  les  dénominations  de  mo'u\ 
de  Caytane  &  de  moineau  de  la  CarolX 
qui  fe  reiTemblent  allez  pour  nous  po> 


'  des  Oifeanx  étrangers,  &c.     23^ 

à  'oire  qu'étant  de  pays  tempérés  Ôc 
c\  ids  du  même  continent ,  l'un  (Jîg.  i) 
é  s  maie  ,  &  l'autre  fjig.  2  )  la  femelle. 
&  ;s  lui  donnons  le  nom  dejriquet  huppé , 
pc  -le  diftinguer  de  tous  les  autres  oifeaux 
di  nême  genre. 

%■    BEAU    MARQUET. 

I  NFIN  nous  croyons  que  l'on  peut 
raj  orter  à  i'eft  èce  du  iriquet  plutôt  qu'à 
au  ne  autre  ,  le  bel  oiieau  repréienté  dans 

I  Manches  enluminées,  n°  2  0  j  ,fg.  1  s 
foi  la  dén  >mination  de  moineau  de  la  cote. 
W7ique,   parce  qu'il   a  été   envoyé  de 

tL  :ontrées ,  &  nous  l'appellerons  beau 
uet,  parce  qu'étant  d'une  efpèce 
rente  de  celle  du  Criquet  &  de  toutes 
.  utres  que  nous  venons  d'indiquer,  il 
m<  te  un  nom  particulier,  &  celui  de 
marquet ,  défigne  qu'il  e(l  beau  & 
bk  marqué  fous  le  ventre.  Ce  nom,  <5ç 
un  :oup  d'œii  fur  la  figure  coloriée  ^ 
fui  -ont  pour  le  faire  reconnoître  &  dif; 
lier  de  tous  les  autres  oifeaux, 


2A.6         Hi/loire   Naturelle 


-£22Xn3&B£E2: 


*LA    S0ULC1E  (A 

V/N  a  fouvent  confondu  cet  oife;, 
ainli  que  le  friquet ,  avec  notre  moine  fi 
cependant  l  eit  d'une  autre  efpèce,  il 
diffère  de  l'un  &  de  l'autre  en  ce  qu'il  A 
plus  grand  ,  qu'il  a  le  bec  plus  fort ,  pli  >t 
rouge  cjùe  noir ,  &  qu'il  n'a ,  pour  a  û 
dire ,  aucune  habitude  naturelle  qui  ii 
foit  commune  avec  le  moineau  ;  celi:  ci 
demeure  dans  les  villes ,  la  fouîcie  n<  je 
plaît  que  dans  les  bois,  &  c'eft  ce  il 
lui  a  fait  donner,  par  la  plupart 
Naturalises ,  le  nom  de  moineau  de  t 
»  — ' — ■ — - — 

*  Voyelles  Planches  enluminées,  n.°  225. 

fa)  La  Souîcie.  —  Moineau  à  la  foulcie  c 
collier  jaune.  Belon ,  Hifloire  des  Oïfeaux,  page  j 
&  Portraits  d'Oifeaux ,  page  yj  ,  a.  —  . 
tovquatus ,   Aldrov.  Avi,   tome  II,  page  j  63  ,W 

Oenanthe  congé ner.   id.    ibid.   page  764, FriJ' 

fubcana,  macula  lutea  in  peclore.  Fri fc h ,  pi.  3,  1 
une    figure    coloriée.  —  Le    Moineau    des 
Briffon ,    Ornithol.   wme   III,  page    88,  avec 
figure,  pi    V,  fig.  1.  en  Italien,  PajJ'ara  alp< 
JPetronia   marina  ;    en    Allemand ,     Grau-jink , 
Catalan,  Paferell  dorât* 

-v 


de  la  'Soulcte.-  241"; 

y  niche  dans  des  creux  d'arbres ,  ne 

oduit  qu'une  fois  l'année  quatre  ou  cinq 

ufs;   ils  fe  raiïèmbient  en  troupes  dès 

te  les  petits  font  affez  forts  pour  accom- 

igner  les  vieux ,  c'eft-à-dire,  vers  la  fin 

i  juillet.  Les  foulcies  fe  réunifient  donc 

i  femaines  plus  tôt  que  ïes  friquets, 

trs  troupes  font  auffi  plus  nombreufes  % 

ils  vivent  conftamment  enfèmble  juf- 

.'au  retour  de  la  faifon  des  amours  où 

acun  fe  fépare  pour  fuivre  fa  femelle. 

!  uoique  ces  oifeaux  refient  également  & 

nftamment  dans  notre  climat  pendant 

ite  l'année,  il  paroît  néanmoins  qu'ifs 

ignent  le  froid  des  pays  plus  leptentrio- 

ix,  car  Linnaeus  n'en  parle  pas  dans  fou 

\  amération  des  oifeaux  de  Suède.  Ils  ne 

I  ît  que  de  pafTage  en  Allemagne  (b) ,  ils  ne 

$  réunifient  pas  en  troupes  &  y  arrivent 

l  à  un  (c).  Enfin  ce  qui  paroît  confirmer 

c  que  nous  venons  de  préfumer ,  c'efl 

<;  on  trouve  affez  fouvent  de  ces  oifeaux 

w  —  ■■ 

m'b)  Cet  oifeau  n'étoit  point  ou  prefque  point 
onu  ci -devant  en  Lorraine;  mais  depuis  quelques 
y  ses  ii  y  efl  devenu  très-commun.  Note  commua 
vi  ee  par  M.  Lottinger, 

ne)  Frifch,  à  l'article  de  la  planche  %* 

Tifeaux}  Tome  VL  li 


2. 4  2      Hijîoire  Naturelle ,  ért; 

morts   de  froid  dans  des  creux  d'arbn 
ïorfque  l'hiver  eft  rigoureux.  Ils  viveiij 
non  -  feulement  de   grains  &  graines  c  h 
toute  efpèce ,  mais  encore   de  mouchi  H 
&  d'autres  infectes ,  ils  aiment  la  focié 
de   leurs  fembîables  &  les  appellent  d 
qu'ils  trouvent  abondance  de  nourriture 
&  comme  ils  font  prefque  toujours  c 
grandes  bandes  ,  ils  ne  laiffent  pas  de  fai 
beaucoup  de  tort  dans  les  terres  nouvelle 
ment  enfemencées  :  on  a  de  la  peine 
îes  chafTer  ou  à  les  détruire,  car  ils  part 
cipent  de  l'iniTinc!  &  de  ïa  défiance  d  g 
moineau  domeflique,  ils  reconnoilTent  I  | 
pièges,  les  gluaux,  les  trébuchets,  ma 
on  les  prend  en  grand  nombre  avec  d 
filets» 


Ï451 
:  USE  AUX  ÉTR  A  NGERS, 

Qui  ont  rapport  à  la  SouLCIE, 

I. 

;     LE    SOU L  CI  ET. 

|j  a  A  première  efpèce  étrangère  qui  nous 
\  roît  voifme  de  celle  de  la  foulcie ,  au 
!  int  de  n'en  être  qu'une  variété' ,  s'il  effc 
I  fTibîe  que  cet  oifeau  ait  pafTé  d'un 
I  itinent  à  l'autre ,  c'efl  celui  qui  eft 
I  iréfenté  dans  nos  planches  enluminées, 
I  223 ,  jig.  2>  fous  la  dénomination  de 
r,  neau  du  Canada  (a) ,  &  que  nous  avons 
a  >elé  le  foulciet ,  parce  qu'il  eft  un  peu 
p  s  petit  que  la  foulcie,  comme  tous  les 
a  res  animaux  du  nouveau  continent  qui 
f<  t  dans  la  même  efpèce,  moins  grands 
q  :  ceux  de  l'ancien. 

:  a)  Nota.  M.  Briiïbn  a  indiqué  le  premier  cel 
oi  tu  fous  cette  même  dénomination  de  fnoùieaQ 
de  Canada,  Ornithologie,   tome  III,  page  io2t 

Li; 


244*         Hifioke  Naturelle 
I  I. 
LE    PAR  O  A  RE*. 

Un  autre  bel  oifeau  des  contrées  mé- 
ridionales de  T Amérique,  qui  nous  paror 
voifin  de  la  foulcie,  c'eft  celui  que  Marc- 
grave  a  indiqué,  fous  le  nom  Brafilien. 
tije  guacu  paroara  (b),  &  comme  guaa 
n'eft  qu'un  adjectif,  qui  veut  dire  grand s 
&  tije  un  nom  générique  ,  nous  a  von; 
adopté  celui  de  paroare,  comme  déno- 
mination fpécifique  ,  d'autant  qu'il  faui 
conferver,  ïe  plus  qu'il  eft  polîible,  \ 
chaque  efpèce  d'animal  ïe  nom  de  for 
pays ,  &  c'eft:  par  cette  rai  (on  que  noui 
préférons  ici  le  nom  de  paroare ,  que  ce 
oifeau  porte  au  Brefildans  fon  pays  natal, 
à  celui  de  cardinal  Dominiquaîn ,  que 
M.  B  ri  (Ton  a  adopté  ,  parce  qu'il  a  h 
tête  rouge  &  ïe  corps  noir  &  blanc  (c)< 

*  Voy^Z*  ?es  Poches  enluminées,  n.°  55,  fîg.  2, 

(b)  Tije  guacu  paroara  BrafiUenfibus»  Marcgrave,c 
Hijh  Nat.  Brajil,  page    214. 

(c)  Le  Cardinal  Dominiquaîn,   Brifîbn,   Ornithï 
tome  III,  page  ii$>   avec  une  figure,  pi,  VI ïj 


des  Otfeaax  étrangers,  &e.     2 4  f 

La  femelle  diffère  du  mâïe  en  ce  que  ïe 
devant  de  fa  tête  n'eft  pas  rouge,  mais 
i'un  jaune  orangé  femé  de  points  rou*- 


geatres. 


Nous  appellerons  auflî  paroare  huppé, 
m  oifeau  des  mêmes  conrinens  qui  ne 
îous  paroît  être  qu'une  variété  du  paroare 
k  qui  en  diffère  par  une  huppe  ou  aigrette 
[u'il  porte  fur  la  tête.  Ce  bel  oifeau  eft 
spréfenté  dans  nos  planches  enluminées , 

t."  103,  fous  la  dénomination  de  cardinal 
^ominiquain  huppé  de  la  Louïfiane,  parce 

»:  u'iï  nous  a  été  envoyé  de  cette  contrée 
l'Amérique  fous  ce  nom. 

I  I  I. 

I   LE    CRO  I SSANT. 

La  troifième  efpèce  étrangère  qu'on 
)it  rapporter  à  celle  de  ïa  fouîcie ,  efl 
oifeau  repréfenté  dans  nos  planches  enlu- 
minées, n.°  23  0,  fg.  1 ,  fous  la  dénomi- 
ition  de  moineau  du  cap  de  Bonne- efpérance, 

-t.    Nota.  On  a  fuivi  dans  i'infcriptîon  de  notre 
:tie  enluminée,  n*°  //'ffr   2>  cette  mêmc 
domination, 

L  iî; 


'246    Hijtoïre  Naturelle,  ère. 

qui  lui  a  été  donnée  par  M.  BrifTon  (l 
&  que  nous  appelons  ici  le  croijfant ,  par 
qu'étant  d'une  efpèce  &  d'un  climat  difî 
rent  des  autres ,  il  lui  faut  un  nom  par 
culier  tiré  de  quelques-uns  de  Tes  attribu 
or  cet  oifeau  qui  par  la  diftribution  c 
couleurs  ne  s'éloigne  pas  de  notre  foulci 
porte  un  croiflant  blanc  qui  s'étend  dep 
î'œil  jufque  deffous  ie  cou;  ce  caracî( 
unique  nous  a  paru  fuffifant  pour 
dénommer  &  le  faire  reconnoître. 


(d)  Le  moineau  du  cap  de  Bonne-ejpérance.  Brrfî 
Ornith.   tome   III,  page    104.,    avec    une   fîgu 


'Fin  du  Tonu  VI  des  Oifeaax. 


^wai.i^i  1 1  hll.»  iijii  i.jjnnr 


■ 


~Pt  ■  SIZ,  /M*/  ■    2  ^  6". 


J?a<7-  02.0. 
I^.LA  SOUI.CIE  ^.2.LE    GRIVELI^V. 


■ 

•  VI 


H.XU.pof.  aj£. 


ILE    PAP.OAKE 


F<™. 


; 


TABLE 

Des  Matières  contenues  dans  les 
fix  Volumes. 


A 


A 


CCOUPLEMENT,  ne  fe  fait  que  d'une  façon 
parmi  les  oifeaux ,  feulement  la  femelle  s'ac- 
croupit dans  certaines  efpèces,  comme  fait 
la  poule ,  ou  elle  refte  debout  comme  celle 
du  moineau  :  dans  tous  les  cas  il  eft  très- 
court  &  très  -  fréquent  j  mais  fur-tout  dans 
ïe  fécond  cas.  Vol.  I ,  pages  78  ^7*  79.  Les 
quadrupèdes  air  contraire  femblent  avoir 
épuîfé  toutes  les  fituations  poffibles  ;  la 
femelle  du  chameau  s'accroupit,  celle  de 
l'éléphant  fe  renverfe  fur  le  dos ,  îes  hériifons 
s'accouplent  face-à-face  ,  debout  ou  couchés, 
îes  chevaux,  les  taureaux ,  les  béliers ,  comme 
chacun  fait  ;  les  fmges  de  toutes  les  façons» 
Ibid.  79 .  Accouplement  du  coq.  Vol.  III , 
1 14  if  1 1  5.  Du  tétras,  294.  Fable  fur 
l'accouplement  de  h  gelinotte.  Ibid,  344. 

lCHBOBBA  ou  Sacre  d'Egypte ,  oifbau  qui  fe 
voit  en  troupes  fur  îes  fables  aux  environs 
des  pyramides  d'Egypte ;  vit  principalement 

L  iiij 


1 


9 


T A    B   L  E 

de  charogne  ;  eu  peut  -  être  I'épervler  d'É 


T.' 


gypte  auquel  les  Egyptiens  rendoient  un  cuit 
religieux  ,  &  dont  les  yeux  foutiennent  l'écla 
du  Soleil.  Vol.  I,  235—238. 

Acoho.  Voyez  Coq  de  Madagafcar. 

Acolchi    de   Fernandez.    Voye^   COAfr 

MANDEUR, 

ACOLCHI  de  Seba,  troupîale  du  Mexique  d< 
Briffon,  n'efl  point  I'acolchi  de  Fernandez. 
fon  bec,  fon  plumage.  Vol.  V,  28  1 . 

Agrolle  ,  nom  donné  dans  le  Bourbonnoii 
à  la  corbine.   Vol.  V,  61. 

Aï,  erpèce  de  quadrupèdes  qui  fe  meut  len- 
tement, &  qui  a  la  vue  baffe  commi 
les  autres  parejfeux.  Volume  I,  11.  Voye; 
Mouvement,   Vue. 

AlGLE,  s'élève  au-deffus  des  nuages.  Vol.  I 
1  3 .  L'aigle  noble  &  généreux  eft  parmi  le 
©ifeaux  le  repréfentant  du  lion.  lbid.  5 
—  112.  Pour  l'empêcher  de  s'élever  trop  ha 
il  ne  faut  que  lui  dégarnir  le  ventre ,  il  dévie 
alors  trop  fenfîble  au  froid  pour  s'élever 
la  hauteur  où  on  le  perd  de  vue.  Ibid,  6 
^61.  Aigle  diffère  du  vautour  en  ce  qu 
a  la  tête  couverte  de  plumes ,  &  le  vautoi 
d'un  fimple  duvet;  diffère  des  éperviers 
bufes ,  milans  &  faucons ,  par  la  forme  di 
bec.  Vol.  1,91.  Ne  pond  que  deux  œufs. 
lbid.  92.  Réduction  du  genre  de  l'aigle  i 
trois  efpèces,  avec  des  variétés,  lbid,  ioz 


des  Mat iè res.       uj 

Les  Anciens  favoïent  que  les  aigles  de  races 
différentes  fe  mêlent  volontiers  &  produifent 
enfemble.  Vol.  I ,  i  04..  On  n'en  reconnoît 
ici  que  trois  efpèces;    1 .°  l'aigle  doré,  ou 
grand  aigle;  2.0  l'aigle  commun ,  ou  moyen  ; 
3.0  l'aigle  tacheté,  qui  s'appelle  ici  le  petit 
aigle.  Ibid.  1 02 .  Les  aigles  peuvent  fe  païïèr 
long-temps  de  nourriture  :  fe  tiennent  rare- 
ment dans  les  petites  ides  &  les  prefqu'ifles 
étroites,  parce  qu'ordinairement  ils  y  trouvent 
moins  de  proie.    Ibid.  1 34..    Obfervations 
,  anatomïques.  Ibid.  135  —  1  37.  Aigle  com- 
paré au  vautour.  Ibid.  204..  Au  percnoptère. 
Ibid.  209 .  Le  grand  aigle,  appelé  auffi  aigle" 
S  royal ,  aigle-roux ,  aigle-fauve,  aigle-noble,  eft 
h  le  plus  grand  de  tous ,  a  8  pieds  ~  de  vol , 
ij  &  pèfe  jufqu'à  dix-huit  livres  ;  a  l'œil  jaune , 
kg  étincelant ,  enfoncé  dans  l'orbite  ;  le  bec  & 
i|  (es  ongles  très-forts;  le  cri  effrayant ,  le  corps 
P$  robufle ,  les  os  fermes ,  la  chair  dure ,  les 
\i  plumes  rudes,  l'attitude  fière,  les  mouvemens 
ijbrufques,  le  vol  très -rapide;  c'efl  de  tous 
{(es  oifeaux  celui  qui  s'élève  le  plus  haut, 
'5c  par  cette  raifon  les  Anciens  lui  ont  donné 
ries   noms  d'oifeau   Célefte,  de   mejfager  de 
lupiter  ;  a  la  vue  perçante ,  &  n'a  que  peu 
bll'odorat;    emporte  .  grues  ,    oies,    lièvres, 
agneaux,  chevreaux,  &c.  Lorfqu'il  attaque 
c  es  faons ,  les  veaux ,    &c.  c'efl  pour  ks 
,  jiévorer   fur    place,    &    en    emporter   des 
ambeaux  dans  fon  aire.  Ibid.   100  —  Ï43. 
$Tue  quelquefois;  dit-on,  le  plus  foible  ou 

L  v 


tv 


T  A    B    L 


le  plus  vorace  de  Tes  petits.  Vol.  1 ,  1 1 
Eft  fujet  à  blanchir  en  vieill'uTant,  fur-t( 
dans  i'efdavage  &  par  îes  maladies;  aîgi 
jfon    bec ,    qui    ne    croît    pas    fènfiblem-  • : 
pendant  piufieurs  années  ;  à  défaut  de  ch; 
mange  du  pain ,  des  reptiles  ,  boit  raremei 
fur-tout  Iorfqu'il  peut  fe  défàltérer  dans 
fkng  ;   difficile  à  apprïvoifer.  Ibid.  i  i  8 .  < 
s'en  fervoit  cependant  autrefois  pour  la  chc 
du  vol.   Ibid.   114.   Attaque,  Iorfqu'il  \ 
dreiïe,  les  renards  &  les  loups.  Ibid.  11 
Paroît  fixé  aux  pays  tempérés  &  chauds 
ï'ancien  continent.   Ibid.  1  10.  Devient  2 
l'hiver;    fa   chair    ne   fent   pas   le  fauva    1 
Jbid.  Jette  de  temps  en  temps  un   cri  ai 
Ibid.   118. 

Aigle  à  queue  blanche.  Voye^  PyGARG  I 

&   SOUBUSE. 

AlGLE  commun,  cette  efpèceeft  compofée  > 
deux  variétés  ,  qui  font  Y  aigle  brun  &  l'a  ' 
noir;  c'efl  le  MtJicuvcUnç  d'Arîfïote;  eftf  I 
petit  que  le  grand  aigle ,  plus  fujet  à  va:  f 
pour  le  plumage  ;  crie  plus  rarement ,  é!<  • 
ies   petits  plus    Iono-  -  temps   &  les  cond  : 
cans  leur  jeunelie;  préfère  les  lièvres  a  to 
autre  proie ,  d'où  fui  efl  venu  le  nom  d\n 
aux  lièvres;  fe   plaît  dans   les  pays  froi< 
jfe   trouve  dans    îes   deux  continens  ;  a 
efpèce  eil  plus  nombreufeque  celle  dugrë 
aigle.    Vol.  I,    120—126.   On  l'a  dn    , 
autrefois  en  France  pour  la  fauconnerie;  ai 


des  Matières.        v 

que  îe  grand  aig^.  Vol  I ,  131.  Les  mâles 
font  préférés  pour  cela,  quoique  les  femelles 
foient  plus  grandes ,  plus  fortes  &  plus 
courageufes  dans  l'état  de  nature.  Ibid.  1  3,2. 
Les  mâles  au  printemps  cherchent  à  fuir 
pour  trouver  une  femelle  t  précaution  qu'oa 
prend  pour  les  retenir.  Ibid.  Leurs  manières 
de  voler  indiquent  s'ils  cherchent  ou  non  à 
s'enfuir.  Ibid.  132  et,  133,-  L'aigle  drefie 
pour  la  chaffe  fe  jette  fur  d'autres  oifeaux 
de  proie.  Ibid.  133.  Le  mâle  &  la  femelle 
femblent  chaffer  de  concert  dans  l'état  de 
nature.  Ibid.  L'aigle  commun  efl  le  plus 
valeureux  &  le  plus  diligent.  Ibid,  143. 
L.IGLE  (petit)  tacheté,  a  quatre  pieds  de 
|  vol,  effc  le  plus  foible  &  le  plus  criard,  fe 
I  trouve  par-tout  dans  l'ancien  continent  ;  un 
épervier  fuffit  pour  l'abattre,  Vol.  I,  128 
i  éf  fuiv.  Nrâ  famais  été  dreffé  pour  les  fau* 
conneries.  Ibid.  131.  Chaflè  fès  petits  du 
nid  ,  comme  le  grand  aigle  &  le  pygargue  ,- 
ce  qui  indique  que  ces  trois  efpèces  font  plus 
voraces  &  plus  parefïeufes  que  l'aigle  com- 
mun ,  qui  foigne  ,  nourrit,  élève  fes  petits  ? 
ies  inftruit  à  chaffer  &  ne  les  émancipe  que 
ïoriquiis  font  en  état  de  fe  pourvoir  eux- 
mêmes.  Ibid  14.1  <J?  142.  Les  aigles  vivent 
long  -  temps  fans  manger  ,  jufqu'à:  cinq 
femaines  &  plus.  Ibid,  1  34-.  Différence  des 
aigles  &  du  pygargue.  Ibid.  1  30.  £?  fuiv.  Ce 
1  <que  l'on  a  tant  dit  des  aigles,  qu'ils  forcent 
K  îeurs  petits  à  regarder  le  foleil  ?  &  tuent  ceux 

L  v) 


%j  Ta  BLE 

qui  ne  peuvent  en  foutenïr  l'éclat ,  n'a  été 
que  répété  d'après  Ariftote  qui  avoit  mis 
cette  tradition  équivoque  fur  le  compte  du 
balbuzard.  Vol.  1 ,  151.  Comparaison  de 
l'aigle  &  du  jean-Ie-blanc.  Ibid.  176. 

AlGLE  d'Amérique  (  petit  )  fe  trouve  dans 
ia  partie  méridionale  de  ce  continent,  n'a 
que  dix-huit  pouces  de  longueur;  a  fous  la 
gorge  &  fous  le  cou  une  large  plaque  d'un 
rouge  pourpré.  Vol.  I,  198. 

AlGLE  de  Pondichery  ou  l'aigle  Malabare, 
l'un  des  plus  beaux  oifèaux  du  genre  <ks 
oifèaux  de  proie ,  adoré  par  les  Malabares  ; 
eft  une  fois  plus  petit  que  îe  plus  petit  des 
aigles  ;  refTemble  au  balbuzard  par  le  beau 
bleuâtre  qui  entoure  la  bafè  du  bec;  au 
pygargue  par  fes  pieds  jaunes;  réunit  ifur 
îbn  bec  les  couleurs  du  bec  du  pygargue  & 
de  l'aigle.  Vol.  I,  190. 

AlGLE  d'Orénoque  ou  î'Ouroutaran  ,  ou 
i'Yfquauhtli ,  plus  petit  que  l'aigle  commun; 
approche  du  petit  aigle  par  fon  plumage. 
Vol.  I,  192  — 194.  A  une  huppe  noire, 
haute  de  deux  pouces,  l'iris  d'un  jaune  vif, 
la  peau  de  la  bafe  du  bec  &  les  pieds  jaunes, 
les  jambes  garnies  de  plumes  jufqu'aux  pieds» 
Ibid.  1 94.  Le  même  que  l'aigle  du  Pérou 
de  GarcilafTo  ;  que  l'aigle  huppé  de  M. 
Edwards,  venant  d'Afrique;  que  l'aigle  | 
couronné  de  Guinée  de  Bsiïbou  Ibid,  jo^  i 
-197, 


"DES    M  AT  ï  ÈRES.  Vtj 

IGLE  du  Brefil  ou  I'Urubitinga  de  Maro 
grave ,  plus  petit  que  l'aigle  d'Orénoque , 
d'un  brun  noirâtre,  fans  huppe,  ayant  le 
bas  des  jambes  6c  les  pieds  nus  comme  le 
pygargue.  Vol.  I,  198. 

I G  L  ONS ,  il  efl  rare  d'en  trouver  trois  dans 
le  même  nid  ;  font  d'abord  blancs ,  puis  d'un 
[aune  pâle,  &  enfin  d'un  jaune  afTez  vif. 

;  Vol.  1,117.  Les  aiglons  de  l'aigle  commun , 
font  doux  &  afTez  tranquilles  ;  ceux  du  grand 

l  ligle  &  du  pygargue  ne  ceflènt  de  le  battre 

llans  le  nid.  lbid.  14.2. 

r  grette  du  paon.  Vol.  IV,  2  —  37.  Du 

|  picifère.  lbid.  1 1 8 . 

ILES,  leur  forme  convexe  en  deffus , 
I  oncave   en    defîbus ,    leur    fermeté ,   leur 

i:  rande  étendue  &  la  force  des  mufcles  qui 
?s  font  mouvoir ,  font  autant  de  moyens 

ni  contribuent  à  la  vîtefie  du  vol.  Vol.  I, 
5   if  46 .   Le  milan  efl  un  des  oifeaux 

j  ui  a  les  ailes  les  plus  longues  &  qui  fait  le 
lieux  s'en  fervïr.  lbid.  279.  Comment 
at  les  ailes  les  oifèaux  de  chafTe  de  la 
*emière  claffe,  &  ceux  de  la  féconde.  lbid, 
39  &  3^0.  Ailes  de  l'autruche  armées  de 

•îquans.  lbid.  219. 

MIE  de  l'aigle,  efl  tout  pïat,  placé  ordi- 
nairement entre  deux  rochers  dans  un  lieu 
le  &  inacceffible ,  confinait  avec  de  petites 
jrches  de  cinqxm  fix  pieds,  appuyées  par 


vuj  Ta  b  l  e 

les  deux  bouts ,  traverfées  par  des  bran<  5 
fouples  &  recouvertes  de  plufieurs  lits  e 
joncs  &  de  bruyères  :  on  afïure  que  le  m<  e 
nid  fert  à  l'algie  pour  toute  fa  vie ,  &  il  \ 
en  effet  aiïèz  folide  pour  durer  long-ten  , 
Vol.  I,  i  ï  6-  La  femelle  dépofe  fes  as 
dans  le  milieu  de  cette  aire ,.  où  ils  ne  i  t 
abrités  que  par  quelque  avance  de  roc!  . 
Jbid.  L'aire  du  grand  pygargue  fe  tro  e 
fur  les  gros  arbres ,  mais  elle  eft  conftr  t 
comme  celle  de  l'aigle.  Jbid.  14.1.  t* 
de  condor,  pofé  fur  trois  chênes ,  mais  d  ,t 
les  dimenfions  paroiffent  avoir  été  groi  î; 
par  la  frayeur  de  ceux  qur  l'ont  obfen  I 
Jbid.  24.4. 

Alouettes  ,  n'aperçoivent  jamais  îehobi  1 
fans  le  plus  grand  effroi.   Vol.  Il ,  4.4-. 

A  M  A  NDES  amères  ,  poifon  pour  les  pou] 
Vol,  III,    141. 

Amour.  Ce  fentiment  qui  dans  les  anim 
eft  le  plus  profond  de  la  Nature ,  n'a 
été  exempt  de  l'influence  de  l'homme, 
en  a  étendu  la  durée  &  multiplié  les  el 
dans  les  quadrupèdes  &  les  oifeaux  don 
tiques  ;  le  coq  ,  le  pigeon  ,  le  canard  ,  peu 
comme  le    cheval ,   le  bélier   &  le 
s'unir  prefque  en  toute  faifon.   Vol.  I ,  , 
Au  printemps  toutes  les  plantes  renaiffè 
les  in  fe  cl  es  engourdis  fê  réveillent,  la  t 
femblé  fourmiller  de  vie;  cette  chère  n 
velle  qui  ne  paroît  préparée  que  pour 


des   Ma  t i  è r e s.      h 

oifeaux ,  leur  donne  une  nouvelle  vigueur 
qui  fe  répand  par  l'amour  &  fe  réaïife  par  la 
reproduction.  Vol.  I,  61.  Amour  des  qua- 
drupèdes. Ibidem,  68 —  71.  Des  oifeaux; 
véritable  origine  de  tout  ce  qui  s'y  trouve 
de  moral.  Ibid.  68  i?  69.  JI  n'y  en  a  point 
dans  les  amours  dts  quadrupèdes ,  &  pour- 
quoi. Ibid.  Celentiment  cède  dans  les  oifeaux 
à  celui  de  l'amour  paternel.  Ibid.  70  &"  yi, 
II  eft  pour  les  oifeaux  &  les  animaux  qui 
vivent  des  fruits  de  la  terre,  la  feule  caufe 
de  difeorde  &  de  guerre.  Ibid.  95.  Incon- 
véniens  de  la  difpofition  à  aimer.  Vol.  VI, 
l57  &  î  58. 

ANIMAL,  a  l'odorat  plus  parfait  crue  l'homme» 
Vol.  I,   5. 

ANIMAUX  caraafîiers ,  leurs  appétits  les  plus 
véhémens,  dérivent  de  l'odorat  &  du  goût, 
comme  ceux  du  chien.  Vol.  I,  32.  Ont  les 
inteiVins  courts ,  &  très -peu  de  cœcum, 
Ibid.  51. 

ANIMAUX  domeftiques ,  ont  îa  faculté  de 
s'unir  ck  de  produire  prefque  en  toute  fatfon. 
Vol    1 ,  4.0. 

ARC  en  queue,  efi:  l'un  des  ozinifeans  de 
Séba ,  &  le  troupiaïe  à  queue  annelée  de 
M.  Briflon;  fbn  plumage,  fon  bec  un-  peu 
crochu.  Vol'.  V,  283  &  284. 

Argus  eu  Luen3  forte  de  faifan  de  îa  Chine* 
Vol.  IV>  u  0. 


Ta  BLE 


ATTAGAS  ou  Francolin;  c'eft  Fattagen  d< 
Anciens ,  &  non  le  francolin  d'OIina ,  ni 
lagopus  altéra  de  Pline.  Vol.  III ,  370.  Ce 
le  coq  de  marais  d'Albin  ;  la  gelinotte  huppé 
de  BrifTon.  lbid.  365.  Sa  chair  fort eftï met 
Ibid.  369.  Se  corrompt aifément.  lbid.  376* 
A  les  ailes  courtes  ,  le  vol  pefànt  ;  court  pli 

5u'H  ne  vole;  fe  chaffe  aux  chiens  couran» 
bid.  365  —  367.  Sa  gro fleur,  fon  poids 
fes  fourcils  rouges;  fon  plumage,  variétt 
de  fexe;  huppe  &  barbe  du  mâle,  queue 
pieds  patus,  doigts  dentelés,  lbid.  373  ^ 
374.  Se  trouve  fur  les  montagnes  depui  ; 
l'Egypte  jufqu'en  Lapponie.  Ibidem,  36 
— 375 .  Sa  nourriture ,  fon  naturel ,  commer 
on  l'élève,  lbid.  375  if  376.  Amour 
pontes ,  œufs  ,  incubation ,  éducation  dt 
petits;  fe  mettent  en  troupes;  font  fujei 
aux  vers.  Ibid.  377  if  378. 

ATTAGAS  blanc,  ne  diffère  du  précédent 
que  par  fa  couleur,  en  quoi  il  diffère  d 
lagopède.  Vol  III,  374.,  380—382. 

Aura.  Voyez  Vautour  du  Brefil 
Vol.  I,  24.6. 

AUTOUR,  efl  avec  le  faucon,  I'épervier  6 
les  autres  oifeaux  chaffeurs^  le  repréfentan 
du  chien,  du  renard,  de  l'once  &  du  lynx 
Vol.  I,  51.  Reffemble  à  Fépervier  par  fe  ! 
habitudes,  fès  ailes  courtes,  &c.  lbid.  32c 
if  327.  Différences  dans  fon  plumage  ei 
différent  âges,  Ibid,  327  if  328,  A  le 


1 


"des  'Matières.        y) 

Jambes  longues ,  les  pïeds  jaunes  ;  n'a  pas  le 
vol  fort  élevé;  Tes  rapports  avec  îe  gerfaut. 
Vol-  1 ,  328.  Se  trouve  en  différentes  pro- 
vinces   de    France  ;    efr.   plus    commun  en 
Allemagne  ;  répandu  depuis  la  Suède  yufqu'en 
Perfe  <x  en  Barbarie.  Ibid.   329  t?  330* 
L'autour  vieux  a  les  yeux  rouges.  Ibid,  330, 
Femelle  beaucoup  plus  groffe  que  le  mâle , 
6c  plus  groupe  qu'un  gros  chapon.  Ibid.  332. 
Le  mâle  &  la  femelle  fê  battent  fouvent 
;  t  enfemble  ;    mis    enfemble   feuls    dans    une 
:  volière ,  ne  firent  que  fe  battre ,  &  la  femelle 
\  tua  le  mâle  ;  fe  battent  plus  des  griffes  que 
1 1  iu  bec ,  dont  ils  fe  fervent  feulement  pour 
f  iépecer  les  oifeaux  qu'ils  mangent  ;  fe  jettent 
|  ur  les  faucons ,   <Scc.   Avalent  les  fburis 
t  entières.  Ibid.   333   «£7*  334»  En  rejettent 
h  buvent    par    le    vomïfîèment ,    îes    peaux 
t  pulées.  Ibid.  334,.  Leur  cri.  Ibid.  Se  portent 
|»ur  le  poing,  découverts  &  fans  chaperon, 
fi  :omme  ï'émerillon ,  Tépervier  &  le  hobreau. 
'/«/.  11,47. 

JJTOUR  blond;  variété  de  l'autour,  nommé 
* nal-à -propos Buzard.  Vol,  I ,  330^331. 

i  J  T  o  U  R  (  petit  )  de  Cayenne ,  a  été  jugé 
Autour,  par  d'habiles   Fauconniers;  tient 

tiuiïi  du  lanier,  par  fes  jambes  courtes,  de 
xmïeur  bleue.  Vol,  I,  337  ^338. 

^JTOURSERIE,  féconde  clafîè  des  oifeaux 
5j  le  chaffe  ;  en  termes  de  Fauconniers ,  com- 
prend l'autour ;   I'épervier;   les  harpayes^ 


kl}  Table 

bufes,  &c.  Vol  1,   327.  Voyez  OiSEA  : 
de  Fauconnerie. 

ÂUTRUC  H  E  ,  tient  à  la  nature  des  quac  I 

pèdes.  Vol.  I ,  3  5  ;  &  Ko/.  II ,  2 1 9  «ir  XI 

£fFets   de   la   trituration   fur  d.s  pièces  » 

monnoie  contenues  dans  Ton  eftomac.  Vol 

58.  Ne  fe  trouve  que  dans  les  pays  chau  , 

aïnfi  que  le  dronte ,   le  cafoar  &  d'au  5 

©ifeaux  prefque  nus.    Ibid.    60.  Tous  s 

©ifeaux  ne  volent  point.  Ibid,  63  &  2  <  ; 

&  Ko/.  11,215  ^r  216.  La  race  de  F  • 

truche  eft  ancienne  ex  ifolée.  Ibidem ,  2  t 

—  215.  Pèfe  foixante-quinze  à  quatre-vïi  s 

livres;  Tes  plumes.  Ibid,  216  dX  217.  < 

rapports   extérieurs   &    intérieurs   avec   8 

quadrupèdes.   VZ>/^.   219    «^  fuiv.  A 

plaque  de  corne  fur  la  tête,  des  calloi  1 

fous  le  corps,  le  cou  compofé  de  dix-  t 

vertèbres ,  le  flernum  plus   large   que  c  s 

ï'homme ,  une  queue  de  fept  vertèbres,  d  1 

doigts  à  chaque  pied  &  compofés  tous  d  t 

de  trois  phalanges.   Ibidem,  2.2.2.  if  2.  . 

Obfervatïons  anatomiques.  Ibid.  223  <£fjt , 

Avoit    huit    onces  d'urine.   Ibidem,  2  , 

Ses  excrémens  font  figurés.  Ibid.  230  ' 

231.    Le    méfentère    de   l'autruche   a 

vaiiïèaux  lymphatiques  &  des  glandes,  h  I 

2  3  ï  «i7"  2  32.  Cet  oiieau  n'a  point  de  véfic  \ 

du  fiel.  Ibid.  232.    Mais   il  a  une  vei-. 

Ibid.  234,  (tf  235.  Une  efpèce  d'épiglo'i 

Ibid.  24,2.  Le  cœur  rond.  /&</. 24.5.  Tri' 

peu   d'odorat,    qusiqu'ayant  fe%  narîfi 


des  Matières.       xll; 

Vol.  II,    246.    Pond  trente  ou   quarante 

>  œufs.  Ibid.  247.  Son  accouplement,  Ibid. 

248  if  24-9.  Incubation.  Ibidem ,250  if 

[1251.  Vaines  tentatives  faites  en  France  pour 

faire  éclore  de  ces  œufs.  Ibid,  252.  Erreurs 

fur  les  œufs  d'autruche.  Ibid.  253  if  fuiv, 

t  Couleurs  de  fon  plumage  à  différens  âges  & 

dans  les    deux  fexes.    Ibid.  2.56  if  257  • 

N'a  point  de  vermine  au  dehors.  Ibid.  257. 

Ni  de  vers  au  dedans.  Ibid.  Sa  dîgeftion, 

fa  nourriture.  Ibid.  258  if  fuiv.  Meurt  pour 

ivoir  mangé  une  quantité  de  chaux  -  vive, 

m  Ibid.  262.  Confinée  à  l'Afrique  &  à  une 

iDartie  de  l'Afie.   Ibid.    269    if  fuiv.  On 

I  nange  la  chair  des  jeunes.   Ibid.  2.73.   Et 

I  es  œufs  des  vieilles  ;   l'autruche  habite  les 

I  Jéferts  ,    cependant    on    I'apprivoife   à   un 

|  :ertain  point  en  la  prenant  jeune  ;  on  erf  a  vu 

ii^ue  l'on  montoit  comme  un  cheval,   ibid, 

£79  if  fuiv.  Naturel  de  l'autruche;  manières 

ie  la  prendre;  fa  vîtefTe  à  la  courfe.  Ibid, 

Ses  mœurs.  Ibid.  285  if  fuiv.   Ne  paroît 

3as  devoir  être  privée ,  comme  on  l'a  dit , 

iu  fens  de  l'ouïe.  Ibid.  2.87  if  288.  Si 

rvoix.   Ibid.  288. 

JJTRUCHE  d'occident»  Fôy^TaYOU. 

IJ TR  UCHE  volante  du  Sénégal,  c'eft  une 
| outarde  qui  a  le  cou  plus  long  que  la  nôtre, 
Iqui  efl  de  la  même  groffeur,  &  qui  en 
I diffère  par  les  couleurs.  Volume  III,  76 
-79- 


%h 


Ta  BLE 


Azurin.  Vove?  Merle  de  la  Guy! 
Vol,  VI,  n"8  &  119.  ; 


B 


B 


aGlAfecht,  compare  au   touci 
courvi;    Ton  plumage;  Ton  nid.   Vol.  V 

201  ér  202. 

Ba  h  B  uz  A  R  D  ,  ow  aïgîe  de  mer,  oh  crau 
cherot ,  c'efl-à-dire ,  corbeau  pêcheur  ; 
ni  la  grofïcur ,  ni  le  port ,  ni  la  figure ,  n; 
vol ,  ni  la  férocité  de  l'aigle ,  &  ne  vit  que 
poiffon  qu'il  prend  dans  l'eau,  auffi  fa  chair 
a  une  forte  odeur  :  il  guette  fa  proie  perché 
une  branche  à  portée  d'un  étang  ;  dès  qi 
aperçoit  quelque  gros  poifîbn ,  il  fond  def 
ék.  l'emporte  dans  Ces  ferres;  a  les  jam] 
nues    de   couleur    bleuâtre   &   quelque! 
jaunâtre ,  le  ventre  blanc ,  la  queue  larg 
ïa  tête  grofTe,  l'ongle  de  derrière  plus  coi 
que  les  autres ,  les  doigts  &  la  bafe  du  t 
bleus  ;  fe  tient  dans  les  terres  méditerrar 
à  portée  des  eaux  douces ,  autant  &  j 
fouvent  que  fur  les  côtes  de  la  mer;  & 
nom  6* aigle  aquatique  lui  conviendroit  mie 
que  celui  d'aigle  de  mer.  C'eft  de  lui  qu' 
riftote  a  dit  qu'il  forçoit  fes  petits  de  fi 
le  Soleil ,  &  qu'il  tuoït  ceux  qui  ne  pouvoie 
en  foutenïr  l'éclat,  tradition  équivoque  < 
qu'on  a  étendue  à  tous  les  aigles;  pond  trc. 
ou  quatre  œufs  \  fe  tient  dans  les  terres  ba n 


DES    M  AT  1ÈRE  S.         X\> 

:  marécageufes  ;  palTe  plusieurs  jours  fans 

langer  &  fans  paroître  afFoibli;  fe  dreffe, 

t-on ,  pour  la  pêche  ;  eft  répandu  depuis 

Suède  jufqu'en  Grèce  &  même  en  Nigritie  ; 

;ïui  qu'ont  décrit  M.rs  de  l'Académie  étoït 

,ie  femelle  des  plus  grandes;  a  le  foie  plus 

:  >tit  &  les  reins  plus  gros  que  l'aigle.  Vol.  I , 

3.4- —  156.   Erreurs  de  Pline  fur  le  baï- 

izard.  Ibid,  165  d?  fuiv.  Quelques-uns  lui 

I  >nnent  le  nom  de  ^faucon  de  marais,  lbid, 

1 70.  Le  mélange  du  balbuzard  &  de  l'orfraie 

I  ;ft  pas  impoffible  ;  &  pourquoi.  Ibid.  169. 

jya  dçs  balbuzards  de  diverfes  grandeurs 

I  de  diverfes  couleurs.  Ibid.  171 .  Comparés 

B  jean-Ie-blanc.  Ibid,  177.  Le  pêcheur  des 

îtïîles  &  de  la  Caroline,  ell  une  variété 

balbuzard.  Ibid,  199  d?  2.00.  Le  jeune 

buzard  a  beaucoup  moins  de  blanc  fur  la 

1 ,  le  cou ,  la  poitrine  ,  &c.  que  les  vieux  £ 

t  les  pieds  jaunes. 

I  C  A  S  E  des  Philippines  ;  fa  grofTeur  ; 
■  adue  de  fon  vol;  fon  bec,  fts  pieds,  fà 
|:ue  fourchue,  fon  chant.   Vol,  V,  1 1 5 

H  1 16. 

iM  I  mores,  comparés  en  particulier  avec 
g  troupiales  ,  les  carouges ,  les  calïiques. 
V,  275.  Origine  de  leur  nom;  leur 
gtTeur;  couleurs  du  mâle,  &  celles  de  la 
réelle,;  leur  bec;  leurs  voyages;  leurs  nîrîs« 
If,  318  —  320. 

JAtiMQRES  bâtards ;  origine  cje  leur  nom. 


xvj  Table 

leurs  couleurs  ;  en  quoi  ils  diffèrent  des  ba  • 
mores  francs-  Vol.  V,  321  <tf  322. 

B  A  LVA  N  E ,    employée  dans  la  chaffe  s  I 
petits  tétras.  Vol,  III,   319  &  fuiw 

BANIAHBOU  de  Bengale,  ou  le   merle  : 
Bengale,    fon  plumage,   fon  chant,  qu  p 
ques  -  unes    de  Tes  dimenfions  ;   variété 
climat  dans  cette  efpèce.  Vol.  VI,  70—; . 

Bartavelle.  Voye-^  Perdrix  rougt 

Beau  Marquet,  efpèce  étrangère,  voïiJ 
du  friquet,  connu  fous  le  nom  de  moint  | 
de  la  côte  d'Afrique.  Vol.  VI,  239. 

BEC,  le  btc  crochu ,  n'eft  pas  un  figne  cert 
d'un  appétit  décidé  pour  la  chair.  Vol.  I,  5 
Voyei  Perroquets.   Dans  ce  ^e 
«d'oifeaux  &  dans  plusieurs  autres ,  la  pa 
Supérieure  du  bec  eft  mobile  ,  comme  l'ir 
rieure.  Ibid.  Dans  l'aigle  &  ïe  vautour, 
courbure  du  bec  ne  commence  qu'à  quelc 
diftance  de  fa  bafe  ;  dans  I'épervier,  la  bu 
îe  milan  <5c  le  faucon,  elle  commence  1 
l'origine  du  bec.   Ibid.  91.   Bec  du  pe  • 
noptère,   percé  de  deux  trous,   outre  J':- 
narines,  par  lefquels  s'écoule  la  falive.  llf. 
211.   Les  mêmes  trous  fe  retrouvent  d;  ; 
le  bec   du  griffon ,  aux  côtés  d'une  pei 
émïnence  ronde  qui  s'élève  fur  îe  bec  fujlV 
rieur,  près  de  fon  extrémité.  Ce  bec  fupérit*,: 
a  en  dedans  de  chaque  côté  une  rainum»^:: 
ibnt  reçus  les  bords  tranchans  du  bec  inférie  \  {■• 


des  Mat i È jr es.      xvlj 

s  ouvertures  des  narines  percent  fa  bafe  , 

:  font  fort  amples.  VoL  I ,  2. 1  8  if  2. 1  9 . 

ec  du  faucon  noir,  comparé  à  celui  du 

ucon  commun.  Vol.  II,   30  if  31.  Du 

)co.   Ibid.   183  —  185.   Du  pauxi.  Ibid, 

31.  Choucas  à  bec  crochu,  à  bec  croifé; 

>ulets   qui    avoient    auffi   le   bec    croifé. 

il.  V,  103.  Bec  du  caffenoix.  Ibid,  169. 

'  ic.k  cinq  pans  des  baltimores.  Ibid.  319. 

îc  fupérieur  mobile  dans  les  grives.  Ibid, 

I  :  A  R  DE  S ,  ainfi  nommées  à  caufe  de  leur 
)s  &  long  bec  rouge;  ont  le  corps  plus 
lis  que  nos  pie-griefches  ;  celles  envoyées 
Cayenne  fous  les  noms  de  pie-griefche 
fe  &  de  pie-griefche  tachetée,  paroilfent 
e  le  mâle  &  la  femelle  ;  notre  bécarde 
centre  jaune,  eft  la  pie-griefche  jaune  de 
yenne  ;  &  le  vanga  de  Madagafcar  , 
nmé  dans  nos  planches  enluminées ,  pie- 

£>fche  ou   êcorcheur  de   Adadagafcar ,  efl 

1  re  bécarde  à  ventre  blanc,  Vol.  II,  93. 

■  ^  SCHET-BÉ,   TCHA-CHERT-BÉ 

M  Vanga. 

•croisé,  Ces  rapports  avec  le  gros-bec; 
Biae  finguïière  &  incommode  du  bec  de 
a  oifeau;  variété  dans  cette  difformité; 
pti  qu'il  en  tire.  VoL  VI,  172  —  174» 
«irquoi  nommé  par  quelques  -  uns  per- 
■  uet  d'Allemagne.  Ibidem,  175.  Climats 
\m\\  affecle,  eft  ordinairement  fédentaire; 


xvtij  Table 

voyage    quelquefois    en   grandes  troupe 
caufes    &   circonftances   de  ces   migratic 
«•régulières.  Vol.  VI,  175  i7  176.  Varié  ;, 
de  fon  pïumage  &  leurs  différentes  cauf ! 
Ibid.    177 —  J79»  Sa  ftupidité;  comme 
on  le  nourrit  en  cage  ;  faifon  de  Tes  amoui  t 
forêts  qu'il  habite  de  préférence  ;  fon  ri! 
Ibid.   180  &  181. 

Becharu,  a,  dit-on,  deux  ovaires;  dou 
fur  cela.  Vol.  II,  239. 

Bengalis;  leur  plumage  varie  prefquel 
chaque  mue.  Vol.  III,  1 1 1. 

Bis-ergot,  a  des  rapports  avec  le  francoli 
deux  fortes  d'éperons  à  chaque  pied.  \ 
IV,  231. 

B I  z  E  T,  tige  primitive  des  autres  pig*eo?4 
Volume  IV,  311  4?  312.  S'appelle  ai  b; 
rocheraïe;  pigeon  de  roche,  de  montage 
Ibid.  313.  Ses  voyages,  fes  pontes.  Ibù 

\  315.  Se  perche  ;  ûs  amours.  Ibid.  3  [< 
-364. 

Blanche -coiffe.  Fby^  Geai  I 
Cayenne;  diffère  de  notre  geai. 

Blanche- rai  e  ,  ou  Étourneau  des  ter 
Magellaniques.  Vol.  V,  269, 

Boire,  le  jean-Ie-blanc  boit  en  plongez  »i 
fon   bec  jufqu'aux   yeux ,    &   à    plufiei 
reprifes  dans  l'eau  ;  mais  il  ne  boit  jam 
qu'après  avoir  regardé  de  tous  côtés,  fixent  . 
&  long-temps  ;  comme  pour  s'affurer  s'il    ; 

feuUf 


des  Matières,      xi* 

feuî ...  II  y  a  apparence  que  les  autres 
oifeaux  de  proie  fe  cachent  de  même  pour 
boire.  Vol,  I,   179. 

ONDRÉE,  comparée  à  la  bufe.  Eftdemême 
groïfeur,  a  le  bec  un  peu  plus  long,  les 
jnteilins  plus  courts,  pèfe  deux  livres;  a  de 
!  dix-huit  à  vingt-deux  pouces  de  longueur,  & 
;  quatre  pieds  deux  jpouces  de  vol;  l'ouverture 
[du  bec  large,  l'intérieur  du  bec,  l'iris  <3c 
i  ïes  pieds  jaunes  ;  les  ongles  peu  crochus  ;  ïe 
ifommet  de  la  tête  large  &  aplati;  tapiiïe 
Ifon  nid  de  laine  à  l'intérieur;  pond  des 
i  œufs  cendrés  tachetés  de  brun  ;  occupe  quel- 
I  quefdîs  des  nids  étrangers ,  par  exemple ,  det 
I  iids  de  milans  ;  nourrit  -Tes  petits  de  chryfa- 
f\  ides ,  de  guêpes  ;  fe  nourrit  elle-même  de 

nulots ,  de  grenouilles  ,  de  lézards ,  qu'elle 

ivale  entiers ,  de  chenilles  &  autres  infectes; 

)îette  &  court  fort  vite.  Vol.  I ,  293  —  297. 
n  la  prend  aux  gluaux,  au  lacet,  &  par 

ngîn ,  avec  des  grenouilles  ;  eft  graflè  en 

ver,  &  bonne  à  manger:  voie  darrre 
arbre,  d'où  elle  fe  jette  fur  fa  proie; 

•lus  rare  en  France  que  la  bufe.  lbid,  2.96* 

"  >mparée  avec  le  milan,  lbid, 

£  A.CHYPTERES ,  ou  Oifeaux  à  allés  courtes. 
\'ol.  III,  34.6. 

|(eVE  de  Bengale;  fo  taille  &  fon  plumage» 
fol.  VI,  123.  Appelée  auiïï  merle  veri 
Ses  Moluques.  lbid, 

ï'ifwuxt  Tome  V h  a 


XX 


Taule 


Brève  de  Madagafcar,  ou  Merle  des  M- 
luques  ;  l'on  plumage.  Vol.  VI ,  1 2  3  <?y  1 2. 

BREVE  de  M.  Edwards,  ou   Pie  à  couri 
queue  des   Indes  orientales  ;   fon  plumag 

Vol.  VI,  122  iùr  123. 

Brève  dçs  Philippines,  ou  Merle  vert  à  te  1 
noire,  des  Moluques;  Tes  dïmenfions  &  fi. 
plumage.    Vol.    VI,  121  &  122. 

BREVES,  comparées  avec  les  merles  ;  tout 
les  brèves  connues  jufqu'ici  fe  réduifent 
quatre  variétés  appartenantes  à  la  mêr 
efpèce.  Vol.  VI,  120  &  121. 

BruNET  du  cap  de  Bonne-efpérance;  iî 
plumage,  les  dimenfions.  Vol.  VI,  87.] 
merle  à  cul  -  jaune  du  Sénégal ,  eit  u 
variété  du  brunet,  efl  plus  gros,  a  le  t 
plus  courbe,  plus  large  à  fabafe;  dimenfr 
de  cet  oifeau.  Ibïd,  88  l?  89. 

B  U  S  S  A  R  D  ,    autrement  Buzard  de  ma 
harpaye  à  tête  blanche,  fau-perdrieu; 
vorace,  plus  actif  &  plus  petit  que  la  bui 
plus  rare  ou  plus  difficile  à  trouver  ;  féde 
taire  en  France  ,  fe  tient  à  portée  des  étan 
&    des    rivières    poiiTonneufes  ;    avide 
poiflbn,  comme  de  gibier;  préfère  les  poul 
d'eaux  ,  plongeons,  &c.  Se  nourrit  aufiî 
grenouilles ,  de  reptiles  &  d'infectes  aqu 
tiques  ;  il  lui  faut  beaucoup  de  pâture  ;  1 
l'élève  à  chafler  ;  vole  plus  pefamment  q 
le  milan ,  fe  défend  mieux ,  fe  fait  crainc 


des   Mat ième s.      xxj 

des  hobreaux  &  des  crefferelles  :  comparé  au 
milan  noir ,  à  la  bufe.  Vol.  I ,   308  —  3  1  1 . 

USE,  corbeau,  milan,  qui  ne  cherchent  que 
lés  chairs  corrompues ,  font  les  reprëfentans 
des  hyènes ,  des  loups  &  des  chacals.  Vol.  I  % 
51.  Voyez  Bec. 

USE,   comparée  au   milan.   Vol.  I,  278. 

A  le  corps  plus  long  &  le  vol  moins  étendu, 

habite  les  forêts ,  efl  fédentaîre  &  pareffeufe , 

relie  plufieurs  heures  de  fuite  perchée  fur 

le  même  arbre,  pond  deux  ou  trois  œufs 

blanchâtres,  tachetés  de  jaune,  garnit  fort 

nid  d'un  matelas  mollet ,  foïgne  Ces  petits 

(plus  long-temps  que  les  autres  oifeaux  de 

I proie,  &  au  défaut  de  la  femelle,  le  mâle 

i  Drend  ce  foin.  Ibid.  290  ^  29 1 .  Ne  faiût 

i  Das  fa  proie  au  vol ,  relie  fur  une  branche 

;  )u  fur   une  motte  de  terre,  d'où  elle  fe 

ette  fur  les  Ievreaux ,  lapins,  perdrix,  cailles, 

I  erpens ,  grenouilles ,  lézards,  fauterelles,  &c. 

Ijui  paffent  à  fa  portée;  dévafte  les  nids  de 

:iâ  plupart  des    oifeaux.   Ibid.  292.  Très- 

11  jette   à  varier  dans  le  même  climat ,  a 

)eine  trouve-t-on  deux  bufes  bien  femblables, 

rbid.  Comparée  avec  la  bondrée.  Ibid.  293. 

\vec  le  buzard.  Ibid.  309. 

I S  E  cendrée  de  M.  Edwards ,  a  la  groflèur 
lu  coq ,  la  figure  &  partie  dts  couleurs  de 
a  bufe  ,  bec  &  pieds  bleuâtres ,  les  jambes 
ouvertes  jufqu'à  la  moitié  de  Jeur  longutur, 
b  plumes  brunes  ;  fe  trouve  à  la  baie  de 

a  v 


bcxij  "Table 

Hudfbn  ;  fait  îa  guerre  aux  gelinottes  blanches, 
diffère  des  bufes ,  foubufes ,  harpayes  & 
bufàrds,  par  les  jambes  courtes.  Volume  I, 
315  if  316.  La  bufe  Te  bat  avec  le  grand 
duc.  Vol.  II,  126, 

BuzARD,   nom   donné  mal  -à  -propos  ai 
vautour  blond.  Vol.  1 ,  331. 

BUZARD  roux.    Voyei  HARPAYE, 


C 


c 


A  B I N  ET  du  Roi ,  préfente  une  coîleclî 
d'Oifeaux  plus  complète  qu'aucune  autre  qi 
foit  en  Europe.  Vol.  I ,  pages  ij  &  iij. 

CABOURE  ou  Cabure  du  Brefil ,  a  des  aigrette 
de  plumes  fur  ia  tête ,  il  eft  de  ïa  grolîeu 
d'une  grive;  s'apprlvoïfe  aifément,  ainfi  qû 
les  chouettes  du  Cap.  Vol,  II,  191  — 194. 
C'eft  une  elpèce  de  petit  duc.  ïbid. 

C  A  c  o  l  1 N ,  e/pèce  de  caille  du  Mexique 
Vol.  IV,  294.. 

Café,  efpèce  de  poïfon  pour  les  poulets 
.  Vol.  III,    142. 

CAILLE  ,  appelée  anciennement  Perdrix  naine 
&  de-là  les  noms  de  codornix  &  coturnke 
appliqués  à  la  perdrix.  Vol.  IV,  239.  Com 
parée  à  la  perdrix ,  traits  de  conformité  ô 
•  traits  de  dinemblance.  Ibid.  240  if  24 * 
.  EU  peu  foetale.  Ibid.  242  if  243.  Se 
voyages  ?  leurs  caufès,  leurs  circonstances 


des  Matières,     xxilj 

leurs  temps.  Ibîd.  243 — 260.  Dans  l'état 
de  captivité  éprouve  une  agitation  marquée 
2u  temps  du  pafiage.  Vol.  IV,  244. — 264. 
3Ne  s'engourdit  point  pendant  I  hiver.  Ibid, 
251.  S'aide  du  vent  pour  voyager.  Ibid*  258. 
.Erreurs  fur  les  circonstances  du  paffage  9 
réfutées.  'Ibid.  258  if  259.  Toutes  les 
cailles  ne  voyagent  point.  Ibid.  261  if  262  a 
Moyens  de  juger  des  lieux  d'où  elles  viennenf. 
Ibid.  263.  Amours  j  ponte,  œufs,  incu- 
bation, éducation  des  petits.  Ibidem,  263 
—2  6  7 .  Ép  rou've  de  u  x  m  ues  par  an .  Ibid.  266. 
Différence  du  mâle  &  de  la  femelle,  le u^s 
cris.  Ibid.  267  if  268.  Erreurs  fur  leur  - 
génération ,  leur  nourriture  ;  peuvent  fe  paflqr 
ce  boire;  leurs  allures.  Ibid.  269 — 272. 
Vivent  peu,  leurs  joutes;  fe  trouvent  par- 
tout, même  en  Amérique;  qualités  de  leur 
chair,  pièges  qu'on  ïeùr  tend.  Vol.  III \ 
Jtqi;  &  Vof.1V,  272  —  278. 

AILLE  blanche.  Vol.  IV,  280. 

AILLE  de  Java  ou  Réveil-matin  ,  a  îa  voix 
du  butor ,  le  naturel  focial ,  vit  dans  les 
forêts,  ne  fe  plaît  cu'au  Soleil.  Vol.  IV, 
285—287. 

AILLE  de  îa  Chine  eu  des  Philippine^ 
ou  la  Fraife,  fe  bat  courageufement  ;  plus 
petite  que  la. nôtre;  variété  de  fexe.  Vol, 
IV,   282. 

aille  de  la  Gambra.  Vol,  IV,  -279.  De 
la  Louifiane,   Ibid,  2^6. 

a  iij 


xxiv  Table 

Caille  de  Madagafcar  ou  Turnîx  ,  n'a  "qt  : 
trois  doigts  à  chaque  pied.  Vol.  IV,  284.. 

C  A  I  L  L  E  de  Pologne  (  grande  )  ou  Chrokie 
paroît  n'être  qu'une  variété  de  la  nôtr< 
Vol.  IV,  279. 

Caille  des  ifles  Maîouînes,  plus  brune  qt 
la  nôtre ,  a  le  bec  plus  fort.  Vol.  IV,  281. 

Cailloux  (  petits)  qu'avalent  les  granivores^ 
font  comme    des  dents  dont  ils  fe  ferveu 
pour  la  maftîcatïon  de  leur  nourriture ,  t[i :; 
fè  fait  dans  le  géfier.  VcL  I-,    58. 

Calao,  n'eft  point  le  corbeau  des  Ind« 
de  Bontius.   Vol.    V,  56. 

Cali-CALIC  de  Madagafcar,  peut  fe  rat 
porter,    à  caufe  de  fa   petiteffe  }   à  nàîÀ 
écorcheur.  Vol.  II,   97. 

C  A  ly  B  É  o!e  la  nouvelle  Guinée.  VoL  \ 
236  —  238. 

CANAL  hépatique  s'ouvre  dans  le  ventricule 
dans  quelques  pohTons ,  &  quelquefois  dai 
\ 'homme.   Vol.  II,  226. 

CANARDS,  s'exercent  à  nager  Iong-temj 
avant  de  voler.  Vol.  I,   65. 

CaNEPETIÈRE.   Voyez  petite  OUTARDE 

CANOT,  hibou  de  l'Amérique  feptentrio 
ainfi   nommé ,   parce  qu'il  femble  crier  â 
Canot.   Vol.   II,    140. 

C  A  PA  R  ACOCH  de  la  baie  de  Hudfon,  mi 
&  femelle ,  fait  la  nuance  entre  la  cho 


des  Mat i ères,      xxp 

&  fépervier.  Vol,  Il ,  194  if  1  95.  Prend 
fa  proie  en  plein  jour.   Jbid,  1  94.. 

TàP-MORE,  nommé  mal-à-propos  troupïaîe 
du  Sénégal.  Vol  V,  3  1  1 .  Obfervations  faites 
fur  deux  mâles  de  différens  âges ,  pris  d'abord 
pour  ie  mâle  &  la  femelle.  Ibidem,  312 
^313.  Leurs  façons  de  faire;  leur  chant, 
leur  groffeur,  leur  nid,  leur  mort.  Ibidem, 
314,^  315. 

'ARACARA  de  Marcgrave  ,  autrement 
Gavion ,  oifeau  de  proie  du  JBrefiI ,  de  la 
groffeur  d'un  milan  ,  grand  ennemi  des 
poules ,  ayant  la  tête  &  les  ferres  de  i'é- 
pervier,  la  queue  de  neuf  pouces,  les  aiîes 
de  quatorze,  l'iris  &  les  pieds  jaunes;  les 
couleurs  du  plumage  font  fujettes  à  varier 
dans  cette  efpèce.  Vol.  Ij  314.;  &  Vol»  IV, 
157  &  158. 

lARACARA,  oifeau  des  Antilles,  nommé 
faifàn ,  par  le  Père  du  Tertre  ;  fa  taille  ,  fes 
pieds ,  fon  cou  -  fon  bec .  Ci  tète ,  fon 
fcîiimâg'e,  fon  naturel,  qualité  de  fa  chair* 
Vol.  IV,  156  &  157. 

ORDINAL  Voye%  COMMANDEUR. 

Cardinal  de  Madagafcar.  Voyez  Fou  dis. 

ARDINAL  Domînïquaïn.  Voy.  Paroare. 

CARDINAL  Dominiquain  huppé.  Voye^ 
Paroare  huppé. 

'ARDINAL  du  cap  de  Bonne  -  efpérance. 
Voyez  F  0  U  D I  S. 

a  iiij 


xxvj  Table 

CARDINAL  happé  ou  gros -bec  de  Virginie 
rouge  gros-bec ,  rofïignol  de  Virginie ,  fe 
rapports  avec  le  dur -bec,  fa  huppe,  fo. 
plumage ,  différences  de  la  femelle ,  foi 
chant;  il  apprend  à  fiffier,  fa  nourriture 
Vol.  VI,  1S5  —  187. 

C A  ROUGE,  nom  donné  par  M.  Briiïbn  , 
un  xochitol.   Vol..  V,  290  &  291. 

Ca  ROUGE  à  tête  jaune  d'Amérique.  Vol.  V 

Ca  rouge  bleu  de  Madras,  petit  geai  bleu 
petite  pie  de  Madras.  Vol.  V,  274.  if  275. 

C  A  ROUGE  de  Cayenne,  paroît  être  uni 
variété  du  commandeur.  Vol.  V,  298. 

C  A  ROUGE  de  Cayenne  (autre),  Ton  pïu 
mage  ,  Tes  dimenfions  ,  fon  nid ,  ion  chant 
fa  nourriture;  variété.  Vol.  V,  335  —  339 

CAROUGE  de  Cayenne  (  autre  ) .  Voye. 
Coi  F  F  ES-  JA  UNES. 

C  A  rouge  de  la  Martinique.  VoLV,  336» 

Carouge  de  rifle  Saint-Thomas.  Vol.  V 
342.   Variétés.  Ibid.   34.3. 

CAROUGE  de  Saint-Domingue  ,  ou  Cuî-jaun< 
de  Cayenne.  Vol.  V,  34.0.  Voye^  JAMAC 

Carouge  du  cap  de  Bonne  espérance, 
nommé.  Vol.  V,  34.5 . 

CAROUGE  du  Mexique.  Vol  V,  34.0 
Voy^i  Petit    c ul- jaune,  &c. 

Carouge  olive  de  ïa  Louifiane ,  mal-à 


des    Matières,     xxvij 

propos  nommé  carouge  du  cap  de  Bonne* 
efpérance  ;  Ton  plumage ,  fes  dimenfions. 
Vol.  V,  347. 

^AROUGES,  réunis  dans  un  même  genre 
avec  les  troupiaîcs ,  les  baltïmores ,  les- 
caffiques.   Vol.  V,  275. 

^ASOAR,  ne  fe  trouve  que  dans  les  pays 
chauds,  aïnfi  que  l'autruche,  le  d'ronte  <Sc 
d'autres  olfeaux  prefque  nus.  Vol.  I,  6<X 
Tous  ces  oifeaux,  ne  volent  point.  Ibidem 9 

|  63—259, 

l'ASOAR  ou  Cafowar,  Emeu.  Moins  gros 
que  l'autruche  ,  paroît  cependant  plus  maffif, 
fa  groffeur  varie  beaucoup ,  a  un  cafque  de 
corne ,  les  narines  près  de  la  pointe  du  bec, 
le  bec  fupérîeur  plus  relevé  que  celui  de 
l'autruche ,  la  tête  &  le  haut  du  cou  prefque 
nus  ,  fous  le  cou  deux  &  quelquefois  quatre 
barbillons,  les  ailes  très-courtes  &  inutiles, 

S  armées  de  pîquans  ,  point  de  queue,  des 
cailofiti's  fous  le  corps ,  des  plumes  dé- 
<j  compofées  ,  reffemblant  à  du  poil ,  &  trois 
1  -doigts  antérieurs  à  chaque  pied.  Volume  Ih, 
"306  —  3  16.  Comment  fe  défend  ?.fon  allure., 
fa  vîteffe  à  la  courfe;  a  la  langue  très-* 
r  courte ,  avale  tout  ce  qu'on  lui  donne', 
"i  rend  quelquefois  une  pomme  ,  un  ceuf  fans.. 
4 les  avoir  digérés;  a  le  jabot  &  le  double 
1  eilomac  des  animaux  qui  vivent  de  matières 
îj|  végétales  &  les  courts  inteftîns  dts  animaux. 
M  carnafïiers,  Ibid,  316  —  321.  Obfer  varions- 

a  y 


\ 

m 


xxvïï)  Ta  b  l  e 

anatomîques  ;  œufs  du  cafoar  ;  Ton  domaîi 
commence  où  finit  celui  de  l'autruche,  da: 
le  midi  de  l'Afie  ;  eft  moins  multiplié , 
pourquoi;  comparé   avec   l'autruche    & 
toyou.  Vol.  II,   322 — 328. 

CASQUE  noir  ou  merle  à  tête  noire  du  c, 
de  Bonne  -  efpérance ,  reffemble  au  brun 
&  fur-tout  au  merle  à  cul-jaune  ,  (hs  dimei 
lions,  fon  plumage.  Vol,  VI,  85  &  86 

C  A  S  S  E  -  NOIX,  pie  grivelée ,  fes  rappoi 
avec  les  geais  &  les  pies,  différences.  Vol.  \ 
168.  Deux  variétés  dans  cette  efpèce,  langi 
courte  de  l'une  &  ftruclure  intérieure  du  I?e 
Jbid.  169.  Nourriture  des  cafîe-noîx,  je' 
inflincl  de  faire  dçs  provifions ,  lieux  où  ' 
fe  plaifent ,  pays  qu'ils  habitent ,  paroilfe 
étrangers  à  l'Allemagne ,  ne  font  pas  oifeat 
de  paffage,  mais  voyagent  quelquefois  p 
grandes  troupes.  Ibid.  170  — 172.  Pourqu 
ne  fe  perpétuent  guère  que  dans  les  fore 
efcarpées;  leurs  rapports  avec  les  pics.  Ibi 

*73  —  l7$- 
C  A  S  S I QU  E   de  la  Louifiane ,  le  plus  pet* 
des  caffiques  connus.  Vol.  V,  334. 

CASSIQUE  huppé  de  Cayenne ,  le  plus  ^ 
des  caffiques  connus;   fes  -dimenfïons,  fo 
plumage;   variété.    Vol.  V,  332. 

CASSIQUE  jaune  du  Brefil,  appelé  yapou  c 
jupujuba,  variable  dans  ion  plumage.  Vol»  \ 
323  —  528. 


des    'Ma  t  i  è  r  e  s.     xxixr 

CaSSIQUE  rouge  du  Brefil ;  variété  du 
cafîique  jaune ,  ûs  différences ,  niche  en 
fociété.  Vol.  V,  328. 

CASSIQUE  vert  de  Cayenne ,  efpèce  nou- 
velle ,  fes  couleurs  &  fes  dimeniions. 
Vol.  V,  331. 

MASSIQUES,  réunis  dans  un  même  genre 
avec  les  troupiales  ,  les  baltïmores ,  les 
carouges.  Vol.  V,  275.  Comparés  avec  tous 
ces  oifeaux;  en  quoi  ils  en  diffèrent.  Ibid, 

323- 

A  S  T  R  AT  ION,  fes  effets  dans  les  oifeaux, 

Vol.  III,  153. 

EDRON.    Voyez  TÉTRAS. 

ENCONTLATOLLI,  nom  Mexicain  du 
moqueur.  Vol.  V,  45  1 . 

ENTZONPA  NTLI,  eft  de  l'efpèce  du 
moqueur.  Vol.  V,  44-7. 

E  R  C  E  A  U  ,  on  nomme  ainfi  dans  la  Fau- 
connerie la  première  penne  de  l'aile  des 
faucons.   Vol.  I,    34-0. 

HACAMEL,  fon  cri ,  fon  plumage ,  lieu 
qu'il  habite.  Vol.  IV,   158^159. 

HALEUR,  fon  économie.  Vol.  III,   133.    ' 

HANSONNET  pour  Sanfonnet.  J^'e^ 
ÉTOURNEAU. 

H  a  N  t  des  oifeaux  ,  fe  renouvelle  &  ceflè 
tous  les  ans  avec  la  faifon  de  J -'amour,  & 

a  vj 


xxx  Table 

paroît  dépendre  de  ce   fentiment.    Vol.   I 
38.  Chant  de  la  grive.   Vol.  V,   390. 

CHAPONS,  moyen  d'en  tirer  parti  pour  I; 
multiplication  de  Tefpèce.  Vol.  Ili,  ly 
<£^   1  5£. 

Chardonnerets,  fe  mêlent  avec  le 
tarins  &  les  ferins.  Vol'.  I ,  xxxii).  Viven 
vingt-trois  ans  félon  Willughby.  Vol.  1 ,  4,8 

C  H  AT  -  H  U  A  N  T  ,  Thdv^  ,  noâlua  ,  appel» 
TA*t)| ,  à  caufe  de  la  couleur  bleuâtre  & 
Tes  yeux.  Vol  II  ,.  1  12..  On.  en  trouve  dan 
les  bois  pendant  la  plus  mauvaife  faifon 
Jb'id.  109.  Eli  de  la  grofl'eur  de  l'effraie 
a  douze  à  treize  pouces  de  longueur  di 
bout  du  bec  au  bout  des  ongles ,  moin 
gros  que  la  hulotte  à  proportion;  ho,  ho 
ç'\  Ton  cri;  le  mâle  plus  brun,  que  î 
femelle ,  /e  tient  dans  les  bois.,,  plus  commu. 
que  la  hulotte,  refle  l'hiver;  n'efi:  point  f  | 
jrrix  des-  Latins,  fe  trouve  en  Suède,  d'oi 
il  a  pu  pafïL-r  en  Amérique.  Ibidem,  1  6z 
—  3  67.  Le  chat-huant  de  Saint-Domingu 
pirojt  être  une  variété  de  cette  efpèce 
Ibid..  167. 

Chat-huant  de  Canada,  Voy.  Chouette 
de  Canada., 

Chat-huant  de  Cayenne.  Vol.  II,  202. 
Chevêche  (grande)  ou  chouette  propre 
prement  due  Afytok}  ulula»  Vol,  II  ;  176I 


DES     'M  A  T  I  È  R  E  S.      xxx) 

Pourquoi  Ion  doit  regarder  cette  chouette 
comme  YAiytXtoç  des  Grecs.  Vol.  II,  114.. 

4EVÊCHE  (grande)  ou  chouette  de  Canada. 
Vol   II,   203   Ù*  204.. 

H  E  V  KC  H  E  (  grande)  ou  chouette  de  Saint- 
Domingue,  paroît  être  une  efpèce  nouvelle. 
Vol  II,  204-  if  2  0$\  A  le  bec  plus  fort, 
plus  grand  &  plus  crochu  qu'aucune  autre 
chouette.  Ibid.  205. 

4EVECHE  ou  petite  chouette  ,  de  îa  grofîeuf 
du  petit  duc ,  a  fept  ou  huit  pouces  du  bout 
du  bec  au  bout  dès  ongles ,  a  îa  tête  fans 
aigrettes,    le   bec    jaune  vers   le    bout  v  la 
queue    courte ,    les    ailes    encore    plus ,    à 
proportion;  fè  tient  dans  les  carrières ,  &c: 
rarement  dans  les  bois  ;  voit  mieux  le  jour 
que  les  autres  oifeaux  nocturnes ,  chaiTe  aux 
hirondelles,    &c.  mais  avec  peu  de  fruit, 
l'es  plume,  &  déchire  les  mulots  pour  ïes 
manger:    pond  cinq    œufs   pre(que  à  crud 
dans  les  trous  de  murailles ,  n'eft  pas  l'oifeau 
de  mort  comme  on  l'a  cru.  Vol.   J 1 ,  183 
—  ï-87.  A  le  plumage  brun  tacheté  de  blanc 
régulièrement.  Ibid.    188.   La  chevêche  de 
Frifch   eft  plus  noire  &  a  les  yeux  de  cette 
couleur  ;   c'eft  peut  -  être  une  variété  dans 
cette  efpèce ,  amfï  que  la  chevêche  dé  Saint- 
Domingue,  Ibid.    187. 

jj)»EV  REUIL,  modèle  de  ïa  fidélité  conju- 
gale, chofe  très-rare  parmi  les  quadrupèdes» 

!  Vol.  \?  72. 


xxxij  Table 

Chien,  fon  odorat  fort  fupérîeur  à 
du  corbeau  &  du  vautour.  Volume  I ,  i 
Ses  appétits   les  plus   véhémens  dériver 
ainfi  que  ceux  des  autres  animaux  carnaflie 
de  l'odorat  &  du  goût.  Ibid.  32.  S'cft  p 
feclionné  par  Ton  commerce  avec  î'homir 
Ibidem.  A  acquis  ,   comme  tous  les  auti 
animaux  domelliques ,  ïa  faculté  de  s'ui 
&   de   produire   prefque    en   toute  faifo 
Ibid.  40. 

CHINQUIS,  paon  du  Tibet,  de  Briflbi 
fa  grofîèur,  fon  plumage  orné  de  miroî 
ou  yeux.  Vol.  IV,  116  &  117.  N'efï:  p 
le  Kinki.  Ibid.   117. 

C  H  OQUA  R  D  ou  choucas  des  Alpes.  Vcl.  "\ 
1  — 4..  Nommé  auffi  chouette ,  pris  mai-, 
propos  pour  un  merle  ;  fon  plumage  ,  fa 
hec,  fes  pieds.  Ibid.  105  &  106.  Lieu 
où  il  fe  plaît,  fa  groffeur,  fa  voix.  Ibi, 
107.  Sa  nourriture,  fa  chair,  fon  v< 
dont  on  tire  des  préfàges  météorologique: 
Ibid.   108. 

Chouc  ou  choucas  cendré.  Vol.  V,  96 
101  è?  102, 

Choucari  de  la  nouvelle  Guinée,  fè 
rapports  avec  les  choucas  &  avec  le  colnud 
Vol.    V,   1 1 2  <ZT  1 1  3 . 

Choucas  ou  chouette  rouge,  l'un  des  nomi 
du  crave  ou  coracias.  Vol.  V,  1 .  Ce  genrn 
comparé  à  celui  des  corneilles.  Ibid.  $t 


des    'Ma  t  I  È  RE  S.      XXXlij 

if  fiàv.  Contient  de*  même  trois  efpèces. 
Vol.  V,  96.  Choucas  font  plus  petits  que  les 
corneilles,  leur  cri,  leur  nourriture,  détruïfent 
,  beaucoup  d'œufs  de  perdrix.  Ibid.  97.  Vont 
en  troupe  ,  leurs  nids ,  leurs  amours ,  pontey 
œufs ,  foins  de  la  couvée  partagée  par  le 
mâle,  font  deux  couvées  par  an.  Ibidem, 
97 —  100.  Sont  oileaux  de  pafTage.  Ibid* 
Obfervations  anatomiques.  Ibid.  100. 


choucas  fe  privent ,  apprennent  à  parler, 
volent  des  pièces  de  monnoie ,  &c.  Ibidem, 
Comparaifon  des  deux  efpèces  de  choucas 
d'Europe.  Ibid.  101  if  102.  Variétés» 
Ibid.    103   if   104.. 

HOUCAS  à  bec  croifé.  Vol.  V*  103. 

HOUCAS  blanc.   Ibidem. 

HOUCAS  cendré.  Voye^  CHOUC. 

HOUCAS  chauve  de  Cayenne,  eft  le  pendant 
du  freux  ;  en  quoi  reffemble  à  nos  choucas, 
&  en  quoi  il  en  diffère.  Vol.  V,  96 — H2> 

HOUCAS  de  la,  nouvelle  Guinée  ;  fbn  bec* 
fon  plumage.  Vol.  V,  m^ili. 

HOUCAS  de  SuhTe,  ayant  un  collier  blanc 
Vol.  V,  102. 

houcas  des  Alpes.  Voy%  Choquart. 
HOUCAS  des  Philippines.  Voye^B  ALI  CASE, 

HOUCAS  mouftache ,  fes  ailes,  fa  queue, 
fes  poils  autour  du  bec,  fa  crinière.  Vol.  V, 
J09  if  1 10,. 


xxxh  Table 

CHOUCAS  varié;  Ton  bec.  Vcl  V,  103, 

CHOUETTE  ou  chouette  des  rochers,  gran 
chevêche;  fe  tient  dans  les  carrières ,  fur  i 
rochers  efearpés ,  c\c.  rarement  dans  les  bdî 
eft  plus  brune  que  l'effraie;  marquée  d\ 
pèces  de  flammes ,  a  le  bec  tout  brun  ,  1 
yeux  d'un  beau  jaune  &  les  pieds  plus  vely 
plus  petite  que  le  chat -huant;  pond  tr.c 
ceufs    blancs   parfaitement   ronds ,   vers; 
commencement  de  mars  ;  détruit  les  muloi  \à 
Volume  II r  176 — r8o-  Eli  commune  <    : 
Europe,   fur -tout  dans  les  pays  de  moi 
tagnes;  fe  retrouve  en  Amérique  fous  le  no  |||i 
de  clu'vêche-  lapin  ou  de  coquin bo.  JbU.  18 
ÙT  1  8 1 .  Cette  variété  s'appelk  aiuTï  \tdiabt  ill 
lbid.  181. 

Chouette  ou  grande  chevêche  deCanadli 
VoL  II,  203;  d?  204.. 

Chouette  ou  grande  chevêche  de  Sain  9 
j^ômingue,  paroît  être  une  efpèce  paru* 
ctmère.   Vol.  M  ,  204  If  205 \ 

CHOUETTES,  ne  chafiènt  que  ïà  nuît,t| 
font  parmi  les  oîfeaux  les  repréfentans  d\m 
chats.  Vol  1 ,  5  1 .  Ne  peuvent  guère  attrap<  ji 
la  nuit  que  des  chauves  -fbiîrîs  ,  &  fe  rabatter 
fur  les  phalènes  qui  volent  auïïi  dans  l'obi 
curité.   Ibid.    56.  N'ont  point   fur    la  têtjl 
ces  deux  aigrettes  ou  oreilles  de  plumes  qu, 
diitinguent   les   hiboux  ;    ce   genre   a    cinilî 
efpèces;  la  hulotte  ;  le  chat-huant rVéfmt 


.'DES     M  AT  ï  È  B  E  S.       XXXV 

h  chevêche  &  la  petite  chevêche.  Vol,  ll5 
104 — 190.   Voyt%  Caboure. 

Ihouettes  du  Cap.  Vol.  il,  193- 

ihrokiel.  Voyei  Grande  Caille 

de  Pologne. 

HURGE  ou  l'outarde  moyenne  des  Indes, 
plus  petite  que  celle  d'Europe ,  &  pïus  haut 
montée;  a  le  bec  plus  alongé.  Vcl.  III, 
79  <L?  80.  N'eâ  point  un  ptuvier.  lbid.  81. 
Son  plumage,  lbid,  82.  EU  originaire  de 
I  Bengale.  lbid, 

ICATRICULE  de  l'œuf ,  contient  le 
I  véritable  germe  de  l'embryon  futur.  Voh 
[ III,   116. 

LIMAT.  Les  oifeàux  en  général,  font 
moins,  aflujettis  à  fa  loi  du  climat  que  les 
quadrupèdes.  Vol.  I,  xvij  &  xviij.  Quelques 
e/pèces  d'oifèaux  de  proie  ne  paroiffent  pas 
avoir  de  climat  fixe  &  bien  déterminé. 
ylbid.  9  i .  Influence  du  climat  fur  les  mœurs 
I  des  animaux .  Vol.  III,  257  —  260. 

1 L I  T  o  R 1  S  de    la   femelle    de  l'autruche» 
Vol.  il,  241. 

\o  c  ot  z  1 N ,  petite  tourterelle  d'-Amérique. 
IVol,  IV,  403. 

Vécu  M  f  dans  I'eipèce  de  l'aigle  ;  le  mâle  n'en 
la  point,  tandis  que  la  femelle  en  a  deux 
Ifcrt  amples.  Vol.  I,  137;  &  Ko/.  II,  62. 
ICros  cœcum  du  moyen  duc  Vol,  II  ;  137* 


xxxvj  Table 

De  l'autruche.  Vol.  II,  228.  Très- gra 
dans   les   dindons.   Vol.   III,  207.   De 
pouces  dans  la  peirutade.  Ibidem y  255.  1 
vingt- quatre  pouces   dans  le  petit   tetr; 
Ibid.   309. 

C<EUR,  eft  prefque  rond  dans  l'autrucr 
Vol.  II,  24.5.  Ce  n'eft  que  le  onzièr 
jour  de  l'incubation  que  le  cœur  fe  trou 
parfaitement  formé  &  réuni  avec  fes  artèr» 
vol.  III,  125.  Cœur  de  la  peintade  pi1 
pointu  qu'il  n'eft  ordinairement  dans  1 
oifeaux.  Ibid.  257.  Communications  eni 
le  péricarde  &  les  poumons.  Ibid, 

Coiffes-jaunes,   efpèce   de  carou 
lîoîr  de  Cayenne  à  tête  jaune j  variété 
grandeur.   Vol.   V,  344. 

Colenicui  ,  efpèce  de  perdrix  du  Mexîqu 
comment  on  s'eft  joué  de  cette  efpèc 
Vol.  IV,   296 — 299. 

Colin,  (grand)  Vol  IV,  293. 

Colins,  ont  rapport  aux  cailles  &  ai 
perdrix;  leur  chant,  leur  nourriture,  le 
naturel,  qualité  de  leur  chair.  Volume  Y 
288—292. 

C  O  L  N  U  D  de  Cayenne ,  fon  cou  chauve , 
calotte  de  velours ,  fon  plumage ,  fes  pied 
conjecture  fur  la  pofition  des  doigts ,  men 
brane  qui  en  lie  deux  enfembîe.  Vol  ) 
j  1 4,  4?  1 1  5 . 


des    Ma  t  i  è  r  e  s.    xxxvl; 

OMMANDEUR  ,  eft  l'acolchi  de  Femandez, 
Pétoumeau-rouge-ailes ,  le  troupiale  à  ailes 
rouges;  Ton  plumage,  tache  qui  lui  a  valu 
le  nom  de  commandeur;  différences  entre 
fe  mâle  &  la  femelle.  Vol  V,  293  i?  294.. 
Dimenfions ,  poids,  pays  qu'il  habite,  ih 
prive  aifément,  apprend  à  parier,  chante, 
/bit  en  cage,  foit  en  liberté.  Ibid.  294-  çjf 
295.  Nourriture,  vole  en  troupes,  même 
avec  d'autres  efpèces ,  où  place  fon  nid 
félon  Catefby,  félon  Femandez.  Ibid.  295 
,é^2ç6.  Manière  de  prendre  ces  oifeaux  à 
la  Louifiane.  Ibid.  297.  Variétés  d'âge,  de 
fexe.   Ibid.  298  —  300. 

)NDOR  pofsède  à  un  plus  haut  degré  que 

'aigle  les  prérogatives  dts  oifeaux ,  a  de  neuf 

i  dix-huit  pieds  de  vol;  le  corps,  le  bec  & 

es  ferres  à  proportion ,  la  tête  couverte  d'un 

îuvet  court ,  fe  tient  fur  les  montagnes ,  d'où 

J  ne  defcend  que  dans  la  faifon  des  pluies  ; 

)affe  ordinairement  la  nuit  fur  le  bord  de  la 

.  ner.  Vcl.  -U  2  5  8  —  2  6  3 .  A  une  crête  brune^ 

ion  dentelée,  la  gorge  couverte  d'une  peau 

l 'ouge  ;  enlève  une  brebis  toute  entière  &  îa 

1  Iévore ,   attaque    les    cerfs,    &  même   les 

,  îomraes ,  fe  nourrit  aulïi  de  vers  de  terre , 

'oie  avec  grand  bruit  ;  diffère  des  vautours , 

n  ce  qu'il  le  nourrit  de  proies  vivantes  ;  le 

trouve  en  Afrique  &  en  A  fie,  comme  au 

I  "'érou;  c'eft  le  roc  des  Orientaux ,  le  vautour 

|[es  moutons  de  Suiffe  &  d'Allemagne;  fon 

3  4umage  eff  noir  &  blanc ,  quelques  individus 


xxxvnj         Table 

ont  du  rouge  fous  le  ventre.   Vol.  1 ,  2  ) 
—  276, 

Coq,  fevré  de  poules  ,  fe  fcrt'a  un  autre  cr  , 
d'un  chapon,   d'un  dïndjn  &  même  d  1 
canard,    Vol    I  ,    xxxiij.    E(l  en  état   d'-<  • 
gendre  r  à  Page  de  quatre  mois  ,  &  ne  prc  [ 
ion  entier  accroîfTemenf  qu'en  un  an.  h  \ 
47.   On   a  vu    des  coqs   vivre    vingt  a 
Ibid.  48.  Les  coqs  font  avec  les  paons  (j 
les  dindons,  &   tous  les   autres  oifeaux 
jabot ,    les  repréfcntans  parmi  les  oîfcau 
des  bœufs ,  des  brebis ,   des  chèvres  &  < 
autres   ruminans-  Ibid.   52.   Un  coq.  fa  fl 
aifément  à  douze  ou  quinze  poules  &  fécon  I 
par  un  feul  acte  tous  les  œufs  que  chaq  I 
poule   peut    produire   en  vingt   jours, 
forte  qu'il  pourrôit   chaque  jour  être  p< 
de  trois  cents  enfans.  Ibid.  74.   Le  coq 
îa  poule  fauvages,  ne  produifent  dans  l'é 
naturel  qu'autant  que   nos  perdrix  &  r. 
cailles,  dix-huit  ou  vingt  œufs.  Ibid.  U 
bonne  poule  de  baffe-cour  peut  produire 
un  an  une  centaine  d'œufs.  Ibid. 

Coq,  difficulté  de  le  cïauer.  VoL  III,  { 
if  89  Son  vol ,  fa  démarche  ,   fon  chai 
Ibid.  91  .Ses  fonctions  ;  détail  de  fes  par 
avec  les  variétés  qu'entraîne  le  fexe ,  quali 
d'un  bon   coq.    Ibid.    03—95.    ^e  )( 
quelquefois  avec  un  autre  coq.  Ibid. .$1 
Moyen  de  perfectionner  ï'efpèce.  Ibid.  S 
attentions  pour  fes  poules,  fe  jaloufie, 


des   Ma  t  i  è  n  e  s.    xxxtx 

fureur  contre  un  rival,  Tes  combats  devenus 
fpeclades.  Vol.  IJI,  97 — 101.  Coqs  de 
joute ,  font  moins  ardens  poux  leurs  poules. 
Ibid.  1  01  <fcr  1  02.  Un  coq  ne  pond  jamais. 
Jbid,  1  09.  Sa  nourriture  lorfqu'il  eft  jeune, 
organes  de  la  digellîon.  Ibid.  1 4.1  if  fuiv. 
Meurt  de  faim  fans  avaler  une  feule  petite 
pierre.  Ibid.  14.7.  Organes  de  la  respiration. 
Ibid.  if  fuiv.  Durée  , de  fa  vie.  Jbid.  159. 
N'exiftort  point  en  Amérique.  Ibid»  160 
—  163. 

3Q  à  cinq  doigts.  Vol,  III ,  ij6. 

)Q  à  duvet  du  Japon.  Vol.  III,  172. 

)Q  d'Angleterre.  Vol.  lli ,  171. 

3Q  de  Bantam ,  coq  nain  de  Bantam- 
Vol.  III,  169. 

>Q  (grand)  de  bruyère,  coq  de  bois, 
:oq  de  Limoges ,  coq  fauvage ,  coq  &  poule 
îoire  des  montagnes  de  Mofcovie.  Voy<^ 
Tétras. 

)q_  de   bruyère  à   fraife,    coq  de  bois, 
l'Amérique.  Voye^  GROSSE  GELINOTTE 
•  le  Canada. 

f  )Q  de  Camboge.  Vol.   III,  168. 

C)Q  de  Çaux  ou  de  Padoue.  Ko/.  III,  177, 

i  >  Q.  de  Hambourg  o«  culotte  de  velours. 
.  fol.  III,    171. 

()Q  de  Java  ou  demi-poule  4'Inde»  VoU 
■TU,  170* 


xl  Table 

Coq  de  l'irthme  de  Darien.  Vol.  III,  i6"« 

Coq  de  Madagafcar  oz/  Facoho.  Vol.  il 1 ,  1 6 

COQ  de  marais.  J^ô/q^  GELINOTTE  d'Écofl 
A  T  TA  G  A  S. 

Coq  de  Perfe<?«fans  croupion.  VoL  III,  \j 

Coq  de  Sanfevare.  Vol.  III,  176. 

Coq  de  Siam.  K>/.  III,  169. 

Coq  de  Turquie.   Ko/.   III,  171. 

Coq  huppé.   Vol.  III,  164. 

Coq  nain  de  Java.  Vol.  III,  167. 

Coq  nègre.  Vol.  III,  173. 

Coq  fauvage  d'Afie.  Vol.  III,  166. 

Coqs  qui  ne  font  point  des  coqs.  Vol.  II 
178  «^  179*  Quelle  efl  la  race  primitiv 
Ibid.  179* 

COCQUART.    K^ç  FA  I S  A  N  bâtard. 

COR  A  CI  AS  ozv  crave.   Vol.  V,  2. 

CORACI  AS  huppé  0«  le  fonneur.  Vol.  V,  r 
Perd  fa  huppe  en  vieiïlifïant.  Ibidem,,  1: 
Chaffe  périlieufe  que  l'on  fait  à  ûs  petii 
Ibid.  1 4.  Pris  mal-à-propos  pour  un  courl 
Ibid.    l  5 . 

CORBEAU  ,  Ton  odorat  fort  inférieur  à  cel 
du  chien  &  du  renard.   Vol.  I,   17.  £ 
avec  la  blife  &  le   milan,  le  repréfentai 
de  l'hyène,  du  loup,  du  chacal.  Ibid.  5 
Écarte  les  milans  de  fon  domaine.  Ibid.  28 
JDrefîe  pour   la   chafle    par   ks    Perfi 


DES     M  A  T  I  È  R  F  S,        xl) 

Vol.  II ,  38.  Paroît  craindre  les  pïes-grîèchcs. 
Ihid.  67.  Comment  attiré  par  les  faifandiers. 
lbid.    127  if  128.   Couleurs  de  Tes  œufs. 
Vol,  III,    184..   Son  hiftoire.    Vol  V,    16 
if  [vivantes*  S'accommode  de  toutes  fortes 
de  nourritures,   lbid.  18   if   19.   Honoré 
dans  certains  pays ,  profcrit  dans  d'autres. 
lbid.  19.  Sent  mauvais,  lbid.  2.0  if  2.1. 
,  A   quoi   fe   réduit  fa  fcience   de   l'avenir. 
lbid.  22.  Ses  différentes  inflexions  de  voix. 
lbid.  23.   Apprend  à  parler,  lbid.  24..   Et 
1  chaffer  au  profit  de  Ton  maître,  lbid.  2.6, 
S'attache  à*  fui  &  le  défend,  lbid.  27.   Sa 
agacité,  Ton  induilrïe.  lbid.  29.  Ses  mœurs 
bciales.  lbid.  Sa  nourriture  la  plus  ordinaire. 
rbid.  30.  Ses  habitudes,  lbid.   31  if  32, 
>es  amours.  7£///.   32.   Pourquoi  fe  cache 
ans  ce  temps,  lbid.  33.  Variété  de  forme 
'i  de  plumage  en  différens  individus,  lbid, 
4.   Incubation,  lbid,  35.  Son  inclination 
faire  des  amas  &  à  voler.  lbid,  3  6 .  Couleur 
es  petits  qui  viennent  d'éclorre.  lbid.  Edu- 
tion.  lbid,  37  if  fuiv.  Courage  &  occu- 
tions  du  mâle.  lbid,  38,  &c.  Durée  de 
vie  du  corbeau,  lbid.  4.2  ^  4.3 .  Couleur 
u'il  prend  en  vieilliffant,  lbid,  4,3  if  44. 
a  couleur  ordinaire.   Ibidem.  Obfcrvations 
natomiques.  lbid.  45   if  46.  Comment 
(Te  les  noix,  lbid,  46.  Pièges  dont  on  fe 
rt  pour  le  prendre,  lbid.  47.  Son  anti- 
thie  poiir  les  oifeaux  de  nuit,  lbid,  La 
te  des  pennes  moyennes  excède  les  barbes. 


xlij  Table 

Vol.  V,  48 .  On  le  voit  ouelquefois ,  da 
les  temps  d'orage  ,  traverfer  les  airs  ayant 
bec  chargé  de  fétu  lbid.  4.8  df  4-9.  I 
répandu  par -tout.  lbid.  50.  Variétés  de 
îes  couleurs  de  Ton  plumage.  lbid.  51  —  5 
Les  couleurs  du  plumage  font  un  caracl( 
peu  confiant.  Ibidem,  54..  Variétés  dans 
grofTeur  du  corps,  lbid. 

Corbeau   chauve.  Voye%  Corbea 
fauvaçe. 

Corbeau  de  Corée.  Vol.  V,  59. 

Corbeau  des  Indes  de  Bontius.  Vol.  V,  5 
N'eft  point  un  calao,  lbid. 

Corbeau  du  Défert.  Vol.  V,  57. 

CORBEAU   fauvage   de  Gefher ,  corn 
au  crave  &  au  pyrrhocorax.  Vol.  V,  4.  — \ 

CORBEAUX  (roi  des  )  de  Tournefort , 
plutôt  un  paon  qu'un  corbeau.  Vol.  V,  5  c 

Corbillards  ou  corbillats,  ce  font 
petits  du  corbeau.  Vol.  V,  16. 

ÇOR  B I N  ,  l'un  des  noms  du  corbeau,  <T 
viennent  les  mots  de  corbimr  &  de  corbi 
Vol.  V,  1  6. 

CoRBINE  ou  corneille  noire.  Vol.  V,  1 
&  fuiv.  Détruit  beaucoup  d'œufs  de  pi 
drix,   &   fait   les   porter   à   fes   petits  6 
adroitement  fur  la  pointe  de  Ton  bec.  /bi 
62.   Vit  l'hiver  avec  les  autres  efpèces 
corneilles  ;  &  devient  fort  graflè  ',  fe  ret 


DES     Aï  AT  I  È  Ë  ES.      xlA) 

iur  la  fin  de  l'hiver  dans  les  grandes  forêts 
où  elle  s'apparie.  Vol.  V,  63  if  64.  Sa 
ponte ,  ion  nid ,  Tes  petits  nouvellement 
éclos.  lbid.  65.  Ses  combats  avec  la  bufe, 
la  crefferelle  &  la  pie-grièche.  lbid.  66. 
Éducation  des  petits.  Jbidem.  Ses  mœurs 
fociales ,  Tes  talerts  pour  imiter  la  parole 
humaine,  fa  nourriture;  eft  employée  pour 
la  chaiïe  du  vol.  lbid.  6j.  Proportions  de 
fes  parties,  tant  extérieures  qu'intérieures. 
lbid.  68  if  69.  Manières  de  la  prendre. 
lbid,  69  if  70.  Son  vol.  lbid.  71 .  Varia- 
it 'ions  dans  la  couleur  de  Ton  plumage,  lbid. 
72..  II  n'y  en  a  point  aux  Antilies,  lbid, 
'  La  corbine  fe  trouve  aux  Philippines. 
|t  Jbid.  91. 

[•REIGARA,  nom  du  corbeau  de  Corée. 

v.  v,-59. 

R  MOR  A  N  S  ,   vivent  de  poifTons  ,  &  font 
û  vec   les    hérons,    les    repréfentans ,   parmi 
■  ?s    oifeaux ,    des    caftors    &   des    loutres. 
II.  I,  ji. 

CORNEILLE;  durée  de  fa  vie.  Fo/.  V,  4.3. 

CRNEILLE  cendrée.  Vol.  V,  83. 

Cr  NE  il  LE  de  la  Jamaïque  ou  corneille 
'  \  abillarde ,  a  rapport  à  nos  diverfes  efpèces 
-  e  corneilles,  mais  a  un  cri  tout  différent. 
:  rol  V,  93   if  94. 

éUneille  de  la  Louifiane.  Vol.  V,  74,, 

!  ïifeaux ,  Tome  VI*  b 


G 


xliv  Table 

Corneille  de  la  nouvelle  Guinée  &  d 
la  nouvelle  Hollande,  Vol.  V,  73. 

Corneille  des  Indes,  des  Maldives 
Vol  V,  72. 

Corneille  emmanteïée,  nom  donné 
la  corneille  mantelée.  Vol,  V,  83  if  84-. 

CORNEILLE  mantelée;  Ton  hiftoïre.  Vol,  "V 
83  à?  fuiv.  Son  plumage,  fes  rapports  ave 
la  frayonne.  Ibid.  84-  if  85.  Ses  rappor 
avec  la  corbine.  Ibid.  86.  Conjectures  fi 
l'origine  de  cette  efpèce.  Ibid.  88  tlf  8ç 
A  deux  cris  ,  cil  fort  attachée  à  fa  couvée 
Ibid.  89.  Profcrite  en  Allemagne.  Ibid.  9c 
Se  prend  comme  les  autres  corneilles  ,  pai 
court  toute  l'Europe  ,  efr.  un  mauva 
manger.  Ibid.  N'efl  point  du  tout  l'hoexc 
tototl  de  Fernandez.  Ibid. 

CORNEILLE  moifîbnneufe ,  nom  donné 
la  frayonne.  Vol.  V,  75. 

CORNEILLE  noire  ou  corbine,  fon  hifîoin 
Vol.  V,  6ï  if  fuiv.  Voyez  C  OR  RI  NE. 

Corneille  fauvage,  nom  donné  à  i 
corneille  mantelée.  Vol.  V,  83. 

Cor  NE  I L  le  S  variées ,  allant  de  compagn 
avec  les  hirondelles.  Vol.  V,  71. 

Costotol,  nom  du  xochitol  dans  fon  pn 
mîer  âge.  Vol.  V,  288.  Deux  elpèces  c 
coftotols  décrits  par  Fernandez.  Ibid,  28. 
« — 291. 


des   Ma  t  i  è  r  e  s.     xh 

lOUALE,  COUAR,  CûUAS,  noms 
donnés  en  différentes  provinces  à  la  corbine» 
Vol.   V,  61. 

OU  LAVA  N.    Voyei^    LORIOT. 

OULEURS  du  plumage  des  oifeaux ,  très- 
difficiles  à  rendre  par  le  difcours.  Vol.  1 , 
viij.  Préfentent  plus  de  différences  apparentes 
que  la  forme  des  parties  du  corps.  Ibidem» 
Les  couleurs  du  plumage  des  oifeaux  font 
plus  vives  &  plus  fortes  dans  les  pays  chauds, 
plus  douces  &  plus  nuancées  dans  les  pays 
tempérés  ;  il  en  efl  de  même  de  la  robe  des 
quadrupèdes.   Vol.   I,   29.    La  domefticité 
contribue  encore  à  adoucir  la   rudeffe  des 
\\  couleurs  primitives.  Ibid.  3  1 .  Les  couleurs 
[t  îu    plumage   ne    font    pas    des   caractères 
;  iiffifans  pour  diftinguer  les  efpèces.  VoL  I , 
l,)6  <tf  fuiv.  Changent  confiderablement  à 
S|  a  première  mue ,  même  à   la  féconde   <3c 
t\.  la  troifième.    Ibid.   98.   Servent   à  faire 
:onnoître  Fâge   dt%    faucons  jufqu'à    cette 
poque.  Vol.  II,  28  &  29.  Couleurs  du 
fumage  de  l'autruche  à  différens   âges  (Se 
ans  les  deux  ïhxes.  Ibid.  256  &  257. 
vhangemens  des  couleurs  du  plumage  par 
1  mue.  Vol.  III ,   ni.  Obfervations  à  faire 
ir   les  fubftances   qui   teignent  en  noir  le 
'  ériolte   de  la  poule   nègre,  ibidem  >  173. 
1  Couleurs   du  plumage  du  paon ,  leur  jeu* 
¥roL   IV,  1  —  5,  4?  37—4.0.  Du  faifart* 
I  bid,  69  ■ — 72.  Du  faifan  doré  ou  tricoIo£ 

b  ij 


xlvj  T  A    B    l    E 

.  de  fa  Chine.  Volume  IV,  101  if  fuiv.  Du 

:  chînquïs.  Ibid.  i  i  6  if   117.  Du  fpicifere. 

Ihid.    118  —  121.  De   l'éperon  nier.   Ibid, 

125  <zy   126.   Du  pauxi.  Ibid.  144..  Du 

caracara.  /£/</.  156^157.  De  i'hoitlallotl. 

•  Ibid.   159. 

Coyolcos,  efpèce  de  colin  du  Mexique. 
Vol.  IV,  294. 

CRAVE  ou  coracias.  Vol.  V,  ï  If  fuiv. 
Pourquoi  appelé  avis  incendiaria,  Ibid.  4. 
£ft  attiré  par  ce  qui  brille.  Ibid.  Comparé 
au  corbeau  fauvage  de  Gefner,  &  au  cho- 
quard  ou  pyrrhocorax.  Ibid.  4.  Ne  fe  plaît 
pas  indifféremment  fur  toutes  fortes  de 
montagnes  &  de  rochers  ;  en  quel  temps  fe 
montre  en  Egypte,  &.  pourquoi.  Ibid,  6 
if  7.  Coracias  d'Ariftote.  Ibid.  8.  Coracias 
à  bec  &  pieds  noirs.   Ibid.  1  o. 

Cresserelle,  très-commune  en  France, 
fur -tout  en  Bourgogne,    crie   en    volant, 

-  fréquente  les    vieilles    tours   abandonnées ,  \ 

•plume  les  oifeaux ,   avale   les  fouris  toutes!! 
entières,    vomit   leur   peau   fous   la  forme!'' 

.  d'une  pelote  ;  a  la  vue  perçante ,  le  vol  aifé, 
le  naturel  hardi.  Vol.  Il ,  49  —  51.  Diffé-   ri 
rences  du  mâle  &  de  la  femelle;  on  a  fait  de    •" 
celle-ci  une  efpèce  particulière ,  fous  le  nom 

,  d'épervier  des  alouettes.  Ibid.  51  if  yz.  Nich(  i  r 
fur  les  grands  arbres,  ou  dans  des  trous  d< 
murailles,  &  quelquefois  dans  des  nids  étran 

>gers;  pond  plus  d'oeufs  que  la- plupart  de 


U 


î>  E  s    Ma  T  1  È  .JR  E  s.     xtyj 

oîfeaux  de  proie  ,  nourrit  Tes  petits  d'infecles, 
puis  de  muiots  &  de  reptiles  fecs  ;  fe  nourrit 
elle-même  de  petits  oîfeaux ,  enlève  quelque- 
fois une  perdrix  rouge  qui  eft  beaucoup  plus 
pefànte  qu'elle.  Vol.  Il,  $2.  if  53.  Variétés 
cl'âge  ;  s'apprivoife  au  point  de  revenir  d'elle- 
même  à  la  volière;  variété  dans  I'efpèce; 
on  parle  d'une  crefferelîe  jaune  de  Sologne., 
pondant  des  œufs  jaunes.  Ibid.  ^\if  55. 
La  crefTereiîe  de  France  fe  trouve  en  Suède, 
a  beaucoup  d'analogie  avec  les  émérillons 
d'Amérique  &  avec  l'émérilîon  de  M. 
Briflbn.  Ibid.  63  if  64. 

Z  R  01 S  SA  N  T  ou  moineau  du  cap  de  Bonne- 

efpérance,  efpèce  étrangère,  voifine  de  la 

Soulcie;  il  eft  caraclérïfé  par  un  croiffant 

blanc  qu'il  a  fous  le  cou.   Vol.  VI,  24.5 

if  246. 

'UIT  o//roîiïer  de  Mindanao.  Vol,  V,  197. 

lUL-JAUNE  de  Cayenne  (petit),  appelé 
aujfîi  caroi/ge  du  Alexique  <x  carouge  de 
Saint-Domingue.  Vol.  V,  340.  Son  cri, 
fon  nid,  fçs  mœurs,  fes  dimenfions ,  fort 
plumage  &  fes  variétés.  Ibid.  342  if  343. 

u lot  te  de  velours.  Voyez  Coq  de 
Hambourg. 

usco.  Voye%  Pau  xi. 

!YGN£,  qu'on  dit  avoir  vécu  trois  cents 
[ans.    Vol.  1 ,   48. 

JiGNE  encapuchonné.  Voyez  Dronti, 

t  iij 


Ml)  Table 


D 


D 


ATT  1ER  ou  moineau  de  datte,  fa  de 
cription.  Vol.  VI,  227  &  228.  Famill 
comme  nos  moineaux,  aufîi  commun,  chan 
mieux,  difficile  à  tranfporter.  Ibid.  228. 

D  E  m  01  s  E  L  L  E  de  Numidie  ,  confondi 
mal  -  à  -  propos  avec  Yotus  des  Ancien 
Vol.  II,   143. 

Description  des  oîfeaux ,  ne  doit poii 
•  être  féparée  de  leur  hîftoire  ,  Tes  difficulté 
Vol.  I ,  viij  &  fu'iv.  Defcription  des  couleur 
très-difficile  à  faire,  très-ennuyeufe  à  Iir 
lbid.  Conditions  d'une  bonne  defcriptioi 
Vol.  V,  147  &  148. 

DlABLE,  nom  de  la  grande  chevêche  d'I 
mérique.    Vol.  II ,   181. 

Digestion  des  gallinacés.  Vol.  III,  144. 

DIGITALE  (  grande  )  à  fleurs  rouges ,  e 
un  poifon  pour  les  dindons.  Vol.  III,  20< 

DlNDON,  en  quoi  reffemble  au  paoi 
Vol.  III,  187.  Sa  tête  dénuée  de  plurrte: 
peau  charnue  qui  ïa  couvre  ,  caroncule  à 
bafe  du  bec  fupérieur ,  barbillon  à  celle  d 
bec  inférieur;  mouvemens  de  toutes  ,c<i 
parties  Iorfque  l'oîfeau  eft  affecté  d'amoi: 
ou  de  colère,  lbid.  1  87  —  190.  Sa  queue 
comment  fe  relève.  Ibidem ,  189  —  1 9  v 
Couleurs   de   fon  plumage.  Ibidem,  19 


des    Ma  t  i  è  r  e  s.     xH# 

Bouquet  de  crins  à  Ton  cou.  Vol.  III ,  192, 
Différence  du  mâle  &  de  la  femelle.  Ibid, 
194  if  195*  Les  mâles  fe  battent  entre 
eux  ;  s'accouplent  avec  d'autres  efpèces. 
Ibid.  195  if  196.  Ponte,  incubation, 
éducation  des  petits  ,  foins  de  la  mère. 
Ibid.  196  —  203 .  Quand  les  petits  pouffent 
le  rouge;  on  ne  les  chaponne  point,  ils 
engraiffent  fans  cela.  Ibid.  203.  Sommeil 
du  dindon  ,  craint  l'humidité  ,  fur-tout  étant 
jeune  ;  la  grande  digitale  à  fleurs  rouges  efl 
un  poifon  pour  lui.  Ibid.  204.  if  205. 
Tantôt  lâches,  tantôt  courageux;  leur  voix, 
Jeurs  fonctions ,  leurs  inteflins.  Ibid.  206. 
Parties  de  ia  génération,  œil.  Ibid,  207 
if  fuiv. 

>IND0NS,  font  avec  les  paons ,  les  coqs 
&  autres  oifeaux  à  jabot ,  les  repréfentans 
âes  bœufs ,  des  brebis ,  des  chèvres  &  dç$ 
autres  rumïnans.   Vol.  I,   52. 

>ODO.    Voyei    DRONTE. 

>0IGTS  de  l'autruche,  font  au  nombre  de 
deux  feulement  à  chaque  pied,  &  ehacun 
efl  compofé  de  trois  phalanges,  contre  ce 
qu'on  voit  ordinairement  dans  les  doigts  des 
oifeaux  ,  ïefquels  ont  très  -  rarement  un 
.  nombre  égal  de  phalanges.  Vol.  II,  223. 

OMINO,  paroît  n'être  qu'une  variété  dans 
J'efpèce  du  jacobin.  Vol.  VI,  199  if  2.00 1 

»  RAINE,  fes  rapports  avec  la  grive.  Vol.  V, 
'369-  La  plus  grofle  de  toutes  les  grives  > 

b  lïi) 


/  Ta   BLE 

ion  poids,    Tes  voyages;   plufieurs   reftei 
dans  Je  pays  oii  eî'es  font  nées.  Vol.  V,  4.0 

—  411.  Sa  ponte ,  Ton  nid,  ies  œuf; 
éducation  des  petits ,  fa  nourriture ,  fc 
chant ,  attribut  diftincuf  du  mâle  ;  mœu 
de  la  draine ,  qualités  de  fa  chair,  lbi 
411  —  41 6 .  Niche  au  Jardin  du  Roi 
•Paris,  lbid.  415.  Chaffe  aux  draines,  lbi 
416. 

Drainé  blanchâtre;  variété  de  la  drain 
Vol.  V,  415. 

DRONTE,ainfi  que  l'autruche,  le  cafo 
&  autres  oïfeaux  prefque  nus  ,  ne  fe  trouvei 
que  dans  les  pays  chauds.  Vol.  I,  60.  Toi 
ces  oifeaux,  ainfi  que  le  touyou  d'Am< 
ïique ,  ne  volent  point,  lbid.  6  3  ;  &  Vol.  I 
334.  S'appelle  auffi  dodo  &  cygne  enc 

Euchonné;  le  plus  lourd  des  oifeaux;  a 
ec  énorme,  les  ailes  courtes  &  inutile 
ia  queue  hors  de  fa  place,  a  quatre  doig 
à  chaque  pied;  efl  plus  gros  que  le  cygi 
&  le  dindon  ;  on  lui  trouve  queïquefc 
àts  pierres  dans  l'eftomac;  paroît  prop 
aux  ifles  de  France  &  de  Bourbon.  lbi 
329  —  3  35*  Comparé  avec  le  folitaire  1 
l'oifeau  de   Nazare.    Vol.  II >   336,    34 

—  351- 

Duc  ou  grand  duc ,  (hvct4>  bubo,  Vol.  II,  lô« 
Le  feul ,  avec  le  petit  duc,  dont  les  ai' 
dans  leur  repos ,  n'arrivent  pas  au  bout  < 
h  (jueue.  lùid.  107,  Comparé  avec  l'ajg 


des   'Mat i È re s.       Ij 

Vol. II,  I2i.  A  la  tête  énorme,  les  ailes 
courtes ,  (  cinq  pieds  de  vol  )  la  cavité  des 
oreilles  très-grande,  les  aigrettes  de  la  tête 
hautes  de  deux  pouces  &  demi ,  le  bec 
court ,  les  yeux  grands  ,  l'iris  orangée ,  le* 
pieds  velus  jufqu'aux  ongles,  les  ferres  fortes, 
le  cri  effrayant;  habite  les  rochers,  les 
vieilles  tours ,  il  y  niche  ou  bien  fur  des 
arbres  creux  ;  chaffe  lièvres ,  lapins ,  mulots, 
chauves  -  fouris ,  reptiles  ;  rejette  par  le  bec 
les  os,  les  peaux ,  &c.  fe  bat  avec  la  bufe, 
fait  tête  à  des  volées  entières  de  corneilles  ; 
fupporte  mieux  la  lumière  du  jour  que  les 
autres  oifeaux  de  nuit.  Vol.  II ,  121  —  126. 
S'élève  affez  haut  à  l'heure  du  crépufcule, 
vole  bas  le  jour  ;  on  s'en  fert  pour  attirer 
le  milan  &  les  autres  oifeaux;  il  a  la  langue 
courte  &  affez  large  ;  l'œil  enveloppé  d'une 
tunique  cartilagineufe,  le  cerveau  recouvert 
d'une  &  non  de  deux  tuniques  comme  les 
autres  oifeaux.  Ibidem,  127  &  128.  Ses 
variétés  font,  le  duc  aux  ailes  noires,  le 
duc  aux  pieds  nus;  ils  ont  tous  deux  \ts 
pieds  plus  grêles  ;  le  duc  blanc  de  Lapponie , 
marqué  de  taches  noires  ;  le  jacurutu  du 
Brefil ,  qui  efl  abfolument  le  même  que  notre 
grand  duc,  le  hibou  des  terres  Magella- 
niqûes  (planches  enluminées,  n.°  385.) 
Duc  (  le  )  de  la  baie  de  Hudfon  &  de 
Virginie.  Vol.  II,  131  — 133.  Cet  oifeau 
fe  trouve  dans  \ts  deux  contïnens,  au  nord 
Si  au  midi-  Ibid,  130.  ht%  aigrettes  parcenî 

b  y 


îij 


Ta   BLE 


quelquefois  de  la  bafe  du  bec.  Vol.  II,  731 
— - 1  34.  Le  grand  duc  eft  gros  comme  un* 
oie.  Ibid.   136.    « 
Duc  (moyen)   ôW>  o/w,  Ko/.    II,    109,  I 
appelé  dux ,  parce  qu'on  le  fuppofoit  con-1 
ducleur  des  cailles  dans  leurpaffage,  lefqueliei  1 
en  effet  ne  volent  que  la  nuit,  &  ont  pu  H 
quelquefois  voler  de    compagnie  avec  ceil 
oîfeau  de    nuit.    Ibid.   105    if  106.    Efl 
oifeau  fédentaîre ,   fe  trouve  en   France  en 
hiver.  Ibid.  1  08.  Ses  aigrettes  font  conipoféeî 
de  fix  plumes  hautes  d'un  pouce  ;  a  la  groffeui  % 
d'une  corneille,  la  langue  un  peu  fourchue, 
J'eftomac  affez  ample,   la   véficule  du  fiel 
grande,   les  boyaux  longs  de  vingt  pouces, 
de  gros  cœcum.  Ibid.  135  — 1  37.  Commun 
en  France,  fur-tout  l'hiver,  pond  dans  de< 
nids    étrangers;   fe   trouve   en.  Suède,    enl 
Amérique  fous  le  nom  de  canot;   le  hibou  I 
d'Italie  eft  une  autre  variété;  produit  quatre  ■ 
ou  cinq  œufs,  fes  petits  font  blancs  en  naïffant.  \ 
Ibid.  1  3 8  if  139.  Le  hibou  de  la  Caroline 
de  Catefbi ,  celui  de  l'Amérique  méridionale 
du  P.  Feuillée  6c  le  tecolotl  de  Fernandez, 
ne  font  peut-être  que  dçs  variétés  de  cette  J 
efpèce.  Ibid.  1^0  ^141.  Ce  moyen  duc 
attire  mieux  les  gros  oifeaux  à  la  pipée  ;  fait 
pendant    le    jour    des    geftes    ridicules    & 
bouffons.  Ibid.  14.1  —  150.  Les  vieux  qui  1 
fe    voient  pris    refufent    toute    nourriture.  c  j 
Ibidem,   150.  S'affemblent  quelquefois  en 
Croupes  de  cent  &  plus.  Ibid,  1  5  5 . 


DES     M  ÀT1  ERES.  Tùj 

duc,  (petit)  Sjm'4-  ,  afw.  Vol.  II,  109.  Le 
feul,  avec  le  grand  duc,  dont  les  ailes,  dans 
leur  repos,  n'arrivent  pas  jufqu'au  bout  de 
la  queue.  Ibid.  107.  C'eft  peut-être  le  feui 
des  oïfeaux  de  nuit  qui  foit  oifeau  de  pailàge. 
Ibid  Eu.  de  la  groffeur  d'un  merle,  a  les 
aigrettes  d'un  demi -pouce,  &  compofées 
d'une  feule  plume;  a  la  tète  plus  petite  à 
proportion  que  les  autres  ducs  ;  fe  réunit 
en  troupes  en  automne  &  au  printemps 
pour  changer  de  climat,  détruit  beaucoup 
de  mulots  ;  fort  reflemblant  à  la  chevêche. 
Ibid.  1  5  1 —  157.  Le  talchicuatli  de  Nie» 
remberg  eft  peut-être  une  de  fes  variétés. 
Ibidem,  156.  Rare  par-tout  &  difficile  à 
prendre.  Ibid.  Les  couleurs  du  plumage  & 
des  yeux  fujettes  à  varier.  Ibidem,  157» 
Voye%    CabOURE. 

};ur-bec  ou  gros-bec  de  Canada,  nommé 
au  Canada  bouvreuil,  efl  la  groife  pivoine 
d'Edwards;  en  quoi  diffère  des  auttvs  gros- 
becs  ,  fon  plumage  ,  fa  queue ,  différence 
de  ïa  femelle.  Vol.  VI,  184,^  185. 

)UVET  du  vautour ,  &  Ion  ufage.  Vol.  I  ^ 
$1,  205  i?  2.2.J. 

E 

iIcorcheur,  efpèce  de  pie-grïèche  plus 
petite  que  la  roufîè  ,  a  laquelle'  il  reflémble 
par  les  nabitudes  ,  en  diffère  par  le  plumage >, 

b  vj 


fy  Table 

mais  le  mâle  &  ïa  femelle  de  chacune  ci- 
ces  efpèces  ,  diffèrent  encore  plus  entr'eux 
a  pour  variétés  I'écorcheur  varié  ,  l'écor 
cheur  des  Philippines ,  la  pie-grièche  rouff< 
d'Edwards  &  la  pie-grièche  de  la  Louifiaoe. 
Vol.  II,   81—85. 

Effraie  ou  Freflaie ,  2\ik ,  aktco.  Vol.  II 
109.  Autrement  chouette  des  clochers,  j 
parce  qu'elle  fe  tient  dans  les  clochers ,  le< 
toits  des  églifes ,  par  conféquent  près  de: 
cimetières,  ce  qui ,  joint  à  fa  qualité  d'oifeai 
de  nuit  &  à  fon  cri  aigre  <x  lugubre ,  la 
fait  regarder  comme  l'oïfeau  de  la  mort; 
/buffle  comme  un  homme  qui  dort  la  bouche 
ouverte;  égale  au  chat-huant,  a  l'iris  jaune, 
ïe  bec  &  les  doigts  blancs,  fe  prend  aifément , 
refufe,  étant  prife,  toute  nourriture,  vit 
aînfi   dix   ou'  douze   jours  ;   ne  crie  qu'en 

.  volant  ;  la  femelle  eft  plus  groffe  que  le  mâle ,  j 
&  a  les  couleurs  plus  claires  &  plus  diftinctes: 
outre  cela  ,  le  plumage  eft  fiijet  à  varier  dans 
cette  efpèce;  commune  en  Europe  &  jus- 
qu'en Suède,  fe  retrouve  en  Amérique;  fe 
nomme  tuidara  au  Brefiî  ;  pond ,  dès  la  fin 
de  mars ,  cinq  ,  fix  ou  fept  œufs  blanchâtres 
à  crud  dans  des  trous  d'arbre  ou  de  muraille; 
jfès  petits  font  blancs  dans  le  premier  âge , 
elle  les  nourrit  &  les  engraiffe  avec  des 
infecles  &  des  morceaux  de  chair  de  fouris , 
&c.  vit  comme  les  chats-huants ,  va  le  foi* 
dans  lés  bois;  fe  précautionne  l'hiver  contre 
le  froid;  vïlite  les  pièges,  &  fait  fa  proie 


des   Ma  t  i  è  r  e  s.       h 

des  petits  olfeaux  qui  y  font  pris ,  avale 
les  petits  oifeaux  tous  entiers  avec  les  plumes. 
Vol.  II,  i  68 —  175.  ERleftrix  des  Latins. 
Ibid.   164. 

xMÉRlLLON,  pond  jufqu'à  fept  œufs. 
Vol.  1 ,  92 .  Se  porte  fur  le  poing ,  découvert 
&  fans  chaperon.  Vol,  II ,  4/7.  C'en1  l'émé*- 
rillon  des  fauconniers;  gros  comme  la  grive, 
&  cependant  oifèau  noble,  hardi,  docile» 
enlevant  alouettes ,  cailles  &  même  perdrix  ; 
a  les  ailes  plus  courtes  que  le  hobreau,  maïs 
refTemble  plus  au  rochier;  îe  mâîe  eft  auflï 
gros  que  la  femelle ,  fréquente  les  bois  & 
bluffons ,  chalfe  feul ,  vole  bas  ;  la  femelle 
produit  cinq  ou  fïx  petits.  Ibid.  59 —  63. 

ÉmÉRII*lon  de$  Naturaliftes  ,  approche 
beaucoup  de  la  crefferelle ,  ainfi  que  l'émé- 
rillon  de  Cayenne ,  celui  de  la  Caroline, 
celui  de  Saint-Domingue ,  celui  des  Antilles, 
appelé  gri-gri.  Vol.  H,  63 —  65. 

£meïj.  Voyez  CASOAR.  Vol.  11 ,  293 
&  306. 

iPERON  de  poulet,  greffe  fur  fa  crête» 
Vol.  III  y  150.  Éperons  de  i'oïfeau  nommé 
éperomùer.  Vol.  IV r  123, 

[iPERONNIER;   c'efl:  îe  faifan-paon  d'Ed- 
wards ;   n'efl  ni  faifan  ni  paon.  Vol.   I V, 
121  — 124..  Sa  queue ,  fes  miroirs  ,  fa  tête , 
fa  huppe  ,  fon  plumage  ;  différences  entre  le 
c  mâle  &  la  femelle.  Ibid,  122  »-r  127. 


Pi 

?: 


H 


h)  Table 

ÉPERVIER,  voit  de  très -haut  une  alouette 
ckc.  \  ol.  I,   8  <i7  9.   £ft  avec  l'autour  6 
le  faucon  ,    le  repréfentant  du    chien ,  di 
renard ,  de  Fonce^&   du   lynx.    Ibid.   5  1 
Vcyt^  Bec.    Un  épervier  bien  dreiTé  fuffi 
pour  vaincre   le  petit  aigle,    ibidem,   130 
JEpcrvkr   tacheté  de    M.  Briflbn ,   eft  un» 
variété  de  l'épervier;  Ton  petit  épervier  ef 
le  tiercelet  ou  mâle  de    l'épervier,  appeh 
mouchet  par  les  fauconniers  ;  &  fon  épervie: 
des  alouettes  eit  la  crefferelle  femelle.  Ibid 
318  i?  319.   Le  tiercelet  d'épervier  &  fi 
femelle  éprouvent  des  changemens  de  cou- 
leurs   très  -  confidérables  à    la   première  & 
féconde  mue.   Ibid.    320.    L'épervier  refte 
toute  l'année  dans  notre  pays,  fe  tient  dan; 
îes  bois  en  hiver,  efl  alors  très  -  maigre,  &[ 
ne  pèfè  que   fix  onces ,   eft  de  ia  groffeu: 
d'une  pic;  la  femelle,  beaucoup  plus  grofK 
que   le  mâle ,    fait   fon  nid    fur  les   grandi 
arbres  des  forêts,  pond  quatre  ou  cinq  œuf< 
tachés  de    jaune   rougeâtre   vers  les  bouts: 
prend    les    pigeons    féparés   de    la   troupe , 
détruit    quantité  de   pinçons,    &c.    eft   de 
paffage  en  Afie ,  fe  trouve  dans  tout  l'ancien 
continent.  Ibid    322  —  3^5-   Se  porte  fur 
le    poing  ,    découvert    &    fans    chaperon. 
Vol.  Il,  47. 

ÉPERVIER  à  gros  bec,  de  Cayenne,  un  peu 
plus  gros,  plus  arrondi  que  l'épervier  ordi- 
naire; a  le  bec  plus  long  &  plus  fort,  les 
jambes  un  peu  plus  courtes,  VoL  \7  }}(>* 


DES    MâTI  È  P  ES.  Ivi) 

lPERVIER  d'Egypte.  Voye^  ÀCHBOBBA. 

i  p  E  R  V I  E  R  des  alouettes ,  nom  donné  mal- 

I    à-propos  par  quelques-uns  à  la  crefferelle 
femelle.  Vol.  Il,  52. 
ÎPERVIER  pêcheur  de  la  Caroline.   Voye^ 

(Pécheur. 
ÎPlGLOTTE,    la  partie  poftérieure  de  la 
langue  en  tient  lieu  dans  l'autruche.  Vol.  11/ 
24.2. 

ALPINE  du  dos ,  une  des  premières  parties 
qui  paroiffent  formées  dans  l'œuf  couvé. 
Vol    III,    122. 

Iscorbeau,  l'un  dts  noms  du  corbeau* 
Vol.  V,  i6. 

ESPÈCES,  c'eft  de  îa  différence  ou  de  la 
reïfemblance  des  caractères  tirés  de  la  forme, 
de  la  grandeur,  de  la  couleur,  du  naturel, 
dçs  mœurs ,  qu'on  doit  conclure  la  diverfrté 
ou  l'unité  d^s  efpèces;    il   elt   facile    d'en 

"multiplier  le  nombre,  il  faut  beaucoup  de 
:  connoifl'an ces  &  de  comparaifon  pour  les 
réduire.  Vol*  I,  100  &  101.  Empire  des 
hommes  fur  les  espèces.  Vol.  IV,   309. 

ESTOMAC  des  oi féaux  de  proie y  eft  en 
général  membraneux.  Vol.  I,  59.  Celui  du 
griffon  a  de  l'épaiffeur  à  la  partie  du  fond. 
Jbiî.  220.  Celui  de  l'autruche.  Vol.  Il ,  224. 

<kr  225. 

TOURNEAU;  eftourneI>  tournel,  eftourneau> 


'h't'ïf  Table 

eftorneau,  efterneau,  étourneau ,  fanfonnet 
chanfonnet,  ne  voyage  point,  fe  prive  ô 
apprend  aifément  à  chînter  &  à  parler 
Vol.  V,  24  r ,  24,2  if  2  5  6.  Les  étourneau: 
dans  leur  premier  âge  ,  reffemblent  beaucouj 
aux  merles;  en  quoi  ils  en  diffèrent  par  I; 
fuite,  lbid.  2.^2.  &  243.  Vont  en  grande 
troupes ,  leur  vol  ,  tes  avantages  &  fe 
inconvéniens  ,  leur  inftinél  focial ,  leur 
mœurs ,  ïeurs^amours ,  leurs  nids  Iorfqu'il. 
en  font;  £ils  font  plufieurs  couvées  &  dan. 
quels  pays.  Vo(.  V~, .244  —  24.9.  Plumage' 
mue ,  btc ,  yeux ,  langue ,  en  différens  âge 
&  fexQS.  Ibid.  24,9 — 251.  Nourriture 
manière  de  ies  prendre ,  ïeur  chair,  lbid 
252 — 255.  Leur  manière  de  manger ,  d 
boire  ;  aiment  le  bain ,  durée  de  leur  vie 
leurs  parties  internes;  font  répandus  depui 
la  Suède  jufqu'au  cap  de  Bonne  -efpérance 
lbid.  253 — 257. 

Étourneau  à  tête  blanche.  Vol.  V,  259. 

Étourneau  à  tête  noire.  Vol.  V,  260. 

Étourneau  blanc  à  bec  &  pieds  rougeâtres 
Vol.  V,  259. 

Étourneau  d'Abyffinïe.  K^7  ¥arda" 

ÉTOURNEAU  delà  Louifiane ,  appelé  flourne, 
en  quoi  diffère  de  notre  étourneau.  Vol.  V, 
263. 

Ét OUR N  E AU  des  ro féaux ,  appelé  tolcana,. 


I 


des  Mat iè xes.       Kx 

incertitude  fuir  Pefpèce  à  laquelle  iî  appar- 
tient, a  un  cri  défagréable.  Vol  V,  266 
&  267. 
ÉTOURNEAU  des  terres  Mageilaniques  , 
appelé  blanche  -raie  ,•  fes  rapports  avec  les 
étourneaux  &  les  troupïales*  Vol.  V,  269. 

Étourneau  (grand)  de  Fernandez.  Voye% 
HOCISANA. 

TOURNEAU  gris  -  cendré  d'AIdrovande. 
Vol.  V,   260. 

ÉTOURNEAU  jaune  des  Indes.  Vol.  V,  273. 

Et  o  URNE  AUX  noirs  &  blancs.  Vol  V, 
259  —  262. 

Étourneaux  pies.  Vol  V,  260 ,261 
d?  fitiv. 

ExcrémeNS  de  l'autruche,  figurés  comme 
.   ceux  de  la  brebis,  où  fe  figurent!  Vol  II, 
231. 

\F 

■TAIS  AN,  c'eft-à-dïre ,  Toifeau  du  Phafe 
vu  gallignole,  comparé  à  la  peintade.  Vol 
III,  236 — 263.  Se  trouve  prefque  dans 
toutes  les  contrées  de  l'ancien  continent, 
excepté  les  contrées  feptentrionales  &  froides. 
Vol  IV,  60  —  64-.  Ne  s'accoutume  au 
climat  de  France  qu'à  force  de  foin.  Ibid. 
65  —  6j.  Ne  s'eft  point  trouvé  en  Amé* 
rique;  maïs  a  bien  réuffi  dans  les  climats 
chauds  de  ce  continent  où  on  l'a  tranfporté» 


te  Table 

Vol.  IV,  68.  Comparé  au  paon.  Ibid.  6( 
Ses  yeux  bordés  de  rouge,  fa  double  aigrette  FI 
fon  plumage  ;  différences  entre  le  mâle  & 
femelle ,  fa  queue  étagée,  Tes  pieds  éperonné 
fes  doigts  liés  par  une  membrane ,  fon  goi 
pour  les  marécages.   Ibid.   70 —  75,  Soi' 
amour  pour  la  liberté;  jufqu'à  quel  point 
s'apprivoife.  Ibidem  ,  73 .  Colère  des  faifar  ! 
fauvages  Iorfqu'iïs   font  pris.   Ibidem,  y  A 
Sommeil  de  cet  oifeau ,  fon  cri ,  fon  naturel 
fes  amours  dans   l'état  de  liberté    &  dar 
l'état  de  captivité  ,  violence  qu'on  a  faite 
ûs  penchans  naturels ,  nid ,  ponte ,  oeufs 
incubation.  Ibid.  75  —  8.0.  Se  fert  de  1 
poule  au  befoin.   Vol.  \,  xxxiij.    Éducatio 
en  grand ,  diftribution  du  parc  ,  précaution  j 
relatives  au  naturel  de  ces  oifeaux.  Vol.  IV 
,■  79.  Bon  âge  des  coqs  &  des  poules;  mariag 
entre  les  poules  faifanes  prïfonnicres  &  h 
mâles  fauvages.  Ibid.  80."  Nourriture,  incu 
bation,  éducation  des  petits,   ménagemen 
nécelTaires  pour  les  mettre  en  liberté.  Ibia 
81  —  88»  Mœurs  du  faifan  ,  pièges  où  01 
le  prend,  qualités  de  fa  chair,  durée  de  f< 
vie.   Ib/d.  91  —  93» 

FA  I S  a  N  bâtard  ou  cocquart ,  paroît  êtr« 
produit  par  le  faifan  &  la  poule  ordinaire. 
Vol.  IV,  97. 

Faisan  blanc,  variété.  Vol.  IV,  94,  if  95»,. 

FA  I S  A  N   bruyant.   Voyez  TETRA  S. 

FAISAN  cornu.   Voyez  N  A  PAUL. 


des   Ma  t  i  è  b  e  s.      h) 

FAISAN  couronné  des  Indes.  Vol.  IV,  99. 

FAISAN  de  la  Chine,  nommé  argus  ou  fuen; 
grandes  plumes  de  fa  queue,  fa  huppe. 
Vol.  IV,   110. 

(FAISAN  de  Pifle  Kayrîouacou,  du  P.  du 
Tertre.    Vol,  IV,   99. 

FAISAN  des  Antilles.  Vol.  IV,  99. 

Faisan-dindon.  Vol.  IV,  98. 

rFAiSAN  doré  de  la  Chine.  Fi^TRICOLOît 
huppé. 

Faisan  huppé  de  Cayenne.  Voye%  HoAziN» 

FAISAN  noir  &  blanc  de  ïa  Chine,  bordure 
rouge  de  Tes  yeux  ;  différences  entre  le  mâle 
&  la  femelle;  conjectures  fur  l'origine  de 
cette   variété  du  faifan.    Volume  IV,  107 


—  1  10. 


?A  I  S  A  N  varié ,  fembïe  produit  par  îe  faifan 
ordinaire  &  le  faifan  blanc.  Vol.  IV,  96. 

FAISAN  verdâtre  de  Cayenne.  Voye^ 
M  ARA  IL.  Oifeaux  auxquels  on  donne 
le  nom  àzfaifans  au  Maryland,  en  Penfyl- 
vanie ,  à  la  baie  d'Hudfon ,  &c.  font  des 
gelinotes.  Vol.  III,  4-1  1. 

:FauC0N  de  Henri  II,  qui  fit  en  vingt-quatre 
heures  le  trajet  de  Fontainebleau  à  Malte; 
celui  du  duc  de  Lerme  qui  alla  de  l'An- 
daïoufie  à  fille  de  Ténériffe  en  feize  heures 
(deux  cents  cinquante  lieues.  )  Vol.  I,  44,. 
JEfi  avec  l'autour  ;  i'épervier  &  les  autres 


ht)  Table 

oifeaux  chafîeuifs ,  les  repréfentans  du  chier 
du  renard ,  de  l'once  &  du  lynx.  VoL  1 ,  5  i 
Voye^  Bec.  Comparé  avec  la  bufe  cendn; 
de  M.   Edwards.  Ibld.  316.   Variétés  di$ 
faucon.  Ko/.  Il,  1  — 11    iïfuiv,  Manièil 
de  le  dreifer.  7/>/t/.  3  — »  5 .  Difficile  à  obfervt 
dans  l'état  de  nature ,  fe  loge  dans  les  rochei 
les  plus  efcarpés  &  voie  très-haut.  Ibid.  t\ 
Les  faucons  chalfent  leurs  petits  comme  I( 
aigles.  Ibid.  6  df  7.  Le  faucon  fond  perper. 
dïculairement  fur  la  proie ,  l'enlève  en  1 
relevant  de  même  ;  préfère  les  faîfans  au 
autres  proies ,  attaque  &  bat  le  milan ,  mai 
ne  le  tue  pas.   Ibid.  7  if  8.  Efc  coramu: 
dans   les  iiïes    de   la    Méditerranée  ,    au: 
Orcades,  en  ïflande.  Ibid.   10.  II  eft  aife 
univerfellement  répandu.  Ibid.  36  <fcf  fuh 
N'efl  pas    un  autour  brun.  Ibid.   12.   L 
mâle  employé  au  vol  des  perdrix  &  petit 
oifeaux ,  la  femelle  au  vol  du  lièvre ,  di 
milan  &   autres   grands  oifeaux   Ibid-,    1 1 
Efpèces  de  faucons  réduites  à  deux.   Ibia 
17  df  fuiv.  Temps  de  leur  mue.  Ibid.  24 
Qualités  d'un  bon  faucon  pour  la  faucon- 
nerie. Ibid.  26  df  Jiiiv.  Manières  de  dreffe; 
îes  faucons  en  Perfe.  Ibid.  37 &  38. 

Faucon  à  collier.  Voye^  Soubuse. 

Faucon  bec  jaune.  VoL  II,  12. 

Faucon  blanc.  Vol.  II,  13,  14.  £7*  18. 

FAUCON  brun  qui  prend  au  vol  cjes  pigeons 


D  ES   Ma  T  I  È  R  ES.       IxH) 

tk  guette  les  oifeaux  aquatiques,  paroît  être 
•  un  buzard.   Vol.  II,  20. 

AUCON  <de-  montagne;  variété  du  rochier* 
Vol.    II,    22.. 

AUCON  de  montagne  cendré.  Vol.  H ,  22. 

AUCON  de  roche  ,  n'eft  pas  un  vrai  faucon  , 
approche  du  hobreau  &  de  la  crcfîerelle. 
Vol.  II,  22. 

AUCON  de  Tartarie.  Vol.  Il,   ij. 

AUCON  d'Iflande.   Vol.  II,   17  df  30. 

AUCON  étoile.   Vol.  il,  23. 

AUCON  gentil.  Vol.  II,  15  i?  fuiv.  18  Ù* 
fulv.  Temps  de  fa  mue.  24.. 

AUCON  hagard.  Vol.  II,  9  &  19. 
AUCON  huppé  des  Indes.  Vol.  II,  23,  35 
<tf    36. 

AUCON  Ianier.  Ko^£  OlSEAU  SAINT- 
Martin. 

\UCON  noir.  Vqyei  FaUCON-PÉL£RIN. 

aucon  paflager.  Voy.  Faucon-Pèlerin. 

AUCON  pattu ,  nommé  mal  -  à  -  propos 
vautour.  Vol.   II ,    12. 

VUCON  pêcheur.  Voye^  Ta  N  a  S. 
UJCON-PÉLERIN,  étranger r  pafTager. 
JVol.  II,i5  <l?  finv.  Temps  de  fa  mue,  laid. 
23.  En  quoi  diffère  du  faucon-gentil.  Jbid. 
.24-.  Temps  &  lieux  où  on  le  prend.  Ibid,  25 
^26.  Aifé  à  indruire.  Ibid,  26, 


Ixh  Table 

Faucon  rouge.  Vol.  II,  21.  — Des  Inde 
Ibid.  21,  33  l?  34. 

Faucon  fors.  Vol.  II,  8  —  19.  Temps  0 
il  faut  le  prendre.  Ibid.  25. 

FAUCON  tacheté ,  eft  le  jeune  faucon-pélerir 
Vol.  II,  20. 

FAUCON  Tunicïen  ou  Punicien  ou  Tunifier 
Vol.  II;  17. 

Faucons-niais.  Vol.  Il,  24.  Comment 0 
les  nourrit  &  on  les  élève.  Ibid. 

FAU-PERDRIEUX.    Voye%  BUZARD. 

FÉCONDITÉ,  moindre  dans  les  oifeaux  d 
proie  que  dans  les  autres  oifeaux.  Vol.  1 1 
9 1 .  Celle  de  la  crefferelle  plus  grande  qu 
celle  de  la  plupart  des  oïieaux  de  proie 
Vol.  II,  53.  Moyen  de  tirer  le  plus  grani 
parti  de  la  fécondité  des  faifans.  Vol.  IV 
75  à?  76. 

Femelles  des  oifeaux  plus  flentieufes  qu 
les  mâles.  Vol.  I,  36.  Femelles  vivent  plu 
long -temps  que  les  mâles.  Ibid.  4.9.  Com 
mencent  le  nid ,  font  chargées  prïncipaîemen 
du  foin  de  couver,  tlT'c.  Ibid.  69  iy  70 
Femelles  des  quadrupèdes ,  excepté  un  très 
petit  nombre  ,  ne  connoiflent  point  la  fidélité 
conjugale ,  mais  elles  ont  une  tendrefli 
confiante  pour  leurs  petits.  Ibid.  71  <fcf  71: 
Femelles  des  oifeaux  de  proie  font  plui 
grandes  d'un  tiers  que  les  mâles,  Iefquel: 
font  appelés  pour  cela  tiercelets.  Ibid.  85 


des    Ma  t  i è  r  es.      Jxv 

if  90.  Les  œufs  ne  font  point  la  caufe  Ici , 
comme  parmi  les  infectes ,  de  cet  excès  de 
grandeur  des  femelles ,  car  il  n'a  point  lieu 
dans  les  poules ,  les  poules  faifanes ,  les 
dindes ,  les  perdrix ,  les  cailles  &  autres 
r  femelles  d'oifeaux  qui  pondent  beaucoup 
plus  que  celles  des  oi féaux  de  proie.  Vol  I , 
89.  Dans  prefque  tous  les  animaux,  même 
les  plus  doux  ,  la  femelle  prend  de  la  férocité 
pour  la  défenfe  de  fes  petits.  Ibid.  95  4?  9 6. 
L'aigle  femelle  a  deux  cœcum  de  deux  pouces 
de  longueur  ,  &  le  mâle  n'en  a  point  du  tout. 
Ibid.  137.  Seroit-ce  la  caufe  de  l'excès  de 
grandeur  des  femelles  d'oifeaux  de  proie  fur 
les  tiercelets  qui  n'ont  point  ou  très-peu 
Je  cœcum.   Vol.  II,   62. 

MELLES  des  tétras ,    ont  le  plumage  plus 
{  }eau  que  Les  mâles.  Vol.  III,  291. 

R-À-CHEVAL  ou  merle  à  collier  d'Amé- 
■ique,  fon  plumage,  Ces  pieds  longs,  fon 
oec  de  merle;  fon  chant,  fa  nourriture,  fes 
nouvemens ,  fon  poids,  fes  dimenfions; 
oays  où  il  fe  trouve-  Vol.  VI,  59  —  61. 
ange  à  terre  comme  l'alouette.  Ibid,  60. 

fURES  coloriées  des  oifeaux  de  la  Zoologie 
ritanniquede  M.  Edwards,  de  Al.  Frifch, 
le  M.  Gerini  &  de  cette  Hiftoire  Naturelle. 
rolume  I,  ix,  x,  ifc.  Avantages  de  ces 
ernières,  xj  —  xxx.  Petit  nombre  des  exem- 
Iaires  ;  différences  de  leurs  formats.  Ibid.  xi), 
donnent  une   idée,  non  -  feulement  de  Ja 


Ixv)  Ta  ble 

couleur  des  oîfeaux  ,  mais  de  leur  forme ,  d< 
leur  grandeur  réelle  &  relative.  Vol.  I ,  xiij 
Leur  nombre  limité.   Jbid.  xv  &  xv). 

Filets  de  la  queue  de  Poifeau  de  Paradis 
Vol.    V,   213.   Du  manucode.  Jbid.  22 y. I 
Du  magnifique.  Jbidemy  228.   Du  iifiïet. 
Jbid.  23^. 

FlNG AH  ou  pie-grîefche  des  Indes  d'Edwards 
a  la  queue  fourchue,  le  bec  courbé  comme (j 
celui  de  Pépervier,  plus  long,  fa  bafe  ëf (j 
entourée  de  mouftaches.  Vol.  II,  86. 

FtAVERT  ou  gros -bec  de  Cayenne,  fe 
rapports  avec  le  rouge  noîr,  efl  peut-être 
une  variété  d'âge  ou  de  fexe  dans  cett< 
efpèce.   Vol.  VI,  191. 

F'OIE,  grand  dans  l'aigle  commun,  d'ur,! 
rouge  vif  &  divifé  en  deux  lobes  dont  I<  Ii 
gauche  efl  plus  gros  que  le  droit.  Vol.  I  I 

*37- 

Forme  extérieure  des  oifeaux,  préfenfc  J 
moins  de  différences  apparentes  que  leur*  p 
couleurs.   Vol.  I,  v/. 

FoUDlS,  foudis-Iehémené ,   efpèce  étranger*  ic 
voifme  du  friquet ,  connue  fous  le  nom  d< 
cardinal  ou  moineau  de  Madagafcar  &  di 
cap  de  Bonne-efpérance  ;  fes  variétés  ;  diffé-  :._ 
rences  de  la  femelle.  Vol.  VI,  237  <kf  238.  ; 

FoUDIS  à  ventre  noîr.  Vol.  VI,  238. 

Foudis  à  ventre  rouge.  Vol»  VI,  237. 

Fraise,  L 


des    Matières.    îxvt) 

Fraise.  Voyez  Caille  de  la  Chine. 

FRANCOLIN.  Voyez  ATTAGAS.  Ce  nom 
a  été  donné  à  différens  oifeaux.  Vol.  IV, 
2.2.^  if  224.  Différence-du  francolin  & 
de  la  perdrix ,  il  efl  moins  répandu  ;  origine 
de  Ton  nom.  Ibid.  226  if  227.  Variétés 
de  fexe ,  Tes  couleurs ,  fa  nourriture ,  fort 
cri;  qualité  de  fa  chair.  Ibid.  228.  Erreurs 
àts  Naturalises  fur  l'efpèce ,  fur  le  climat  ; 
fe  plaît  dans  les  iieiix  marécageux.  Ibid,  229 
if  230.    Voye%   BlS-ERGOT. 

ressaie.  Voyez  Effraie. 

r  e  U  X  ou  Frayonne ,  a  la  bafe  du  bec 
environnée  d'une  peau  nue ,  &  pourquoi. 
Vol.  V,  75  if  76.  Vit  de  grains  &  d'in- 
fectes. j%ô£  77.  Son  ventricule,  fes  inteitins , 
ûs  mœurs  fociales ,  Ton  adrefle  à  retourner 
les  pierres.  Ibid.  78  if  79.  Eft  profcrit  en 
certains  pays,  niche  en  fociété.  Ibid,  7%. 
Comment  défend  fon  nid  contre  l'homme 
&  contre  les  oifeaux  de  fon  efpèce.  Ibid.  80. 
Ponte  ,  couvée ,  nourriture  <x  éducation  des 
petits.  Ibid.  Ses  voyages,  lieux  qu'il  habite 

"e  préférence.    Ibid.   81    if   82.   Sa  chair 

onne  à  manger.   Ibid.   82. 

i  IQUET  ou  Moineau  à  coliîer ,  moineau  à 
ête  rouge,  moineau  de  campagne ,  moineau 
e  montagne  ,  moineau  fou  ,  paffereau  , 
alferon  de  muraille,  paiïïère  folle,  paiiTe 
e  faule ,  petrat  fauiet ,  tchouet,  &c.  Origine 
u  mot  friquet ;  ne  fe  mêie  point  avec  le 
if  taux,  Tome  VI,  ç 


hvu)  Table 

moineau;  habite  les  plaines,  marche  Telle- 
ment, efl  moins  nombreux  ,  va  par  troupes 
dès  la  fin  de  l'été;  fa  ponte,  Ton  vol,  Tes 
variétés;  lieux  où  il  fe  trouve.  Volume  VI, 
229  —  ^34-  S'unit  avec  le  ferin  ;  comment 
fe  nourrit ,  Ton  chant ,  durée  de  fa  vie  ,  Ton 
naturel.  Ibid.  234..  Voy.  Beaumarquet, 
Foudis,   Passe-bleu,  Passe-vert. 

FRIQUET  huppé  ou  Moineau  de  Cayenne , 
delà  Caroline,  variété  de  fexe.  Vol.  VI, 
238  £r  239. 

Frisch.  (  M.  )  Défauts  de  fa  méthode  de 
diftribution  des  oifeaux.  Vol.  I,  54.^  55. 

G 

VJALLIGNOLLE.   Voye^  FAISAN. 

GallïNACÉS,  font -ils  granivores  ou  carni- 
vores!  Vol.   III,  90. 

G  A  L  L  I  N  A  C  H  E.    Vôye%     VAUTOUR    du 

Brelil,  Marchand. 

GaNGAou  Gelinotte  des  Pyrénées,  cata, 
perdrix  de  Damas  ,  petit  coq  de  bruyère  i 
aux  deux  aiguilles  à  la  queue  ;  oifeaux  avec 
lefqueis  on  a  confondu  celui-ci.  Vol.  IV, 
352  —  355.  Voyez  Kit  ta V 1  a  h.  Le 
ganga  n'eit  peut-être  pas  une  vraie  gelinotte; 
en  quoi  il  en  diffère.  Ibid.  357  &■  fuiv, 
Nommé  par  les  Catalans  perdix  de  garrira.4bi 
Ibidem t   358.  Si   c'eif  i'oifeau   nommé  ij- 


DES    M  AT  T  È  Ë  ES.       IxtX 

Montpellier  angel.  Vol.  IV,  360.  Se  trouve 
depuis  l'Efpagne  jufqu'au  Sénégal.  Ibidem, 

Garlu.    Voye^  Geai  à  ventre  jaune  de 

Cayenne. 
Gavion.    Kc;^  Caracara. 

Geai  ru  Jay,  gai,  jayon  ,  gayon,  jaques, 
jacuta,  geta,  gautereau,  vautrot,  richard, 
girard ,  &c.  fon  inftinér.  a  du  rapport  avec 
celui  de  la  pie,  différences.  Vol.  V,  146 
if  147.  Marque  bleue  de  l'aile,  Tes  plumes 
foyeufes ,  Ton  vol.  Ibid.  Variétés  de  fexe , 
d'âge  ;  naturel  pétulant  du  geai ,  Ton  cri , 
fon  talent  d'imirer  les  fons.  Ibidem,  14.7 
&  14.8.  Ces  oifeaux  fe  rappellent,  leur 
antipathie  pour  la  chouette  ;  fe  prennent  à  la 
pipée ,  apprennent  à  parler ,  font  voleurs 
par  infime!,  cachent  leurs  provifions  fuper- 
flues;  leurs  nids,  leurs  œufs,  leurs  petits, 
leur  nourriture,  leur  chair.  Ibidem,  14.9 
—  1  52.  Détails  anatomiques ,  leur  façon  de 
manger,  leur  climat.  Ibid.  152  —  1  54. 

rEAl  à  bec  rouge  de  la  Chine.  Vol.  V,  157. 
Efpèce  nouvellement  connue.  Ibid. 

rEAl   à  cinq  doigts.  Vol.  V,  154.  Variété 
du  geai  ,  citée  par  Pline.  Ibid. 

EAI  à  ventre  jaune  de  Cayenne  ou  le  Garlu. 
Vol.  V,  1  64.  A  les  ailes  très-courtes.  Ibid, 
EAI  bigarré  de  Madras.  Vol.  V,  zjz. 
EAI  blanc.   Vol.  V,   155. 


hx  Table 

Geai    bleu   de   l'Amérique    feptentrionale. 
Vol.    V,  165  ÙT  fuiv. 

Geai    bleu    (  petit  )    ou    Carouge   bleu  de 
Madras.    Vol.  V,  274.- 

GEAI-BOUFFE  de  Petiver,  eft  peut-être  un 
Loriot.    Vol.  V,  272. 

Geai  brun  de  Canada.  Vol,  V,  160. 

GEAI  de  Cayenne.   Volume  V,  162.   Voye^ 
Blanche-coiffe. 

Geai  de  Sibérie.  Vol.  V",  161. 

GEAI   du  Pérou.    Vol.  V,    158. 

Geai   jaune  de  Petiver,    eft   peut-être  le 
Loriot.  Vol.  V,   272  è?  273. 

GELINOTTE  ou  Poule  des  coudriers,  n'eft 
pas  le  francolin  ,  paroît  être  la  poule  rnftique 
ou  fauvage  de  Varron.  Vol.  III ,  33  6 — 3  3  8 . 
Différences  entre  le  mâle  &  la-  iemeHe  ; 
groffeur  de  ces  oi féaux  ;  ont  vingt-un  pouces 
d'envergure  ,  les  ailes  courtes ,  le  vol  pefant, 
courent  très-vîte  ;  remarque  fur  les  pennes 
de  leur  queue,  leurs  fourcils  rouges,  doigts 
dentelés,  pieds  pattus.  Ibid.  339  —  34.1 . 
Tube  inteftinal ,  cœcum.  Ibid.  340.  Couleurs 
&  qualités  de  leur  chair  ;  leur  nourriture 
en  liberté  &  en  captivité,  ne  vivent  pas 
long-temps  captives.  Ibid.  34.1  if  34.2. 
Comment  &  dans  quel  temps  on  les  chafTe. 
Ibid.  342  —  34-5-  Fables  fur  leur  géné- 
ration. Ibid.  344  if  345.  Nid,  ponte, 
couvée.  Ibid,  34.6.  Les  jeunes  font  expulfés 


C 


des  Mat i eues.      hxj 

par  les  père  6c  mère  des  cantons  qu'ils 
habitent.  Vol.  III,  347-  Lieux  où  ces  oifeaux 
fe  plaïfent.  lbid.  347  &  348. 

GELINOTTE  à  longue  queue  d'Américne. 
Vol  III,  415. 

GELINOTTE  de  Barbarie.  Voy,  KlTTAVlAH. 

GELINOTTE  d'Écoffe.  Vol,  III ,  349  —3  5  1 . 

GELINOTTE  des  Pyrénées ,  du  Sénégal. 
Voye^  G  A  N  G  A. 

Gelinotte  du  Canada  &  de  la  baie 
d'Hudfon,  lieu  où  elle  fe  plaît,  fa  grofièur, 
fes  fourcils ,  Tes  narines ,  fes  ailes  ,  Tes  pieds , 
fon  bec,  fon  plumage;  variétés  de  fexe , 
nourriture;  comment  on  les  déeèle  l'hiver. 

Vol.  m,  405 — 407. 

Gelinotte  (groffc)  du  Canada  &  Gelinotte 
huppée  de  Penfyïvanie,  eft  le  coq  de  bruyère 
à  fraife,  d'Edwards.  Vol.  III,  408.  Et  le 
coq  de  bois  d'Amérique,  de  Catefby.  Ibid, 
410.  Grofïèur,  plumes  en  touffes,  pieds, 
plumage;  queue  fe  relève;  comment  appelle 
la  femelle;  nourriture,  nid,  œufs,  couvée; 
va  par  troupes,  eft  très  -  fauvage  ;  fa  chair, 
lbid.  408  —  415- 

3É  LINOTTE  huppée  de  M.  BrlfTon.  \{cye? 

Attagas. 
3ÉNÉRATION,    ( organes  de  la )    ont  un 

rapport    phyiique    avec    ceux   de    la    voix. 

Vol,   I  ,    38»    Les  oifeaux  l'emportent  fur 

les   quadrupèdes    par   les   puhTances    de  la 

f  u) 


Ixxlj 


Ta   BLE 


génération.  Vol.  I,  41 .  Quoique  les  oifeaus  11 
ibicnt  en  puiffance  bien  plus  prolifiques  qu< 


îquietu 
ruent  dans  tous  les  êtres  les  puiiïances  & 
les  effets  de  la  génération.  Ibid  Les  oifeain 
ont  les  parties  de  la  génération  d'une  ftrucïun  'y\ 
toute  différente  de  celles  des  quadrupèdes 
lbid.  78.  Configuration  de  celles  de  l'au- 
truche. Vol.  II,  234  i?  fuiv.  De  celles  di 
cafear.  Ibid.  322.  Influence  de  la  tempe- 1 
rature  du  climat  fur  tout  ce  qui  a  rappor 
à  la  génération.  Vol.  I  V,  27. 

GERFAUT,  le  premier  &  le  plus  grand  d< 
tous  les  oifeaux  de  la  fauconnerie,  a  les  aile! 
longues  ,  la  première  penne  de  l'aile  fait» 
en  lame  de  couteau  &  prefque  aufïl  longu< 
que  la  féconde,  qui  eft  la  plus  longue  d< 
toutes;  le  bec  &  les  pieds  bleuâtres,  for 
plumage  eft  fujet  à  des  variétés;  fe  trouva 
dans  le  nord  de  l'ancien  continent,  confervf 
toutes  (çs  qualités  dans  les  pays  du  midi  ; 
on  en  connoît  trois  races,  le  gerfaut  d'Ifïande . 
celui  de  Norvège  &  le  gerfaut  blanc;  celui -f: 
eft  blanc  dès  la  première  année  &  conferve 
fa  blancheur.   Vol.  1 ,  3  3  9  —  3  42 . 

GÉSIER  ,  appartient  plus  particulièrement  aur 
oifeaux   qui   vivent  de  grains  &  de  fruits, 
Vol.  1 ,  50  if  51.  Ufa^e  .de  cette  partie. 


: 


des  Mat jé res.     hxn) 

GoBE^MOUCHE  huppé  de  M .  Brifïbn  ou 
Troupiale  huppé  du  même.  Vol.  V,  273. 

Gobe -MOUCHE  (petit)  jaune  &  brun  cîe 
M.  Sloane,  commun  aux  environs  de  San- 
Jago  à  la  Jamaïque  ,  comparé  au  Japacani  ; 
fes  dimenfions  ,  Ces  variétés.  Vol,  V,  285 
—  287. 

OoNOLEK  (  c'eft-à-dire  mangeur  d'Infectes), 
autrement  Pie -grièche  rouge  du  Sénégal, 
ne  diffère  prefque  de  notre  pie -grièche 
que  par  les  couleurs  qui  font  très -vives. 
Vol.  II,   96, 

GoRGE-NUE  a  un  double  éperon  à  chaque 
pied,  la  gorge  nue  &  de  couleur  rouge; 
il  fe  perche.  Vol.  IV,  232  &r  233. 

GOULIN  ou  COULIN,  ou  Merle  chauve  des 
Philippines ,  nommé  aulîi  dans  ces  ifles  /ring, 
llling jTabaduru ;  fa  grolfeur,  Ton  plumage, 
peau  nue  qu'il  a  autour  des  yeux ,  &  qui 
change  de  couleur  dans  certaines  circonf- 
tances.  Vol.  VI,  131  —  134..  Autre  oïfeau 
plus  grand,  qui  paroît  avoir  rapport  au 
goulin,  133.  Voracité  du  gouîin,  1  34-. 

■■  GRAILLAT,  Graille,  anciens  noms  françois 
de  la  corbine  ou  corneille  noire.  Vol.  V,  6 1  • 

GRAINES  bouillies,  qui  font  plus  profitables 
pour  nourrir  les  poulets.  Vol.  III,  14.1. 

GRANDEUR.    Dans   les    oifeaux  comme 
<îan$    les   quadrupèdes  ;   le  produit  de  h 

i  ii'i) 


Ixxh  Table 

génération  fuit  la  raifon  Inverfe  de  la  grar> 
deur.  Vol,  I,  92. 

GRANIVORES,  recherchent  les  vers,  les 
infectes  &  les  parcelles  de  viande  encore 
plus  foigneufement  qu'ils  ne  recherchent  les 
graines.  Vol.  1,55.  Ont  un  géfier,  avalent 
de  petits  cailloux  qui  leur  fervent  comme 
de  dents  pour  opérer  la  maftication  qui  fe 
fait  dans  le  géfier.  îbid.   58. 

G  RAYE,  (venant  de  Krae)  ancien  nom 
françois  de  la  frayonne.  Vol,  V,  75. 

Greffe  animale.  Vol.  III,  157. 

Griffon  ou  Vautour  rouge,  jaune,  fauve; 
plus  grand  que  le  perenoptère  &  que  le 
grand  aigle ,  a  le  cou  long  de  fêpt  pouces 
&  les  jambes  d'un  pied ,  le  jabot  rentré , 
les  plus  grandes  pennes  de  l'aile  longues  de 
deux  pieds ,  groflfes  à  proportion  ,  la  queue 
courte  relativement  aux  ailes,  &  au  refle  tous 
les  caractères  dts  vautours ,  l'iris  orangée. 
Vol.  1 ,  212  ^213.  C'eft  le  grand  vautour 
d'Arifiote.  Ibid.  214  $y  fuiv.  Le  vautour 
doré  (fulvus)  de  Rai,  efl  une  variété  de 
cette  efpèce  ;  il  a  quelque  chofe  de  remar- 
quable dans  la  conformation  du  bec ,  la 
langue  dure  &  cartilagineufe ,  un  gros  jabot 
femé  d'une  quantité  de  vaïfTeaux  fort  vifibles , 
ie  fond  du  ventricule  épais.  Vol.  1,215 
—  220.  L'intérieur  de  cet  oifeau  comparé 
avec  celui  de  l'aigle.  Ibid,  22.0, 


des   Matières.      Ixxv 

CRICRI ,  Émérillon  ou  plutôt  CrefTereîle  des 
Antilles.  Vol.  II,  65. 

CrisalbïN ou  Gros -bec  de  Virginie.  Vol.  VI, 

197  if  198. 
GRISIN  de  Cayenne,  Ton  plumage,  fa  taille, 

fes    dimensions  ;    couleurs    de    la    femelle. 

Vol.  VI,   114.^  1  15. 

GRIVE  proprement  dite ,  fes  rapports  avec 
la  draine.  Vol.  V,  369.  Appelée  grive  de 
vigne,  grivette ,  mauviette ,*  fes  voyages,  fes 
amours,  fes  pontes  ,  fon  nid,  fes  ceuh ,  for* 
plumage  variable  ;  attributs  diilinclifs  du 
mâle;  Ton  chant,  éducation  des  petits.  Ibid, 
387 —  391-  C'eft  un  oïfeau  des  bois,  peu 
rufé ,  facile  à  prendre,  s'enivre  à  manger  des 
raifins  ,  fa  nourriture;  qualités  de  fa  chair  &L 
de  celle  de  Ces  petits  ;  le  froid  n'influe  point 
fur  Ces  voyages ,  a  le  bec  fupérieur  mobile  ; 
le  fait  craquer  en  colère.  Ibid.  392—395, 
Comparée  avec  le  mauvis.  Ibid.  4-3  3 . 

jRIVE  bafîêtte,  fes  pieds  courts,  fon  plumage, 
fes  voyages,  fa  nourriture.  Vol.  V,  43  5 
-4-37- 

RIVE  blanche;  variétés  de  la  grive  pro- 
prement dite.  Vol.  V,  396.  A  des  vertiges 
de  grïvelures  &  les  couleurs  variables.  Ibid, 
396  &  397. 

ÎRI V E  cendrée  ou  le  Tilly,  fes  diraennons,  fon 
plumage  ,  Ces  variétés.  Vol.  V,  4.37  -r  439 r 

«RIVE.de  guy,  la  même  que  la  draine» 

C  V 


I 


hxv]  Table 

Grive  de  la  Guiane ,  eft  une  variété  de  lé 
grive.  Vol.  V,   399. 

Grive  huppée;  variété  de  la  grive-  Vol,  V, 

397- 
GRIVE  ( petite)  des  Philippines.  Vol.  V,  439. 
GRIVE  roulTe  de  la  Caroline,  c'eil  ïe  moqueur 

François.   Vol.  V,  449- 

GrivelettE  de  Saint-Domingue,  plus 
petite  que  la  grivette ,  eft  oifeau  de  paiTage , 
niche  dans  les  tas  de  feuilles  sèches  ;  fe< 
ceufs.  Vol.  V,  441.  Diffère  de  nos  grives. 
Ibid.  442. 

Gri  VELIN  ou  Gros -bec  du  Brefiî ,  les  grive- 
lures;  reffemble  au  guifitirica  de  Marcerave. 

Vol  VI,  189  er  1-90. 

Grivelin  à  cravate  ou  Gros-bec  d'Angola. 
Vol   VI,   207. 

GRI  VER  T.    Voye%  Rolle  de  Cayenne. 

GRIVES,  confondues  mal-à-propos  avec  les 
merles  ;  leurs  mouchetures  ou  grîveïures. 
Vol.  V,  366..  Ce  genre  comprend  quatre 
efpèces ,  qui  ont  chacune  leurs  variétés. 
Ibid,  367..  Attributs  communs  à  toutes  les 
efpèces  ,  leur  groffeur ,  leur  forme ,  leur 
nourriture ,  qualité  de  leur  chair ,  volières 
où  les  Anciens  en  élevoient.  Vol  V,  369 
—  375-  Nichent  dans  des  pots;  leurs  nids 
ordinaires  ,  leurs  œufs ,  leurs  cris ,  leurs 
parties  internes,  leurs  mœurs,  leur  vol; 
manière  de  les  prendre.  Ibid.  3.75  —37$>i. 


des    Matiè res.     Ixxvl; 

Leurs  voyages  ,  quelquefois  par  troupes 
innombrables.  Vol.  V,  379 —  381.  Autres 
qualités  communes  à  toutes  les  grives.  Ibid. 
384  ^385.  Voyez  HOAMY,  RoUSSEr 
ROLLE,     TlLLY. 

<jRIVIS  du  nord  de  l'Inde ,  Iefquelles  ne 
voyagent  point.   VoL  V,  385^- 

Grivette  d'Amérique ,  fe  trouve  au  Canada 
&  à  la  Jamaïque ,  fes  rapports  avec  notre 
grive  &  avec  le  mauvis;  a  les  couleurs 
variables  ,  effc  plus  petite  qu'aucune  de  nos 
grives ,  Ton  cri  ;  eft  de  paffage-'  au  nord  <Sc 
non  au  midi.  Vol.  V,  400  —  404. 

GROLLE,  nom  donné  en  Touraine  à  îâ 
corbine.  VoL  V,  61.  Appliqué  par  Belon  à 
la  frayonne.   Ibid.  75. 

GroS-BEC  ou  Pinçon  à  gros-bec  ,  pinçon- 
royal  ,  pinçon  -  maillé  ou  ébourgeonneux  , 
o;ros  pinçon  ou  pinçon  d'Efpagne ,.  mangeur 
de  noyaux ,  groffe-tête ,  malouafïè  o«  ama- 
louafTe  -  gare  ,  caffe  -  rognon  ,  caffe  -  noix  , 
caffe  -  noyaux ,  durbec,  geai  de  bataille", 
coche-pierre;  fe  trouve  depuis  PEfpagne  <& 
l'Italie  jufqu'en  Suède ,  eft  allez  fédentaire 
&  fïlentieux  ,  n'a  pas  l'ouïe  fine ,  ne  vient 
pas  à  l'appeau  ,  fa  chair.  Vol.  VI x  165 
—  1 67.  Quelques  -  uns  de  ces  oifeaux: 
voyagent,  lbïd.  168.  Leurs  nids,  leurs 
œufs  ;  nourriture  des  petits.  Ibid.  168  d? 
1 6-<).  Le  gros-bec  tue  les  petits  oifeaux  daiss 


Ixxvhj         Table 

les  volières ,  de  quoi  fe  nourrît  en  cage ,  en 
liberté  ;  la  femelle  diffère  peu  du  mâle. 
Vol.  VI,    170  èr  171. 

GROS-BEC  bleu  d'Amérique.  Vol  VI,  183. 

Gros-bec  bleu  de  Catefby,   n'efl  pas  le 
même.  Vol.  VI ,   183. 

GROS-BEC  cendré  de  la  Chîne.  Voy.  Padda.  I 

Gros- BEC  d'Abyffinïe,  ftruelure  &  pofition  j 
de  fon  nid.   Vol.  VI,  202  —  204,. 

Gros -bec  d'Angola.  Voyez  G  rive  lin 
à  cravate. 

Gros -bec  de  Canada.  Voyez  Dur  bec. 

GROS-BEC   de  Cayenne.  Voye%  RoUGE- 
noir  &  Flavert. 

GROS-BEC  de  Coromandei ,  Vol.  VI ,  182. 

GROS-BEC  de  Java.  Voyez  JACOBIN. 

GROS -BEC    de   la    Chine.    Voyez  QuA- 
DR  ICO  LOR. 

GROS -BEC  de  la  Louifiane.  Vol.  VI,  188. 

GROS- BEC  de   Virginie.  Voyez  CARDINAL 
huppé  &  Grisalbin. 

Gros -bec  des  Indes.  Voyez  Or  chef. 

Gros -BEC  des  Moluques.  Voyez  Jacobin. 

Gros-bec  des  Philippines.  Voy.  Toucnam- 

COURVI. 

Gros-bec  duBrefilow  Grivelin.  Vol.Vl,i  80. 
Gros -bec  nonette.  Vol  VI;  197. 


des    Ma  t i è r es.    Ixxlx 

GROS-BEC  tacheté  du  cap  de  Bonne-efoérance. 
Vol.  VI,  206. 

GROS-BECS  (moyens)  reflemblent  plus  aux 
moineaux  qu'aux  gros -becs.  Vol.  VI ,  1  88. 

Gros-becs  (petits)  Vol.  VI,  188. 

jUAN  ou  Quan  des  Indes  occidentales.  Voyez 
Yacou. 

Suepier.  Voyez  Merops. 

jUepier  fans  pieds,  comme  un  oïfèau  de 
Paradis.  Vol.  V,  221. 

jUl  FSO-BALITO  ou  G uîfso-batïto  dïmmo- 
won- jerck ,  oifeau  étranger ,  comparé  à  nos 
gros-becs ,  filentieux  comme  eux  ;  en  quoi 
il  en  diffère,  fon  plumage.  Vol.  VI,  204, 
—  206. 

}UI  NETTE.    Voyez    PEINTADE. 

jUIRI-TIRICA  de  Marcgrave ,  refîèmbîe 
fort  au  griveiin  ou  gros  -  bec  du  Brefiî. 
Vol.  VI,    189. 

H 

lAGARDS   (Faucons)  Vol.  II,  9  <Lf  î(). 

i  A  R  F  A  N  G  ,  grande  chouette  blanche  des 
pays  du  nord,  tant  de  l'ancien  que  du 
nouveau  continent;  prend,  dit-on,  de  jour 
les  perdrix  blanches  ou  gelinottes.  Vol.  lip 
J07  —  202. 


Ixxx  Ta  b  le 

■HarpAYE,  autrement  Harpaye  -  rourîeau 
bufard-roux ,   vautour  -  Ianier  moyen  ,  a  Ie«  ii 
habitudes  de  I'oifeau  Saint-Martin  &  de  L  i 
fous-bufe ,  prend  le  poiffon  comme  le  jean7- 1 
ïe-bïanc,  a  la  vue  très-perçante;  fètrouv<| 
en    France,    en    Allemagne  ,   fréquente  le: 
lieux   bas    &   le    bord   des   eaux.    Vol.  I 
306  iy  307. 

HARPAYE  à  îête  blanche.  Voye^  BuzARD, 
HÉLÈNE.  (  Sainte-)  II  n'y  a ,  dit-on ,  dan; 

cette  iHe  ni  bête  venimeufe ,  ni  animal  vorace. 

Vol.  IV,   1  1 . 

.Hérons,  vivent  de  poiffons,  &  font  avec 
les  cormorans  les  repréfentans  des  caftors  & 
des  loutres.  Vol,  l ,   51. 

Hiboux,  ne  voient  mal  pendant  îe  jour, 
que  par  un  excès  de  fenfibilité  de  l'organe. 
Volume  1,6.    Leur  caractère  diftinctif  eii  \ 
d'avoir  fur  ïa  tête  deux  aigrettes  de  plumes  : 
en  forme  d'oreilles  ;  ce  genre  contient  trois 
efpèces ,  ïe  grand  ,  le  moyen  &  le  petit  duc. 
Vol.  II ,  103  dT'  1 04.  Catefby  en  a  trouvé 
un  en  mer  à  fix  cents  iieues ,  tant  des  côtes : 
d'Afrique  que  de  celles  d'Amérique.  Jbid, 
1 06  S"  1 07.. 

Hirondelles,  leurs  migrations ,  dîverfité 
d'avis  fur  ce  fujet.  Vol.  I ,  xïx.  Expériences 
fur  I'engourdiffement  prétendu  des  hiron- 
delles de  cheminées.  Ibid.  xxij.  Ces  dernières 

.     arrivent  au  Sénégal  dans  la  faifon  même  où  |] 
elles  partent  de  France  ;  &  le  quittent  au 


des   Mat i È  re s.     Ixxx) 

printemps.  Volume  I ,  xxij.  Celles  dont  la 
couvée  eft  retardée ,  &  qui  partent  plus  tard 
que  i  les  autres ,  ne  s'engourdifTent  point  ; 
celles  même  qui  ne  partent  point  du  tout  «, 
étant  furprifes  par  les  grands  froids  avant  que 
leurs  petits  foient  en  état  de  les  fuivre* 
meurent  avec  leur  famille,  mais  ne  s'en- 
gourdifTent point.  Ibid.  xxiij  &  xxiv.  Les 
hirondelles  qu'on  a  vues  fe  jeter  dans  l'eau  > 
qu'on  en  a  retirées ,  que  l'on  a  vu  reprendre 
peu-à-peu  le  mouvement  en  les  réchauffant 
avec  précaution ,  font  probablement  les 
hirondelles  de  rivage.  Ibidem,  xxv  &  xxv), 
Expériences  à  faire  pour  s'en  affurer.  Ibid, 
xxv).  M.  Adanfon  a  vu  &  tenu,  à  la  côte 
du  Sénégal ,  des  hirondelles  arrivées  le  9 
octobre,  c'efl  -  à  -  dire ,  huit  ou  neuf  jours 
après  leur  départ  d'Europe.  Ibid.  44. 

[ISTOIRE  des  Oïfeaux,  doit  être  infépa- 
rable  ,  autant  qu.'îl  eft  poffibïe ,  de  leur 
defcriptîon.  Vol.  I,  vij  &  fuiv.  Ses  diffi- 
cultés. Ibid.  xvj ,  xxx)  & 'fuiv.  Doit  embrafTer 
ce  qu'ils  font  dans  notre  pays ,  dans  ceux 
où  ils  féjournent  une  partie  de  l'année,  ■& 
dans  tous  ceux  par  où  ils  pafîent.  Ibidem^ 
xxvi)  &  xxviij.  Moyens  employés  ici  pour 
abréger  Timmenfité  des  détails.  Ibid,  xxix, 
\  Autres  moyens  pour  parvenir  à  compléter 
l'Ornithologie  hiftorique..'  Ibid.  xix  &  xxxiv, 

oamy  de  la  Chine.,  a  les  pieds  Icngs^  point 
de  grivelures»  Vol,   V>  fâo,. 


Ixxxlj  Table 

Hoazin  ou  Faifan  huppé  de  Cayenne,  fl 
taille,  fon  bec,  Ton  plumage,  fa  huppe. 
Vol.  IV,  14.6  <tf  1-4.7.  Sa  voix  ou  Ton 
cri  ;  fiiperïtitions  à  fon  fujet ,  fe  nourrît  de 
ferpens,  lieux  où  il  fe  plaît;  efl  peut-être 
oifèau  de  paffage ,  diffère  de  l'hoazin  de 
Fernandez,  s  apprivoife  ,  dit-on  ;  nourriture 
des  petits.  Jbid.  147^  14.8. 

HobUeau,  plus  petit  que  le  faucon,  plus! 
lâche ,  mais  plus  rufe ,  &  il  vole  auffi  haut; 
fait  fur-tout4  la  chafTe  aux  alouettes  ;  niche 
dans  les  forêts  furies  grands  arbres.  Vol.  Il, 
4.3  &  4.4.  Variété  dans  cette  efpèce  ;  ces 
deux  races  fe  trouvent  en  France ,  &  elles 
ont  le  bas-ventre  d'un  roux  vif;  fe  portent  | 
fur  le  poing  (ans  chaperon.  Ibid,  4-5 — 47. 

HoGCOj  proprement  dit,  ou  le  Mitou- 
poranga  ,  appelé  auffi  tecuocholli ,  tepetototlt, 
curaffb  f  poes ,  coxolitli  Ù*  poule  rouge  du 
Pérou,  n'efl  point  naturel  à  l'Afrique  ni  à 
l'Afie.  Vol.  IV,  128  — -  132.  Sa  groffeur, 
fa  huppe  finguïière ,  fes  couleurs ,  fon  bec 
environné  d'une  peau  jaune,  chargé  d'un 
bouton,  fês  oreilles  ,  fes  pieds  fans  éperons. 
Jbid.  1^2.  —  136.  Différences  entre  le  mâle 
&  la  femelle.  Jbid.  136.  Le  hocco  comparé 
avec  le  dindon  ,  tant  pour  l'extérieur  que 
pour  l'intérieur.  Jbid.  136  2?  137.  A  la 
trachée-artère  conformée  à  peu-près  comme 
les  oifeaux  aquatiques.  Ibid.  1  37.  Diffère 
du  faifan  non -feulement  par  fa  conformation  f 


DES    AI  A  Tl  È  RE  S.       IxXXîîj 

maïs  par  Ton  naturel  focial  &  païfible  % 
s'apprivoife  parfaitement.  Volume  IV,  137 
—  14.0.  Se  tient  fur  les  montagnes,  ie 
perche;  vole  pefamment;  fa  nourriture, 
qualité  de  fa  chair;  variété  de  fentiment  fur 
la  longueur  de  fa  queue.  Ibid.  140 —  142. 

îoccos,  appartiennent  aux  pays  chauds  de 
l'Amérique.    Vol.  IV,   128. 

lociSANA,  grand  étourneau  de  Fernandez, 
grande  pie  du  Mexique  de  BrhTon ,  fes 
rapports  avec  la  pie ,  fa  chair.  Vol.  V 3  1 42 
i7  143. 

[OITLALLOTL  ou  Oifeau  long  de  Fernandez, 
fà  queue ,  fes  ailes  courtes  ,  fon  vol  pefant  ; 
court  vite;  fa  taille,  fon  plumage.  Vol.  IV 9 
159 —  161. 

iOMME  a  le  toucher  plus  parfait  que  ranimai. 
Vol.  I,  5  &  17.  Et  peut-être  le  fens  du 
goût.  Ibid.  17.  Eft  inférieur  à  la  plupart 
ces  animaux  par  les  trois  autres  fens.  Wièk 
Influence  de  l'homme  fur  la  Nature  &  fur 
les  animaux.  Ibid.  3  1,  32  if  4.0.  Il  en  a 
moins  fur  les  oifeaux  que  fur  les  quadru- 

Î)èdes.  Ibid.    33^    34.  Aime  à  changer 
'ordre  de  la  Nature.    Vol.   IV,    y  6.   Son 
empire  fur  les  efpèces.  Ibid,  309  &  310. 

\  OU  B  A  R  A  ou  petite  Outarde  huppée  d'A- 
\  frïque ,  a  une  fraifè  ;  fa  nourriture ,  fon 
'i  adrefie  à  échapper  à  Poifeau  de  proie  ;  ufage 
i  de  fon  fiel ,  &c.  Vol.  III  /  8  3  —  85. 


Ixxxh         Tablé 

Jiu LOTTE,  méliccrax ,  c'ianna ,  efl:  de  tou 
les  chouettes  la  plus  grofïè,  la  plus  noir 
la  p'us  (emblabie  au  corbeau  &  la  fei 
qui  ait  les  yeux  noirs.  Vol.  II,  roo,  n 
ÏT  112..  Par  cette  raifon  appelée  nyélicor, 
par  les  Grecs.  Ibid.  158.  A  quinze  pouc 
de  la  pointe  du  bec  au  bout  des  ongle; 
la  tète  très-grofTe  &  fans  aigrettes,  la  fa 
encavée  dans  Ces  plumes ,  le  bec  d'un  blai 
jaunâtre,  la  queue  de  fix  pouces  &  plu 
trois  pieds  de  vol ,  le  duvet  des  pieds  blai 
pointillé  de  noir;  vole  légèrement  &  fai 
bruit  ;  fe  tient  dans  les  arbres  creux  au  milie 
des  bois,  prend  les  petits  oifeaux  &  I 
mulots  qu'elle  avale  tout  entiers,  &  doi 
elle  rend  la  peau  roulée  en  pelotes;  pon 
quatre  œufs  prefqu'auïîi  gros  que  ceux  d'ur 
petite  poule ,  ex  ordinairement  dans  di 
nids  de  bufe,  de  crefTerelIe,  de  corneille 
de  pie.  Ibid.  158  —  1 62. 

Huppe  ,  parmi  les  outardes  il  n'y  a  que  celle 
d'Afrique ,  grandes  &  petites ,  qui  en  aiem 
Vol.  II,  83. 

Huppe  du  Tricoîor  huppé  de  la  Chine 
Volume  IV,  1  o  1 .  Du  fpicifère.  Ibid.  1 1  8 
De  Féperonnier.  Ibid.  121  <tf  122.  D 
hocco.  Ibidem,  132  £?  136.  Del'hoazin! 

Ibid.    làf?* 

Huppe  pofthumedes  oifeaux ,  réfultante  d'un  I 
contraction  de  la  peau  de  la  tête,   OGca 
formée  par  le  (JeiTèchement,  YqU  Y?  398»  1 


des  Mat î È res.    Ixxxv 

ÏUPPE    de    montagne,   l'un   des   noms  du 
coracias  huppé  eu  fonneur.  Vol*  V,  12.. 

V 

p  A  BOT  des  oifêaux,  correspond  à  la  panfe 

I  des  ruminans.  Vol.  I,  50.  Le  griffon  ou 
|  grand    vautour    a    un    jabot   formé    d'une 

membrane  blanche  &  fêrné  d'une  quantité 

de  vaiffeaux  très  -  vifibles.  Ibidem,.  219-. 
[   D'autres  vautours  ont  ce  jabot  proéminent, 

mais  ici ,  il  remplit  feulement  le  creux  de 

îa  poitrine.   Ibid. 

\C0BIN  ou  Gros-bec  de  Java,  gros-bec  des 

Moluques,    gowry  ,  coury  ;   d'où   vient  ce 

dernier  nom;  fè  nourrit  comme  les  ferins, 

i  paroît  être  de  même  efpèce  que  le  Domino» 

Vol.  VI,  199  dy  200. 

A- eu  RU  TU  du  Brefiî  eïl  notre  grand  duc* 
Vol.  Il,  130  if  131. 

kmac  de  Marcgrave .,  efpèce  de  carouge* 
Vol.  V,   34.3. 

^PACANI,  efl  le  roflignol  jaune  &  brun 
de  Klein ,  gros  comme  le  bemtère  ou  comme 
Tétourneau;  ne  peut  être  le  petit  gobe- 
mouche  jaune  &  brun  de  iVL  Sloane* 
Vol.  Vx  285.-287. 

1SEUR,   a  des  appendices  rouges  à  l'ex- 
trémité des  pennes  des  ailes ,  &  qui  ne  font 
>  confiantes  ni  dans  leur  forme  ni  dans  leur 


Ixxxv)  Table 

nombre.  Vol  VI,  144,  14-6  if  160.  N 
point  le  xomotl.  lbid.   14,6.  Comparé  a 
merles ,  aux  pïes-grièches ,  aux  écorcheu 
lbid.  1 4.7,  1 4.8  ,  159^  160.  Ses  voyage 
fon  climat   propre,    lbid.    1 4,7  —  155 
nourriture ,  Tes  mœurs  douces  &  fbciales 
leurs  inconvéniens ,  fon  cri,  fon  plumag 
fes  dimenfions  ;   différences  de  la  femeïl 
lbid.   1  j  j  —  161. 

J  A  S  E  U  R  d'Amérique ,  fon  plumage  &  i 
dimenfions.    Vol.  VI,   162.  —  1 64.. 

JAUNOIR  ou  Merle  du  cap  de  Bonne -efp 
rance;  fon  plumage,  fes  dimenfions.  Vol.  VJ 

52  if  53. 

Jean -LE-BLANC  ,  ainfi  nommé  parce  qi 
ie  mâle  a   le  deffous  du    corps  blanc  ;  f 
dimenfions.   Volume  I,   174,  if    175.  S 
couleurs.   Ibid^   175    if   176.   Pèfe   tro 
livres  &  quelques  onces ,  plus  gros ,  reh 
tivement  à  fa  grandeur ,    que   les  aigles  < 
les  pygargues ,  en  quoi  il  fe  rapproche  d 
balbuzard  ;  a  les  jambes  dénuées  de  plumt 
Sl  ïa  queue  blanche  comme  les  pygargue* 
a  les   jambes  plus  longues  &  pïus  menu< 
qu'aucune  des  trois  efpèces  nommées;  tier 
ce  la  bufe  par   la   difpofition  des  couleui 
du  plumage  ;  vu  de  face ,  reflcmble  à"  l'aigle 
vu  de  côté ,  refîemble   à   la  bufe ,   &  fo 
naturel  tient  de  celui  de  ces  deux  efpècec 
lbid.   176  ifiyj.  Tourne  volontiers  "it 
yeux  du  coté  du  plus  grand  jour  &  mêm 


des    Ma  T  I  È  JR  E  s.    Ixxxvij 

vis-à-vis  le  Soleil ,  cherche  le  feu ,  fondent 
le  froid ,  vit  de  perdrix ,  volailles  ,  lapins  , 
mulots,   lézards,  grenouilles,  de  celles-ci 
en  les  déchirant  en  pièces  ;  avale  les  mulots 
tout    entiers ,     &c.    refufe    les    fruits ,    le 
i  poiiïbn  ,  les  vers ,  le  pain ,  le  fromage ,  &c. 
même  après  un  jeûne   de  plufteurs  jours; 
mais  alors  il  mange  de  la  viande  cuite  ;  iï 
préfère  la  viande  crue  &   faignante  ;   rend 
les  peaux  des  mulots    &  fouris   en  pelotes 
d'un  pouce;  boit  en  plongeant  fon  bec  dans 
Peau"  jufqu'aux  yeux  &  ne  boit  que  quand 
il  fe   croit    feul  ;    dans  tout  le  refte  paroît 
peu  inquiet ,  fe  laiffe  toucher ,   ne  s'attache 
I  point ,  prend  de  la  graiffe  en  automne.  Vol.  I , 
178  —  180.   La  femelle  eil  prefque  toute 
:>rïfe  ;  eft  plus  grande  que  le  mâle  ;  fait  fon 
nid  prefque  à  terre  dans  les  terreins  couverts 
ie  bruyères ,  de  genêt ,  de  joncs ,  quelquefois 
mffï  fur  des  arbres  élevés  ;  pond  trois  œufs 
irdoifés  ;  s'approche  des  habitations  &  fur- 
out  des  baffes-cours ,  dont  il  eft  le  fléau  ;  a 
es  ailes  courtes ,  le  vol  pefant  &  bas ,  faifit 
a  proie  à  terre ,  ne  chaffe  que  Je  matin  & 
e  foir.  lbid,  182  if   183.  Son  cri  eft  un 
îfflement  aigu.  Ibid.    183.  En  a  un  autre 
e  contentement.   Ibid.    179.  Refîèmble  à 
'oifeau   Saint  -  Martin  ,    maïs    il    eft   plus 
tit.  Ibid.  183  df  184..   Encore  plus  au 
aniarius  d'Aïdrovande ,  ou  milvus  albus  de 
khwenckfeld.    Ibid.    188.   N'eft  point   le 
ing-tail  des  Anglois,  cjuieft  notre  fous-bufe. 


Ixxxviï)        Table 

Volume  1 ,  185.  Comparé  avec  la  îiarpayt 
lbid.  307. 


Incubation.  Vol.  I,  70.  Vol.  III,  1 18. 

I N  eu  B  ATI  O  N  artificielle.  Vol.  lll,  121 
tl?  fuiv. 

I.N  SECTES,  font  un  fonds  de  fubfifhnc 
que  les  quadrupèdes  dédaignent,  &  quel 
ÏNature  femble  avoir  abandonné  aux  oifeaux 
Vol.   I,    52, 

INSTINCT,  eft  le  réfuhat  du  fentiment  01 
plutôt  de  la  faculté  de  fentir.  Vol.  1 ,  4 
Caufes  de  fes  diverfités.  lbid.  5.  Eli  plu 
conllant,  plus  uniforme  que  notre  raifon 
lbid.  6. 

INSTINCT  des  oifeaux,  modifié  dirTéremmen 
de  celui  des  quadrupèdes ,  par  cela  feu 
qu'ils  ont  le  fens  de  la  vue  plus  parfait 
Vol.  1 ,  1 2 .  La  facilité ,  la  vîteffe  &  I 
continuité  de  leur  mouvement ,  influent  aulî 
fur  leurs  habitudes,  modifient  leur  inîiïn<f 
&  le  rendent  différent  de  celui  des  quadru 
pèd;es.    lbid.  4.2* 

INTESTINS  ,  plus  étendus  dans  les  quadru- 
pèdes &  les  oifeaux  qui  vivent  de  grain 
<Sc  de  fruits ,  que  dans  les  efpèces  carnaf 
fières.  Vol.  \3  50^51.  Ceux  de  l'autruche 
lbid,  2.2.J  iffuiv.  Du  coq.  Vol.  LU,  151. 


des   Ma tières.    Ixxxix 

,îANA  de  Fernandez,  paroît  être  plutôt  un 
étourneau  qu'une  pie;  fe  pi  ît  dans  les 
contrées  les  plus  froides  du  Mexique.  Vol  V, 
137  Î7  138. 

K 

.ATRAC A,  oîfeau  d'Amérique,  y  eft  ïe 
repréfentant  du  faifan.  Vol.  IV ,  1 14. 

NK  ,  femble  faire  la  nuance  entre  les  carouges 
&  les  merles;  fon  plumage.   Vol.  V,   34.7 
&  348. 

N  K  I  ou  Poule  dorée  de  îa  Chine ,  n'eft; 
)as  le  chïnquis ,  paroît  être  le  tricolor  huppé» 
fol  IV,  117  &  118. 
.  t  TAV  I  A  H  ou  Gelinotte  de  Barbarie, 
Vol.  III,  356.  Sa  defcription  par  Shaw» 
Ibid.  363  &  364, 

L 

AGOPÈDE  ou  Perdrix  blanche  ;  en  quelle 

S  aifon  eft  blanc ,  a  Ie.defîbus  des  pieds  velu, 

\  a  groffeur ,   fa  chair ,  fon  féjour  de  préfé- 

;nce.   Vol  III,    383  —  387.  Ses  fourcils 

ouges  ;  variétés  de  fexe ,  variation  dans  les 

mleurs  du   plumage.  Ibid.  387  ^T  388. 

)étail  du  plumage ,  du  duvet  des  pieds. 
rbid.  389  —  391.  Groffeur  de  l'oifeau,  fon 
ëjour  d'habitude  ,  fa  voix  ,  fa  couleur 
, tendant  l'été,  femble  fuir  le  Soleil.   Ibid. 

\C}2  —  395 .  On  le  garde  dans  4es  volières, 


xc  Table 

s  apprivoife  par  limpidité ,  vole  en  troupes  t 
pefamment  ;  fa  nourriture ,  qualiré  de  / 
chair,  û  ponte.  Volume  III,  396 —  398 
Obfervations  anatomiques.  Ibidem,  39: 
—  400. 

Lagopède  de  la  baie  de  Hudfon  ou  Perdri 
blanche  ,  n'eft  point  le  ptarmigan  ;  Tes  livrée 
d'été  &  d'hiver,  Tes  pieds  pattus;  pafTe  I 
nuit  dans  la  neige  &  le  jour  au  foleil ,  fû 
la  nuance  entre  le  lagopède  &  l'attagas 
Vol.  III,  401  — 404. 

Langraien  de  Manille ,  a  les  ailes  aulî 
longues  que  la  queue,  en  quoi  diffère  de 
pies-grièches  &  fe  rapproche  du  tcha-cher! 
VûL  II ,  89  —  91. 

LANGUE  de  l'autruche  fort  courte  6c  fan 
aucun  vertige  de  papilles.  Vol.  II ,  224 
Oifeaux  qui  paiTent  pour  n'avoir  point  d 
langue,  &  pourquoi.  Vol.  III,  284.  & 
285.  Langue  très  -  courte  d'un  calTe  -  noix 
Vol.  V,  169. 

MANIER,  comparé  avec  ïa  bufe  cendré 
d'Edwards.  Vol.  I,  316.  Oifeau  très-rar 
actuellement  en  Europe ,  quoique  Belon  I 
dife  être  naturel  en  France  &  très-employé 
fe  trouve  en  Suède,  niche  fur  les  grand 
arbres;  plus  petit  que  le  faucon  gentil,  plu 
ccurt  empiété  qu'aucun  faucon  ;  a  des  tache.1 
droites  le  long  des  plumes ,  le  cou  gros 
court ,  ainïi  que  le  bec  ;  refte  au  pays  tout< 
Tannée.  Ibid.  345  —  34.8.  L'efpèce  du  faer  T 


0 


des   Matières,     xcj 

èft  plus  voifme  de   celle  du  Ianîer  que  de 
celle  du  faucon.  Vol.  I,  349  if  fuiv. 

LAN  1ER  cendré.  Voye^  OlSEAU  SAINTE 
Martin. 

Ianneret,  nom  du  tiercelet  ou  mâle  du 
:    ianîer.   Ko/.  I,    348. 

LIBERTÉ  favorable  à  la  multiplication  des 
oifeaux.  Ko/.  IV,  66.  Amour  des  faifans 
pour  la  liberté.  Ibid.  73.  Précautions  nécef- 
faires  pour  la  donner  aux  faifandeaux  qu'on 
a  élevés  dans  des  parcs.  Ibid.  87  ,  &c.  Ce 
qu'il  en  faut  laiffer  à  la  perdrix  pour  Pap- 
prîvoifer.  Ibid.  2.2.0  if  2.2.1. 

LlNOT  rouge,  s'unit  à  la  linotte  commune» 
VoL   i  ,  xxxiij, 

LINOTTES,  âgées  de  quatorze  ou  quinze 
ans.   Vol.  i,  48. 

ILlTORNE,  fes  rapports  avec  le  mauvîs. 
Vol.  V,  370.  En  quoi  diffère  des  autres 
grives  ;  variétés  de  fexe  ,  fes  voyages,  iieux 
qu'elle  aime ,  fa  nourriture ,  fes  mœurs  ; 
s'apprivoîfe  quelquefois ,  aime  le  froid  ,  fa 
ponte  ;  qualité  de  fa  chair  ;  nourrit  &  foign.e- 
îes  petits  de  la  draine  lorfqu'eile  ks  trouve 
dans  fon  nid  ;  fe  prend  au  lacet ,  fon  bec , 
fes  pieds.  Ibid.  417  —  422.  Se  trouve  en 
Suède.  Ibid.  426  if  427. 

ITORNE  à  tête  blanche.  Vol.  V,  423. 

Oijcaux,  Tome  VI,  d 


xci/  Table 

ilTORNE;  de  Canada ,  eft  de  pacage,  for 
chant >  fa  nourriture  de  choix.  Vol.  V,  426 iJ 

—  428. 

LlTORNE  de  Cayenne  ,  n'eft  pas  fi  grivelée  I 
Vol.  V,  425  &  426. 

XlTORNE  pie  ou  tachetée,  fagroiTeur,  for 
plumage.  Vol.  V,  423   &  424. 

LIVRÉE,  fignifie  dans  les  quadrupèdes  ï; 
couleur  du  péïage  des  jeunes  animaux  avan 
la  première  mue.   Vol.   I,  97. 

Lohong  ou  Outarde  huppée  d'Arabie 
comparée  à  la  nôtre;  Ton  plumage,  fa  huppe 
Vol.  III ,  73  Ù*  74.  Diffère  des  gallinacés 
Ibid,  76. 

LORIOT,  difficulté  de  reconnoître  Tes  vrai 
noms  chez  les  Anciens  ;  Tes  amours ,  foi 
nid,  fes  œufs.  Vol.  V,  349  —  354.  Soi 
affection  courageufe  pour  Tes  petits ,  fe 
voyages,  Ces  dimenfions.  Ibid.  354^  355 
Ses  couleurs;  variétés  de  fexe  &  d'âge 
fon  cri  ;  obfervations  anatomiques  ;  fa  nom 
riture;  façon  de  le  prendre;  variétés.  Ibic 
3  5  <i  —  3  59-  Autres  variétés.  Ibidem,  36! 
—  363. 

LORIOT  de  ïa  Chine  &  fa  femelle;  variét 
du  loriot.  Vol.  V,  361  &T  362. 

LORIOT  de  la  Cochïnchine  ou  Coulavan 
avec  fes  variétés  ;  lui-même  elt  une  variet 
de  notre  loriot,  fes  différences.  Volume  V 'S 
J&b  "^  361.' 


des  Matières,     xtn) 

LORIOT  des  Indes  ,  le  plus  jaune  des  loriots, 
&  variété  du  nôtre.  Vol.  V,  362  ty  363. 

Loriot  rayé,  fait  la  nuance  entre  les 
loriots  &  les  merles.  Vol.  V,  364.^  365. 

LOUPS,  dans  cette  efpèce  le  mâle  &  fa 
femelle  reftent  unis  pendant  l'éducation  des 
petits.    Vol.  I  ,  72. 

Lu  EN  ou  Arous  ,  forte  de  faifan  de  la  Chine» 


Vol.  IV,  110. 


M 


M 


AGNIFIQUE  de  la  nouvelle  Guinée. 
Voye^  MANUCODE  à  bouquets. 

Mainate  des  Indes  orientales ,  doit  être 
rapproché  du  goulin  &  du  martin  ;  fa  taille, 
fon  plumage,  fa  double  crête,  fes  dimenfions  ; 
il  eft  fujet  à  des  variétés;  apprend  àfirïler, 
chanter  &  parier.  Vol.  VI,  125  i?  12.J. 

Main  AT  E  de  Bontius  ,  fon  plumage  ;  c'erl 
une  variété  du  précédent.  Vol.  VI,  128. 

Al  A I  N  AT  E  de  Briflbn  ;  variété  du  mainate 
des  Indes.    Vol.  VI,   128. 

Mainate  (  grand  )  de  M.  Edwards. 
Vol.  VI,  129. 

M  A 1  N  AT  E  (  petit  )  de  .M.  Edwards  ;  fa 
crête.   Vol.   VI  ,   129. 

MÂLE  (  le  )  parmi  les  oifeaux  aide  la  femelle 
à  conilruire  le  nid  &  queftjuefbïs  à  couver 

d  ij 


xch  Table 

les  œufs  ,  îuî  apporte  à  manger ,  &c.  Vol.  I  f 
69.  Parmi  ïes  quadrupèdes  n'efl  ni  mari  ni 
père ,  &  pourquoi.  Ibid.  7 1 .  II  y  a  quelques 
exceptions.  Ibid.  72.  Les  maies,  parmi  les 
oifeaux  de  proie  ,  font  d'un  tiers  plus  petits 
qite  les  femelles ,  &  pour  cette  raifon  font 
appelés  du  nom  générique  de  tiercelets.  Ibid, 
89  i?  90.  Dans  prefque  tous  les  animaux, 
même  les  plus  doux,  les  mâles  deviennent 
furieux  dans  le  rut.  Ibidem,  96.  Voye^ 
Femelles.  Les  mâles  des  deux  premières 
efpèces  d'aigles ,  quoique  plus  petits  &  plus 
foibïes ,  font  cependant  préférés  pour  la 
fauconnerie.  Ibid.  132.  Ces  mâles  n'ont 
point  de  ccecum,  tandis  que  leurs  femelles 
en  ont  de  fort  amples  &  longs  de  deux 
pouces.  Ibid,   137;  &  Vol.  II,  62. 

Malte,  cette  ifle  fert  de  flatîon  à  la 
plupart  des  oifeaux  voyageurs  qui  traverfent 
ia  Méditerranée.  Vol.  V,  187. 

M  A  N  S  F  E  N  I ,  eft  de  la  groffeur  du  faucon  , 
mais  il  a  les  griffes  deux  fois  plus  grandes 
&  plus  fortes  ;  ne  diffère  de  l'aigle  que  par 
fa  feule  petiteffe  ;  Ces  plumes  font  très-fortes 
&  très  -  ferrées ,  fa  chair ,  quoiqu'un  peu 
noire  eft  excellente  ;  n'attaque  que  les  petits 
oifeaux  jufqu'aux  tourterelles  inclufivement  ; 
yit  auffi  de  reptiles ,  fe  perche  fur  les  grands 
arbres.  Vol,  I,  202  ^203. 

MANUCODE,  c'eft-à-dire ,  oifeau  de  Dieu, 
appelé  le  roi  des  cijeaux  de  Paradis/  fables 


des    Matières,      xcv 

a  Ton  fujet.  Vol.    V,  223.  Comparé  avec 
Poifeau  de  Paradis.  Ibid.  224,. 

Manucode   à  bouquets  ,  appelé  ïe  ma- 
ygnifque  de  la  nouvelle  Guinée ,  les  filets ,  fes 
plumes  veloutées  ;  fmguïarité  de  Tes  bouquets. 
Vol.  V,  227  —  230. 

Manucode  à  fix  filets  ou  Je  Sîfiïet ,  fes 
rapports  avec  les  oifeaux  de  Paradis.  Vol,  V 3 

MANUCODE  noir  de  la  nouvelle  Guinée 
ou  le  Superbe,  paroît  avoir  quatre  ailes, 
Vol.  V,  231   ^232. 

Marail  ou  Faïfan  verdâtre  de  Cayenne , 
eft  peut-être  ou  la  femelle  ou  une  variété 
de  l'y acou  ;  fes  rapports  avec  le  guart 
d'Edwards.  Vol.  IV,  153  <tf  154.  Sa 
queue.  Ibid.  154.  S'apprivoife  ;  qualités  de 
fa  chair.  Ibidem. 

MARAIL  fans  queue ,  du  pays  qu'arrofè 
ia  rivière  des  Amazones.  Vol.  IV,  155. 

.Marchand  m/  Vautour  du  Brefil ,  galli- 
nache ,  aura ,  ouroua  ,  ouroubou ,  oifeau 
de  l'Amérique  méridional,  fe  trouve  aufïî 
en  Afrique;  eft  l'aigle  du  cap  de  Kolbe, 
eft  un  vautour,  en  a  le  naturel,  bec  crochu, 
tête  &  cou  chauves  ;  peau  qui  couvre  ces 
parties,  plumage,  pieds,  narines.  Vol.  I, 
247  &  248 .  Vit  de  charognes ,  de  vidanges; 
fa  légèreté,  fon  vol  très -élevé,  fa  vue 
perçante.  Ibid,  249—257.   Ces    oifeau* 

d  ii) 


/ 


xcvj  Table 

font  filentîèux;  ïeur  plumage  à  différent 
âges  ;  volent  en  grandes  troupes  &  fondent 
aufïi  en  troupes  fur  leur  proie,  fur -tout 
.  quand  c'eft  une  proie  vivante.  Vol.  1,250 
—  255.  Dévorent  les  chairs  &  les  vifcères 
des  cadavres  dont  ils  font  des  fquelettes 
très-nets.  Ibid.  252  df  253.  Leur  chair  eft 
infecle.  Ibid,  253.  Sont  protégés  en  certains 
pays.  Ibid.  Port  d'ailes.  Ibid,  257.  Repré- 
fentent  les  mœurs  primitives  des  vautours. 
Ibid.   258. 

Martin,  merles  des  Philippines  de  M. 
Briffon  ,  deftrucleur  d'infectes,  cherche  la 
vermine  dans  le  poil  des  chevaux ,  des  bœufs , 
des  cochons;  eil  camaïfier ,  comment  vient  à 
bout  de  dévorer  un  rat.  Volume  VI,  135 
if  136.  Détruit  les  fauterelles  &  nuit 
quelquefois  aux  grains ,  ce  qui  l'a  fait  tantôt 
protéger  ,  tantôt  profcrire  dans  l'ifle  de 
Bourbon  où  on  Tavoit  apporté  des  Indes. 
fbid.  136  —  138.  Leur  multiplication  dans 
cette  ifle ,  leurs  mœurs ,  leur  babil ,  leur 
ramage ,  leurs  pontes ,  leurs  nids,  leur  couvée; 
foin  qu'ils  en  prennent.  Ibid,  139  —  1 4.1 . . 
Les  jeunes  s'apprivoifent  ,  apprennent  à 
parler,  à  contrefaire  divers  cris  d'animaux; 
leur  groffeur,  leur  plumage.  Ibidem,  1^.2. 
{?  14-3. 

M  A  RTI  NS  pêcheurs,  femblent  être  dans  uo 
mouvement  perpétuel.  Vol.  1,4-1. 

Mascaxouf.  Voyei  Dattier, 


des     Ma  T  I  È  R  E  S.      XCVîj 

JVÏÀSTICATION  ,  l'une  des  principales  jouif- 
fances  du  fens  du  goût ,  manque  aux  oifeaux. 
Vol.  I  ,  53.  Se  fait ,  pour  les  granivores , 
dans  le  géfier ,  à  l'aide  des  petits  cailloux 
qu'ils  avalent ,  &  qui  font  les  fondions  de 
dents.  Ibid.   57  <t?  58. 

AU  VIS,  fes  rapports  avec  la  litorne. 
Vol.  V,  370.  <tf  433.  Il  ne  faut  pas  le 
confondre  avec  les  mauviettes.  Ibid.  429. 

»  Qualité  de  fa  chair  ,  (es  voyages ,  fa  nour- 
riture ,  fon  cri.  Ibid.  430  2?  43  1 .  Comparé 
avec  la  grive.  Ibid:  431. 

MÊLÉ  AG  RIDES  Vqye^  P  E  I  N  T  A  DE  S  , 
ainfi  appelées  autrefois ,  parce  qu'elles  re ve- 
ndent tous  les  ans  fur  le  tombeau  de 
Méléagre ,  ce  qui  indique  affez  qu'elles  font 
oifeaux  de  paifage  :  on  ajoute  qu'elles  s'y 
battoient ,  &  cela  n'ell  point  furprenant , 
puifqu'on  les  connoît  pour  des  oifeaux 
turbulens  &  querelleurs.  Le  nom  de  tetrax 
a  été  donné  à  la  méléagride  par  les  An- 
ciens. Vol.  III,  272  i^y  273. 

MEMBRANE  intérieure  de  l'œil  des  oifeaux, 
qui  paroît  contribuer  à  la  perfection  &  à 
la  plus  grande  fenfibïlité  de -cet  organe. 
Vol.   I,  7  &  8. 

MÈRE  artificielle ,  pour  élever  les  petits 
poulets.   Vol.  III ,  138  if  fuiv, 

MERLE,  appelé  Yoifeau  noir  par  excellence, 
en  quoi  diffère  de  fa  femelle ,  comparé  aux 

d  iiij 


xcvuj  Table 

grives ,  Ton  inftincl: ,  tant  en  liberté  que  dans 
Pefclavage,  apprend  à  chanter;  eft  fujet  à  I 
la  mue.  Vol.  Vi ,  2,  —  6.  Change  de  couleur, 
dit-on  ,  en  automne ,  Tes  pontes  ,  Tes  œufs  , 
fon  nid,  incubation,  éducation  des  petits, 
leurs  mues  ;  attributs  de  la  femelle.  Ibid, 
6-7-9  ^  h.  Ne  voyage  pas  au  loin ,  fa 
nourriture;  il  eft  répandu  par-tout  dans  les 
deux  continens  ;  qualités  de  fa  chair  en 
différentes  contrées.  Ibid.  9  —  11.  Parties 
internes  d'une  femelle.  Ibid.  12. 

Merle  à  collier.  Voye^  Merle  à  plaftron 
blanc. 

Merle  à  collier  d'Amérique.  Voye%  Fer- 
À -CHEVAL. 

Merle  à  collier  du  cap.  Voy%  Plastron 
noir  de  Ceylan. 

MERLE  à  cravate  de  Cayenne,  eil  plus  petit 
que  notre  mauvis  ;  a  le  bec  crochu;  fon' 
plumage,  fes  dimenfions.   Volume  VI,  90 

<kr  91. 

JVI E  R  L  E  à  cul  -  jaune  du  Sénégal.  Voye% 
Brunet. 

Merle  à  gorge  noire  de  Saint-Domingue, 
efpèce  nouvelle ,  fon  plumage ,  fes  dimen- 
fions.   Vol.  VI ,  76  far  77- 

Merle  à  longue  queue  du  Sénégal.   Voye%  ; 
Vert-doré. 

Merle  à  plaftron  blanc ,  appelé  auiïî  merle  - 
à   collier,  merle   terrier,   buijfinnier,  i/Q* 


DES    M  AT  I È  RE  S.       XC1X 

différences  de  la  femelle ,  différences  du  mâle 
comparé  au  merïe  ordinaire;  efl  oifeau  de 
paffage ,  fuit  les  montagnes.  Vol.  VI,  15 
—  18.  Fait  fon  nid  à  terre;  pays  où  il  le 
trouve,  fa  nourriture,  fa  chair,  fes  parties 
internes.  Ibid.  18  —  21.  Attire  les  grives» 
lbid.  20. 

Merle  à  tête  blanche ,  à  bec  &  pieds 
jaunes  ;   Vol,    VI,   14. 

MERLE  à  tête  noire  du  Cap.  Voye^ 
Casque  noir. 

Merle  à  ventre  orangé  du  Sénégal.  Voye^ 
Oranvert. 

Merle  blanc.  Vol.  VI,   14. 

Merle  bleu ,  comparé  avec  le  merle  de 
roche  ,  fon  plumage  ,  pays  où  il  fe  trouve  j 
fe  plaît   fur  les  montagnes;   fà  ponte.  Vol, 

"vi,  36-39- 

Merle  brun  à  gorge  rouffe  de  Cayenne, 
fon  plumage,  fes  dimenfions.  Volume  VI  % 
106. 

MERLE  brun  d'Abyfîmie,  la  nourriture,  fou 
plumage.  Vol.  VI,   112,  &  113.. 

MERLE  brun  de  la  Jamaïque,  fon  plumage, 
fes  dimenfions ,  lès  narines,  fa  chair,  fa  g-ranTe* 
•    Vol.  VI,   89   £T  90. 

Merle  brun  du  cap  de  Bonne-efpérance* 
efpèce  nouvelle,  les  dimenfions,  fon  plu- 
mage,   YoL    VI;   7O* 

dy 


C  T'A    S    Z    E 

Merle  brun  du  Sénégal,  Ton  plumage, 
fes  dimenfions.   Vol.  VI,  80  if  81. 

MERLE    buiffonnier.    Voyeç  M  E  R  L  E    à  \ 
plaflron  blanc. 

JVÎ  E  R  L  E  cendré  de  Madagafcar.  Voyeç 
OUR.OVANG. 

JV1  E  R  L  E  cendré  de  Saint-Domingue.  Voyeç 
M  OQUEURS. 

M  E  R  L  E  cendré  des  Indes  ,  fon  plumage  , 
fes  dimenfions.   Vol.  VI,   79   &*   80. 

Merle    chauve    des    Philippines  r    Voye^ 

GOULIN. 

MERLE  couleur  de  rofe,  appeîé  auffi  étourneau 
de  imy:  pays  où  il  fe  plaît  ;  huppe  &  plumage 
du  mâle,  plumage  de  la  femelle;  est  oifeau 
comparé  au  merle  ordinaire  &  au  merle  à 
plaftron  blanc,  (hs  dimenfions.  Vol.  VI, 
27—30. 

Merlb  d'Amboîne  ,  chante  comme  un 
roflignoî  ,  &  relève  fa  queue  comme  un 
roitelet;  couleurs  de  fon  plumage.  Vol.  VI > 
93   àr   9*. 

Merle  de  Bengale.  'Voyei  Baniahbou. 

Merle  de  Canada,  comparé  au  merle  de 
montas  ne,  fa  taille,  fa  forme,  fon  plumage. 
Vol.  VI,  77  l?  78. 

Merle  de  la  Chine ,  fon  plumage  ,  fes  ailes  ; 
courte».  Vàl  VI,  5$^  56, 


des    Ma  t  i  è  r  e  s.       c) 

Merle  delà  Guyane,  comparé  a  U' merle 
ordinaire ,  Ton  plumage ,  fes  dimenfions. 
Vol.  VI,  118  àr  119. 

Merle  de  ï'îfle  de  Bourbon,  fes  dimenfions  y 
Ton  plumage.  Vol.  VI,  94.  4?  95. 

Merle*  de  Madagafcar.  Voye^  TANAOMBÉ, 

Merle  de  Mindanao ,  Ton  plumage ,  fes 
dimenfions;  variété.  Vol.  VI,  8  3  ^  84. 

MERLE  de  montagne,  variété  de  fexe  du- 
merle  à  plaftron  blanc.  Fô/.   VI,   16. 

MERLE  de  montagne  ,  (  grand  )  variété  du 
merle  à  plaftron  blanc,  fa  taille,  fa  nour- 
riture,  fa  chair,  Ton  cri.   Vol.  VI,  26. 

Merle  de  roche,  fes  allures;  qualités  de 
.  fa  chair ,  fon  talent  pour  chanter ,  fan  nid , 

fan  courage  à  défendre  fes  petits  ,  fes  pontes  , 
.   fa  nourriture ,  lieux  où  il  fe  trouve ,  fa  taille  $ 

fon  plumage.    Vol.  VI,   31  —  35. 

Merle  de  Saint-Domingue.  Voye^  MO- 
QUEURS. 

Merle  de  Surinam,  fon  plumage,  fes 
dimenfions.  Vol.    VI,   101  iX  102. 

Merle  des  Barbades.  Voye^  Pie  de  la 
Jamaïque. 

Merle  des  colombiers ,  appelé  aufli  étoumeaa 
des  colombiers ,  comparé  avec  le  merle  & 
l'étourneau;  fon  inftincl:  ,  fon  plumage; 
variété  de  cette  efpèce  nouvelle.   Vol.  VI 

73  &  7*- 

d  vj 


aj  Ta  b  le 

Merle  des  Moluques.  Voye^  Brève  de 
Mada.oafcar. 

o 

Merle  des  Philippines.  Voyeç  Martin, 

Merle  dominîquain  des  Philippines ,  fes 
longues  ailes ,  Ton  plumage ,  Tes  dimenfions* 
Vol  VI,  95  if  96. 

Merle  doré  de  Madagafcar.  Voye^  Saui- 

JALA. 

Merle  du  cap  de  Bonne-efperance.  Voye^ 
Jaunoir. 

Merle  du  cap  de  Bonne-efpérance ,  que 
j'appelle  Oranbleu.  Vol.   VI,  70. 

Merle  huppé  de  ïa  Chine ,  comparé  au 
merle  ordinaire  ,  fon  plumage,  Ton  talent 
pour  apprendre  à  chanter.  Vol.  VI ,  53 
&  54.   Ses  dimeniions.   Ibid.   54. 

MERLE  huppé  de  la  Chine  ,  (  petit  )  fait  ïa 
nuance  entre  les  grives  &  les  merles;  n'a 
point  de  grivelures.  Vol.  V,  442  ^T"  443» 

Merle  huppé  du  cap  de  Bonne-e/pérance  y 
fa  huppe,  fon  plumage,  fes  dimeniions^ 
Vol.  VI,   91—93. 

MERLE  noir  &  blanc  d' Abyfîtnïe ,  fort 
plumage,  fa  taille,  fon  chant,,  qui  lui  eii 
f une  lie  ,  fa  nourriture.  Volume  VI,  1 1 1 
<fcr  1 12. 

Merle  olivâtre  de  Barbarie ,  fa  taille ,  fon 
plumage ,  comparé  à  îa  grive  baiiètte  ;  lès 
diitérences,  \qL  VI ?  J08  &  109, 


des   Ma  t  i  è  p  es.     eu) 

MERLE  olive  de  Cayenne  ;  variété  du  fuivant» 

Al  E  R  L  E  olive  de  Saint  -  Domingue  ,  Ton 
plumage,  fes  dimenfions.  Vol.  VI,   107. 

Merle  olive  des  Indes ,  Ton  plumage ,  fes 
dimenfions.  Vol.  VI,  78  if  79. 

Merle  roux  de  Cayenne ,  Ton  plumage , 
fes  dimenfions.    Vol.  VI,   105. 

Merle  folitaîre ,  fà  voix ,  fes  amours ,  fon 
chant,  fa  ponte,  fes  œufs,  nourriture  &  édu- 
cation des  petits ,  manière  de  les  élever  ;  cet 
oifeau  efl  en  vénération  dans  le  peuple ,  fon 
plumage ,  fes  dimenfions.  Vol,  VI ,  40  —  47. 

Merle  folitaîre  de  Manille,  fait  la  nuance 
entre  le  merle  folitaîre  &  le  merle  de 
roche;  fon  plumage ,.  fa  taille,  couleurs  de 
îa  femelle.  Vol.  VI,  4.8  if  49. 

Merle  folitaîre  des  Philippines,  forme,  taille, 
phi  mage ,  dimenfions  de  cet  oifeau  ,  comparé 
avec  le  folitaîre  de  Manille.  Volume  VI  > 
50  if  51. 

Merle  terrier.  Voy.  MERLE  à  plaftron  blanc» 

Merle  vert  à  longue  queue  du  Sénégal, 
Voye%   Vert-doré. 

il  e  R  l  e  vert  à  tête  noire  des  Moluques, 
Vol.  VI,   121. 

Ierle  vert  d'Angola,  fon  plumage,  fa 
taille,  fes  dimenfions;  variété.  Vol.  VI, 
61  êr"  62..  Comparé  au  merle  violet  dt 
Juida.  Vol,  VI;  63. 


ch  Table 

MiRLE  vert  de  la  Caroline ,  fa  taille  ,  fès 
mœurs,;  fon  vol,  fo'n  cri,  fa  nourriture, 
fon  plumage,  Tes  dimennons.  Volume  VI, 
96  if  97. 

Merle  vert  de  l'ifîe  de  France;  efpéce 
nouvelle,  fon  plumage,  {es  dimenfions. 
Vol.    VI,  84.. 

Merle  vert  des  Moïuques.  Voye£  BREVE 
de  Bengale. 

Merle  violet  à  ventre  blanc  de  Juida,  fà 
taille,   ion  plumage.  Vol.  VI,    104.. 

Merle  violet  du  royaume  de  Juîda ,  fon 
plumage ,  fa  taille  ;  comparé  au  merle  vert 
d'Angola.  Vol.  VI,    63    £r  64. 

Merles  blancs  ou  tachetés  de  blanc.  Vol.  VI, 
13  i?  14.. 

MEROPS  0w  Guêpier,  conformité  des  tache* 
de  fa  queue  avec  celles  de  la  queue  du 
kittaviah.  Vol.  III ,  363  if  364.  Nom  de 
merops  donné  à  la  pie  de  la  Jamaïque. 
Vol.  V,  134. 

MESANGES  percent  &  déchirent  ies  grainesi 
Vd  1,55. 

MÉTHODE  de  Frifch ,  qui  diftribue  ht 
genres   &    les    efpèces  des    oifeaux  d'après 

i  leur  manière  de  vivre  &  la  différence  d< 
leur  nourriture  ,  porte  fur.'  un  mauvais  fon- 
dement; jamais  on  ne  déterminera  la  nature 
d'un  être  par  un  feul  caractère  ;  on  ne.peuN  / 


des    Matières.      eu 

■donner  une  connoiffance  compïette  de  chaque 
efpèce  en  particulier  que  par  fa  deferiptioo 
jointe  à  fon  hiitoîre.  Vol.  I,  ^^  if  55» 
Défauts  de  la  méthode  de  M.  Frifch.  Ibid, 
De  celle  qui  prend  les  caractères  des  efpèces 
dans  la  différence  des  couleurs  du  plumage. 
Ibid,  96  if  fuiv,  320  if  1,2.1.  Toute 
bonne  méthode  de  diftribution  des  animaux 
doit  tendre  à  réduire  au  jufte  le  nombre 
des  efpèces.  Vol.  I ,  100  ^y  101. 
{ MIGRATIONS  des  oifeaux,  ajoutent  beau- 
coup à  la  difficulté  de  faire  leur  hiitoire. 
Vol.  I ,  xix.  Les  circonftances  des  migra- 
tions varient  dans  les  différentes  efpèces. 
Ibidem,  15  if  16.  Les  oifeaux  captifs 
s'agitent  beaucoup  dans  îa  faifon  deiïinée 
à  ces  voyages.  Ibid.  16.  Le  fens  intérieur 
de  l'oifeau  eft  principalement  rempli  d'images 
produites  par  le  fens  de  la  vue  ;  ces  images 
fuperftcielîes  ,  mais  très  -  étendues ,  font  la 
plupart  relatives  aux  mouvemens ,  aux 
diftances  ,  aux  efpaces  ,  il  porte ,  pour  ainix 
dire ,  dans  fon  cerveau  une  carte  géogra- 
phique des  lieux  qu'il  a  vus  ;  &  cette 
connoiffance ,  jointe  à  la  facilité  qu'il  a  de 
parcourir  ces  mêmes  lieux ,  font  l'une  dts 
caufes  déterminantes  de  fes  fréquentes  mi- 
grations. Ibid.  8  1 .  Vol.  IV \  243  — 260.  Le 

;    froid    n'influe   pas    fur    les    migrations    des 
grives.  Vol.  V,  393.  Migrations  irrégulières 

•  du  bec-croifé  &  de  quelques  autres  oifeaux. 

;  Vol.  VI,  175-^77. 


cv)  Table 

MlLAN  ou  Milan  royal ,  voit  du  haut  des 
airs  un  petit  lézard,  un  mulot,  &c.  Vol.  I, 
9 .  Eft.  avec  la  bufe  &  le  corbeau ,  le  repré- 
sentant parmi  les  oi  féaux ,  de  l'hiène ,  du 
loup,  du  chacal.  Ibid.  51,  Voye^  Bec. 
Reffembïe  au  vautour  par  le  naturel  &  les 
mœurs  ;  eft  plus  commun ,  approche  plus 
ies  lieux  habités ,  s'établit  dans  les  pays 
cultivés,  abondans  en  gibier,  vokille,  rep- 
tiles ,  infectes  ;  on  l'approche  aifément ,  n'efl 
point  fufceptible  d'éducation  ,  reffembïe 
beaucoup  à  la  bufe ,  mais  s'en  dhtingue 
comme  de  tous  les  autres  oifeaux  de  proie 
par  fa  queue  fourchue  ;  iï  l'a  auffi  plus 
longue ,  le  vol  eft  fon  état  naturel ,  &  iï 
l'exécute  avecaifance  &  prefque  fans  aucun 
mouvement  apparent ,  fi  ce  n'eft  celui  de 
îa  queue  ,  quelquefois  il  plane  immobile  des 
heures  entières  ;  fon  combat  ou  plutôt  fa 
défaite  ïorfqu'il  eft  attaqué  par  l'épervïer. 
fbid.  277 —  28  1 .  Ne  pèfe  que  deux  livres 
&  demie ,  n'a  que  dix-fept  pouces  de  lon- 
gueur jufqu'au  bout  des  ongles ,  &  cependant 
a  près  de  cinq  pieds  de  vol;  a  l'iris ,  la  peau 
du  bec  &  les  pieds  jaunes  ;  fe  nourrit  aufli 
de  cadavres ,  de  tripailles ,  de  poiffons  morts , 
de  ferpens  ;  on  Ta  vu  avaler  un  pigeonneau 
tout  entier  avec  fes  plumes.  Ibidem,  282 
&"  283.  Niche  dans  des  trous  de  rochers , 
quelquefois,  dit -on,  fur  de  vieux  chênesc 

.  (ou  de  vieux  iapins ,  pond  deux  ou  troiS1 
ceufs  ;  plus  ronds  que  ceux  de  poule  ;  tacheté* 


des  Mat i ères.       cvïj 

de  jaune  fale  ;  eft  répandu  dans  tout  i'ancïen 
continent ,  depuis  la  Suède  jusqu'au  Sénégal. 
Vol.  I,  283  ^284. 

MlLAN  de  la  Caroline  ou  Épervïer  à  queue 
d'hirondelle  de  Catefby  ,  oïfeau  du  Pérou, 
que  l'on  ne  voit  à  la  Caroline  qu'en  été, 
eïpèce  étrangère ,  voifïne  de  notre  milan 
royal.  Ibidem ,  286,  312.  Pèfe  quatorze 
onces ?*a  quatre  pieds  de  vol,  vit  de  reptiles 
&  d'infectes.   Ibid.  313. 

MlLAN  noir  ou  Etolien ,  eft  plus  noir  &  un 
peu  plus  petit  que  le  milan  royal,  &  il  a 
les  pennes  de  la  queue  prefque  toutes  égales 
entre  elles ,  mais  il  lui  reffembfe  à  tous 
autres  égards  ;  il  eft  de  paffage ,  Belon  les 
a  vus  traverfer  le  pont  Euxïn  en  files  nom- 
breufès;  plus  commun  en  Allemagne  qu'en 
France  ;  refte  l'hiver  en  Egypte  ;  vient  dans 
îes  villes  ,  fê  tient  fur  les  fenêtres  des 
maifons  ;  il  a  la  vue  &  le  vol  fi  fûrs,  qu'il 
faifit  en  l'air  les  morceaux  de  viande  qu'on 
îui  jette.  Ibid.  286 — 28c/. 

Vil  LAN  comparé  avec  la  bondrée.  Vol  l% 
296  <&T  2yj*  Avec  l'oifeau  Saint-Martin  y 
à  la  harpaie ,  à  la  bufè.  Ibid.  301  —  316» 
Au  bufàrd.  Ibid.    310. 

Miroirs  ou  les  yeux  de  la  queue  du  paon. 
Vol.  IV,  39.  On  en  voit  des  veftiges  fur 
les  plumes  de  la  queue  du  paon  bîanc* 
Ibidem,  j8# 


cvii)  Table 

.Miroirs  ou  yeux  fur  les  plumes  de  l'argus 
Vol.  IV,  i  10.  Sur  celles  du  chinquis.  /bit 
i  16 if  117.   Du  fpîcïfère.   Ibidem,  1  1 
—  121.  De  i'éperonnier.  Ibid.  122,   12 
if  126. 


Module  des  planches  enluminées ,  eft  par 
tout  la  douzième  partie  de  la  longueur  d 
i'oifeau  mefuré  depuis  la  pointe  du  be 
jufqu-au  bout  de  la  queue.  Vol.  I,  xii).  ' 

JVI  <E  U  R  S  des  animaux  dépendent  beaucou 
de  leurs  appétits.  Vol.  I ,  51.  Les  oifeau 
ont  plus  de  mœurs  en  général  que  \t 
quadrupèdes.  Ibid.  68,  69  if  83.  Ceu 
qui  fe  nourriflènt  des  fruits  de  îa  terre  vivei* 
en  famille,  cherchent  la  fociété  de  leui 
femblables,  fe  mettent  en  troupes  nom' 
breufes  &  n'ont  d'autres  querelles  que  ceîk 
que  produit  l'amour  ou  l'attachement  poi 
leurs  petits.  Ibid.  95.  C'eft  des  déftrts  qu' 
faut  tirer  les  mœurs  de  la  Nature.  Ibid,  257 

JVÏoiNEAU  ou  Moineau  franc,  moineau  d 
ville  ,  pafferon  ,  paflicre  ,  pefferat ,  parât 
paiife,  paifToreile ,  paffereau ,  pierrot,  mcinet 
gros  -  pillery  ,  guilleri  ,  moucet ,  moifTor. 
Vol.  VI,  208  if fuiv,  Réduction  d'efpèce< 
Ibidem,  208  — 211.  Variétés  de  cou  leurs 
Ibid.  2ii.  L'efpèce  du  moineau  eft  répandu 
depuis  la  Suède  jufqu'en  Egypte,  au  Sénégal 
Ibid.  211  if  212.  Variétés  de  fexe.  Ibiœ 
Les  moineaux  fe  plaifent  dans  les  lieu 
habités;  font  opiniâtres,  rufés;  font  troi 


des  Mat i È re s.       cix 

pontes;  leur  nid,  leurs  œufs,  leur  nourri- 
ture ;  effet  de  la  fumée  de  foufre  fur  eux  ; 
dommage  qu'ils  caufent  aux  voKères,  &c„ 
Vol.  VI ,  212  —  -217.  Durée  de  leur  vie , 
leur  éducation ,  leurs  mœurs  ;  font  folitaires , 
vont  quelquefois  en  troupes;  leurs  amours; 
nichent  quelquefois  fur  les  arbres  ;  s'em- 
parent du  nid  des  hirondelles  &  des  pigeons. 
Jbid.   217  —  221. 

VI 01 N  EAU  à  bec  rouge  du  Sénégal.  Voye-^ 
Moineau  du  Sénégal. 

Moineau  à  collier.  Voye%  Friquet. 

Moineau  à  la  Soukie.  Voye%  Soulcie. 

Moineau  à  tête  rouge.  Voye^  Friquet. 

4oiNEAU  à  tête  rouge  de  Cayenne.   Voye^ 
Friquet,  Passevert. 

40INEAU  au  collier  jaune.  Voye^SoULCVï. 

Moineau   blanc  ;    variété   du    moineau. 
Vol.    VI,  211. 

iloiNEAU  brun  &  blanc.  Vol.  VI,  21  r. 

A  O I  N  E  AU  de  bois.   Voye^  Soulcie. 

Moineau  de  campagne.  Voye^  Friquet. 

IIoineau  de  Capfa.  Voye^  Dattier. 

Moineau  de  Cayenne.  Voye^  Friquet, 

PÈRE-NOIR. 

Ioineau  de  datte.  Voye^  Dat tier. 

1  o  1  n  e  a  u    de  Java.    Voye%    Paûda^ 
.PÈRE-NOIR, 


ex  Table 

Moineau  de  la  Caroline.  Voye^  Frique 
huppé. 

MoiNEAudela  Chine.  Voy,  Quadricolof 

Moineau  de  la  côte  d'Afrique.  Voy.  Beau 
marquet. 

Moineau  de  Macao.  Voye^  Père-noir. 

Moineau  de  Madagafcar.  Voye^  Fou  DU 

Moineau  de  montagne.  Voye%  Friquet 

Moineau  du  Brefil.  Voye%  Père-noir. 

Moineau  du  Canada.  Voye%  Soulciet,  . 

Moineau  du  cap  de  Bonne-efpérance.  Voye 
Croissant,  Foudis. 

MOINEAU  du  royaume  de  Juida.  Voye 
Père-n  o  ir. 

Moineau  du  Sénégal;  en  quoi  diffèi 
du  nôtre.  Vol,   VI,  2.2.2  £7  223. 

Moin  eau  jaune.  Vol,  VI,  212, 

Moineau  Indien.  Voye^  Padda. 

MOINEAU   noir  ou  plutôt  noirci.  Vol  VI 

21  I. 

MOINEAUX,  s'accouplent  Ta  femelle  reftan 
droite  fur  fes  pieds ,  &  leur  accouplemen 
dure  très-peu ,  mais  il  fe  renouvelle  très 
fouvent.  Vol.  I,  78  if  79. 

MoloxitA  ou  Relîgîeufe  d'Abyflïnie,  corn 
paré  au  merle  ordinaire  pour  la  forme,  la  taille 
la  nourriture ,  &c.  plumage  du  moloxita 
pourquoi  appelé  rtligieufe*  Vol*  VI,  1 1  o 


d  e  s   Ma  t  i  è  r  e  s.      ex) 

klOQUEUR,  eft  de  la  même  efpèce  que  le 
merle  de  Saint-Domingue  de  M.  Brifïbn  , 
que  fon  grand  moqueur,  que  le  merle  cendré 
de  Saint-Domingue  de  nos  planches  enlu- 
minées ,  que  le  t^onpan  de  Fernandez ,  fon 
tet-çonpan,  &  fon  cent-^pnpantli ,  &  Ton  cen- 
contlatolli ,  enfin  que  le  moqueur  de  M. 
Sloane.  Vol.  V,  4-4-5- — 4.4-8.  Son  chant, 
accompagné  de  mouvemens  cadencés.  Ibid* 
'4.5  1  — 4-54-  Son  plumage,  Tes  dimenfions; 
iieux  où  il  fe  trouve;  fon  nid,  fa  nour- 
riture ;  maniè*e  de  Pélever  en  cage ,  {es 
mœurs,  Tes  parties  internes,  lbid.  4-5  1 — 4.5  6. 

Loqueur  de  M.  Sloane,  efl  notre  moqueur, 

[oqueur  François  ,  a  plus  de  rapports  avec 
nos  grives;  Tes  différences,  Tes  dîmenfions, 
fon  plumage,  fon  chant,  fà  nourriture-» 
Vol.  V,  449  &  450. 

OQUEUR,  (grand)  le  même  que  le  moqueur. 

.0  QUE URS ,  réduction  des  e/pèees  à  deux. 
Vol.  V,  445  —  448,  Voyez  Cencon- 
tlatolli,  centzonpantli, 
Jetzonpan,   Tzonpan. 

OUCHET.    Voyei  ÉPERV  I  E  R. 

OU  ET  TES,  femblent  être  toujours  en 
mouvement  &  ne  fe  repofer  que  par  inflans. 
~'ol.  I,  41.  Les  mouettes  des  Barbades 
vont  fe  promener  en  troupes  à  plus  de  deux 
cents  milles  de  la  côte  &  reviennent  le  même 
jour.  Ibid,  45. 


cxi)  Table 

Mouvement,  les  oifeaux  y  font  très-propre  \\ 
es;  rrès-habilcs  ,  et  par  cetrc  raifon  ils  ont  d  I 
avoir  le  Cens  de  la  vue  plus  parfait.  Vol.  I 
9  <iT  fuiv.  La  feule  vîteffe  du  vol  d'u  K 
oiieau  peut  indiquer  la  portée  relative  d 
la  vue.  Ibid.  10.  Le  mouvement  paroi I 
plus  naturel  aux  oifeaux  que  le  repos.  Ibu  D 
41.  Cela  influe  fur  leurs  habitudes  &  Iei| 
incline!.  Ibid.  42. 

Mue,  les  oifeaux  y  font  fujets  comme  le 
quadrupèdes  ,  font  fourîrans  alors  &  meurer 
quelquefois  ;  aucun  ne  pond  pendant  c 
temps.  Vol  1 ,  61  if  62.  Etfets  de  la  mu|i 
des  oifeaux  quant  aux  couleurs  du  plumage 
Ibid.  97.  £t  même  quant  à  celles  du  pelag 
des  quadrupèdes.  Ibidem.  Dans  certaine 
eipèces  d'oifeaux  les   trois  premières  mut 


entraînent  des  changemens  coniidérables  dar 
les  couleurs  du  plumage.  Ibid.  98.  Tenir. 
de  la  mue  des  faucons.  Vol.  Il,  24.  D 
paon.  Y  cl.  IV,  4  —  40.  Double  mue  de 
cailles.  Ibid.  266  &  267. 

N 

lN  APAUL  ou  Faifan  cornu ,   comparé  a 
dindon,    plus    reflemblant  au   raifan  ,    ik\ 
cornes,  fa  gorgerette,  fon  plumage,  fes  aile , 
courtes;  eitun  oiieau  pelant.  Vol,  IV ,  1 1 
• —  114. 


des    Matières,     cxtl) 

JARINFS  du  Percnoptère ,  ont  un  écoulement- 
continuel  &   fort  dégoûtant.    Vol.  I ,   211. 
Du  griffon  ,  font  fort  amples.  Ibid,  2  ]  8. 

ATURE,  ce  mot  a  deux  acceptions,  eu 
c'eft  un  être  idéal  auquel  on  ru'  norte , 
comme  à  une  caufe  active ,  tous  les  eitets 
con  flans  ,  tous  les  phénomènes  de  l'Univers; 
eu  c'elt  la  fomme  des  qualités  dont  cette 
caufe  active  a  doué  les  être  particuliers. 
Vol.l,  3  ^  4.  Nature  des  oifeaux.  Ibid. 
4-  &*  fttiv.  Uniformité  du  plan  de  ia  Nature 
prouvée  parles  rapports  particuliers,  obfervés 
entre  la  tribu  des  oifeaux  &  celle  des 
quadrupèdes.  Ibid.  50.  C'eft  fouvent  des 
pays  étrangers,  &  fur-tout  des  déferts  qu'il 
faut  tirer  les  mœurs  de  la  Nature.  Ibid,  257. 

\TUREL,  en:  l'exercice  habituel  de  l'inftincT: 
guidé  &  même  produit  par  le  fentiment. 
VcL   I,   4. 

I  D  des  oifeaux ,  la  femelle  le  commence 
(par  néceflité ,  le  mâle  amoureux  y  travaille 
par  complaifance.  l'o/.  I,  69.  Ce  travail 
commun  forme  un  attachement  réciproque. 
Ibid.  Les  oifeaux  qui  ne  font  point  de  nid 
ne  fe  marient  pas ,  &  fe  mêlent  indiffé- 
remment. Ibid,  73.  Les  hiboux  n'en  font 
point  ordinairement ,  mais  fe  fervent  de  ceu  s 

~  s  autres  oifeaux.  VcL  II,   139.  II  en  e-fl 

inli  de  la  hulotte.  Ibid.   162. 

ïMENCLATURE  des  oifeaux  ,  fes  difficultés, 
VcL  1,   iv,  v,  vj  &  vij.  Néce-fïïté  de  s;en 


cxh  Table 

occuper.   Vol.  III,    i — 6.    Inconvénient 
des  licences  de  la  Nomenclature.  Ibidem 

20.  >  379- 

Nourriture  des  oifeaux,  confifte  en  toui 
ce  qui  vit  <St  végète.  Vol.  I,  52.  Ils  fonl 
affez  indifférens  fur  ie  choix  ,  ne  favourem 

-    point  ce  qu'ils  mangent,  font  privés  de  h 

maftication  qui  fait  une  grande  partie  de  h 

jouiiîànce  du  fens  du  goût,  ils  ont  ce  fen«i 

très-obtus ,  fans  difccrnement  ;  ils  s'empoi- 

fonnent  fbuvent  en  voulant  fe  nourrir.  Ibid 

52   4?    53.    Rien   de    plus   gratuit   &  d< 

moins  fondé  que  la  diilribution  des  oifeaux 

tirée   de  leur   manière  de   vivre  ou  de  h 

différence  de  leur  nourriture.  Ibid,  56.  Or 

peut  dire  des  quadrupèdes  comme  des  oifeaux 

que  la  plupart  de  ceux  qui  fe  nourriffen 

de  plantes   ou    d'autres    alimens  maigres 

pourroient   aufïi   manger   de    la   chair;   le 

granivores  recherchent  les  vers,  lesinfeéles 

les  parcelles   de   viande   avec  avidité ,    oi 

nourrit  avec  de  la  chair  le  roffignol  qui  n< 

vit  que  d'infeclts;  les  chouettes  fe  rabatten 

fur  les  phalènes ,  les  oifeaux  les  plus  carnaï 

fiers  mangent,  à  défaut  de  chair ,  du  poiffon 

àcs  crapauds,  des  reptiles;  prefque  tous  le 

granivores  ont  été  nourris  d'infecles  dans  I< 

premier  âge.  Ibid.   55  ^r  56. 

NOYAU   cartilagineux  dans  la  dernière  pochil 
inteftinale ,    joignant    l'anus  de    rautruchéi|  t 
Yvt.il,  230  Ù'  2-lif  d?  2^1. 


QCOCOUÏ 


o 


P  E  s    Ma  T  1 È  R  E  s.       CXU 

o 


COCOLIN  ou  Perdrix  de  montagne,  du 
Mexique ,  plus  gros  que  nos  perdrix ,  climat 
oùiïfe  plaît.  Vol.  IV,  299.  II  eft  une  autre 
efpèce  d'ococolin.  Ibid.  300. 

Odor  AT ,  ne  peut  être  que  le  fens  du  fèn- 
îîment ,  efl  plus  parfait  dans  l'animal  que 
<îans  l'homme.  Vol.  I,  5,  17.  Ceïuî  du 
corbeau  &  du  vautour  eit  fort  Inférieur  à 
celui  du  chien  &  du  renard.  Ibidem,  17. 
■Cependant  les  oifeaux  carnafTiers  paroifîènt 
en  général  avoir  plus  d'odorat  que  les  autres 
oifeaux;  <3c  comme  la  finefTe  de  l'odorat 
fupplée  à  la  groïïîèreté  du  goût ,  ilsparoiffent 
suffi  avoir  le  fois  du  goût  meilleur  que  Ies> 
autres  oifêaux.  1bid.  53.  Voye^SENS.  Dans 
l'homme  &  dans  î'oifeau,  l'odorat  eft  le 
cinquième  fcns  ;  dans  le  quadrupède  il  efl 
ie  premier.  Ibid.  67.  Fort  émoufTé  dans 
l'autruche.  Vol.  II,  261. 

(E  I  L ,  plus  fenfible  dans  les  hiboux ,  &  en 
général  plus  parfait,  plus  travaillé  dans  les 
oifeaux  que  dans  les  quadrupèdes.  Vol.  1,6. 
Jlefl  auflï  très-fauple ., Te  renfle  ou  s'aplatit  p 
fe  rétrécit  ou  s'élargit^  &c.  Ibid.  9.  II  efl 
plus  grand  proportionnellement.  Ibid.  u. 
Singulière  "onformation  de  l'œil  de  l'orfraie, 
connue  d'Arîftote,  &  vérifiée  par  Aîdro- 
vande.   ibidem,   161    <tt  fuiv.   L'œil   <Ju 

Vifeaux ,  Tome  FX  ç 


exvj  Ta  b  l  e 

jean-Ie-bïancfoutient  l'éclat  du  fbleil.  Vol.  I, 
178.   La  pupille  de   l'oeil   des    oifeaux  de 
proie  nocturne  ,  fe  rétrécit  concentrîquement. 
Vok  II ,  1  1  9.  Les  yeux  de  l'autruche  difpofés 
de  manière  qu'elle  peut  voir  des  deux  à  la 
fois  le  même  objet.  Ibid,  220.  Du  dindon. 
Vol.  III,  208  &  fuiv. 
OEUFS  ne   font  point  caufe  ,   dans  les  efpèces 
'des  oifeaux  de  proie,  de  l'excès  de  grandeur 
des  femelles    fur   les   mâles ,   comme  ils  en 
font  caufe  parmi  les  poiffons  Si  les  infectes. 
Vol.  I,  89.   Les  aigles  .n'en  font  que  deux 
ou  trois ,  &  en  général  les  oifeaux  en  pondent 
d'autant  moins  qu'ils  font  plus  grands  &  plus 
gros.  lhid.   92  <tf  116.  Les  œufs  de  milan 
<x    de  tous  les   oifeaux  de  proie  font  plus 
ronds  que   l'es   œufs   de  poule.   Ibid.  28.4. 
'  GEufs  dVutruche  dans  l'ovaire.  Vel.  11,23  ô> • 
Confondus   quelquefois    avec   des  œufs  de 
crocodiles.  Ibid.  2  <p..  Hiftoire  des  œufs  de 
la  poule.  Vol.  III,    102   &  fuiv.   Œufs  à 
deux  jaunes  ;  œuf  dans  un  œuf;  épingle  dans 
un  œuf;  œuf  hardé;  œuf  à  coque  double 
ou  à   coque  épaiffe;   œuf  à   pédicule,   e4 
forme  de  "poire1,"  fie   cylindre,   de  fpîraîe  ; 
œuf  portant  l'empreinte  d'un  foleil ■,   d'une 
éciipfe ,  d'une  comète  ;  œufs  lumineux.  Ibid, 
1  07  ifi  108.  Prétendus  œufs  de  coq.  Ibid. 
109.   Évaporatïon   de    l'œuf,    moyens  de 
l'empêcher  &  de  conferver  les  œufs.   Ibid. 
ï  ï  2  &  1  1 3 .   Effets  de  la  fécondation  fur 
l'œuf.  Ibid,  116  if  fuiv.  Pvapport  conilant 


d  è  s  -  Ma  t  i  è  s  e  $.     cxvij 

©r^fervé  entre  ïa  couleur  des  œufs  &  celle 
du  plumage.  Vol.  III ,.  I  84-  ^  185.  Diiîé- 
"  rence  de  couleur  entre  les  ceufs  des  peïntades 
fauvages ,  &  ceux  des  peintades  domefliques. 
Ibid.  264  Ù*  265.  (lEufs  zéph}'riens.  Vol. 
IV,  22.  (Eufs  des  paons.  Ibid.  28,  53. 

Ole,  qui  a  vécu,  dit-on,  quatre-vingts  ans. 
Vol.  1,4-8. 

Oiseau  de  Dieu.  Voyez  Manucode. 

Oiseau  de  Nazare,  plus  gros  qu'un  .cygne, 
a  prefque  tout  le  corps  couvert  de  duvet 
noir,  des  plumes  frifées  au  lieu  de  queue, 
les  jambes  hautes,  trois  doigts  à  chaque 
pied  ;  pond  un  œuf  unique  dans  les  forêts 
fur  un  tas  de  feuilles;  on  trouve  un  œuf 
dans  le  géfier  des  petits.  Vol.  Il,  34^  _£?* 
346.  Cet  oîfeau  comparé  avec  le  dronte 
&  le  folitaire.  Ibid.  347 — 351. 

OISEAU  de  Paradis  ;  erreurs  à  fon  fujet. 
Vol,  N ,  207  —  210.  .Ses  longues  plumes \ 
-fubaïaires  ,  les  longs  filets  de  fa  queue  ; 
plumes  veloutées  de  la  tête.  Ibidem,  210 
—  214.  Mue  de  cet  oifeau ,  climat  qui  lui 
convient;  fa  nourriture,  (a  chafTe,  fon  vol. 
Ibid.  214,  —  218.  Inconnu  aux  Anciens  ; 
variétés  obfervées  dans  cette  élpèce.  ibid. 
218—221.  '  On  mutile  quelquefois  des 
oifeaux  à  beau  plumage,  autres  que  des 
oifeaux  de  Paradis.  Ibid.  221  if  2.2.2.. 

Oiseau  de  riz.  %y%  Padda. 

e  ij 


cxvYi)  Table 

OlSEAU  fleuri  de  Fernandez.Koy.XoCHITOt. 

Oiseau  Saint- Martin,  autrement 
faucon  -  lanier  &  Ianîer  cendré ,  diffère  des 
faucons  &  des  ïaniers  par  fes  jambes 
îongues  &  menues ,  &  fe  rapproche  en 
cela  du  jean -le- blanc  &  de  la  foubufe; 
efl  un* peu  plus  gros  que  la  corneille,  a  le 
corps  plus  mince ,  n'avale  pas  les  petits 
animaux  tout  entiers  ,  comme  font  les  autres 
gros  oi  féaux  de  proie ,  mais  les  déchire  avec 
le  bec  ;  reffemble  à  la  foubufe  à  beaucoup 
d'égards.  Vol.  I,  298  if  299.  Se  trouve 
en  France,  en  Allemagne,  en  Angleterre; 
comment  chaffe  aux  lézards  ,  fcs  mœurs  font 
ignobles  &  approchent  de  celles  du  milan; 
cû  différent  du  henharrier.  Ib'id.  300  if 
301,  Fréquente  comme  lui  &  comme  la 
foubufe  les  colombiers  &  les  baffes-cours, 
Ibid.  30  3.N'efl  point,  comme  on  l'a  dit, 
le  mâle  de  la  foubufe.  Ibid,  3  04,. 

OiSEAUX,  leur  hiftoîre  moins  détaillée  ici 
que  celle  des  animaux  quadrupèdes ,  & 
pourquoi.  Vol.  I ,  )  -—  iv.  Leurs  efpèces 
font  beaucoup  plus  nombreufes  &  fujettes  à 
beaucoup  plus  de  variétés  à  raifon  de  l'âge , 
du  fexe  y  du  climat ,  de  la  domefticïté  ,  &ç. 
Ibid.  iv  if  fuiv.  Difficultés  de  leur  nomen- 
clature, de  leur  defçrïption,  de  leur  hiftoîre 
&  de  rendre  leurs  couleurs  avec  le  pinceau  de 
ia  parole.  Ibid.  vij  &  viij.  Leurs  différences 
apparentes  portent  fur  les  couleurs;  encore 


des   Matières,     cxlx 

plus  que  fur  les  formes.  Vol.  I ,   viij.  Sont 
moins   afTujettis  que  les  quadrupèdes  à  la 
loi  du  climat,  lbid.  xviij.  N'obéilTent  qu'à 
la  faîfon.    Ibidem.  Sont  plus  chauds,  plus 
prolifiques   que   les    quadrupèdes  ,    &  par 
conféquent  plus  fujets  à  fe  mêler  avec  les 
femelles  d'efpèces   voifmes ,  &    à  produire 
des  métis  féconds ,  d'où  s'enfuit  une  plus 
grande    multiplicité   d'efpèces.    Ibid,  xxxij. 
Pian  pour  arriver  à  une   hïftoire  comple'tte 
des  oifeaux.  Ibidt  xxxiv  —  xxxvj.  Les  oifeaux 
ont  le  fens  de  la  vue  plus  parfait  que  les 
quadrupèdes.  Ibidem,   6,  4.1.   Exceptions 
apparentes.  Ibid,  Voye^  GEil.  Les  oifeaux 
font  plus  propres  &  plus  habiles  au  mou- 
vement   que    tous    les    autres   animaux.  9 
if  fuiv.  45.  ConnoifTent  mieux  que  nous 
les  qualités    de    l'air ,   en  prévoient  mieux 
les  variations.  Ibid.   12.  ConnoifTent  mieux 
aufîi  les  grandes  diftances  &  la  furface  de 
notre  globe.   Ibidem,  14..    Par  cette  raifon 
voyagent   plus  &   plus    loin.    Ibid.  1 5  Ù* 
fuiv.  Voye^  MIGRATION.   Plufiéurs  n'ont 
point  de  narines  extérieures.  Ibid.  17.  Ont 
le  fens  de  l'ouïe  plus  parfait  que  l'odorat, 
le  goût  &   le  toucher,   plus  parfait  même 
que  l'ouïe  des  quadrupèdes.   Ibid,  19.  Ont 
en  général  la  voix  plus  agréable,  plus  forte, 
&  ils  prennent  plus   de  plaifir  à  l'exercer. 
Ibid.  19,  22.  Se  font  entendre  d'une  lieue 
du  haut  des  airs.  Ibid.  27.  Ont  les  organes 
,    de  la  yoix  plus  compliqués.  Ibidem,  24» 

e  iij 


cxx  Table 

Volent  fans  fe  fatiguer ,  &  chantent  de 
même,  puisqu'ils  chantent  en  volant.  Vol,  \, 
24.  Sont  moins  fufceptibles  d'être  modifiés 
par  l'homme.  Ibid,  33  <tf  34.  On  apprend 

■  cependant  à  quelques-uns  à  chaffer,  à  rap- 
porter le  gibier.  Ibid.  34<£?"  35.  Un  oifêau 
de  haut  vol  peut  parcourir  chaque  jour  quatre 
■ou  cinq  fois  plus  de  chemin  que  le  quadru- 
pède le  plus  agile.  Ibid,  42  if  45.  Les 
oifeaux  vivent  plus  à  proportion  que  les 
quadrupèdes.  Ibidem,  47.  Croiffent  pi  us 
promptement,  &  font  plutôt  en  état  de  fe 
reproduire.  Ibidem.  Rapports  particuliers 
cbfervés  entre  la  tribu  des  oifeaux  &  celle 
des  quadrupèdes;  parmi  les  uns  &  les  autres 
il  y  a  des  efpèces  carnaffières  &  d'autres 
qui  obfervent  la  diète  végétale ,  &  pourquoi.. 
Ibid.  49  à?  50.  Vqye%  INTESTINS.  En 
général  font  afîez  indifférens  fur  le  choix 
de  la  nourriture ,  &  fouvent  ils  fuppléent 
à  l'une  par  une  autre.  Ibid.  ^2.  La  plupart 
des  orfeaux  ne  font  qu'avaler  fans  jamais 
favourer.  Ibid.  53.  Vqye^  NOURRITURE. 
Plufieurs  dont  le  bec  effc  crochu,  préfèrent 
les  fruits  &  les  grains  à  la  chair;  prefque 
tous  ceux  qui  ne  vivent  que  de  grains , 
ont  été  nourris  dans  le  premier  âge  avec 
des  înfecles  par  leurs  père  &  mère.  Ibid, 
5  6 .  Les  oifeaux  prefque  nus  ,  tels  que 
l'autruche,  le  cafoar,  le  dronte ,  &c.  ne 
fe  trouvent  que  dans  les  pays   chauds  ;  les 

'    oifeaux  des  pays  froids  font  bien  fourrés. 


des   Matières,     cxxj 

Vol.  1 ,  60,  Tous  font  fujets  à  la  mue  comme 
les  quadrupèdes.  Jbid.  6 1  iT  fuiv.  Voye^ 
Mue.  Les  oifeaux  l'emportent  fur  les  qua- 
drupèdes pour  le  toucher  des  doigts,  dont 
ils  faififTent  les  corps.  Jbid.  66.  Sont  plus 
capables  de  tendreffe ,  d'attachement  &  de 
morale  en  amour  que  les  quadrupèdes , 
quoique  le  fond  phyfique  en  foit  peut-être 
plus  grand  que  dans  ces  derniers  ;  ils  paroiflent 
s'unir  par  un  pacte  cohftant  &  qui  dure  au 
moins  autant  que  l'éducation  de  leurs  petits. 
Jbid.  68,  69  if  83.  II  faut  excepter  la 
perdrix  rouge  &  quelques  autres  efpèces. 
Jbid.  72.  Les  oifeaux  qui  pourroient  encore 
fe  livrer  à  l'amour  avec  fuccès ,  fe  privent 
de  ce  piaifir  pour  fe  livrer  au  devoir  naturel 
du  foîn  de  la  famille.  Jbid.  77  <t?  78. 
N'ont  qu'une  feule  façon  de  s'accoupler. 
Jbid.  78.  Plus  indépendans  de  l'homme, 
moins  troublés  dans  leurs  habitudes  natu- 
relles -,  ils  fe  raiîèmbïent  plus  volontiers  entre 
eux.  Ibidem ,  83.  Ont  plus  de  befoin  que 
d'appétit ,  plus  de  voracité  que  de  fenfualité. 
Jbid.  82.  Voyez  MIGRATION.  Ne  peuvent 
avoir  que  des  notions  peu  diilincles  de  la 
forme  des  corps.  Jbid.  Comment  imitent 
notre  parole  &  nos  chants.  Vol.  lil ,  150. 


.  près  de  Ja  queue 
de  groffes  glandes ,  des  efpèces.  de  réfervoirs 
pleins  d'une  matière  huileufe,   dont  ils  fe 

e  ïùj 


tXXl)  T  A    B    L    £ 

fervent  pour  Iuftrer  &  vernir  leurs  pîumes. 
Vol.  I,  60.  Les  membranes  qui  uniffent  les 
doigts  de  leurs  pieds ,  ïa  légèreté  de  leurs 
plumes  &  de  leurs  os,  la  forme  de  leur 
corps  ,  tout  contribue  à  leur  faciliter  l'action 
de  nager;  il  y  a  plus  de  trots  cents  efpèces 
d'oifeaux  palmipèdes ,  &  l'élément  de  l'eau 
femble  appartenir  plus  aux  oifeaux  qu'aux 
-quadrupèdes.  Ibid.  64.  &*  65.  Oifeaux  de 
proie  aquatiques  comparés  avec  les  oifeaux 
de  proie  terrefïres.  Ibid.  86 —  88.  Parmi 
les  oifeaux  aquatiques ,  comme  parmi  les 
terreftres,  il  y  en  a  qui  ne  volent  point. 
Vol.  II,  208. 

Oiseaux  de  baffe-cour,  ne  font  point  de 
nids ,  ne  s'apparient  point ,  le  mâle  pafoît 
feulement  avoir  pour  fès  femelles  quelques 
attentions  dé  plus  que  n'en  ont  les  quadru» 
pèdes.    Vol.   I,  73» 

OlSEAUX  de  fauconnerie,  de  Ta  première 
clafle,  ce  (ont  les  gerfauts,  les  faucons,  les 
iacres,  les  ïaniers,  les  hobreaux ,  les  émé- 
rillons  &  hs  crécerelles  ;  ont  tous  les  ailes 
prefque  auffi  longues  que  la  queue ,  la  pre- 
mière penne  de  l'aile  faite  en  lame  de  couteau, 
&  aufîi  longue  que  la  fuivante  ,  qui  eft  la 
plus  longue  de  toutes.  Vol.  I,  34.0. 

OlSEAUX  de  Paradis,  fembïent  être  toujours 
en  mouvement  &  ne  fe  repofer  que  par 
inltans.  VoL  l,  4.1. 


DES    M  ATI  ÈRES.       CXXliJ 

OISEAUX  de  proie ,  n'ont  ordinairement  ni 
jabot,  ni  géfier,  ni  double  cœcum,  &  leurs 
ïntefh'ns  font  moins  étendus  que  ceux  des 
oifeaux  qui  fe  contentent  d'une  nourriture 
végétale.  Vol.  I,  50^51.  Ont  la  langue 
molle  en  grande  partie  &  affez  femblable 
pour  la  fubflance  à  celle  des  quadrupèdes  ; 
ils  ont  donc  le  goût  meilleur  que  les  autres , 
d'autant  qu'ils  paroiiTent  aufïi  avoir  plus 
d'odorat.  Ibid.  53  &*.  136,  Les  plus  voraces 
mangent  du  poiffon  ,  des  crapauds ,  des 
reptiles  Iorfque  la  chair  leur  manque.  Ibid. 
56.  Ont  I'eftomac  membraneux.  Ibid.  5.9. 
II  n'y  a  pas  une  quinzième  partie  du  nombre 
total  des  oifeaux  terreflres  qui  foient  car- 
nafïiers ,  tandis  que  dans  les  quadrupèdes 
il  y  en  a  plus  du  tiers.  Ibid.  85  &  86* 
JVIaîs  en  revanche  il  exïfte  une  grande  tribu 
d'oifeaux  qui  font  une  prodigieufe  dépré- 
dation fur  les  eaux,  tandis  qu'il  n'y  a 
guère  parmi  les  quadrupèdes  que  les  cailors  , 
les  loutres ,  les  phoques  &  les  morfes  qui 
vivent  de  poiffon.   Ibid.   %j. 

OISEAUX  de  proie  terreflres,  comparés  avec 
Jes  oifeaux  de  proie  aquatiques.  Vol.  1,85 
if  86.  Ordre  dans  lequel  on  parlera  des 
premiers  dans  cette  JHiftoire  des  Oifeaux» 
Jbid.  8  8 .  Dans  toutes  les  efpèces  d'oifeaux 
de  proie,  les  mâles  font  d'environ  un  tiers 
moins  grands  &  moins  forts  que  Jes  femelles  » 
d'où  s'elt  formé  le  nom  générique  de  tier- 
celet ,  qui ,  défigne  le  mâle  dans  toutes  ces 


cxxh  Table 

efpèces.  Vol.  1 ,  89  if  90.  Tous  ces  oï/eatix 
ont  l'appétit  de  la  proie  &  le  goût  de  la 
chafîè  ,  le  vol  très-élevé ,  la  vue  perçante  , 
l'aile  &  ïa  jambe  fortes ,  la  tête  groffe ,  la 
langue  charnue,  Peftomac  fimple  &  mem- 
braneux ,  les  inteftins  moins  amples  &  plus 
courts  que  les  autres  oifeaux,  le  bec  crochu, 

•  quatre  doigts  bien  féparés  à  chaque  pied  ; 
ifs  habitent  les  montagnes  défertes ,  font 
leurs  nids  dans  les  trous  de  rochers  &  fur 
les  plus  hauts  arbres  ;  plufieurs  efpèces  fe 
trouvent  dans  les  deux  contïnens  ,  quelques- 
unes  ne  paroifTent  pas  avoir  de  climat  fixe  <3c 
bien  déterminé.  Ibid.  90^91.  En  général 
font  moins  féconds  que  les  autres  oifeaux, 
&  le  font  d'autant  moins  qu'ils  font  plus 
grands.  Ibid. 91  if  92.  Ont  prefque  tous, 
plus  ou  moins,  l'habitude  dénaturée  de 
chaffer  leurs  petits  hors  du  nid  bien  plus  tôt 
que  les  autres ,  &  dans  le  temps  qu'ils  leur 
devroient  encore  des  foins  ;  forcés  par  leur 
conformation  à  fe  nourrir  de  chair,  par 
conféquent  à  détruire  &  à  faire  la  guerre 
fans  relâche,  ils  portent  une  ame  de  colère 
qui    détruit   tous    les    fentimens    doux    & 

:  àfFoiblit  même  la  tendreffe  maternelle;  preifés 
de  leur  propre  befoïn  ,  ils  entendent  impa- 
tiemment les  crîs  de  leurs  petits,  &  fi,  la 
proie  devient  rare,  ils  les  expuîfent,  les 
frappent  &  quelquefois  les  tuent  dans  un 
accès  de  fureur  caufé  par  la  mifère.  Ibid. 
€)j  if  94,:  Sont  infociables  par  la  mêAie 


des  Matières*      cxxv 

raifon.  Vol.  I,  94.  Vivent  appariés,  même 
après  la  faifon  de  l'amour  &  jamais  en 
famille.  Ibid.  9  j .  Changent  de  couleurs  à 
ïa  première  mue  &  même  à  la  féconde  & 
à  la  troifième.  Ibidem,  97  if  98.  II  y  a 
apparente  qu'ils  fe  cachent  pour  boire , 
comme  fait  le  jean-Ie-blanc.  Ibid,  179.  Se 
diftinguent  en  oïfeaux  guerriers  ,  nobles  & 
courageux ,  tels  qiie  les  aigles ,  faucons  _, 
gerfauts  ,  autours  ,  laniers  ,  épervieïs ,  &c. 
&  en  oifeaux  lâches  ,  ignobles  &  gourmands, 
tels  que  les  vautours,  milans,  bufes  ,  &c. 
Ibid,  186.  Antipathie  nécefTaire  entre' tous 
les  oifeaux  de  proie.    Vol.    V,  4.7. 

OlSEÂUX  de  proie  nocturnes,  ne  voient 
ni  au  grand  jour,  ni  dans  Fobfcurité  pro- 
fonde. Vol.  II,  99  if  fuiv.  Attaqués  dç 
jour  avec  acharnement  par  les  petits  oifeaux. 
'  Ibid.  1  o  1  :  Quels  Tortt  ceux  qui  fupportent 
le  mieux  la  lumière.  Ibid,  102.  Sont  tous 
compris  fous  Ie&  deux  genres  du  hibou  <Sc 
de  la  chouette.  Ibid.  103.  La  plupart  de 
ceux  qu'on  trouve  en  Amérique  ne  diffèrent 

-  pas  allez  de  ceux  d'Europe  pour  qu'on  ne 
puiffe  leur  fupppfer  une  même  origine.  Ibid, 
105.  Semblent  avoir  le  fens  de  la  vue  obtus , 
\ parce  qu'il  eil  trop  affeclé  de  l'éclat  de  la 
lumière  /  paroiflent  avoir  le  fens  de  l'ouïe 
'  fïiperreuf^  à  tous  re£  autres  oifeaux  &  ani- 
maux ,  ils  peuvent  ouvrir  &  fermer  les 
oreilles  à  vbïonté:;  leur,  bèc  '  ell  entouré  de 
petlve^'pluiùeS^  tournées  en  avant,  les  deux 

e  vj 


cxxvj  Table 

pièces  y  tant  fupérieure  qu'inférieure ,  font 
mobiles,  -l'ouverture  en  eft  très-grande;  le 
font  craquer  fort  fouvent;  ont  l'un  des  trois 
doigts  antérieurs  mobiles ,  de  manière  qu'ils 
peuvent  le  tourner  en  arrière  ;  lorfqu'ils 
fortent  de  leur  trou ,  prennent  leur  vol  en 
culbutant,  fans  aucun  bruit,  comme  fi  le 
vent  les  emportoit  &  toujours  de  travers. 
VoL  II,   1 18 .—  12.0. 

OnocrOTALE,  le  fqneïette-  de  ce  gros 
oïfeau  ne  pefok  que  vingt-trois  onces.  Vol.  I, 
4.6.  On  dit  qu'il  vit  jufqu'à  quatre  -  vingts 
ans,  Ibid.  4.8. 

ORANBLEU  ou  Merle  du  cap  de  Bonne- 
efpérance  ;  origine  de  fon  nom ,  fbn  plumage. 
Vol  VI,  69  &  70. 

Oranvert.  Voye^  Merle  à  ventre  orangé 
du  Sénégal;  fon  plumage,  iês  dimcnfions. 
VoL  VI,  68  êr  69. 

Or€BEF  ou  Gros-bec  des  Indes.  VoL  VI> 
196. 

Oreilles  du  Grand-duc.  Vol.  II,  122» 
De  Fautruche.  Ibid.  288'^  289. 

ORFRAIE,  ne  pond  que  deux  œufs.  Vol.- 1 , 
02.  Se  charge,  dit-on,  de  l'éducation  des 
petits  du  pygargue  chaffés  &  abandonnés 
par  leurs. père  &  mère.  Itid.  14.1..  Fait  à 
vérifier.  Ibid.  159*  ChafTe  aux  oifeaux  de 
mer.  Ibidem,  152  i?  1.58.  Appelé  grand 
aigle  de  mer ,  eft  plus  gros  -que  ie  graod 


des  Matières,      cxxvlj 

aigle ,  mats  a  les  ailes  plus  courtes ,  a  les 
ongles   noirs,   fémi- circulaires ,   les  jambes 
jaunes ,   nues  à   la    partie   inférieure ,    une 
barbe  de  plumes  fous  le  menton  y  d'où  lui 
eft  venu  le  nom  d'aigle  barbu;   fe  nourrit 
de  chair  &.   de  poiffon  &   enlève  l^s  che- 
vreaux ,  les  agneaux ,  les  lièvres  &  les  oies 
auffi-bien   que  les  pohTons;  ne  pond  que 
deux  œufs  &  n'élève  ordinairement  qu'un 
petit  ;  rangé  par   Ariftote  avec  les  oifeaux 
de    nuit;    fcs   yeux    font    conformés   diffé- 
remment de  ceux  des   oifeaux  de   nuit  ôç, 
de  ceux  des  oifeaux  de  jour  ;  il  a  la  cornée 
recouverte  d'une  membrane  très -mince  qui 
forme   l'apparence   d'une  petite  taie  fur  le 
milieu  de  la  pupille ,  &  qui  eft  environnée 
d'un  anneau  parfaitement  transparent;  chaiîe 
la  nuit  &  ie  jour,  n'a  pas  le  vol  fi  rapide 
nr  fi  haut  que  l'aigle.  Vol.  Il ,  157  —  1  64,* 
II  y  a  des  orfraies  de  différentes  grandeurs. 
Ibid.   172.   Cette   efpèce    n'eil   nulle  part 
nombreufe,  mais  elle  c.fl  répandue  prcfqxie 
par-tout  en  Europe,  il  paroît  même  qu'elle; 
efl  commune  aux  deux  continens ,    &  que 
les  Hurons  l'appellent  fondaqua,  lbid.  72. 

ORTOLAN,  nom  donné  à  une  très-petite 
tourterelle.  Vol.   IV,  4.04. 

Os.  des  oifeauy;,  ont  la  cavité  plus  grande  que 
ceux  des  quadrupèdes  &  f  nt  /péciftquement 
plus  légers,,  ce  qui  contribue  non-feulement 
à  la  viteife  du  vol,  mais  à  la  durée  de  la 


"cxxviij         Table 

vie  des  oifeaux;  leurs  os  plus  folides  &  plus 
légers  demeurent  plus  long-temps  poreux,  & 
ne  s'obftruent  pas  auïïi  promptement  que 
dans  les  quadrupèdes  :  car  cette  obftruelion 
de  la  fubftance  des  os  eft  la  caufe  de  la  mort 
natufeîle.  Vol.l,  46— -49.  Les  poiflbns 
qui  ont  les  os  encore  plus  légers  ,  plus 
ducliles  qiie'Ies  oifeaux,  vivent  auiïi  plus 
'  long-temps  ;  les  femmes ,  par  la  même  raifon , 
vivent  plus  long  -  temps  que  les  hommes. 
Vol.  I,  49. 

Ovaire  ,  unique  dans  les  oifeaux;  exceptions 
propofées  j    mais  qui  ont  befoîn  de  conrir- 
t. mation.    Vol.  II,  239   ^240. 

Oviductus  unique ,  même  dans  les  oifeaux 
à  qui  l'on  attribue  deux  ovaires.  Vol,  II, 
240. 

OuÏE  ,  ce  fens  eft  plus  parfait  dans  les  oifeaux 
que  dans  les  quadrupèdes,  &  après  la  vue, 
c'eft  le  fens"  le  plus  parfait  des  oifeaux ,  on 
en  peut  juger  par  la  facilité  qu'ils  ont  de 
répéter  une  fuite  de  Tons  &  d'imiter  la  parole 
humaine ,  &  encore  par  le  plaifir  qu'ils 
prennent  à  chanter.  Vol.  I,  19,  29,  34 
<tf  41 .  Vqyi^  Sens..  Dans  l'homme;  l'ouïe 
eft  le  quatrième  fens  ,  de  même  que  dans  le 
quadrupède  ;  il  eft  le  fécond  dans  Foifeau. 
Ibidem ,  67.  Les  oifeaux  de  proie  nocltrrrfès 
paroiffent  avoir  le  fens  de  l'ouïe  fupérieur  à 
tous  les  autres'  oifeaux,  ils  ont  les  conques 
^es  oreilles  plus  gVamfeS/  il  7  a  àulTi-chei 


DES     M  À  T  lÈ.  RES.       Cxxlx 

eux  plus  d'appareil  &  de  mouvement  dans 
cet  organe  qu'ils  font  maîtres  de  fermer  & 
d'ouvrir  par  un  privilège  qui  leur  eft  propre.. 
Vol.  II,  i  i  8  —  120.  On  a  dit  que  l'au- 
truche étoit  privée  du  fens  de  l'ouïe,  lbid» 
287  èr  288. 

OUROUA.   Voyez  VaUTOUR  du  BrefnV 

OuROVANG  ou  Merle  cendré  de  Madagafcar  ;, 
fon  plumage,  Tes  dimenfions.  Vol,  VI,  72. 
Comparé  à  notre  mauvis.  lbid.  73. 

OuROUBOU.  Voye^  VAUTOUR  du  Brefiî, 
Ma  rchand. 

OUTARDE.  Vol  III,  6  —  56.  Sa  nomen- 
clature. iBid.  6  —  25.  DifFérences  du  mâle 
&  de  la  femelle,  lbid.  26.  Dimenfions  de 
l'outarde,  lbid.  26  &  fuiv.  Son  poids.' 
/ZvV/.  2  8 .  A  trois  doigts  à  chaque  pied ,  un 
duvet  couleur  de  rofe  ;  fes  autres  caractères. 
lbid.  30  &  fuiv.  Ses  ongles,  lbid.  33.  Ses 
.oreilles,  fa  langue;  poche  dont  l'orifice  eft. 
fous  la  langue,  lbid.  34-  if  35.  Obferva- 
tions  anatomiques.  Ibidem,  37 — 4. y.  Sa 
nourriture,  lbid.  4.0.  Sa  ponte,  fon  incu- 
bation, lbid.  4.3  4?  44..  Ses  mœurs,  fon 
allure;  manière  de.  la  prendre.  Ibidem,  JjÀ 
—  48 .  Va  quelquefois  en  troupes ,  fon 
climat,  fes  migrations.  Ibîd.  48  —  51.  N'a 
point  paffé  en  Amérique.  lbid.  52—55, 
Ufages  de  fa  chair  &  de  fes  plumes.  lbidK 
J5  5 .  Pourquoi  nommé  otis  par  les  Anciéns,- 
Jbid,  75. 


cxxx  Table 

Outarde  d'Afrique.  Vol.-  IIL,  76.  La  même 
que  l'autruche  volante.  Ibid.  76  — 79. 

OUTARDE  huppée  d'Arabie.  Voy.  LohoNG. 

OUTARDE  moyenne  des  Indes.  Voye-^ 
Churge. 

OuTARDEpefée  &  mefurée.  Vol  III,  285 
fr  286. 

OUTARDE  (  petite  )  ou  Canepetière,  pourquoi 
appelée  ainfi.  Volume  III,  97  —  59.  Ses 
dimenfions.  Ibid.  62  if  63.  Ses  propriétés; 
variétés  produites  par  la  différence  du  fexev 
Ibid.  64-  if  65.  Ses  amours,  fa  ponte,  fon 
palîàge,  fa  nourriture;  moyens  de  prendre 
ces  oifeaux.  Ibid.  65  if  66.  Lieux  où  ils 
fê -trouvent.  Ibid.  66 — 71.  Sa  manière  de 
voler  &  de  courir ,  fes.  mœurs ,  qualités  de 
fà  chair.   Ibid.  71   if  72. 

Outarde  (  petite)  huppée  d'Afrique.  Voye^  ' 

HOUBARA, 

Outarde  (  autre  petite  )  huppée  d'Afrique*. 
Voyeç  RH'AAD. 


X  A  D  P  A  ou  Oïfeau  de  riz  ou  Gvos-bec  cendré 
de  la  Chine ,  moineau  de  Java ,  moineau 
Indien  ;  fon  beau  plumage.  Vol.  VI 3.  1Q2, 
—  194.. 

Palmipèdes,  font  au  nombre  de  plus  <fè 
trois  cents.  Vol  1?  64., 


DES    M  AT  hÈ  B  E  S.       CXXXJ 

Va  L  M  I  S  T  E  ;   d'où  vient  ce  nom  ;  plumage 
de  cet  oifeau,  Tes  dimenfions  ;  variété.  Voh 

VI,     I02   -  IO4. 

PAON,  n'efl  pas  la  centième  partie  d'un  bœuf 
Si.  fe  fait  entendre  de  plus  loin.  Vol.  I,  20. 
JEffc  avec  le  coq,  le   dindon    &   les  autres 
oifeaux.  à  jabot,  le  repréfentant  des  bœufs, 
des  brebis ,  des  chèvres  &  des  autres  rumi- 
nans.   Ibid.  52.  Sa  beauté,  fon  aigrette,  fa 
queue ,  couleurs  de  fon  plumage  ,  leur  jeu 
dans  les  dirférens  mouvemens  du  mâle  lors- 
qu'il  elt  animé    par    l'amour.    Volume   IV, 
ï  —  j.  Sa  mue.   Ibid.  5.   EûV  originaire  des 
Indes  orientales  d^où  il  s'ell  répandu  (lic- 
ceiTivement.   Ibid.    5 — 20.    D'où  lui  font 
venus  les  noms  d'avis  Mïdica  &  d'oifeau 
â-Q  Samos.   Ibid.   r^- — 17.    Ne  paroît  pas 
naturel  à    l'Afrique.  Ibid.   10 — 13.   Ni   à 
l'Amérique,  'nid.  iq  ^f  20.  Eft  un  oifeati 
pelant  à  ailes  courtes  &  queue  longue;  ne 
fè  plaît   pas   dans  les  pays  fept'entrïbnatix. 
Ibid.  20.  Les  mâles  ardéhs  pour  leurs  femelles 
fè  battent  r  dit-on,  enr'eux;  ont  befoin  de 
pluiieurs  femelles  chacun ,  mais  non  pas;  en 
tout  climat.  Ibid.  20  —  22,.  Sont  oifeaux 
pulvérateurs ,   la    femelle  e(l  lafcive,  ponxl 
fans  accouplement  des  œufs  inféconds.  Ibid, 
22  i?  23.    Age   adulte   de    ces    oifeaux, 
production  de  la  belle  queue  du  mâle.  Ibid, 
24.  if  2j.  Saifon  de  leurs  amours,  moyen 
de  l'avancer.  Ibid.  25.  Pontes  ,  incubation^ 
œufs,  précautions  à  prendre  pour  qu'Us  ne 


s 

cxxxtj  Table 

foient  pas  caffes  dans  la  ponte  même  ou  par  M 
îe  mâle ,  &  pour  que  la  couveufe  ne  les 
abandonne  pas.  Vol.  IV,  2  5 —  32.  On  en  fait 
couver  par  des  poules  vulgaires  ;  éducation 
des  petits.    Ibidem,  26  —  36.  Semblent  Tel 
carefffer,  mais   en  effet  fe  grattent  récipro-f 
quement  avec  leur  bec,  &.  pourquoi.  Ibid,  g 
40  <zy  41.  Leur  manière  de  manger,  de# 
boire;   tube   inteflinal,    canaux  biliaires  &[ 
pancréatiques,  cœcvm double ,  croupion  gros.  Il 
Jbid.  4.1  <£t'4.2.  Comment  dorment,  aiment 
la   propreté  ;    leurs    excrémens ,    aiment    à 
grimper.  Ibid,  42  <tf  43.  Leur  voix,  leurs 
aifferens  cris.  ïbid,  44  &  45  .  Leur  fympa- 
thie  avec  le  dindon ,  durée  de  leur  vie,  leur 
nourriture;  manière  de  les  prendre  à  Cam- 
baie,  qualités  de  leur  chair.  Ibid.  46  — 53. 

PAON  blanc,  variété.  Vol.  IV,  54 — 58. 
Vertiges  de  miroirs  fur  les  plumes  de  fa 
queue.  Ibid.  58. 

Pa  O  N  panaché ,  femble  être  le  produit  du 
mélange  du  paon  ordinaire  &  du  paon  blanc; 
fes  petits  moins  délicats  à  élever  que  ceux 
du  paon  blanc.  Vol.  IV,   59. 

Parât.  Voye^  Moineau. 

Pa  RESSEUX,  fe  meuvent  très  -  lentement 
&  ont  les  yeux  couverts  &  la  vue  baffe; 
c'eft  une  règle  générale.  Vol.  1 ,   11. 

PAROARE,  nom  formé  du  nom  Brafih'en 
tije  guacu  paroara  ,   connu   fous   celui  de 


des  Matières,     cxxxnj 

cardinal  dominiquaïn ,  fon  plumage,  différence 
de  la  femelle.  Vol.  VI,  244^  245. 

PAROARE  huppé  ou  Cardinal  dormniquain 
huppé  de  la  Louifiane.  Vol.  VI,  24,5. 

Pa  R  R  a  k  A  de  JBarrère ,  qui  le  nomme  aulîi 
'   faifan  ,  fa  huppe.  Vol  IV,  159  —  1 6 1 . 

PASSAGE  (  temps  du)  des  faucons  étrangers. 
Vol.  II,  25  — 29.  Kbj/rç  Migration. 

PASSE-BLEU  ou  Moineau  bleu  de  Cayenne, 
a  rapport  au  friquet ,  &  plus  encore  au 
paiTe-vert.  Vol.  VI,  236  <^  237. 

;  Pa  S  S  e  R  AT,  paffereau  ,  paffereau  fauvage  , 
pafîêron.  Voye7  Friquet  &  MoiNEAU. 

Passe-vert  ou  Moineau  à  tête  rouge  de 
Cayenne,  approche  de  notre  friquet ,  quoique 
d'un  plumage  tout  différent.  Vol.  VI,  236. 

PASSIÈRE,  paiffe,  pahTe  de  faule,  paifforelîe. 
Voye^  Friquet  &  Moineau. 

Pa  UPIÈRE,  féconde  paupière  des  oifeaux  , 
&  fon  ufage.  Ko/.  1,7-  Paupière  fupérïeure 
de  l'autruche  mobile  &  bordée  de  longs  cils. 
Vol.  II,  220. 

PAUXI  ou  le  Pierre,  ow  Pierre  de  Cayenne, 
hocco  du  Mexique  de  Briffon  ;  cufco ,  poule 
Numidique  ;  fon  bec  chargé  d'un  tubercule , 
fa  taille ,  fon  plumage  ;  fe  perche ,  pond  à 
terre  ;  nourriture  des  petits ,  fon  naturel , 
lieux  qu'il  affecfte;  différences  entre  le  mâle 
&  la  femelle.  Vol,  IV,  1-4.2,  —  14.6. 


cxxxiv         Table 

Peau  ou  cuir  de  l'Autruche.  Vol.  II,  276. 

PÉCHEUR  (  le)  des  Antilles,  du  P.  du  Tertre, 
eft.  très  -  vraifemblablement  le  même  que 
J'épervier-pêcheur  de  la  Caroline  de  Cateiby, 
6c  ce  dernier  par  fa  forme ,  (a  groffeur ,  Ton 
plumage  &  Tes  habitudes,  femble  appartenir 
à  I'efpèce  du  balbuzard.  Vol.  1 ,  1  99 — 202.. 
Quoiqu'il  ne  fafïèpas  fa  guerre  aux  oifeaux, 
ni  niême  aux  animaux,  mais  feulement  aux 
poiffon's,  les  oifeaux  ne  laiffent  pas  de  s'at- 
trouper pour  le  pourfuivre  à  coups  de  bec 
jufqu'à  ce  qu'il  change  de  quartier;  pêche 
comme  le  balbuzard;  les  enfans  des  Sauvages 
i'élèvent  &  s  en  fervent  à  la  pêche.  Ibid. 
200^  201 .  Faucon-pêcheur  des  Antilles* 
Vol.  II,  23.  De  la  Caroline.  Ibid.  Faucon* 
pêcheur  du  Sénégal.  Voj/e^  TaNAS.  Tous 
les  oifeaux  pêcheurs  rejettent  par  le  bec  les 
arêtes  &  les  écailles  de  poiflbns,  roulées  ert 
petites-  pelottes.  Ibid.  51. 

pEitfTA£>E  où  Méîéagride ,  ou  Queteîe ,  oa 
Guinette ,  ou  Poule  d'Afrique  ,  de  Numidie, 
poule  perlée ,  perdrix  de  Terre-neuve ,  diffé- 
rente du  pintado.  Vol.  III,  232.  Différences 
du  mâle  &  de  la  femelle.  Ibid.  234.,  235, 
24.3  <£t*  25  i.  Cette  efpèce  s'efl  perdue  & 
retrouvée  ;  a  été  tranfportée  en  Amérique. 
Ibid.  235  if  23.6.  Changemens  qu'elle  y  { 
a  éprouvés.   Ibid.   23.8.    Variétés  dans  lai 
couleur  des  barbillons.   Ibid.  234.,  238,  , 
244.  if  2^i.  Dans  les  habitudes  &IeH 


DES     'M  A  T  1  È  R  E  S.      CXXXV 

mœurs ,    &    dans  la  couleur    de  la  chaîr. 
Vol.  III,   237  if  238.  Dans  la  grofféur 
du  corps,    lbid.  238.   Dans  la   forme  àçs 
membranes  du  cou  ,  le  nombre  &  la  hauteur 
des  plumes  ou  filets  de  la  tête.   lbid.  240 
—  24.2.    Dans   I,es  couleurs  du   plumage. 
lbid.  24,0^—242  ,  248  if  249.  Dans  ïa 
couleur  ,    ïa   forme    &    les  dlmenfions  du 
cafque,    &c.  lbid.  242   if  fuh>.   Dans  la 
couleur  des  œufs ,  &c.  lbid.  265 .  Ce  qu'on 
|   doit  penfer  de  toutes  ces  variétés.  Ibidem , 
S   244  if    245.  La  peintade   n'eft  point  le 
i  dindon  ni  le  knor-haan.  lbid.  247-^-240. 
;  Plumage ,   ailes  ,   queue  ;   pourquoi  paroît 
\  boflue,  comparée  à  la  perdrix,  lbid.  2yo9 
251,  257  ^263.  Oreilles  découvertes , 
k  cafque ,   yeux,   bec,   pieds,    ongles,   lbid, 
I  252  ^  25  3.  Parties  intérieures,  lbid.  254 
I  — 257.  Son  cri,  fes  mœurs  portent  I'em- 
1!  preïnte  du  climat.  lbid.  257  —  260.  Ses 
|i|  allures ,  fà  nourriture,  lbid.  260  if  261. 
i!  Aime  les  marécages,  s'apprivoife  ;  comparée 
au  faifan.    lbid.   262    if  263.  Sa  ponte 
i!  beaucoup  plus  confidérable  dans  la  domef- 
rjjicité  que  dans  l'état  de  fauvage;  différence 
'des  œufs  dans   ces  deux  états.   lbid.  26$ 
^"-—26<).    Incubation,  foin  de  la  couvée, 
éducation  &  développement  des  petits,  bon 
goût  de  leur  chair,  lbid.  26^  — 268.  Le 
imâle  produit  avec  la  poule  domeftique  «des 
If  œufs  inféconds.  lbid.  268.  (Eufs  de  peintade 
'bons  à  manger.  lbid,  269.  On  trouve  de 


çxxxv)         Table 

ces  oifeaux ,  non-feulement  en  Afrique,  mai 
encore  en  Afie  &  dans  le  fud  de  l'Europe 
n'ont  pu  s'habituer  dans  la  partie  fepten- 
trionale.  Vol.  III,  269 — 271.  Sont  rare 
en  Angleterre.  Ibid.  271.  Plus  commun 
en  Grèce  qu'à  Rome.  Ibid.  272  ^273 
Semblent  être  oifeaux  de  pafTage,  puifqu'il 
revenoienttous  les  ans  dans  le  pays  où  étoi 
le  tombeau  de  Méléagre.  Ibid.  273. 

pERCNOPTÈRE,  eft  un  vautour,  ou  fi  loi 
veut,  la  dernière  nuance  entre  l'aigle  &  I 
vautour,  &  la  plus  voifme  du  vautour,  don 
iï  a  les  principaux  caractères  &  les  mœurs 
il  porte   fur   la  poitrine   une  tache   brune 
Iiférée  de  blanc  ,  figurée  en  forme  de  cœur 
dégoûtant  par  l'écoulement  continuel  defk 
narines,   &  par  un  fécond  écoulement  d 
falîve  qui  fe  fait  par  deux  autres  trous  don 
fon   bec  efl    percé  ;   il    a   l'iris  d'un   jaun 
rougeâtre  ,    une    efpèce   de    fraife    blanch 
au-deilous  du   cou ,   le  jabot  proéminent  I 
approche  du  grand  aigle  pour  la  groflèur 
a  les  ailes   plus   courtes    &   la   queue  plul 
longue.   Vol.  I,  209. 

PERDRIX  ,     comparée    avec    la  peintade  I  r 
Vcl.lil,    250,258^263.    Dénomj 
brement  des  différentes  efpèces  de  perdrix  | 
Vol.  IV,    162  —  165.    Efpèces  renvoyée |  ' 
du  genre  des  perdrix.  Ibid.   165  —  1  c*8 . 

Perdrix  de  la  nouvelle  Angleterre,  Vol.  IWjfc 
237  if  238.  \ki 


p 


DES     AI  A  T I  È  RE  S.       CXXXVlj 

PERDRIX  de  montagne ,  moyenne  entre  la 
grife  &  la  rouge.  Vol.  IV,  195  if  196, 

3ERDRIX  de.montagne  du  Mexique.  Vol.  IV, 
299  if  3OO.    Vovl'i  Ococolin. 

Perdrix   de    roche   ou  de   la    Gambra. 

Vol.  IV,  235. 
Perdrix  de  Terre-neuve.  Vcy.  Peintade, 

Perdrix   des   Indes   de    Strabon.    Voye^ 
Outarde. 

Perdrix  du  Sénégal.  Voye%  Bis  -ergot. 

dERDRIX  grife  ,  en  quels  pays  fe.  trouve  a 
en  quels  pays  ne  fè  trouve  point.  Vol.  IV, 
169  —  1,7-? »   Ne  s'accouple  point  avec  la 
rouge,    eft  d'un  naturel  plus   doux,   aime 
les  plaines ,   y  niche   à  terre  ;   Tes   amours , 
combats  des  mâles  ,  pante,  œufs,  incubation , 
éducation  des  petits.  Ibidem,  172 —  181. 
Indices  de  l'âge,  nourriture  pendant  l'été  & 
pendant  l'hiver ,  cri  de  la  perdrix ,  furabon- 
dance  des   mâles ,  manière    de  prendre  les 
mâies  furnuméraires.  lbid.  181  — 18 4-.  La 
perdrix    eil   fédentaire ,   craint   l'oifeau    de 
durée 


de    fa 


la 


proie,  quree  ue  Jd.  vie,  comment  on 
multiplie  dans  les  parcs  ,  comment  on  nourrît 
&  on  élève  les  petits  ;  leur  chair ,  leur  btc9 
obfervations  anatomiques.  lbid.  185  — 188. 

'ERDRIX  grife-blanche.  Vol.  IV,  1  89 — 191. 

'ERDRIX  grife,  (petite)  a  le  bec  plusaïongé 
&  les  pieds  jaunes  ;  elle  eft  oifeau  de  païTage; 


exkxvhj       Table 

rapports   &   différences   des  deux   eipèces. 
Vol,  IV,  192.  ir  1  Q  3 .  La  chair  de  perdrix 
cft  quelquefois  remplie  de  grains  de  fable. . 
Ibid.   1  94- 
P.ERDRIX    perlée   de    la    Chine.  Vol.  IV  K 

236  {?  237. 
Pe  R  DR  I  X  rouge  eu  Perdrix  grecque  ou  Bar- 
tavelle ,  ce  qu'en  ent  dit  les  Anciens  ,  anal  vie 
Se  réduit  à  Ces  jult.es  termes.  Vol.  IV,  197 
&  /un-.  Organes  de  la  digellion,  durée  de 
/à  vie,   nid,  combats  des  mâles,  telVicuies 
de  grandeur  variable,  accouplement,  pontj 
Ibid.   200 —  211-    (Œufs  détruits   par   les 
mâles;  ce  qu'on  doit  penfer  de  la  double 
ponte  ,  de  ces  mâles  qui  fe  cochent  les  uns 
les  autres,  de  ces  femelles  qui  conçoivent  à 
la  voix  du  maie,   du  point  -d't.onneur  des 
mâles  de  joute.  Ibid.  202  —  208  ^212. 
Crofleur  de  la  bartavelle ,  fon  cri ,  fon  féjour 
ordinaire,  fa  ponte.  Ibid.  2c8  ^209.  S'eft 
mêlée  avec  la  poule  ordinaire  ;  couve  4es 
œufs  étrangers.  Ibid.  2  1  o  if  2  1  1 .  Moyens 
de  prendre  les  mâles.  /£/*/.  212. 

Perdrix  rouse-blanche.  Vol.  IV,  222. 

PERDRIX  rouge  d'Afrique ,  a  les  éperons  |  Fi 

plus  longs 4  la  queue  plus  épanouie  que  r 
«  perdrix,  &  la  gorge  rouge.   Vol.  IV 3  232 

Perdrix    rouge  de  Barbarie ,  plus  petite 
.que  notre  perdrix  grrfe ,   fon  plumage,  for*    }■ 


co-hier.  Vol,  IV,  t  34. 

Perdrix 


'DES  Mât  I  È  res.    cxxxh 

Perdrix  rouge  d'Europe;  Ton  fejour; 
combien  fe  plaît  dans  rifle  de  Nanfio  ;  fa 
chair  prend  le  goût  des  chofes  dont  elle  vit; 
fon  vol  ;  fe  perche  &  fe  terre  ;  Tes  mœurs 
différentes  de  celles  de  la  perdrix  grife  &  de 
celles  de  la  perdrix  d'Egypte;  s'accoutume 
difficilement  à  la  captivité;  fufceptible  d'édu- 
cation. Vol.  I  V,  2  I  3  22  I . 

PÈRE-NOIR,  fe  trouve  probablement  dans 
les  climats  chauds  des  deux  continens  ;  connu 
au  Mexique  fous  le  nom  de  yohual  tototl* 
Vol.  VI,  223 — 226. 

PÈRE-NOIR*  à  longue   queue.   Vol.  VI, 

226  &  227, 

Perroquet  d'Allemagne.  Voye%  Bec- 
croisé. 

Perroquets  âgés  de  trente  &  quarante  ans. 
Vol.  1,4-8.  Les  perroquets  &  plufieurs  autres 
oifeaux  >  dont  le  bec  efl  crochu,  femblent 
préférer  les  fruits  &  les  graines  à  la  chair. 
Ibidem,  56.  Ont  le  bec  fupérieur  mobile, 
comme  l'inférieur,  Jbid,  57. 

PERROQUETS  de  mer,  ainfi  queïespingoïns> 
voient  &  nagent,  mais  ne  peuvent  marcher. 
Vol.  I,  63. 
j  Perruche  fans  pieds ,  comme  un  oifeau 
de  Paradis.  Vol.  V,  221. 

Petitesse  ,  dans  les  oifeaux  comme  dans  les 
quadrupèdes,  le  produit  de  la  génération  eft 

Oifeaux,  Tome  VI*  £ 


~€xl  'Tablé 

proportionnel    à  la    petiteffe    de   l'animal^ 
Vol.  i,  92. 

Pet  rat.   Vqye%  Friquet. 

Pi  AT  S,  petits  de  la  pie.  Vol.  V,  12  y. 

PiCACUROBA  du  Brefil-,  efpèce  de  tourte» 
Vol.  IV,  402.. 

PlCS,  te  nourrhTent  comme  IesTourmilliers, 
jen  tirant  également  la  langue  pour  la  charger 
d'infectes,  &  font  parmi  les  oifeaux  les 
repréfentans  des  fourmilliers.  VcL  1,  51. 

Picuipinima.  Voye^  Petite  Tour- 
terelle. Vol.  IV,  40  5 . 

Pie,  agace ,  agaffe ,  ajace ,  jaquette ,  dame, 
puaffe ,  &c.  Ses  rapports  avec  les  corneilles 
&  ks  choucas,  eft  omnivore,  on  la  drefle 
à  la  chaffe;  eft  appariée  toute  la  belle  faifon, 
voie  en  troupe  l'hiver.  Vol,  V,  117  — 119. 
Devient  aifément  familière  ;  fon  talent  pour 
imiter  différentes  voix  &  inflrumens,  & 
même  la  parole.  Ibid.  119  ^120.  Cherche 
la  vermine  fur  le  dos  des  cochons  &  des 
brebis,  vole  .différentes  chofes  &  les  cache 
bien ,  fes  ailes ,  fa  queue ,  fon  yol ,  fes 
mouvemens  continuels,  fon  naturel.  Ibid. 
12.0 —  125.  Son  nid;  eft  ardente  dans  fes 
amours  ,  fort  attachée  à  fa  couvée,  la  défend 
courageufement  ;  {es  prétendues  connoîf» 
fances  arithmétiques ,  fes  œufs  ;  dans  quels  i 
cas  fait  une  féconde  &  une  troifième  couvée. 
Vol.  V?  124—  127.  Ses  petits  aveugles  en  1 


des   Ma  tïé r  es.      ex// 

lîaïfîant,  leur  chair.  Vol.  Y,  127.  Plumage, 
«nie,  à  quel  âge  les  jeunes  acquièrent  leur 
iongue  queue,  durée  de  la  vie.  lbld.  128 
— 132.  Sa  langue.  Ibidem,  12.0  if  130, 
Parties  intérieures.  Ibid.  130. 

Pie  blanche  de  Vormius  &  autres,  Vol.  Vf 
131  if  1  32. 

PîE  brune  ou  rouflatre.  Vol.  V,  132, 

P'IE  de  la  Jamaïque,  aufïï  appelle  choucas, 
mérops ,  merle  dçs  Barbades  ;  fa  taille ,  fou 
plumage  ,  fon  nid  ;  vole  en  grandes  troupes , 
paroît  frugivore;  fa  chair;  en  quoi  diffère 
de  nos  pies  &  de  l'ifana;  Ces  rapports  avec 
le  tefquifana.  Vol.  V,  134. —  138. 

Pie  de  I'ifle  Papoe,  Voye^  ¥ardioles 

Pie  de  Madras.  Vol.  V,  274. 

PîE  de  Perfe  d'AIdrovande ;  n'eil  point  11:1 
caffique.  Vol.  V,  324. 

Pi  E  des  Antilles,  Ces  rapports  avec  la  nôtre  * 
fa  queue  ,  fon  cri ,  fon  naturel ,  fa  chair  ; 
en  quoi  diffère  de  notre  pie;  fes  couleurs* 
Vol.  V,  138  — 14.2. 

PîE  du  Mexique,  (grande  &  petite)  Voye^ 
ZANOÉ    &    HOCISANA. 

PîE. du   Sénégal.  Vol,  V,   133. 

PîE  noire  &  jaune  d'Edwards,  Voyez 
CASSIQUE  jaune, 


cxli)  Table 

Pieds,  leur  couleur  paroît  varier  quelquefois 
dans  les  oifeaux  ,  foit  par  Vâge  ou  par  d'autres 
cîrconftances.  Vol.  il,  33. 

Pieds  de  l'Autruche.  Vol.  II,  220. 

Pieds  du  paon.   Vol.  IV,  44. 

Pie-GRIÈche  grife,  très -commune  en 
France  6c  fédentaire,  païïe  l'été  dans  les 
bois ,  niche  fur  les  grands  arbres ,  en  hiver 
s'approche  des  lieux  habités  ;  pond  de  ûx  à 
huit  œufs ,  a  grand  foin  de  Tes  petits ,  refte 
en  famille  tout  i'hiver.  Vol.  II,  70 —  72. 
Son  vol,  fon  cri.  Ibid.  72  £7"  73.  A  les 
yeux  bruns.,  Jb id.  78.  Variétés  dans  cette 
efpèce  quant  à  la  couleur  ;  venant  d'Italie , 
des  Alpes.  Ibid.  73 — 75.  Variétés  quant 
à  la  grandeur.  Ibid.  &  fuiv.  Autres  variétés 
du  cap  de  Bonne-efpérance ,  de  la  Louifiane, 
de  Cayenne,  du  Sénégal,  de  Madagafcar, 
des  Indes,  &c.  Ibid.  75 — jj. 

Pie-GRIÈCHE   huppée   du   Canada ,    ne  • 
diffère  de  notre  pie-grièche  roiuTe  que  par  fa 
huppe  &  fon  bec  un  peu  plus  gros.  Vol.  II, 
97  &  98. 

Pie-grièche  rouffe ,  plus  petite  que  la 
gvife ,  a  les  yeux  d'un  gris  blanchâtre ,  le 
bec  &  les  pieds  plus  noirs ,  niche  dans  les  1 
p*ïaines  fur  un  arbre  touffu ,  part  l'automne  t 
en  -famille ,  eft  la  feule  qui  foit  bonne  à  à 
manger;  le  mâle  &  la  femelle  font  d'égale  ! 
grofTeur ,  diffèrent .  par  le  plumage  ;  pond! , 


des   Mat iè re s,     cxlil) 

Cinq  à  ûx  œufs  ,  fait  fon  nid  avec  beaucoup 
d'art,  aufli  hardie  que  la  grife.  Vol,  II,  78 
—  8  o.  A  pour  variétés  les  deux  pies-grièches 
du  Sénégal  des  planches  enluminées,  n,os 

477 '>  fig-  **  &  479* 
Pies-grièches,  les  mâles  font  de  la  même 
groffeur  que  les  femelfes.  Volume  II,  62. 
Quoique  petits,  fe  font  craindre  des  bufes, 
des  milans ,  des  corbeaux  ,  &  refpecter  des 
faucons ,  éperviers  ,  &c.  fe  nourriflent  com- 
munément d'infectes  &  aufïi  des  petits 
oifeaux  ,  même  de  perdreaux,  de  jeunes 
lévreaux ,  &c.  enfin  de  grives  &  de  merles 
pris  au  lacet.  Ibidem,  67  —  6<).  fVoye^ 
BÉGARDES,  CALI-CALIK,  ECOR- 
CHEUR,  FlNGAH,  GoNOLEK, 
L  ANCRAI  EN,  SCHET-BÉ,  ÎCHA- 
CHERT,  TCHA-CHERT-BÉ,    VANGA. 

PIERRE  ou  Pierre  de  Cayenne.  Voy.  PaUXI. 

PlGEON  melTager  fait  en  un  jour  plus  de 
chemin  qu'un  homme  à  pied  n'en  peut  faire 
en  ïix.  Vol.  1 ,  44.  Pigeon  âgé  de  vingt- 
deux  ans ,  n'avoit  celle  de  pondre  que  les 
fix  dernières  années  de  fa  vie.  Ibid.  48» 
Réduction  des  efpèces  de  pigeons.  Vol.  I V, 
301  &  fuiv.  Quelle  eft  la  louche  première 
des  différentes  races.  Ibid.  304.  Pigeons 
déferteurs  qui  le  perchent ,  d'autres  qui 
s'établiffent  dans  des  trous  de  muraille. 
Ibidem ,  306.  Pigeons  de  volière ,  gros  <Sc 
petits,  captifs  fans  retour,  Ibid,  307 — 300. 


Cxlh  T'A    BLE 

Origine  des  différentes  races.  Vol.  IV,  309 
ifjiihi.  Pigeon  des  colombiers ,  fes  pontes, 
quels  colombiers  il  préfère.  Ibidem,  318. 
Tous  les  pigeons  ont  plus  ou  moins  la 
faculté  d'enfler  leur  jabot.  Ibïd.  324-.  Mœurs 
des  pigeons,  leurs  amours.  Ibid,  34.9  if 
350.  Se  trouvent  par -tout  dans  les  deux 
continens.  Ibid»  35  1   if  fuir, 

Pigeon  à  la  couronne  blanche.  Vol.  I V, 

359- 
PlGEON  à  queue  armelée  de  la  Jamaïque» 

Vcl.  IV,   373- 
Pigeon  à  taches  triangulaires  d'Edwards* 

Vol.  IV,  372. 

Pigeon  brun   des    Indes.   Vol.  JV,   355» 
Relève  fa  queue.   Ibid. 

Pigeon  carme,  le  plus  bas  de  tous.  Vol  I*Vjj 
338. 

Pigeon  cavalier.  Vol.  IV,  344., 

Pigeon  coiffé.  Vol.  IV,  332. 

PlGEON     coquille    HoIIandois  ;     variétés» 
Vol.  IV,  336  if-  337. 

PlGEON  couronné  (gros)  des  Indes.  Vol.LV) 

379- 
Pigeon  cravate,  l'une  des  plus  petites  races. 
Vol.  IV,  335. 

Pigeon  culbutant,  très-petit.  Vol.  IV,  34.QJ 

fiGEON  de  la  Jamaïque.  Vol,  IV;  359, 


DES    Ma  T  I  È  È  E  s.      cxh 

PiGEON  de  la  Martinique,'  Vol.  IV,  354. 

Pigeon  de  NIcobar.  Vol  IV,  377^  378. 

FlGEON  de  Nbrwège.  Vol.  IV,  342. 

PiGEON  de  volière.  Vol.  IV,  304.,  317 
&  345. 

Pi  M  A  lot,  oifeau  à  Bec  large,  ayant  ks 
habitudes  de  l'étourneau.  Volume  V,  .2.68 
d?  269. 

PlNGOiNS,  ainii  que  les  perroquets  de  mer, 
volent  &  nagent,  mais  ne  peuvent  marcher» 
Vol  I,  64.. 

Pi  que- bœuf,  fa  grofîeur,  pennes  de  là 
queue >  infectes  dont  il  efl  friand;  d'où  lui 
vient  Ton  nom.  Vol  V,  239  d?  24.0. 

Planches  coloriées  ou  enluminées  de$ 
Oifeaux.  Vol.  I,  ix ,  &c. 

Planches  noires.  Vol  I,  xi). 

Plastron  blanc.  Voyt^  Merle  à  pFaftron 
blanc. 

yPLASTRON  noir  de  Ceyîan  ou  Merle  à  collie* 
du  cap  de  Bonne  -  efpérance ,  comparé  au 
merle  &  à  la  pie  ;  Ces  dimenfions ,  Ion  plu- 
inage ,  différences  de  la  femelle,  elle  reffemble 
à  Toranvert;  fa  véritable  patrie.  Vol.  VI  ? 
64.-68. 

Plumes,  font  d'une  fubftance  très-légère  > 
d'une  grande  furface  &  ont  des  tuyaux 
creux.  Vol.  I,  45.  Plumes  des  oifeaux 
aquatiques,  des  oifeaux  du  nord.  Ibid,  59 

/  «5! 


V 


cxlv)  Tablé 

if  60.  Vqye%  Mue.  Les  vautours  n'ont 

Ï)oint  de  plumes ,  mais  un  fimple  duvet  fur 
a  tête.  Vol.  1,91.  Les  plumes  du  mansfeni 
iont  û  fortes  &  û  ferrées  que  fi  en  le  tirant 
on  ne  le  prend  à  rebours ,  le  plomb  gliffe 
defTus  &  ne  pénètre  point.  Ibid,  202  if 
203.  Plumage  de  l'épervier  &  de  l'autour, 
fujet  à  varier  beaucoup  par  les  deux  pre- 
mières mues.  Ibid,  32.1  if  322.  Pujuoes 
de  l'autruche.  Vol.  II ,  218,  219,^  277 
—  279.  Rapport  confiant  obfervé  entre  la 
eouleur  des  plumes  &  celle  des  œufs.  Vol.  III, 
1  84.  — 186.  Plumes  doubles  du  tétras.  Ibid, 
2.76.  Plumes  de  la  queue  du  idttaviah  ou 
gelinotte  de  Barbarie ,  ont  des  taches  blanches 
à  leur  extrémité ,  femblables  à  celles  du 
mérops  ou  guêpier.  Ibidem,  363  if  364.. 
Plumes  de  la  grofle  gelinotte  du  Canada.  Ibid, 
410  if  41  1.  Du  paon.  Vol.  IV,  2-^  j, 
37  —  40.  Du  faifan.  Ibid.  69  —  72.  De 
î'argus  ou  luen.  Ibid.  110.  Du  chïnquis. 
Ibid.  116  —  118.  Du  fpicifère.  Ibid.  1  1  8 
if  1  19.  De I'éperonnier.  Ibid.  121  — 127, 
De  l'oifeau  de  Paradis.  Vol.  V,  207. 

Podobé  du  Sénégal,  fa  taille,  fon  plumage \ 
comparé  au  merle  ordinaire.  Vol.  VI ,  55. 

Poissons,  vivent  plus  long-temps  que  les 
oifeaux,  6c  pourquoi.  Vol.  I,  4.9. 

PolATOUCHES,  roufïettes  &  chauve-fburîs , 
&c.  font  la  nuance  entre  les  quadrupèdes  & 
les  oifeaux.  Vol*  il9  2.07. 


des  Matières.     cxIvïj 

Ponte  ,  une  femelle  d'oifeau  en  fait  plufieurs 
fucceffivemcnt ,  Û  fès  œufs  fui  font  ôtés, 
mais  ii  elle  les  conferve ,  elle  s'occupera  avec 
fon  mâle  du  foin  de  les  couver  &  d'élever 
les  petits ,  fans  fe  livrer  aux  émotions  d'amour 
qui  pourroient  donner  la  fécondité  à  de  nou- 
veaux œufs  &  l'e  uftence  à  une  nouvelle 
famille;  celle  qu'elle  a,  occupe  tous  fes 
foins,  abfbrbe  toutes  fes  affections;  fon  atta- 
chement pour  fes  petits  effc  alors  fa  paffion 
dominante ,  devant  laquelle  fe  taifent  toutes 
îes  autres  parlions.  Vol.  I,  y  y  i?  78. 

POULE  Numidique.   Voye^  PAUXI. 

Pou  L  E  rouge  du  Pérou.  Voye^  Hocco. 

POULES  éperonnées,  ont  beaucoup  xi'autreS 
rapports  avec  les  coqs.  Vol.  III ,  94.  Leurs 
qualités.  Ibid.  97.  Poules  de  Rhodes  moins 
fécondes  que  les  autres.  Ibid.  102.  Poules 
non  fécondées  par  le  coq,  produifent  des 
œufs  non  féconds.  Ibidem,  102  l?  103» 
Temps  de  la  ponte,  ieur  fécondité.  Ibid.  110 
^  ni.  Leur  paffion  de  couver.  Ibid,  1 1  8 
—  122.  Leur  conduite  à  l'égard  de  leur 
couvée.  Ibid.  134,  d?  fuiv.  £t  d'une  couvée 
étrangère.  Ibid.  136.  Manière  d'y  fuppléer 
par  art.  Ibid.  137  & 'fuiv.  Poules  d'Afrique, 
de  Barbarie,  de  Guinée,  de  Jérufalem,  de 
la  Meque ,  de  Mauritanie ,  de  Numidie ,  de 
Pharaon,  poules  perlées,  &c.  Voye^  PeiN- 
TADE.  Les  poules  ordinaires  ont  les  narines 
recouvertes  d'un  opercule.  Vol.  IV,  1 88* 

fy. 


txhïï)  Table 

Se  font  mêlées  avec  I'efpècede  la  bartavelle* 

Vol.   IV,  2IO    ^211. 

POUMONS,  communiquent  dans  Pautruche 
Sl  le  pélican  ,  avec  le  tïfïli  cellulaire.  Vol.  II , 
241  &  24.2.  Ne  paroiffent  formés  dans 
l'oeuf  couvé  qu'à  la  fin  du  neuvième  jour. 
Vol.  III,  125.  Leur  mécanique  dans  le 
Coq.  Ibid.  147,  &c.  Communiquent  avec 
le  péricarde  dans  la  peintade.  Ibid.  257. 

POUSSINIÈRES  fervant  à  élever  les  petits 
poulets.  Vol.  III,  138  i? fuiv. 

Poux  des  paons.  Vol,  IV,  4.1. 

Promerops  fans  pieds,  comme  un  oifeau  de 
Paradis.  Vol,  V,  221. 

Ptarmigan,Ko/.  III,  5 50' «y  401. 

PYGARGUE  ou  Aigle  à  queue  blanche,  cette 
efpèce   efl  compofée  de    trois  variétés ,   le 
grand   pygargue ,  le   petit  pygargue    &    le 
pygargue  à  tête  blanche..  VoL  I,  138.  Les 
noms  de  ces  oifeaux  indiquent  leurs  diffé- 
rences; Ariflote  a  parlé  du  grand  pygargue, 
fous  le   nom  de  hinnularia ,  car  il  attaque 
les  faons.  Ibid*  139.  Les  pygargues  diffèrent 
des  aigles  par  la  nudité  de  la  partie  inférieure 
des  jambes ,  par  leur  bec  jaune  ou  blanc, 
par  leur  queue  blanche  ;  ils  fe  plaifent  dans 
ïçs  plaines  &  les  bois  voifins  des  lieux  habités  ; 
ôl  fur-tout  dans  les  climats  froids.  Ibidem 
139  &  J40, 


des  Ma t i è ke s.     cxILr 

PvGARGUE  (le  grand )  eft  auffi  gras ,  au 
moins  auffi  fort  &  plus  féroce  que  l'aigle 
commun ,  produit  deux  ou  trois  petits ,  il 
les  chaflë  du  nid  avant  qu'ils  foient  en  état 
de  fe  pourvoir  ;  (on  dit  que  l'orfraie  en 
prend  foin  )  fait  fon  nid  fur  de  gros  arbres  ; 
ne  chaffe  que  pendant  quelques  heures  dans 
le  milieu  du  jour.  Volume  I,  14.0 —  143. 
Comme  il  ne  chaffe  ordinairement ,  ainfi  que 
le  grand  aigle ,  que  de  gros  animaux ,  il  fe 
raffafie  fou  vent  fur  les  lieux  fans  pouvoir  les 
emporter ,  &  comme  d'ailleurs  il  ne  fouffre 
point  de  chair  corrompue ,  il  y  a  iouvent 
difette  dans  le  nid,  les  aiglons  deviennent 
Criards,  fe  battent  pour  fe  difputer  la  nour- 
riture, &  les  père  et  mère  doivent  avoir' 
empreffement  de  s'en  débarraffer,  Jbid,  lâp: 
<L?   143.» 

F  Y  G  A  R  G  u  E ,  comparé  au  jean  -  le  -  blancv 
Vol.  I,  176.. 


Q 


Q 


UADRICOLOR  ou  Moineau  de  la  Chine* 
gros -bec  de  Java;  fon  plumage.  Vol,  VI  r 
198  '  d?  199.. 

UADRUPÈDES,  leur  hifloïre  moins  difficile 
à  faire  que  celle  des  oifeaux,  &  pourquoi. 
Vol.  1 ,  j  &.  ij,  11  n'y  en  a  guère  plus  de 
deux  cents  efpèces,  Ibidem,-  dont  l'hiftoire 
ck  la  defcriptïon  font  le  fruit  de  vingt  ans 
4e  travail,  Jbid,  Il  cft-afîèz  facile  de  donner 


et  Table 

une  connoïflance  dîflïncle  de  chacun-,  zvtd 
un  bon  deffin  ;  rendu  par  une  gravure  noire 
&  une  bonne  defeription.  Vol.  I ,  viij.  La 
plupart  des  quadrupèdes  ont  l'odorat  plus 
vif,  plus  étendu  que  ne  l'ont  les  oifeaux. 
lbid.  5  if  17.  La  durée  de  leur  vie  eft 
proportionnelle  au  temps  employé  à  leur 
accroifïement ,  &  ifs  ne  font  en  état  d'en- 
gendrer que  lorfqu'iïs  ont  pris  la  plus  grande 
partie  de  leur  accrohTement.  Ibid.  47.  Rap- 
ports particuliers  obfervés  entre  la  tribu  des 
quadrupèdes  &  celle  des  oïfeaux.  lbid.  48V 
JI  y  a  dans  ces  deux  tribus  des  efpèces 
carnaiïîères  &  d'autres  qui  fê  nourrifîènt  de 
matières  végétales,  &  pourquoi.  Ibid.  5  o  èf 
fuivantes.  Dans  les  quadrupèdes,  fur-tout  dans 
ceux  qui  ne  peuvent  rien  faîfir  avec  leurs- 
doigts,  qui  n'ont  que  de  la  corne  aux  pieds  ou 
des  ongles  durs,  Fe  fëns  du  toucher  paroît 
réuni  à  celui  du  goût  dans  la  gueule,  lbid,, 
65.  Les  quadrupèdes  éprouvent  les  impref* 
fions  duïixième  fens  dans  toute  leur  violence.^ 
c'eft  un  befoîn  prefFanî,  un  defir  fougueux  j. 
une  efpèce  de  fureur ,  ils  ne  connoiïïènt 
point  la  fidélité  réciproque;  les  pères  ne 
prennent  aucun  foin  de  leur  génïture.  Ibid, 
é8  if  69.  II  faut  excepter  le  chevreuil ^ 
les  loups ,  les  renards.  Ibid.  72 *  Le  tiers 
des  quadrupèdes  eft  carrïaffier ,  tandis  qu'à 
peine  la  quinzième  partie  des  oifèaux  font 
©ifèaux  de  proie ,  toutefois  en  n?y  com- 
prenant pas  tes  oifeaux  de  proie  aquatique! 


rDES     "M  AT  ÎÈ  R  ES*        $ 

qui  forment  une  tribu  très-nombreufe.  Vol,  l7 
86.  II  n'y  a  guère  parmi  les  quadrupèdes 
<jue  les  caftors ,  les  loutres ,  les  phoques  <3c 
les  morfes  qui  vivent  de  poifîbn.  Ibid.  87.. 
Les  quadrupèdes  fe  rapprochent  des  oifeaux 
parles  polatouches,  roufTettes,  chauve-fouris,. 
<xc.  des  cétacées,  par  les  phoques,  morfes 
&  lamantins;  de  l'homme,  par  îe  gibbon % 
le  pitheque,  l'orang-outang;  des  reptiles,, 
par  les  fourmïlliers ,  phatagïns,  pangolins  £ 
des  cruftacées,  par  les  tatoux.  Vol,  II,  207. 

QUETELLE.    Voyez   PEINTADE, 

Queue  du  dindon ,  comment  fe  relevé* 
Vol  III,  189  if  193. 

Queue  du  faîfan.  Vol.  IV,  69 — 71.  De 
l'argus  ou  luen.  Ibid.  110.  Du  chinquis» 
Ibid*  ny.  Du  fpïcifère.  Ibid*  119.  De 
î'éperonnier.  Ibid.  121  —  127.  Individus 
iàns  queue  dans  quelques  efpèces  d'oifeaux*, 
Ibid.  155. 

Queue  fourchue  cru  miîan  royal,  cet  attribut 
lui  eft  propre  &  le  diftingue  de  tout  autre 
oifeau  de  proie.   Vol.  I,  279. 

Queue  dix  paon ,  fes  couleurs ,  fes  mouve- 
mens.  Vol.  IV,  3  ,  4,  38  &  39.  Ses  belles 
plumes  tombent  tous  les  ans.  Ibid.  q.  iy  4,0*. 
Ce  que  c'eft  que  les  miroirs  ou  les  yzm$ 
Ibid*  39» 


cïtj  Table 

Queue  du  paon  blanc,  a  des  veftiges  de! 
miroirs-.  Vol.  IV,  58. 

Queue  du  tétras,  fe  relève  comme  celle  du 
dindon.  Vol.  ["II-,  277.  Et  celle  de  la  grofîe 
gelinotte  du  Canada.  Ibid.  4-12. 

Queue  de  I'hoitlaïlotl.  Ko/.  IV,  160. 

QUEUE  en  éventail  de  Virginie.  Vol  VI r 
19  1   &  192. 

Queue  finguïière  du  rollier.  Vol.  V,  185. 
iX  193.  Du  pique-bœuf.  /ta/.  2  3  9 .. 


R 


R 


ACKLEHA NE  de  Suède ,  feroit le  petit 
tétras  à  queue  fourchue  ,  s'il  avoit  des  bar- 
billons &  qu'il  n'eût  pas  le  cri  tout  différent* 
Vel  M,  330—332. 

RAMIER,  pïùs  gros  que  ïe  Jbizet,  a  pu 
contribuer,  ainn*  que  le  bizet  &  la  tourterelle , 
à  ïa  multiplication  indéfinie  de  nos  races  de 
pigeons.  Vol.  IV,  361,  362  &*  387.  Leurs 
paflages ,  îeurs  pontes ,  leur  nid  ;  temps  de~ 
ï 'incubation ,  leur  roucoulement,  leur  nour- 
riture, leur  manière  de  boire  ;  qualité  de  leur 
chair  ;  comment'  on  les  prend  ;  leur  efpèce 
peu  nombreufe.  Ibidem,  365  —  3°9»  Se 
trouvent  par-tout  dans  les  deux  continens. 
Ibid.  369  —  371 .  Voyei  PlGEON  à  queue 
anneiée  de  la  Jamaïque  &  PlG£QJN[  à  taches 
triangulaires  d' Edwards. 


DES   M  AT  1  ÈRE  S.       clif) 

Ramier  bleu.de  Madagafcar.  Vol.  IV,  375- 

R  A  M  I  E  R  dts  Moluques  ;  variété  du  nôtre» 
Vol.  IV,  373  —  374-» 

R  A  M  LE  R  vert  de  Madagafcar.  Ko/,  1 V,  3 76 .. 

Ramiret,  efpèce  nouvelle  &  des  plus  jolies» 
Vol.  IV,   376  «ZT  377. 

JR.EINS  de  l'aigle  commun,  font  fort  petits 
à  proportion  de  ceux,  des  autres  oifeaux. 
Vol.  I,  137. 

Religieuse,.  Vbye^  Moloxit*. 

Renard,  a  le  fens  de  l'odorat  plus  parfait 
que  le  corbeau  &  le  vautour.  Vol.  I,  17. 
Dans  cette  efpèce,  la  fociété  du  mâle  & 
de  la  femelle  dure  autant  que  l'éducation  des 
petits.  Ibid.  72. 

RÉVEIL-MATIN.  Voye^  CAILLE  de  Java. 

RhA-AD  <?w  Saf-faf,  oz/  petite  Outarde  huppée 
d4Afrique  ,  n'a  point  de  fraife  comme  le 
houbara;  fon  plumage.  Vol.  III,  86  £?  87» 

Rh  A  AD  ,.  (petit)  ne  diffère  du  premier  que 
parce  qu'il  eu.  plus  petit ,  qu'il  n'a  point 
de  huppe,  &  par  les  couleurs  du  plumage. 
VoL  lll,   86. 

Rocher  aie.  Voye?  Bizet. 

ROCHIER,  nommé  faucon  de  roche,  pîus 
petit  que  la  crefferelle ,  femblable  à  i'émé- 
rillon  de  fauconnerie;  habite  ies  rocher^,.. 
Vol,  U,   56  — 5  S, 


jtlh  Table 

Kolle  de  Cayenne  ou  Grivert,  a  beaucoup 
de  rapport  avec  le  rolle  de  la  Chine;  Tes 
différences.   K<?/.  V,   183. 

KoLLE  de  ïa  Chine,  efpèce  moyenne  entra 
les  geais  &  les  rolliers.  Volume  V,  i8x, 
&  182. 

Kollier,  réduction  des  efpèces  apparte- 
nantes à  ce  genre.  Vol.  V,  176 — 180. 
On  a  donné  au  rollier  les  noms  de  geai  de 
Strajbourg ,  de  perroquet  d'Allemagne,  de 
pie  de  mer ;  avec  quel  fondement  !  Ibid, 
184 — 186.  Ses  migrations  ou  voyages 
depuis  la  Suède  en  Afrique  ;  fes  mœurs , 
fon  plumage;  variété  d'âge.  Ibidem,  186 
« —  1  89.  Nid,  les  petits  y  font  leurs  ordures; 
nourriture  des  rolliers ,  qualités  de  leur  chair, 
détails  anatomiques ,  &c.  variétés  de  fêxe. 
Ibid.  189  —  193.  Le  shagarag  de  Barbarie , 
efr.  une  variété  de  cette  efpèce.  Ibid.  193 
<t?  194.. 

5R0LLIER  d'Abyiïînîe,  avec  une  variété  qui 
efl  le  rollier  du  Sénégal.  Volume  V,  195 
i?  196.  !% 

Kollier  d'Angola ,  comparé  à  celui  <fc 
Mindanao.  Vol.  V,  1 97- 

Kollier  de  Goa;  variété  de  celui  d'Angola^ 
Vol.  V,  200  ^201. 

Kollier  de  Madagafcar,  diffère  du  &©tr^ 
K^  V,  zqz  &  205* 


2>  ê  s    Ma  t  i  è  r  e  s.       ch 

RoLLiERde  Mindanao  ou  Cuit ,  variété  du 
rollier  d'Angola.  Vol.  V,  197  if  200. 

jRollier  de  Paradis,  doit  être  entre  les 
rolliers  &  ies  oifeaux  de  Paradis.  Vol,  V^ 
204..  Mutilé  comme  un  oifeau  de  Paradis, 
Ibid.  205  if  206. 

Rollier  des  Antilles.  Voy.  Pie  des  Antilles. 

JtOLLlER  des  Indes,  a  le  bec  large  à  fa  bafe 
&  fi  large  qu'on  l'a  appelé  grand 'gueule  dk 
crapaud.  Vol.  V,  201  if  202.  A  les  ailes 
longues.  Ibidem. 

RoLLIER  du  Mexique.  Vol.  V,  203  if  204. 

JRollier  du  Sénégal;  variété  de  ceiui 
d'Abyïfmie.  Vol.  V,  196  if  îyy. 

Rose- gorge  ou  Gros-bec  de  la  JLouifiane. 
Vol.  Vf,  188. 

Rossignol,  remplit  de  Tes  fons  tout  autant 
d'efpace  qu'une  grande  voix  humaine.  Vol.  I , 
20.  Chant  du  roflignol  &  Tes  amours.  Ibid, 
37  ^  38.  Dégénère,  après  la  fàifon  de 
l'amour,  en  un  coafTement  rauque  &  très- 
défagréable.  Ibid.  3  8 .  On  le  nourrit  de  chair 
hachée ,  quoique  dans  l'état  de  nature  il  ne 
vive  que  d'infectes.  Ibid.  56. 

Rossignol  d'Efpagne  de  M.  Sïoane,forï 
nid,  variété.  Vol.  V,  337  if  338. 

Rouge-noir  ou  Gros-bec  de  Cayenne» 

VOL    VI;    IOO, 


chj  Table 

PjOUGE- QUEUE  ou  Pie-grièche  de  Bengale, 
de  îa  groffeur  de  notre  pie-grièche  grife,  a 
du  rouge  fous  la  queue  &  au-dciîous  des 
yeux.  Vol.  Il,   88 ■  djT  89. 

Rgugettes,  roufîcttes ,  chauves  -  fouris 
&  po  lato  tien  es ,  font  la-  nuance  entre  les 
quadrupèdes  &  les  oifeaux,  comme  l'au- 
truche, le  cafoar  &  le  dronte  ,  font  la  nuance 
entre  les  oifeaux  &  les  quadrupèdes.  Vol,  I? 
259  ;  &  Vol.  II,  207. 

Kousserolle  ou  Roflîgnol  de  rivière; 
fon  chant,  Tes  allures,  fon  nid;  Tes  rapports 
avec  la  grive,  Tes  différences.  Vol.  V,  4.05 
— -4.07.  Se  trouve  aux  Philippines.  Ibidem?. 
407. 

ilousSEROLLE  (petite)  appelée  efFarvater 
eft  huppée,  fon  babil,  fon  vol.  Vol,  V? 
407. 


OacrE,  a  le  bec  &  les  pieds  bleus  comme 
le  Ianier,  efl  devenu  rare  comme  lui;  il  eft 
auffi  court-empîeté,  de  forme  plus  arrondie 
que  le  faucon ,  &  très-hardi  ;  c'efl  un  oifeau 
de  palfage;   on  ne  fait  où'  il  niche.  Vol,  I; 

-34-9 — 3  5f- 

Sacre  d'Egypte.  Volume  l,  232,  2 35" 
—  238.' 

Sacret,.  eft  le  tiercelet  ou  mâle  de  l'espèce 
du  facre.  Vol,  I,  351.- 


des  Matières,      chlj 

SAISON,  les  oifeaux  font  beaucoup  plus 
fournis  à  la  loi  de  la  faifôn  qu'à  celle  du 
climat.   Vol.  I,  xviï)  &  xix. 

Sansonnet.  Voye^  É  tour  ne  au. 

Saui-JALA  ou  Merle  doré  de  Madagafcar," 
fort  plumage,  Tes  dimenfions.  Vol.  VI ,  99 
&  100. 

Saulet  ou  Paille  de  faule.  Voye?  Friquet. 

Schet-bÉ  ou  Pie-grièche  ronfle  de  Mada- 
gafcar,  reffemble  plus  à  la  bécarde  à  ventre 
jaune ,  qu'à  nos  pies  -  grièches ,  &  diffère 
moins  de  nos  pies-grièches.que  cette  bécarde» 
Vol.  Il ,  94, 

SENS  ,  origine  du  fentiment.  Vol.  I,  4.  Leurs 
différais  degrés  de  perfection  dans  l'homme 
&  les  diffère ns  animaux.  Ibid.  5  if  fuiv. 
Sont  hs  premières  puiffances  motrices  de. 
I'inflmcl.  Ibid.  6.  Dans  l'homme  le  toucher 
eft  Je  premier,  c'eft-à- dire ,  le  fens  le  plus 
parfait;  le  goût  eft  le  fécond ,  la  vue  l& 
îroifième ,  l'ouïe  le  quatrième,  &  l'odorat 
îe  dernier^  Dans  le  quadrupède ,  l'odorat  eft 
le  premier,  le  goût  le  fécond,  ou  plutôt 
ces  deux  fens  n'en  font  qu'un ,  la  vue  le 
troifième ,  l'ouïe  le  quatrième ,  ôc  le  toucher 
le  dernier.  Dans  l'oifeaitla  vue  eft  le  premier, 
i'ouïe  eft  le  fécond,  le  toucher  le  troifième, 
ïe  goût  &  l'odorat  les  derniers  ;  &  dans 
chacun  de  ces  êtres  les  fenfations  dominantes 
fui  vent  le  même  ordre.  Ibid.  6j.  Sixième 
fens  commande  à  tous  les  autres.  Ibid,  68* 


clvii) 


Ta   BLE 


SENS  AT  IONS  dominantes  dans  l'homme, 
dans  les  quadrupèdes  &  dans  les  oifeaux. 
Vol.  I ,  i  o  ^7*  2.0.  Suivent  l'ordre  établi 
pour  les  fens.  Voye%  GoÛT,  Odorat, 
Ouïe,  Sens,  Toucher,  Vue.  Celles 
qui  viennent  du  fixième  fens,  commandent 
à  tous  les  autres.  Ibid.  68. 

Se  N  T I M  E  N  T  dans  les  animaux ,  dépend  de 
l'organifation  en  général,  &  en  particulier 
de  celle  des  fèns.   Vol.  I,   5. 

SERINS,  fe  mêlent  avec  le§  chardonnerets 
&  les  tarins.  Vol.  1,  xxxij. 

Shaga-RAG,  variété  du  rollier.  Vol.  V,  r  9  3. 

Si  FIL  ET.  Voyez  Ma^IUCODE  à  fix  filets. 
Vol.  V,  233. 

Siffleur,  paroît  avoir  plus  de  rapport 
avec  les  troupiales  qu'avec  les  baltimores, 
eft  nommé  baltimore  vert,  par  M.  Briiïbn. 
Vol.  V,  316  àt  317. 

Solitaire  de  fine  Rodrigue,  pèfe  jufqu'à 
quarante-cinq  livres;  fon  plumage;  comparé 
avec  le  dronte  &  I'oïfeau  de  nazare;  fa 
femelle  a  l'apparence  de  deux  mamelles;  il 
n'a  prefque  point  de  queue,  des  ailes  courtes 
&  inutiles  ;  l'os  de  l'aile  terminé  par  un 
bouton  fphérique,  dont  il  fe  fert  pour  fe 
défendre ,  &  pour  faire  en  pirouettant  une 
efpèce  de  battement  d'aile,  par  lequel  il 
rappelle  fa  femelle.  Vol.  il,  336  —  339. 
Eft  très-folitaire  en  effet;  ne  pond  qu'un. 


des   Matières,     dix 

eeuf  fur  des  amas  de  feuilles  ;  le  mâle  &  la 
femelle  refient  unis  pour  long-temps  ;  ont 
une  pierre  affez  groffe  dans  I'eitomac  ; 
couvent  pendant  fept  femaines  ;  ne  mangent 
point  étant  pris  ;  ïa  chair  des  jeunes ,  bonne 
à  manger.   Vol.  II,   339 —  344» 

Son,  porte  beaucoup  plus  loin  la  nuit  que 
le  jour;  plus  loin  l'hiver  quand  il  gèle 9 
que  par  le  plus  beau  temps  de  toute  autre 
faifon  ;  &  la  différence  eu  du  double. 
Vol.  I,  25  ^26.  Le  fon  monte,  parce 
qu'il  efl:  réfléchi  de  bas  en  haut.  Ibid.  28. 
Les  bruits  foudains  doivent  effrayer,  faire 
fuir  les  oifeaux  qui  ont  le  fens  de  l'ouïe 
fi  parfait ,  tandis  que  les  fons  doux  doivent 
ks  faire  approcher.  Ibid.  8 1 . 

Sors,  (faucon)  Vol.  II,  8  é?  19.  Temps 
où  il  faut  les  prendre.  Ibid.  25. 

SoUBUSE,  autrement  aigle  à  queue  blanche, 
faucon  à  collier,  comparée  avec  Toifeau 
Saint-Martin.  Vol.  I,  300  —  302.  £t  avec 
la  harpaie.  Ibid.  305.  N'attaque  que  les 
foibles ,  volailîe  ,  pigeons ,  mulots  ,  reptiles  ; 
a  le  vol  bas.  Ibid.  303.  Le  mâle  n'a  pas 
le  collier  hérifïé  de  petites  plumes ,  qui 
diflingue  la  femelle  ;  fe  trouve  en  France 
&  en  Angleterre  ;  pond  trois  ou  quatre  œufs 
rougeâtres  ;  niche  fur  des  buiffons  épais. 
Ibid.  305.  Comparée  avec  les  milans  Sz 
les  bufes.   Ibidem. 

goULClE  ou    Moineau  à  la   foulcie ;  au 


çte  Table 

collier  jaune»  moineau  de  bois:;  en  quoi 
diffère  du  moineau,  fa  ponte,  Ton  nid;  fe 
met  en  troupe  de  très-bonne  heure;  refte. 
.  toute  l'année  en  France ,  eft  de  paffage  en 
Allemagne ,  ne  paroît  pas  en  Suède ,  craint 
îe  froid  ,  fa  nourriture ,  évite  les  pièges ,  fe 
prend  aux  filets.  Vol.  VI,  2^0  —  24.2. 

Soulciet,  efpèce  étrangère  voifme  de  Ta 
foulcie,  mais  plus  petite,  connue  fous  le  nom 
de  moineau  du  Canada.  Vol.  VI,  24-3. 

SpicifÈRE  ,  c'efl  le  paon  du  Japon  d'AIdro- 
vande  ;  Ton  aigrette.  Vol.  IV,  118.  Son 
plumage",  fa  queue ,  fe5  miroirs  ;  différences 
entre  le  mâle  &  la  femelle;  Ces  rapports 
avec  le  paon  &  le  faifan;  reffemble  fort 
T    au  faifan  du  Japon  de  Kèmpfer.  Ibid,  1  1  8 

121. 

S  T  o  u  R  N  E  ou  Étourneau  de  la  .Louifiane. 
Vol.  V,  263  àr  264. 

S-UBERBE.   Voyev  MANUCODE  noir  de  la 
nouvelle  Guinée.  Vol.  V,  231  ^232. 

SïROPERDIX  d'ÉIien ,  différente  de  notre 
petite  perdrix  grife'.  Vol.  IV,  1 9  3  àf  1  94. 


T 


T 


ALCH.ICUATLI  de  Nierembers;  ,  *ft 
peut-être  une  variété  du  petit  duc.  Vol.  Il  9 
156. 

Janaombé  <w/    Merle   de    Madagafcarv 


des    Matières,     clxj 

Comparé  au  mauvis ,  fon  plumage  ;  fon  bec 
crochu.  Vol.  VI,  81  —  83. 

Ta  nas  ou  Faucon  pêcheur  du  Sénégal. 
Vol.  II,  41  &  42. 

Tarins,  ie  mêlent  avec  les  chardonneret* 
&  les  ferins.   KôA  I ,   xxxij. 

ÎCHA-CHERT  de  Madagafcar ,  a  les  ailes 
pîiées ,  aufîi  longues  que  Ta  queue ,  à  -cela 
près ,  approche  aflez  de  notre  pie-grièche  ; 
paroît  faire  la-nuance  entre  elle  <Sc  le  Iangraien 
-de  Manille.  Vol.  Il,  89  £7  90. 

T.C HA-CHERT-BÉ  ou  grande  Pie-grièche 
verdâtre  de  Madagafcar ,  ne  diffère  du 
Schet  -  bé  que  par  quelques  variétés  de 
.plumage  &  par  ion  hec  un  peu  plus  court 
&  moins  crochu  ;  efpèce  de  becarde* 
Vol.  II,   950 

Tchouet.  Voyei  Friquet. 

Tecolotl  de  Fernandez;  variété  du  moyen 
duc.  Vol.  II,  14.1. 

TEMPS,  efl:  de  toutes  les  chofes  celte  qui 
nous  appartient  le  moins ,  &  celle  qui  nous 
manque  le  plus.  Vol.  I,  xxvij. 

TENDRESSE  maternelle  ;  fes  devoirs  l'em- 
portent dans  les  oifeaux  fur  les  émotions 
des  fens.   Vol.  I ,  y  y  <tf  78. 

ÎERAT-BOUiAN  ou  Merle  des  Indes , 
comparé  au  merle ,  fes  différences ,  fon  plu- 
mage, fcs  dimenfions.  Vol.»  Vlj.yiï  £?  yy% 


clxlj  Table 

Testicules  des  oifeaux  fe  fïétriflent  &  (k 
réduifent  prefque  à  rien  ,  après  la  faifon  des 
amours ,  au  retour  de  laquelle  ils  renaiffent 
&  groffiffent  au-delà  de  ce  que  femble 
permettre  la  proportion  du  corps.  Vol.  I, 
39  <tf  4-0.  Ceux  d'un  aigle  commun  qui 
a  été  difféqué  par  M.rs  de  l'Académie, 
étoïent  de  la  groffeur  d'un  pois  ;  les  reins 
étoient  auffi  très -petits  à  proportion.  Ibid» 
137.  Ceux  de  l'autruche  varient  prodi- 
gïeufement  pour  la  groffeur.  Vol.  II,  236 
^237.  Ceux  des  femelles  des  canepetières 
&  des  outardes.  Ibid.  237^238.  Vol.  III, 
152.  Quelques  peintades  n'en  ont  qu'un 
feul.  Ibid.  2.56. 

Te  te,  première  partie  qui  paroît  formée 
dans  l'oeuf  couvé.  Vol,  III,  122.  Elle -eft 
jointe  à  l'épine  du  dos.  Ibidem. 

TETRAS  ou  Cédron,  ou  grand  Coq  de  bruyère, 
de  montagne ,  de  bois ,  ou  Coq  noir ,  ou 
Coq  fauvage ,  ou  Faifan  bruyant  ;  en  quoi 
diffère  du  faifàn.  Vol.  III,  274-  ^275. 
£n  quoi  il  reffemble  au  coq,  &  en  quoi 
il  en  diffère.  Ibid.  276  ^  277.  Ses  plumes, 
Ibid.  275.  La  femelle  ne  fait  point  de  nid, 
Biais  couve  fes  œufs  fort  affidument  fur  fa 
mouffe.  Ibid.  276  —  280.  Grandeur  du 
tétras ,  il  relève  fa  queue  comme  le  dindon. 
Ibid.  2.jj.  Conjectures  fur  les  noms  que  : 
les  Anciens  lui  ont  donnés.  Ibidem,  270/ 
47  fuiv*  A  des  fournis  couleur  ds  feu  > 

hâbitç, 


DES  -Ma  T  I  È  Ê  E  S.      cîxïy 

,  -  habité  l  les  pays  froids  &  '  les  montagnes  ;  fa 
chair  eft   éxquife.    Vol.   III,   283.   Paroît 

.  n'avoir  point  de  langue  étant  mort.  Ib'd» 
284  &  285.  Ses  pieds  pattus ,  Ton  bec, 
fa  langue,  fon  jabot,  fon  géfier.  Ibid,  287 
^288.  Sa  nourriture  épiantes  qui  lui  font 

-  contraires.  Ibid.  288  if  289.  Différences. 
de  fèxe ,  d'^ge ,  &c.  Ibidem  ,290,  295 
—  299,  Comment  appelle  &  féconde  fes 
poules,  fes  amours.  Ibid.  293  <£r  fttiv, 
DeftrucVion  des  vieux  coqs  favorable  à  la 
multiplication  de  I'efpèce.  Ibid.  297.  Ponte, 
œufs,  incubation,  petits,  leur  éducation, 
difperfion  de  la  famille.  Ibid.  298  £r  299» 
Pays  qu'ils,  habitent  ;    les  oifeaux  de  proie 

.  leur  donnent  la  chafte  par  préférence.  Ibid, 
300  ^301. 

TETRAS  (petit)  à  plumage  variable  ou  petit 
Tétras  blanc,  n'eft  blanc  qu'en  hiver;  ne 
fe  perche  point  ;  mâ-Ie  &  femelle  font  de 
même  plumage ,  fe  tiennent  dans  les  taillis 
en  troupe;  On  ne  dit  point  qu'ils  aient  fe 
deffousdes  pieds  velus.  Vol.  III, 332 — 335» 

TETRAS  (petit)  à  queue  fourchue  eu 
Gfiannot,  à  prefque  les  mêmes  noms  &  les 
mêmes  qualités  du  grand  tétras,  dont  il  ne 
diffère  effentiellement  que  par  fa  petiteffe  ÔQ 
fa  queue  fourchue.  Vol.  III ,  3 02  — - 30 5 , 
Variétés  de  fexe  ,  d^àge.  Ibid.  306  —  3  1  o„ 
Volé  en  troupe  ,  fe  perche ,  fa  nourriture, 
Ibid.  3  i  o  #*"  3  1 1 .  Comment  paffe  l'hiver  j 

Oifeaux,  Tome  VL  g 


clxh  Table 

pays  où  il  fe  plaît.  Vol.  III,  311  —  3  r^. 
Ses  amours,  Ton  cri  d'appel.  Ibid.  313 
—  3  1  5 .  Ponte ,  œufs ,  incubation ,  petits  , 
degrés  de  leur  accroifîement  ;  chaffe  qu'on 
donne  aux  tétras.  Ibid.  315^  fuiv.  Au 
chien  courant.  Ibid.  326.  S'apprivoifent. 
Ibid.  319.  Un  vieux  coq  commande  ordi- 
nairement la  troupe.  Ibid.  325. 

TETRAS  (petit)  à  queue  pleine  ou  Coq 
noir,  ou  Poule  morefque.  Vol.  III,  303, 
328  if  331.  DiiVmgué  du  précédent  par 
fa  queue  pleine  &  Tes  barbillons  charnus. 
Ibid.  331.  Seroit  le  Rackle-hane  de  Suède , 
s'il  n'avoit  pas  de  barbillons  &  la  voix 
différente.  Ibid.   330  —  332. 

Tetzonpan,  appartient  à  I'efpèce  du 
moqueur.    Vol.  V,   44-7. 

Tezquizana  du  Mexique ,  paroît  avoir 
beaucoup  de  rapports  avec  la  pie  de  la 
Jamaïque.   Vol.  V,  1  3 6. 

TIERCELET,  nom  générique  qui  défîgne 
le  mâle  dans  toutes  les  efpèces  d'oifeaux  de 
proie,  &  pourquoi.   Vol.  l>  90. 

TlLLY.  Vqye%  GRIVE  cendrée  d'Amérique. 
Vol.  V,  437.  ' 

TOCOLIN,  ococolin ,   troupiale  gris  de  M. 
Briflbn  ,  oifeaux  du  Mexique ,  fon  bec  ,  fa 
groifeur  ;  où  fe  tient   &  niche  ;  ne  paroît  ' 
pas  être  un   pic,  Ton   plumage,  fa  chair. 
VqU  V,  292. 


DES    M  AT  1ER  ES.       cTxV 

265  267. 

Toucher,  efl  le  fens  de  la  connohTance , 
.  eft  plus  parfait  dans  l'homme  que  dans 
.  l'animal.  Vol.  ï9  5 .  Dans  les  quadrupèdes 
qui  ne  peuvent  rien  fàifir  avec  leurs  doigts, 
ce  fens  paroît  être  réuni  avec  celui  du  goût, 
dans  la  gueule  de  l'animal.  Ibid.  65.  Les 
oifeaux  l'emportent  fur  les  quadrupèdes, 
quant  au  toucher  des  doigts ,  cependant  ce 
fens  efl  encore  imparfait  en  eux,  attendu 
la  callofité  de  leurs  doigts.  Jbid,  66.  Voye% 
Sens*  Dans  l'homme,  le  toucher  eft  le 
premier  fens,  c'eft-à-dire,  le  plus  parfait* 
Jbid.  6y.  Dans  le  quadrupède  il  eft  le 
dernier,  dans  l'oifeau  il  eft  le  troifième.  Ibid, 

ToucNAM-courvi,  ou  Gros-bec  des 
Philippines  ;  couleurs  du  plumage  du  mâle 
&  de  la  femelle,  nid  de  cet  oifeau.  Vol,  VI , 
195. 

Tourne- PIERRE  ,  nom  donné  au  cpuïon- 
chaud ,  &  qui  convient  à  la  frayonne* 
Vol.  V,  yy. 

ToUROCCO  ,  c'eft  la  tourterelle  à  large  queue-* 
du  Sénégal.  Vol.  IV,  395. 

Tourte  de  la  Caroline.  Vol.  IV,  401. 

Tou  rtelette  ,  c'eft  la  tourterelle  à  cravate 
noire.    Vol.  IV,   396. 

To  urterelle,  fon  paflage ,  comparé  a  « 
paffage  du  bifet  &  du  ramier,  va  par  troupe Ç 

sJJ 


:cTxv)  Table 

«urne  ic^  uvis ,  y  muic  ,  il  j^t'ic  MTt«_  *J 
pigeon,  fes  amours,  fcs  excès.  Vol.  IV, 
382" —  390.  Ses  variétés .  Ibid.  390  jjf 
39 1.  Ses  rapports  avec  le  bifet  &  le  ramier. 
Ibid.  3  9 1 .  Se  trouve  dans  les  deux  continens* 
Ibid.   384.-386. 

Tourterelle  à  coliier.  Vol.  IV,  390. 

Tourterelle   à   collier  du   Sénégal. 
Vol.  IV,  394. 

To  URTERELLEà  cravate  noire.  Vol.  I V, 

397- 
Tourterelle  à  gorge  pourprée,  d'Am- 

boine.  Vol.  IV,  398. 

ToURTERELLEa  gorge  tachetée ,  du  Sénégal. 
Vol.  IV,  395. 

Tourterelle  à  large  queue,  du  Sénégal. 
Vol.  IV,  395. 

Tourterelle  à  longue  queue ,  d'Edwards. 

Vol  IV,  393. 
Tourterelle  d'Amboïhe.  Vol.  IV,  400. 
Tourterelle  de  Batavia.  Vol  IV,  398. 
Tourterelle  de  Java.  Vol  IV,  399. 

Tourterelle  de  la  Caroline.  Vol  IV, 
4.01. 

Tourterelle  de  la  Jamaïque.  Vol  IV> 
402 . 

Tourterelle  du  Canada.  Vol  IV,  40 r. 

To  U RT  E R  E  L  L E  (  petite  J  appelée  aûffi  ortolan 


des  'Mat iÈ re s.     clxvt} 

.  &  cocotzïn.  Vol.  IV,  4.04.  Autre  d'Aca- 
pulco.  lbid.  4-0,5 .  Autre  de  la  Martinique. 
Ibidem. 

Tourterelle  rayée  de  la  Chine.  Vol.  IV, 

399- 
Tourterelle  rayée  des  Indes.  Vol.  IV, 
4.00. 

ToUYOU,  autruche  d'occident,  de  Magellan  , 
de  la  Guiane,  &c.  autruche  bâtarde  .  .  . 
afïèz  commune  au  Brefil,  au  Chili,  dans 
toutes  les  terres  Magelîaniques ,  &c.  ne  fe 
trouve  point  dans  l'ancien  continent  ;  eft  le 
plus  gros  oifeau  du  nouveau ,  a  fix  pieds 
de  haut,  la  cuhTe  égale  à  celle  d'un  homme, 
le  long  cou ,  ia  petite  tête ,  le  bec  aplati 
de  l'autruche ,  dans  le  refle  reffemble  plus 
au  cafoar;  il  a  les  ailes  très  -  courtes ,  les 
pieds  longs,  trois  doigts  à  chaque  pied; 
court  très-vîte,  eit  probablement  frugivore, 
a  une  efpèce  de  corne  fur  le  bec.   Vol.  I, 

.  63;  &  Vol.  II,  290 — 300.  Comment 
couve  fes  œufs  en  différens  climats  ;  comment 
nourrît  fes  petits,  lbid.  301 —  303.  Mœurs 
fociales  des  jeunes,  leur  chair  eft  un  bon 
manger;  ïes  plumes  du  touyou  ne  valent  pas 
celles  de  l'autruche.  lbid.  303  —  30 j. 

TRICOLOR    huppé   ou  Faifan   doré   de   la 

,    Chine,   fes  couleurs,  fa  huppe,   ia  queue. 

Vol.  IV,   101  — 104.   Produit  avec  notre 

faifan  des  métis   peu  féconds.   lbid.  1  02  - 

105  &  106.  Différences  entre  le  mâle  & 


clxvnj         Table 

îa  femelle ,  entre  la  femelle  jeune  6c  la  vieille. 
Vol.  IV,  103  if  104,.  (Eufs,  durée  de  la 
vie.  Ibid,  105. 

TROUPIALE  ou  Cul- jaune,  oifeau  deBanana 
d'Albin,  fon  bec,  plumes  de  fa  gorge, 
couleurs  de  fon  plumage ,  fes  dimenfions , 
fes  rapports  avec  la  pie  &  l'étourneau  ;  fa 
nourriture ,  {es  mœurs  fociales ,  fon  nid , 
fes  difpofitions  à  la  domeilicité.  Vol.  V, 
277  —  280. 

Troupiale  à  ailes  rouges.  Voye^  Com- 
mandeur. 

TROUPIALE  à  calotte  noire,  ou  Troupiale 
brun  de  la  nouvelle  Efpagne.  Vol.  V,  305 . 

TROUPIALE    à    queue    annelée.    Voye% 

Arc-en-queue, 
Troupiale  à  queue  fourchue.  Vol.  V,  273. 
Troupiale  de  Bengale,  eft  un  étourneau, 

Vol.  V,  273. 

Troupiale  de  Cayenne,  de  la  Guyane» 

Voye^  Commandeur. 
Troupiale  de  la  nouvelle  Efpagne.  Voye^ 

XOCH  ITOL. 

Troupiale  des  Indes 3  n'eft  pas  un  troupiale. 

Vol.  V,  275. 
Troupiale  du  Mexique.  Voye^  Acolchl, 

Troupiale  du  Sénégal.  Vol.  V,  271  à*. 
2j2.  Voye?  Cap-more. 

Troupiale  gris.  Voy%  To colin» 


des  Ma tières.     dxk 

TROUPIALE  huppé  de  Madras,  de  BrhTon, 
efl  peut  -  être  le  gobe  -  mouche  huppé  du 
même.   Vol.  V,  -273. 

TROUPIALE  noir  ;  a  été  nommé  corneille, 
merle ,  choucas  ;  plumage,  dimenfions,  climat, 
nourriture.    Vol.  V,   301   df  302. 

TROUPIALE  noir,  (petit)  Vol  V,  303. 

TROUPIALE  olive  de  Cayenne.  Vol.  V, 
309  &  310. 

TROUPIALE  tacheté  de  Cayenne;  en  quoi 
diffère  du  rouge  tacheté.  Volume  V,  306 
—  308. 

TROUPIALES,  leurs  rapports  avec  les 
étourneaux ,  confhuifent  autrement  leurs 
nids  ,  appartiennent  à  l'Amérique.  Vol.  V, 
27 1 .  Réduction  d'e/pèce.  Ibid.  272  iffuiv. 
Leur  bec  comparé  à  celui  des  cafliques , 
des  baltimores  &  des  carouges.  Ibid.  27  j 
&  2.-76.  Caractères  qui  leur  font  communs 
avec  ces  oifeaux.  Ibid.  276. 

Troupiales  de  BrhTon.  Vol.  V,  272 
&  fuivantes. 

Troupiales  de  Madras,  ne  font  pas  des 
troupiales.  Vol.  V,  272.  Repréfentans  en 
Afrique  des  troupiales  Américains.  Vol.  V, 
312,  ifc. 

Turnix.  Voyei  Caille  de  Madagafcar. 

TuRVERT,  c'eft  la  tourterelle  verte  d'Am- 
boine  de  M.  Briffon.  Vol.  IV,  397—  399. 

g'1'1'1) 


rxx  Ta 


BLE 


V 


V 


A  N  G  A  de  Madagafcar ,  tfpèce  de  bécarde. 
Vol.  II,  93. 

Vardiole  ,  n'efl  point  Poifeau  de  Paradis, 
quoique  Séba  lui  donne  ce  nom ,  fa  queue , 
ion  plumage,  Tes  ailes,  Tes  pieds.  Vol.  V, 
14-3  &   144. 

,  Va  r  I  é  T  É  S  ,  en  très-grand  nombre  dans  les 
oifeaux,  à  raifon  de  l'âge ,  du  fèxe,  du 
climat ,  de  la  domefticité ,  &c.  Vol.  I ,  iv 
<3c  v  En  général  les  variétés ,  &  par  confé- 
quent  les  affinités  ,  font  beaucoup  plus 
nombreufes  dans  les  petites  efpèces  que  dans 
les  grandes.   Vol.  I ,  iv  &  xxx. 

Vautour  ,  Ton  odorat  fort  inférieur  à  celui 
du  chien  &  du  renard.  Vol.  I,  17.  Le 
vautour  cruel ,  infatiable,  eiî  le  repréfentant 
du  tigre,  lhid.  5  1 .  En  quoi  diffère  de  l'aigle, 
àes  éperviers ,  des  bufes ,  des  faucons ,  des 
milans.  Ibid.  90,  204. —  206,  &c.  Les 
vautours  fe  réunilTent  en  troupe ,  feuîs  entre 
îes  oifeaux  de  proie ,  s'acharnent  fur  les 
•cadavres;  femblent  réunir  la  .  force  &  la 
cruauté  du  tigre  avec  la  lâcheté  &  la  gour- 
îriandife  du  chacal ,  qui  fe  met  également 
en  troupe  pour  dévorer  les  cadavres.  Ibid, 
204  &  205.  Yeux  .à  fleur  de  tête,  duvet, 
fin  de  défions  les  ailes ,  ongles  ,  attitude ,  vof-. 
Ibid.  205  d?  2.06.  Port  d'ailes.  Ibki.  211. 


des  Mat i È èes.     clxx} 

Intérieur  comparé  à  celui  de  l'aigle.  Vol.  I , 
220.  Le  vautour  craint  plus  le  froid  que 
îa  plupart  des  aigles;  moins  commun  dans 
ie  nord ,  plus  nombreux  en  Egypte ,  en 
Arabie,  dans  l'Archipel  ,  en  Afie,  &c. 
.  ufage  de  fa  peau  paflée  avec  le  duvet.  Ibid*- 
2.26  <tf  22 7.  Mange  de  l'herbe  dans  le 
cas  de  neceffité.  Vol.  III,  2^. 

VAUTOUR  à  aigrettes,  moins  grand  que  le 
perenoptère,  le  griffon  &  le  grand  vautour  i 
queue  longue  &  droite  ;  fes  aigrettes  ou 
cornes  fe  forment  des  plumes  de  fa  tête  qui 
fe  relèvent  quand  il  eft  pofé ,  fon  vol  ;  chaffe 
les  oifeaux ,  les  lapins  ,  les  jeunes  renards  , 
les  petits  faons ,  le  poifîon  ;  mange  hs 
cadavres  ,  fupporte  un  jeûne  de  quatorze 
jours ,  niche  fur  les  grands  chênes  &  fur  les 
rochers  efearpés ,  né  pond  qu'un  œuf  ou 
deux.   Vol.  I,  223,  225 — 229. 

Va  UTOUR  brun  d'Afrique ,  a  les  pieds 
couverts  de  plumes.  Volume  I,  230  y  231 

<kr  234. 

Vautour  doré.  Vautour  fauve.  Voye^ 
Griffon. 

Vautour  du  Erefil.  Voye%  Marchand.  - 

VAUTOUR  (grand  )  ou  Vautour  cendré  ,  un 

•  peu  moins  gros  que  le  griffon ,  dont  il  diffère 
encore  par  le  duvet  du  cou  plus  long,  plus 

-    fourni  &  de  la  couleur  du  dos  ,  par  une 

•  cipèce  de  cravate  blanche  &  par  quelque 


elxxij  Table 

diverfité  de  couleur.  VoL  I,  22  1  if  Juiv. 
Le  vautour  noir  de  Bdon  appartient  à  cette 
efpèce.  Ibidem,  228.  Le  genre  du  grand 
vautour  contient  plus  d'efpèces  que  celui 
du  petit,   fbid.  229. 

VA  UTOUR  (  grand  )  d' Ariftote.  Voyeç 
Griffon. 

Vautour  jaune.   Voye^  Griffon. 

VAUTOUR  Ianier  moyen.  Voye^  HARPAYE, 

Vautour  (petit)  de  Norwège  à  tête  blanche, 
a  le  bas  de  la  jambe  &  les  pieds  nus  ;  c'efl 
vraifemblablement  le  petit  vautour  blanc 
des  Anciens  ;  eft  commun  en  Arabie  ,  en 
Egypte ,  en  Grèce,  en  Allemagne  &  jufqu'en 
Norwège  ;  a  la  tête  &  le  defibus  du  cou 
dénués  de  plumes  &  d'une  couleur  rou-. 
geâtre  ;  plumage.  Vol.  1 ,  231.  On  voit  en 
Abyflinïe  de  ces  petits  vautours  blancs  ,  qui 
ont  la  bafe  du  bec  entourée  d'une  peau  jaune 
qui  s'étend  fur  la  tête  jufqu'aux  oreilles  , 
defeend  en  pointe  fous  le  cou ,  eft  dans  ïes 
uns  nue ,  en  d'autres  garnie  de  plumes  effilées* 
de  duvet ,  quelques  -  uns  font  cendrés. 

VAUTOURS,  (  roi  des  )  eft  le  plus  bel  oifeau 
de  ce  genre  &  gros  comme  une  poule  d'inde, 
a  les  aiies  &  la  queue  plus  courtes  à  pro- 
portion que  ïes  autres  vautours  ;  il  a  le  bec 
<St  les  principaux  caractères  des  vautours, 
&  de  plus  une  crête  dentelée  &  mobile  fur 


DES     M  AT  I  È  RE  S.       clxXUJ 

ïe  bec ,  les  yeux  entourés  d'une  peau  rouge , 
l'iris  couleur  de  perles,  au  bas  du  cou  une 
fraife  dont  I'oifeau  peut  fe  faire  un  capuchon , 
ce  qui  a  donné  lieu  de  lui  appliquer  le  nom 
de  vautour  moine.  Volume  I,  238-—  24.1. 
Plumage  de  cet  oïfeau  ;  la  couleur  des  pieds 
eft  variable  dans  les  différens  individus; 
les  ongles  font  fort  courts  &  peu  crochus  ; 
cet  oifeau  eft  de  l'Amérique  méridionale, 
depuis  &  compris  ïe  Brefiï  jufqu'à  la  nou- 
velle JEipagne.  Ibid.  2.A.1  — 245.  II  s'élève 
fort  haut ,  en  tenant  les  ailes  étendues ,  & 
ion  vol  eft  fi  ferme  ,  dit-on ,  qu'il  réfifte 
aux  plus  grands  vents.  Ibid.  244.  N'attaque 
que  les  animaux  les  plus  foibles  ,  rats , 
lézards,  ferpens;  vit  auffi  d'excrémens,  fa 
chair  eft  déteftable.  Ibid.  24.5, 

VerdiN  de  îa  Cochinchine,  fon  pïumage, 
fon  bec  de  merle ,  fes  dimenfions.  Vol.  V I M 
116  ■&  1 17. 

VERT  doré  ou  Merle  à  longue  queue  du 
Sénégal ,  fon  vol  étroit ,  fon  bec  court ,  fes 
pieds  longs  ,  fon  plumage.  Vol.  VI,  57  &* 
5  8 .  Individu  de  cette  efpèce  qui  a  la  queue 
beaucoup  moins  longue.  Ibid.  58. 

VESICULE  du  fiel,  eft  grande  dans  laigïe 
commun  &  de  la  groffeur  d'un  marron,. 
Vol  I,  137.  Manque  à  quelques  peintades , 
auquel  cas  ïe  rameau  hépatique  eft  fort- 
gros.  VoL  lll g  256, 


clxxh         Table 

■Vie  des  femmes  plus  longue  que  celle"  dc$ 
hommes.    Vol.  1,4-9.  Voye^  CYGNE. 

V I E  des  oifeaux  plus  longue  à  proportion 
que  celle  des  quadrupèdes,  relativement  au 
temps  employé   à   l'accroifîement.    Vol.'  I, 

47  dX  fuiv. 

Vie  des  poîflbns  pïus  longue  que  celle  des 
oifeaux,   &  pourquoi.    Vol,  \,  4.0. 

U  N  A  U  ,  quadrupède  fort  lent  &  qui  a  la 
vue  baffe  ,  comme  tous  les  pareffeux. 
Vol.  I,    11. 

Voix  des  oifeaux,  en  général  plus  forte  à 
proportion  &  plus  agréable  que  celle  des 
quadrupèdes.   Volume  I  >    19  ^  41.  Plus 

-  agréable  dans  les  pays  peuplés  &  policés 
que  dans  les  déferts  de  l'Afrique  &  de 
i' Amérique.  Ibid.  2.9.  S'étend,  fe  fortifie, 
fe  change ,  s'éteint  ou  fe  renouvelle  fuivant 

?  les  cïreonilances,  le  temps,  &c.  Ibid.  36. 
Il  y  a  un  rapport  phyfique  entre  les  organes 
de  la  voix  &  ceux  de  la  génération  ;  rapport 
indiqué  en  ce  que  les  premiers  ne  s'exercent 
jamais  plus  que  lorfque  les  derniers  font  plus 
en  action.  Ibid.  3  S  (^39.  Obfervation  à 
faire  fur  les  organes  de  la  voix  des  oifeaux 
dans  le  temps  où  ils  font  en  amour.  Ibid. 
Force  de  la  voix  des  aigles.  Ibidem,  1  34* 
Voix  ou  cri  de  l'autruche.  Vol.  II,  288. 
Où  fe  forme  la  voix  du  coq ,  &c.  Vol.  III , 
149. 

Vol  de  Fétourneau.  Vol  V,  244  &  z.y}* 


D  ES   Ma  tiè  re s.    rkxi 

y  uiu  Ww  ^îr^^ji,  dépend  de  ia  fbiw  vk* 
mufcles  pectoraux  &  du  peu  de  volume  <Sc 
de  mafTe  du  corps ,  relativement  à  l'étendue 
■  de  la  queue  &  des  ailes ,  &  à  la  légèreté 
des  parties  dont  elles  font  compofées..Ktf/.,I , 
2  i ,  4.5  d?  4-6.  En  trois  minutes  on  perd 
de  vue  un  aigle  qui 's'élève  &  qui  préfente 
une  étendue  de  plus  de  quatre  pieds ,  d'où 
il  fuit  que  cet  oifeau  parcourt  plus  de  fêpt 
cents  cinquante  toifes  par  minute.  Ibid.  43. 
Vol  des  oifeaux,  ëfl  quatre  ou  cinq  fois 
plus  vite  que  la  courfe  du  quadrupède  le 
plus  agile.  Ibid,  45 .  Voy.  Ailes,  Faucon , 
Mouettes,  Mouvement,  Oiseaux. 

Vol  du  milan.  Vol.  I,  279  ^280. 

Urine  d'autruche.   Vol.  11,230. 

"Vue  ,  ce  fens  eft  plus  parfait  dans  les  oifeaux 
en  général,  que  dans  les  quadrupèdes.  Vol.  I, 
6  <&*  fuiv.  Sans  cela  les  oifeaux  n'auroient 
jamais  ofé  fe  fervir  de  leur  légèreté ,  &  ïî 
jamais  la  Nature  a  produit  des  oifeaux  à 
vue  courte  &  à  vol  rapide,  ces  efpèces 
auront  péri.  Ibid.  9  i?  10.  La  vue  eft  le 
feul  fens  par  lequel  on  puiffe  comparer 
immédiatement  les  elpaces  parcourus.  Ibid, 
Ce  fens  eft  obtus  dans  les  quadrupèdes  qu'on 
nomme  parejfeux,  &  qui  ne  fe  meuvent  que 
très -lentement.  Ibidem,  1  1 .  Un  objet  ne 
difparoi't  à  la  vue  qu'à  la  di (lance  de  trois 
mille  quatre  cents  trente-fix  fois  fon  diamètre. 
Ibid,  13.  Vbye^  SENS.  Dans  l'homme  la 


tlxXVJ  T  A    B    L    M 

3uadrupède,  &  le  premier  dans  I'oifeau* 
bid.  67.  Semble  obtus  dans  les  oifèaux  de 
proie  nocl  urnes ,  parce  qu'il  eft  trop  fen- 
fifale.  Kof.  II,  118. 


X 


X 


O  C  H I T  O  L  ,  troupîaîe  de  îa  nouvelle' 
Efpagne  de  Briffon ,  eft  félon  Fernandez 
le  coftotol  devenu  adulte.  Volume  V,  288. 
Diftinclion  de  deux  xochitols  décrits  par 
Fernandez ,  dont  l'un  nommé  aufîî  oifeau 
jieuri  9  femble  être  celui  auquel  le  nom  de 
coftotol  peut  convenir  dans  Ton  premier  âge  ; 
ce  xochitol  eit  nommé carouge  par  M.  BriÏÏbnt 
paroît  être  plutôt  un  troupiaîe,  fufpend  Ton 
nid  comme  ce  dernier;  fon  plumage,  fa 
nourriture.  Vol.  V,  2S8 —  2,01. 

Y 

X  A  COU,  lacupema,  fon  cri.  Vol.  IV,  149. 
N'eft  ni  un  faifan  ni  un  dindon;  fes  rapports 
avec  l'un  &  l'autre  &  avec  les  hoccos  ;  la 
taille ,  fon  cou ,  fon  bec ,  fa  queue.  Jbid. 
150  <fcr  151.  Le  guan  ou  quan  des  Indes 
occidentales  d'Edwards,  femble  appartenir 
à  cette  efpèce,  fon  plumage ,  fa  chair  bonne 
à  manger,  eft ,  félon  Ray,  de  la  même  efpèce 
que  le  coxolitli  de  Fernandez.  Ibidem  #151 


des  Matières,     clxxvlj 

if  i  c  2 .  Le  marail  efl  peut-être  fâ  femeïle. 
Vol  IV,  153. 

Yeux.  Voye^   (Eil.    Ceux  de  IVatruchea 

\oi,  11,  220  <^y  2.4,5. 


ZjANOE,  compare  à  îa  pîe ,  fbn  çri ,  fbn 

pïumage.   Ko/.  V,  14-5. 

2.0NÉCOLIN,  chante  affez  bien ,  efl  huppé; 
fa  femelle.    Vol.  IV,  292  £T  293. 

ZoPILOTL,  nom  Mexicain  du  vautour  du 
-    Brefil,  ou  du  Marchand.  Vol.  I,  247. 

ivjV  .J!e  Za  7^&  •fo  Matières. 


FAUTES    A   CORRIGER. 

Tome  IV.e 

MTAGE  S  S  S'  Mgne  $  >  Prge«n  des  Indes  orientales^ 
bJeL  pigeon-brun ,  &c» 

Tome  V.e 

Page   62,  ligne  22,  après  le  mot  nombre;  ajoute^ 
pendant  l'été. 

Page  y  4.  ,  ligne  pénultième ,  Europa;  lifez  Europeœ, 

Page  $  6 ,  ligne  /  / ,  un  noir  ;   life^  un  cendré  en 
partie. 

'Même page ,  ligne  12,  un  cendré;  life^un  tout  noir* 

Page  24.8,   ligne   i.re,  longueur;  life^  langueur. 

Page  42 pt  ligne  8,  Turdus  illis  ;  lifez  Tura'us-ittas» 


i 


m 


9